Nope, l'objectif de Sephiroth n'est pas celui que tu mentionnes. C'est quelque chose de plus primitif encore. Non, ce n'est pas non plus la seule volonté de détruire le monde, voilà, et il explique tout son plan au Temple des Anciens si je me souviens bien.
Pour les méchants de la série, honnêtement, personne ne la cite jamais mais y a vraiment Ultimecia. Ce bide boss qui apparaît d'un coup sans qu'on sache pourquoi mais qui, en exploitant les failles et abus du scénario, amène peut-être à la vérité du scénario de FF8.
Linoa = Ultimécia. Ce qui, bien entendu, approfondit les deux personnages et en fait le personnage le plus wah de FF8 et probablement de la série, puisque cette thèse ne se repose que sur des détails et sur rien d'explicite (les mecs de l'équipe FF8 avait même nié le fait que Linoa ait pu être Ultimécia, mais du coup, y a trop de détails qui ne veulent rien dire dans ce cas).
FF8 est vraiment mon FF préféré, ça a été mon premier en plus, et il propose un point de vue vraiment unique sur l'amour en ne concentrant que sur cela. On peut rajer si on n'aime pas les histoires d'amour mais celle de FF8 résonne avec l'incroyable Roméo et Juliette. Il y a trop de possibles comparaisons pour que ce soit juste anecdotique (le truc le plus évident c'est quand même qu'ils se rencontrent à une scène de bal). Du coup, cette sorte d'inspiration shakespearienne dans un univers un peu sf mais pas trop ça déboite trop. Et comme le point de vue du jeu se focalise sur les deux personnages centraux, Squall et Linoa, ils en deviennent presque les deux seuls personnages développés du jeu. Bon, on regrette quand même que l'histoire sur Laguna et Julia n'ait pas été davantage développée quand même, mais ce devait être le cas à l'origine. Dommage.
Pour les autres méchants, mes préférences vont à Kefka, Sephiroth et Kuja, un peu moins Vayne. Pour Kefka, il jouit d'un thème qui colle vraiment au personnage, et puis y a son petit rire, le fait que ce soit un gros fuyard et un gros timbré. On n'a jamais eu un méchant aussi explicitement méchant dans un FF, et on regrette pas de lui arracher les ailes à la fin du jeu (bien sûr, des scènes cachées nous en apprennent plus et on se rend compte que c'est un perso triste aussi, mais comme on peut passer à côté de ces scènes, on peut aussi passer à côté de cette dimension du personnage, qui n'est au final qu'un détail).
Pour Sephiroth et Kuja, c'est davantage leur mise en scène et tout ce à quoi ils renvoient qui en fait des méchants d'exception. Ils partagent tous les deux cette même dimension un peu "biblique", en tout cas pour leurs références. Le seul problème pour moi, c'est que FF7 souffre d'un réel problème de traduction et beaucoup de passages sont flous et on croit à tort qu'ils sont profonds.
Par exemple, Sephiroth est coincé depuis le début du jeu dans le Cratère Nord, il y restera même coincé pendant tout le jeu puisqu'après la Réunion il s'enfonce au plus profond de la terre. Du coup, le Sephiroth après qui on court depuis le début du jeu, ce n'est que Jenova, et ça c'est une grosse différence. On le sent d'ailleurs la différence, le Sephiroth du premier CD est un Sephiroth diabolique, excité, survolté, celui qu'on connaît à travers le flashback de Nibelheim et les rares passages où il apparaît (la Réunion + la fin du jeu), il est d'une froideur inhumaine.
Donc pour Sephiroth il y a cette ambiguïté, qui le sert bien entendu, puisque tout le monde a cru que FF7 était un jeu complexe et diaboliquement profond alors qu'il était juste mal traduit, mais à un point où cela empêchait toute compréhension voire provoquait même des contresens incroyables. Pour ceux que ça intéresse, y a d'ailleurs un projet de retraduction du jeu (
à cette adresse). Je ne sais pas où en est le projet puisque du coup, il a gelé lorsqu'Acro, l'admin s'est rendu compte que même la traduction US était pourrave du coup il projetait de faire directement à partir de la version jap, la seule version du jeu qui n'a pas été souillée par une traduction abominable. Du coup, il nous avait montré quelques trucs assez hallucinants (pas d'exemples sous la main désolé).
Pour Kuja, il y a toute une dimension presque luciférienne dans le personnage (beau, séducteur, androgynie parfaite, même les thèmes de musique évoquent ce côté-là, notamment
The dark messenger, donc la traduction est littéralement une référence à Lucifer). Bon, bien sûr après c'est édulcoré à la japonaise-style, mais c'est franchement cette dimension du personnage qui m'a marqué.