Auteur Sujet: Vous voulez nous faire découvrir une musique ?  (Lu 1449567 fois)

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Vous voulez nous faire découvrir une musique ?
« Réponse #6015 le: lundi 16 avril 2012, 12:26:17 »
Tribal seeds/ Two steps form Hell /Gun n' roses /... en ce moment.

Mais la au moment ou j'écrit :   :^^:

Hors ligne Royug

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Vous voulez nous faire découvrir une musique ?
« Réponse #6016 le: samedi 21 avril 2012, 23:35:56 »
Je connaissais déjà un peu Anamanaguchi, mais pas cette chanson, merci pour la découverte.  :^^:

En ce moment, j'écoute un album que je viens de m'acheter :



Cette chanson est pas très représentative de l'album vu que c'est la seule dans laquelle il y a du rap mais... wow ! Ça tue quand même.
« Modifié: samedi 21 avril 2012, 23:37:53 par Royug »

Hors ligne Plastik

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Vous voulez nous faire découvrir une musique ?
« Réponse #6017 le: dimanche 29 avril 2012, 21:00:01 »
Bon je ne sais pas s'il y a des amateurs d'Anathema dans le coin, mais j'ai écris une grosse "review" sur le dernier album "Weather System".



"Ça y est ! Les Anglais sont de retour et plus vite que prévu avec un nouvel album et… Qui ça ? Bah Anathema évidemment ! Pour la petite histoire, la formation emmenée par les deux frères (maintenant trois) Cavanagh a évolué du Death Doom Metal (dont il est un des pionniers avec des groupes comme Paradise Lost, Katatonia, My Dying Bride), à du metal gothique (leur période de gloire : Alternative 4, Judgement) et est désormais le groupe de rock progressif/alternatif qu’on connaît aujourd’hui.

Avant de revenir en 2010, Ils ont tout de même eu une grosse période d’incertitude suite à la suppression de leur label (Music For Nations) et n’a sorti aucun album pendant 7ans après un A Natural Disaster très mélancolique et abandonnant presque toute notion de Metal.

La surprise fut donc grande quand We Are Here Because We Are Here (oui ce titre d’album est vraiment naze à chier) fut finalement définitivement confirmé après moult reports en tout genre. Les frères étaient revenus, avec en plus une tournée énorme (sans doute mon plus beau concert), et avec un album… très étrange.

Anathema, même s’il avait abandonné le metal petit à petit était toujours resté très dépressif, en témoigne A Natural Disaster triste et ultra-nostalgique d’un bout à l’autre. Leur nouvel effort de 2010 est quant à lui très… optimiste ! Lumineux, au son clair, plus organique, les paroles très rarement « tristes » ou alors de façon aussi positive (Angels Walk Among Us).

L’album n’était évidemment pas une ode à la joie, la musique est nostalgique, mélancolique, mais Anathema semble enfin voir la lumière au bout du tunnel, donnant à sa musique un nouvel ingrédient qui a rebuté de nombreux auditeurs.

Le nouveau bébé des Cavanagh ne revient pas en arrière… Cela veut-il dire que ceux qui ont détesté We Are Here… ne vont pas aimer le dernier ? Ce n’est pas dit…

Nos amis les Rouquins (ils sont roux, évidemment, ils viennent d’Angleterre /racisme off) ne sont des paresseux et changent leur formule à quasiment tous les albums. Anathema réitère donc avec un album optimiste mais vachement mieux dosé et très différent.

Eh oui, le mélange Lumière/Nostalgie/Mélancolie/Espoir donne souvent naissance à des morceaux hybrides commençant dans la tristesse et finissant dans la « joie » et vice/versa, le groupe jouant beaucoup avec les crescendos. Et comme dans We Are Here, certains morceaux aux mélodies pourtant déprimantes ou apaisantes ont des thèmes définitivement optimistes.

Même si certains titres ne font pas de compromis dans les sentiments, l’impression de dualité persiste tout au long du disque : The Gathering Of The Clouds, triste, grandiloquente s’emboîte dans Lightning Song ,la chanson la plus « joyeuse » du groupe, il suffit de tendre l’ oreille vers les paroles. Le son sur ce morceau donne aussi une impression de « rayon de soleil », de chaleur, de renouveau, un peu à la Thin Air ou à la Dreaming Light, le chant féminin très puissant et évocateur renforce cette ambiance typique des derniers Anathema.

