... Jusqu'où peut aller Zelda...
Moi, je préfère raisonner par l'absurde : Jusqu'où NE PEUT-IL PAS aller ?
Et pour répondre, je me baserais d'abord sur les univers Western de TP : le village Cocorico, bon, passe encore, il faut bien montrer qu'on en veut. Mais la Ville Oubliée, c'est de trop. Trop tirer sur la même corde... Ca gâche tout le bien-fondé de l'idée.
Comme deuxième réponse, je citerai je ne sais plus qui qui parlait de "trois litres de sang par coup d'épée, univers bien sombre et ennemis bien gore"... Non, merci ! On est dans Zelda, pas dans Resident Evil ou dans Devil may Cry ! Le mélage des genres est souvent un foirage à mes yeux. Il n'y a qu'à se souvenir de mon avis sur KH (flûte, faudra que j'aille me laver les mains après ce post). Pour régner, il faut diviser... Pour être une référence dans un domaine, il ne faut pas grapiller les succès à droite à gauche, les bonnes idées ne sont pas du patchwork. Si Zelda s'est fait un nom par la non-démocratisation de la violence, c'est tout à son honneur. Renoncer à cette image enterrerait beaucoup de son glorieux passé. Chacun chez soi.
Ensuite, il y avait l'idée d'armes anachroniques... J'ai le vague souvenir d'une sorcière qui arrivait sur un aspirateur ou un OVNI, ainsi que de gants électro-magnétiques et ça ne posait de problèmes à personne. Longue vie à Capcom (qui, je le signale juste pour faire ***** le bon peuple, a produit Resident Evil et Devil may Cry) et à ses idées osées. Donc dans la mesure où ça nourrit le côté décalé et que ça ne nuit pas au gameplay, pourquoi pas ? Mais encore une fois restons dégroupés : je ne veux pas d'un Link avec un sabre laser ou d'un Ganondorf qui raconte des âneries sur le côte obscur de la Triforce. A mort Georges Lucas ! (là c'est un message très perso, j'aime pas Star Wars et sa clique commercialisante, et c'est mon droit)
Jusque là je ne fais que répéter ce qui a déjà été dit. Il est temps que je m'exprime personnellement... Et je me poserai en référence à mon Zelda favori : Link's Awakening. Ca, c'était du bon jeu. Bien égoïste, bien auto-suffisant, avec plein de matière à réflexion bancales et jouissives (Bakura, pourquoi n'as-tu jamais publié mon focus ?). Du grand n'importe quoi avec lequel on peut légitimement faire et dire tout et rien, sans jamais sombrer dans l'absurde ni dans le burlesque. Le rêve, quoi. C'est là le point de rupture des Zelda, c'est "où on peut mettre le pied sans perdre prise". Même le rêve a ses limites, il peut vite virer au cauchemar s'il se complaît dans le trop grand n'importe quoi... Jusque où on peut jouer sans se poser de questions ni regretter l'insolite des situations, c'est là le juste milieu à viser. Mais on ne peut pas aller plus loin... A titre d'exemple, si Marine n'avait pas eu l'idée de jouer devant le Poisson-Rêve, le jeu aurait perdu beaucoup de saveur. Quand aux derniers boss qui révèle l'intrigue, il n'y a jamais un mot de trop, et s'il en avaient dit plus ou moins, là encore, le point de rupture aurait été franchi. Ou encore le hibou : un guide humain n'aurait pas été satsifaisant. Trop réaliste.
... Bref, voilà ce que j'en dis. Après, à vous de juger.