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[Topic] Animés & Manga
Jielash:
@Chompir Aaah Paranoia Agent et Mawaru Penguindrum, deux de mes anime favoris ♥
Je suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu dis pour Paranoia Agent sous ta balise spoiler par contre, ma propre interprétation :
(Cliquez pour afficher/cacher)Il y a certes quelques personnages qui meurent mais la plupart sont simplement amenés à l’hôpital et survivent. S'il y a effectivement un message certain à propos du suicide et notamment de ceux collectifs à travers ce fameux épisode, la série s'attaque à beaucoup plus que ça et traite de nombreux autres problèmes de société japonais : au travail, à l'école, dans les relations romantiques et familiales, etc...
Le coup de batte n'est donc pas forcément l'acte du suicide* mais la libération par la fuite de la réalité et des responsabilités des personnages, qui se retrouvent béats au réveil car cela les "sauve", qu'il s'agisse de leur donner du temps en plus, une histoire à raconter à leurs copains, une amnésie les débarrassant d'un lourd secret. On voit aussi différentes manières de fuir la réalité, entre celle vue à travers le filtre du RPG, le perso secondaire d'otaku fan de figurines et persos en 2D, la ville en carton du détective qui l'enferme dans un passé idéalisé et vu comme plus simple...
*Dans le cas du fan de jeux-vidéo qui se fait arrêter après avoir joué le rôle du gamin à la batte, il se suicide en effet pour fuir (il est seul enfermé dans sa cellule, en plus dans l'épisode du suicide collectif on voit des commentaires sur le forum d'aide au suicide qui seraient de lui car même pseudonyme que celui qui lui est accolé dans les prédictions de l'homme sur la lune)
Mais si on voit la silhouette transparente du gamin à la batte traverser les murs de la cellule, on peut se dire que c'est plus une hallucination des policiers qui se cherchent une excuse extérieure quand ils ne l'ont pas assez surveillé.
En tout cas, si tu n'as pas encore vu tous les films de Satoshi Kon, je t'invite à y jeter un œil parce qu'ils sont tout aussi excellents dans leur propos, réalisation et manière der joue entre réel et irréel :^^:
De même, je conseille Utena la Fillette Révolutionaire aux amateurs de Mawaru Penguindrum (Kunihiko Ikuhara a participé à la réalisation de ces deux anime), c'est tout aussi fou et très bien foutu niveau réalisation.
@Aki : Pour Little Witch Academia, à la base c'était une OAV dans laquelle la révélation dans ton spoiler était déjà faite faut dire, j'ai pas regardé la série donc je ne sais pas s'ils ont essayé de faire comme si c'était une grosse surprise mais autrement c'est normal s'il n'y en a pas vraiment eu vu que c'était grillé dès le départ.
Je me suis enfilée ce soir les 300 pages de Undercurrent, un manga de Tetsuya Toyoda (Goggles, Coffee Time) assez particulier puisqu'il nous plonge dans le quotidien d'une gérante de bains public, dont le mari a subitement disparu sans laisser la moindre trace. On découvre d'abord comment elle se débrouille pour continuer de faire son métier malgré cette disparition, avec l'aide d'un inconnu embauché sur recommandation mais les questions sur son passé et celui de son mari se multiplient peu à peu. Les péripéties comiques alternent avec un ton plus mélancolique devenant peu à peu angoissant
J'aime beaucoup le style très sobre mais bien expressif de l'auteur qui marche bien à la fois dans les moments d'humour et les scènes intenses. Les représentations aquatiques notamment sont marquantes.
Sinon j'ai aussi lu le tome 1 de Spiritual Princess, de la mangaka Nao Iwamoto dont j'avais entendu parler puisque deux de ses manga ont reçu la première place de la catégorie féminine de "Kono Manga Ga Sugoi" cette année et la précédente. Il s'agit là d'une de ses œuvres plus anciennes, qui s'est terminée en 12 tomes au Japon. On y suit Akihime, une fille dont la mère est humaine et le père un Tengu, ce qui lui a fait hériter d'une force assez phénoménale. Son père aimerait qu'elle vienne dans la montagne pour s'entrainer mentalement et devenir une bonne Tengu mais elle préférerait surtout vivre une vie de lycéenne normale dans sa ville campagnarde.
Ce premier tome est très classique mais après ça se lit gentiment, c'est mignon et ça fait sourire. Le dessin a des petites bizarreries de design assez marrantes.
