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Je bouquine !

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Plastik:
Ah donc c'est à peu près la même longueur que le Soldat Chamane  :niais:! Merci de l'information  ;D

Nehëmah:
Ah, ben en ce moment j'ai démarré Les aventuriers de la mer moi, j'ai même pas fini le deuxième chapitre du premier tome, un peu pris par pas mal de choses en ce moment, donc je peux pas trop avancer, mais dès la semaine prochaine je m'y colle à fond. J'avais vraiment adoré la première saga de L'assassin royal, mais voilà, savoir que c'est dans le même univers et qu'il y a pas les mêmes personnages, ça me fait tout drôle.

Jay d'ail:
Je viens de finir Kafka sur le Rivage de Haruki Murakami.

Pour commencer, je tiens à préciser que je ne suis pas (encore) un grand lecteur, en dehors des livres de l'école que j'ai lu pour la plupart de manière distraite (pour ne pas dire en diagonale voire pas du tout), je n'ai lu qu'une poignée de livres, sans trop de prétention souvent. Ma culture littéraire est donc très restreinte même si je compte remédier à ça, et bref ceci est donc un avis de lecteur non-aguerri.

Difficile de savoir où commencer. Je ne pense pas que raconter le synopsis soit intéressant. Ce livre est plein de surprises. Vu ce que j'avais entendu sur Murakami (sur Norwegian Wood notamment) et le début du roman, je m'étais imaginé une histoire sombre schizophrène barrée blabla.
C'est tellement plus que ça. On passe par tellement de phases et de sentiments dans ce livre. On est confrontés à des situations de remise en question sur notre regard au monde, sur les sentiments en général et sur notre propre personne.
Le déroulement est atypique. Kafka sur le Rivage, c'est en quelque sorte un livre aux situations globalement vaguement ordinaires qui peuvent soudainement être frappées par l'extraordinaire, insufflés dans les deux de cas de ressentis intenses ou plus neutres de manière parfois paradoxale mais puissante. Le style d'écriture est limpide, les descriptions ne virent jamais au trop compliqué mais sont parfois d'une justesse et d'une intensité époustouflantes dans toutes les palettes d'émotion. Des moments dérangeants et malsains côtoient des épisodes d'une poésie et d'une sensibilité absolument magiques. On assiste à des grands changements à partir de l'imperceptible, à des ouvertures d'esprit nouvelles qu'on nous invite à adopter dans la vie il me semble. Il y a beaucoup de non-dits et de métaphores, une place majeure est laissée à la suggestion et l'évasion. Ainsi l'histoire et la compréhension en elles mêmes passent souvent au second plan, on se retrouve à simplement apprécier l'atmosphère du moment sans forcément assimiler sa portée dans l'intrigue ou sur un plan symbolique, ça en devient presque quelque chose de physique, ou parfois même à juste savourer les phrases et les mots en eux même qui résonnent dans nos têtes comme des notes de musique dont on n'écouterait pas les paroles qui vont avec.

Murakami arrive à concilier la simplicité et la complexité sur la plupart des points de son livre, le style, le déroulement, les enjeux. Je ne saurais dire à quel point il est accessible, tout dépend de la sensibilité de chacun, mais je suis tellement bouleversé que je ne peux que vous conseiller de tenter l'expérience.

PS : En retard mais PdC ta description m'a donné ultra envie de lire les Hordes du Contrevent, je tenterai le coup très prochainement je pense merci pour l'idée !

Nehëmah:
Je pense que tu as vraiment pris Kafka sur le rivage comme il fallait le prendre, une poésie continue parfois tellement brutale, parfois tellement onirique, et une expérience tellement unique... J'avais lu (et adoré) Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil du même auteur, je te le conseille aussi, il est beaucoup plus court et peut-être te reconnaîtras-tu dedans, non pour l'histoire d'amour (je précise on sait jamais si Emy est dans les parages :niak: ), mais pour cet état de "entre-deux phases", d'un univers fragile et urbain qui est choyé avec poésie et parfois la dureté de la réalité. L'ambiance est assez duveteuse, j'sais pas le décrire autrement que physiquement, bref ça m'évoque beaucoup un film comme Lost in translation quoi.

Et on a tous apprécié le paé de PdC je crois, et effectivement si je le trouve je le prendrai aussi !

Prince du Crépuscule:
Merci à vous deux. Je suis heureux que mon pavé vous ait donné l'envie de lire La Horde du Contrevent, c'était aussi un peu le but de la chose. ^,^

Pour ma part, j'ai encore plus envie de lire Kafka sur le Rivage maintenant. Ça fait longtemps que ce bouquin m'intrigue, et... fichtre quoi, faut que me le prenne bientôt, c'est plus possible autrement !

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