De mon côté, c'est à
Crisis Core que je joue, le spin-off/préquelle se concentrant sur le personnage de Zack Fair (si vous ne le connaissez pas, arrêtez de lire, vous n'êtes pas le public cible). Ironiquement, quand je ne voulais pas y jouer, je le trouvais partout, mais aujourd'hui, entre son absence du PSN et la résurgence de
KH/
FF7 Remake, il est devenu introuvable.
Premier truc qui frappe : la PSP en avait vraiment assez sous le capot pour concurrencer la PS3. Graphiquement, le jeu tient encore vachement bien la route, même 11 ans après sa sortie. Après, c'était encore le Squix de la grande époque aux commandes, donc bon, on ne pouvait en attendre moins.
Musicalement, bien entendu, on mange la dose de remix de
FF7, mais dans un style bien metal. Uematsu semble avoir touché l'extase en faisant le final boss theme de
FFX, alors ici, il lâche la bride comme jamais. Ceci dit, ça colle très bien au personnage fougueux de Zack et à son métier de militaire professionnel.
Le scénario ne peut pas vraiment être une surprise sur son dénouement puisqu'il traite du passé de
FF7. Pour contourner cela, il tente de se donner une contenance en complexifiant le déroulement à l'excès. Ce choix a des avantages, comme de développer le rôle et l'implication du SOLDAT, la personnalité de Sephiroth ou la guerre du Wutai, mais cela implique aussi l'introduction de personnages et événements inédits qui n'ont parfois (souvent ?...) rien à foutre dans l'univers froidement cyberpunk de
FF7. La mesure est toutefois battue à froid par le personnage de Génésis Rhapsodos, designé d'après l'idol de J-Rock Gackt Camui, la coqueluche absolue du genre féminin en 2007
(et tous les discours casse-pieds sur la multiplicité des genres et des orientations sont prié.e.s d'aller traîner leur indignation ailleurs si le connard fini y est, ça n'a rien à voir avec le sujet dont je parle) qui avait d'ailleurs servi d'inspiration à Tetsuya Nomura pour les animations de Cloud Strife.
Le gameplay tient un équilibre assez précaire.
D'un côté, le skill est demandé par un système de jeu d'action plutôt complet et agréable qui donne une bonne vision de ce que donnent les combats de
FF7 en temps réel
(tout en validant l'orientation de FF7 Remake avec un bisou sur la fesse gauche à tous ses pisse-froids obtus de détracteurs). Zack manie une épée assez grande, mais bien moins que la Buster Sword, il a donc une latence et chaque coup de son combo a sa propre hitzone. Le jeu optimal est donc d'être conscient des menaces qui nous entourent et calculer les patterns pour esquiver au bon moment afin de passer dans le dos et enchaîner les Critiques.
De l'autre, nous avons une dose de RNG considérable avec une roulette qui vient abattre les limites comme les ressources en PA et PM... quand la console est de bonne humeur. Ca va du plus basique "annuler le stagger" jusqu'au lancement gratuit d'un Méga Atomnium sur un combat ordinaire en passant par les magies sans consommation de PM. C'est fendard, mais ça casse le rythme et la gloire vu que les attaques suprêmes ne se lancent pas quand le joueur le veut et qu'on en dépend parfois (la magie coûte rapidement très cher en PM et certains ennemis sont intuables autrement). Mais là où la blague cesse d'être drôle, c'est que même le level-up est aléatoire !
Dans l'ensemble, j'aime plutôt bien le jeu lui-même, qui est fait avec un certain amour pour l'univers de
FF7 et qui a un game design original et cohérent. Mais j'ai quand même des réserves sur l'orientation pas mal "kikoojap" qui se dégage de tous les ajouts exclusifs, dont la tendance des persos trop idéalisés de base à prendre des poses iconiques tant qu'ils peuvent.
Je le finirai, c'est une certitude.