Cette dualité on la retrouve sur presque tous les morceaux, et à tous les niveaux. The Storm Before The Calm, au départ singulier pour le groupe, un peu (vraiment UN PEU) électro, avec une mélodie entêtante qui monte, monte… Et puis s’arrête dans un grésillement. La deuxième partie redémarre dans un registre classique, mais qui va aussi monter en crescendo, de la tristesse vers la lumière…



Un point qui risque de fâcher par contre, c’est le chant… Car Vincent Cavanagh laisse de plus en plus de place à la chanteuse Lee  Douglas qui chante intégralement Lightning Song, qui apparaît sur presque tous les morceaux à l’exception de The Beginning And The End et Untouchable Part 1. Ca m’a un peu chiffonné lors de mes premières écoutes, j’adore le chant de ce foutu rouquemoute, mais force est de constater que la Dame se débrouille très bien dans tous les registres : elle insuffle la lumière de Lightning Song, donne toute la mélancolique de Untouchable Pt. 2, et fait des merveilles quand elle chante en duo. Mais malgré tout (et sans sexisme), il faut bien avouer que tant de chant féminin donne un aspect parfois très niais à la musique, mais rassurez-vous, Weather Systems sent vraiment beaucoup moins la guimauve que We Are Here…

Pour refaire une comparaison avec le précédent skeud, qui était très progressif et très atmosphérique, WS renoue avec des moments plus « puissants », le single The Beginning and The End qui commence calmement mais qui explose bien vite, Cavanagh crie presque son  « Silence Is Raging », ou encore sur The Storm before The Calm, où il s’époumone « This Is Fucking Insane » avant une reprise fracassante des violons et de la guitare. Ce n’est peut-être pas grand-chose comparé à Violence, Judgement ou Pulled Under at 2000 metres a second, mais ça reste très agréable, et ça manquait beaucoup à son prédécesseur.

Les gars de Liverpool ont peut-être abandonné le metal, mais ont rajouté de nouvelles choses depuis A Natural Disaster : un aspect atmosphérique qu’on retrouve ici sur un duo final de chansons très belles (The Lost Child, la seule chanson entièrement triste de l’album) et Internal Landscapes qui démarre sur un spoken word d’un vieil homme expliquant son Near Death Experience pour partir sur un morceau très calme, très optimiste (surtout au niveau des paroles), pour se fermer comme il a commencé.

La petite « nouveauté » que j’ai remarqué dans cet album c’est peut-être… une sorte de grandiloquence : beaucoup de violons, un chant plus maniéré, des effets mélodramatiques plus présents, je pense à The Gathering Of The Clouds, avec l’orage en intro, les violons, le duo de chant très puissant… C’est quelque chose qu’on n’avait pas souvent vu dans les précédents Anathema mais qui pointe de son nez dans WS.

Les frères Cavanagh démontrent encore une fois leur talent au travers d’un disque, qui certes, reprend la dualité mélancolie/espoir du précédent,  mais en lui insufflant des nouveaux éléments, et surtout avec un dosage judicieux. L’album est un miroir de presque tous les sentiments possible à l’écoute de la musique, et s’écoute d’une traite sans aucun problème grâce à son double-visage. Ce disque il représente un peu « le beau », comme peut l’être un couché de soleil magnifique sur une belle journée, ou ce genre de conneries d’un poète improvisé de skyblog.

Anathema a changé, Anathema a évolué, mais Anathema en a toujours sous le capot, et Weather Systems est un très très bon album et il risque encore de tourner beaucoup !"





Hors ligne Nilezor

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« Réponse #6018 le: dimanche 29 avril 2012, 21:30:44 »
Pas mal, bien écrit et vachement détaillé. Concernant l'album je l'ai apprécié, davantage que le précédent que j'avais trouvé franchement chiant. Là je trouve que c'est mieux maîtrisé.
“My philosophy is basically this. And this is something that I live by. And I always have. And I always will. Don't ever, for any reason, do anything to anyone, for any reason, ever, no matter what. No matter ... where. Or who, or who you are with, or where you are going, or ... or where you've been ... ever. For any reason, whatsoever.” Michael Scott.

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« Réponse #6019 le: lundi 30 avril 2012, 00:29:03 »
Je suis justement en train de l'écouter.

Je le trouve vachement dans la continuité de We're Here. Les différences se trouvent surtout dans la prod et certains arrangements, la batterie punch plus, le combo kick/caisse claire est plus compressé et mis en avant, et c'est ce qui constitue en grande partie l'impression que l'album est plus "Pop" et puissant par moments. Je trouve que l'album flirte un peu avec les limites du cucul, plus que We're Here, mais ça va encore.
Il manque un peu d'audace je pense, mais il reste vraiment plaisant et a quelques moments de bravoure, Internal Landscapes est assez magnifique, surtout son intro/outro de crème de ciel nuagé léger.

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« Réponse #6020 le: lundi 30 avril 2012, 17:40:22 »
Pour écouter le morceau l'enfant sauvage de Gojira il faut cliquer là dessus : http://pitchfork.com/reviews/tracks/13534-lenfant-sauvage/
Résu powa!!

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« Réponse #6021 le: dimanche 06 mai 2012, 02:37:33 »
Ces temps-ci j'écoute l'album Play de Moby, que j'ai redécouvert l'autre jour. Ça fait longtemps que je le connais, parce que mes parents l'écoutaient parfois quand j'étais petit, mais là je l'écoute aujourd'hui et j'ai du mal à croire qu'à l'époque, j'aimais pas. ^^


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« Réponse #6022 le: dimanche 06 mai 2012, 02:46:17 »
je l'écoute aujourd'hui et j'ai du mal à croire qu'à l'époque, j'aimais pas. ^^

Si on m'avait dit quand j'étais petit qu'un jour j'aimerai tout autant Sum 41 que Metallica ou Keiichi Okabe, je ne l'aurais sans doute pas cru. ^^

edit : sans même parler des anachronismes que cette phrase soulève, je parle surtout des styles musicaux qui sont quand même très différents de ce que j'écoutais quand j'avais huit ou douze ans...
« Modifié: dimanche 06 mai 2012, 02:48:31 par un modérateur »

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #6023 le: dimanche 06 mai 2012, 19:15:28 »
Depuis une semaine, j'écoute pas mal souvent le nouveau single du prochain album de Rush. Le single s'appelle Headlong Flight, et l'album, Clockwork Angels(qui sort le 12 juin), pour précision v.v


J'suis pas un gros fan de Rush, mais cette chanson dépote bien, je crois bien que je vais m'acheter l'album !

Sinon, j'écoute aussi le single du prochain album de Metric, Youth Without Youth, qui va être sur Synthetica, qui sort aussi le 12 juin (chaud je viens de remarquer en plus x) ).


J'aime plus ou moins, mais au moins (et c'est ce que j'aime de Metric), ça diffère de leurs précédents albums, donc j'ai bien hâte d'écouter l'album au complet !

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« Réponse #6024 le: samedi 12 mai 2012, 23:40:44 »


Nouvel album de Ulver sort bientôt (en juin), et ce sera un album de reprises de chansons psyché des 60's à la sauce norvégienne, comme en témoigne ce nouveau single! Nouveau single qui me plait beaucoup d'ailleurs, la voix de Garm est tellement belle...

Peter si tu m'entends  :ange:

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« Réponse #6025 le: mercredi 16 mai 2012, 14:49:29 »
Je suis tombé là-dessus hier, et maintenant j'arrive pas à arrêter de l'écouter. Au secours !



Plus sérieusement, j'aime vraiment beaucoup.

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« Réponse #6026 le: mercredi 16 mai 2012, 16:49:42 »
Je suis tombé là-dessus hier, et maintenant j'arrive pas à arrêter de l'écouter. Au secours !



Plus sérieusement, j'aime vraiment beaucoup.

Haaa les Chemical Brothers...
Extrait du très bon Surrender et effectivement l'un des meilleirs moment du disque.
Ca donne envie de le réécouter.
Ca fais une paye...
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« Réponse #6027 le: mercredi 16 mai 2012, 20:46:14 »
Haaa les Chemical Brothers...
Extrait du très bon Surrender et effectivement l'un des meilleirs moment du disque.
Ca donne envie de le réécouter.
Ca fais une paye...

Exact, c'est vrai que le reste de l'album est très bon aussi. Tout ça me donne envie de l'acheter, d'ailleurs.

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« Réponse #6028 le: samedi 19 mai 2012, 14:40:05 »
Ghost - Opus Eponymous

La découverte du jour !
Un mélange de Hard-rock 70's, un chant pop/glam et le tout mixé avec une bonne dose de kitch...
C'est surprenant mais je trouve ça vraiment cool.

Le lien pour ecouter l'album en entier

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« Réponse #6029 le: mercredi 23 mai 2012, 10:36:59 »
Pour ce premier essai, je vais tenter, avec un maximum d'objectivité, de rendre hommage au morceau de musique m'ayant le plus marqué dans ma jeune vie. Mon but n'est pas de le décortiquer sur un plan technique pour une raison fort simple; je ne connais pas grand chose à la musique et me considère comme un auditeur lambda.
A travers ce message, je souhaite principalement montrer mon interprétation du morceau dans son ensemble afin de vous faire comprendre pourquoi cette piste de 29 minutes m'apparaît fantastique.



 
Composé par YOSHIKI le leader, batteur et pianiste du groupe X JAPAN, Art of Life est sorti en 1993. Travaillé pendant plusieurs années, nous pouvons trouver une première version (qui semblerait être baptisée 'End of the World') dans le mystérieux disque "Rose & Blood", disque qui rassemble de vieux travaux du groupe mais dont l'origine est assez floue...
Contrairement à sa version finale, il n'y avait alors ni guitare, ni voix, ni orchestre mais seulement les claviers et la batterie.

Art of Life fut en effet enregistrée avec un orchestre, le London Philharmonic Orchestra. Il s'agit du morceau le plus long du groupe et, probablement, l'un des plus longs dans l'histoire du rock. Même si, en 1989, dans leur album "Blue Blood" (album de la consécration de X), nous pouvons considérer le magnifique "Rose of Pain" comme le prédécesseur à Art of Life, le morceau reste bien moins long et n'en a, ni la même envergure, ni la même exposition;  le mini-album Art of Life ne contenant que le morceau éponyme.



Quel est le genre du morceau ?

X JAPAN faisant du Heavy Metal à cette époque, il est aisé de retrouver cet aspect dans Art of Life avec une batterie puissante et des guitares déchainées. Mais pour illustrer les émotions que veut faire passer l'artiste, on trouve aussi des aspects très mélancolique et parfois très sombre.
Même si le morceau débute avec beaucoup de tranquilité, ressemblant alors à une ballade plus classique, il va changer d'ambiance plusieurs fois, de manière presque cyclique; nous pourrions même considérer l'œuvre comme étant découpée en actes telle une pièce de théâtre.

Le but ?

Même sans bien connaître la musique, il suffit de lire le titre, les paroles et les oppositions qui y sont faites pour comprendre qu'on nous présente ici un voyage dans notre propre existence, celle de l'Homme (nommé ici la "Rose") et dans la recherche de notre "Art de la vie".

Pour comprendre le pourquoi de cette recherche de la part de son auteur, il faut savoir que YOSHIKI a eu un gros traumatisme dans sa vie puisqu'il a perdu son père alors qu'il était très jeune. Entre ce qui est dit et ce qui est, il reste difficile de savoir ce qui est vrai ou faux chez une personnalité aussi célèbre mais il apparaît évident que c'est le genre d'évènement qui ne peut que vous marquer et modifier votre perception de la vie, surtout lorsque vous êtes un enfant. Il apparaît alors probable qu'il ait grandi en développant un côté très sensible, expliquant bien l'aspect Néo Romantic qu'arborait le groupe dans les années '90 ainsi que certaines "niaiseries" musicale (Forever Love...).

Pour revenir à Art of Life, YOSHIKI mise sur l'émotion du titre plus que sur la technique qui m'apparaît, du reste, très travaillée. Le schéma musical est tel qu'il nous emmène dans une véritable palette d'émotions via des changements de rythmes, des changements dans l'orchestration. Parfois complètement détruit, on se plaît à retrouver de l'espoir quand tout retombe, comme si nous portions un fardeau énorme sur les épaules et qu'après nous en avoir un peu délesté, celui-ci nous retombait brutalement dessus pour nous écraser au sol.
Même si le chant est en anglais, la musique suffit à ressentir des émotions. Les paroles sont travaillée et des phrases marqueront forcément qui les écoutera:

"Je construit un mur dans mon cœur, je ne veux pas laisser mes émotions en sortir.
Regarder le monde m'effraie, je ne veux pas me voir perdu dans tes yeux"
ou encore
"Si tout n'est qu'un rêve, alors réveillez-moi
Si tout n'est que réalité, alors tuez-moi"

Mais là où le morceau prend, à mon sens, son intérêt majeur, c'est lorsque tout est mis de côté pour laisser place à une partie importante, le piano.


"Piano, piano"

A priori, ce passage tranchant radicalement le morceau en deux pourrait rebuter; il ressemble à de l'improvisation alors que tout ce qui l'entour est extrêmement précis et c'est là son génie. Simpliste, certains pourraient n'y entendre que du bruit lorsqu'il devient presque folie pure pour revenir vers quelques choses de plus calme, laissant l'impression que la tempête est passé pour frapper encore plus fort dans la destruction.

Il est clair que sa position dans le morceau, en plein milieu, n'est pas un hasard. Il apparaît aisément qu'il s'agit là du pillier de l'œuvre, si bien qu'on pourrait presque en retirer le reste; l'essence se trouve dans le piano, l'essence se trouve dans l'absence totale de traduction vocale.
Cette partie n'est pas facilement accessible  et probablement pas à la première écoute par un amateur car on peut trouver que c'est artificiellement étiré avec assez répétitif. L'aspect "non-technique" peut rendre le tout dérangeant à l'oreille; mais c'est bien là sa force.

Ce sentiment désagréable est exactement le but recherché par le piano; si le morceau était fait pour n'être qu'agréable, il aurait clairement raté ce qui m'apparaît comme son objectif; nous faire ressentir diverses émotions que l'on ressent ou que l'on peut ressentir au travers de sa vie.

Ce passage d'environ septs minutes commence avec douceur en se répétant encore et encore dans une douce mélodie jusqu'à ce qu'une fois que vous l'aurez en tête, vous allez percevoir quelques "fausses notes". Même si cela peut alors apparaître comme des erreurs, surtout sur scène, celles-ci seront alors de plus en plus fréquentes si bien qu'il semblera alors improbable que ce ne soit pas volontaire. Vous comprendrez aussi qu'il ne s'agit pas d'un solo de piano mais d'une partie constituée de deux piano car malgré les fausses notes qui se font entendre, la mélodie initiée est toujours présente en fond.
Lorsqu'une véritable "déconstruction" survient (si bien que le piano mélodieux en devient lointain, inaudible), cela peut autant ressembler à une cacophonie qu'à un plongeon dans l'enfer de notre être, dans notre folie.
En allant un peu plus loin, il n'est pas improbable d'imaginer que le piano jouant la mélodie, qui n'est pas toujours 'belle', représente la vie dans son "côté espoir", celui que nous gardons toujours au fond de nous et le piano fou comme la force brute de nos sentiments face à la dureté de la vie elle-même.



Se relever

Alors que le combat intérieur fait rage, illustré par les deux pianos, la mélodie revient avec douceur pour laisser de nouveau place à l'orchestre, comme si la tempête était passé et que la réponse sur la vie était trouvé. Lorsque les guitares et la batterie sont de retour pour jouer de la même manière qu'avant ce déchirement, nous ne savons pas quelle réponse YOSHIKI souhaite nous donner.
Mais lorsque les paroles surviennent, elle semble être positive:
"Je brise le mur dans mon cœur, voulant laisser mes émotions s'en échapper. Personne ne peut m'arrêter, je cours vers la liberté".

Arrivé à la vingt-septième minutes, le tempo change radicalement, illuminant le morceau de manière presque majestueuse avec un retour du piano. Ce piano, cette fois, il est seul et on le sent puissant, apportant aux autres instruments une touche de grandeur.
Dans son dernier acte, au bout d'un chant glorieux, tous les instruments se taisent pour faire ressortir le mot le plus important du morceau, "Life" (Vie) qui résonne avec magnificence jusqu'à la dernière seconde.





Art of Life n'est pas facilement abordable principalement à cause de sa partie au piano qui peut déranger et apparaître désagréable à l'oreille. Malgré cela, si l'on ne se réferre pas uniquement à la première écoute, ni à une écoute oisive, le morceau apparaît comme une oeuvre profonde et mature qui peut amener l'auditeur de remettre en question ses propres doutes, continuer à chercher avec espoir des réponses dans sa vie pour, en définitive, se relever et faire de son fardeau, une force.
« Modifié: mercredi 23 mai 2012, 10:43:17 par un modérateur »