Fenrin:
Le Gourmet Solitaire (manga) : Plongée dans le Japon moderne : un homme d'affaires, qui travaille dans l'import-export profite des ses pauses déjeuner pour savourer dans divers restaurants la gastronomie japonaise. On ne sait rien du personnage si ce n'est qu'il ne boit pas. Il travaille dans le commerce, mais ce n’est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c’est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires… Cet homme, c’est le gourmet solitaire.
Au total 18 rencontres avec des repas mais aussi avec des lieux distincts et tous pourvus d'une identité unique.
Chaque chapitre est une invitation à découvrir avec le personnage un nouveau restaurant et un (ou plusieurs) plats japonais, qui font renaître chez lui de vieux souvenirs enfouis sous le poids des ans, ou suscitent de nouvelles pensées sur la vie ou les lieux qui l'entourent. Chaque choix qu'il entreprend se fait de manière précise et parfois lente. Les restaurants ne l’intéressent non pas seulement pour la gastronomie elle-même mais bien également pour le lieu.
Cet homme hésite aussi bien dans la vie que dans le choix des restaurants. L'auteur effectue d'une certaine manière un parallèle entre ces décisions gastronomiques et ces choix plus profonds. Le regret d'un amour de jeunesse l'accompagne le long de l'ouvrage. De la même manière, cette peur de regretter de ne pas avoir choisi le bon restaurant apparaît comme essentielle pour le personnage.
L'Odyssée de Kino (animé) : Dans L'Odyssée de Kino, le protagoniste Kino, accompagné par une moto parlante de marque Brough Superior dénommée Hermes, voyage à travers un monde mystique dans de nombreuses campagnes et forêts différentes, chacune étant unique par ses coutumes et ses habitants.
Kino ne reste que trois jours et deux nuits dans chaque ville, sans exception. Il pense que c'est la durée nécessaire pour apprendre tout ce qu'il y a d'important à savoir sur le lieu, tout en se laissant du temps afin d'explorer de nouvelles régions. Par contre, Kino dit dans le premier épisode (nommé Le pays où l'on comprend la douleur des autres) que cette explication est probablement mensongère et évoque une seconde raison : « si je reste plus longtemps, j'ai bien peur de vouloir rester ».
Ginga Nagareboshi Gin (animé) : Gin est un jeune Akita Inu au pelage d'argent tigré. Peu de temps après sa naissance, il assiste, impuissant, à la mort violente de son père, Riki, tué par Akakabuto, un ours tueur fou qui sème la terreur dans les montagnes d'Ohu depuis nombre d'années.
Issu de la troisième génération d'une lignée de chiens d'ours, Gin devra reprendre le flambeau pour mettre un terme au règne infernal d'Akakabuto et passera ainsi une partie de son enfance à faire son apprentissage auprès des hommes, avant de rejoindre un groupe de chiens sauvages ayant pour but de reprendre Ohu à l'ours démoniaque.
S'en suivra alors un voyage périlleux à travers tout le pays pour rallier le plus de chiens possible à leur cause avant de déclarer la guerre à Akakabuto ...
Quartier lointain (manga) : Qui n'a jamais rêvé de revivre son enfance, de retrouver ces douces années d'insouciance ? C'est ce qui va arriver à Hiroshi Nakahara, Japonais de 48 ans et père de famille.
Ayant du mal à se remettre d'un excès d'alcool de la veille, il se trompe de train et débarque dans sa ville natale. Il décide alors de se recueillir sur la tombe de sa défunte mère en attendant le prochain train qui le ramènera chez lui.
Ce retour sur les traces de sa jeunesse va se transformer en bond dans le temps. Le héros va être transporté dans la peau de ses quatorze ans, dix mois avant la disparition inexpliquée de son père.
Jielash:
Le Gourmet Solitaire et Quartier Lointain sont deux de mes Taniguchi préférés. J'aime aussi beaucoup l'Odyssée de Kino, il faudrait que je le revois un jour, ça fait un bail que je l'avais regardé.
Tout récemment est sorti le premier tome de Éclat(s) d'Âme (Shimanami Tasogare, pour son titre japonais) de Yûki Kamatani et qui est un petit coup de cœur.
À l'approche des vacances d'été, Tasuku se retrouve soudain dans une situation critique lorsque des camarades de classe, en fouillant dans l'historique de son portable découvrent une vidéo porno gay dessus. Paniqué à l'idée que cette information se répande dans tout le lycée et des conséquences pour lui, il envisage le suicide mais rencontre au même moment l'hôte d'un salon de discussion à l'attitude plus que mystérieuse et, intrigué, il cherche à en apprendre plus à son sujet et sur ce salon de discussion fondé par les membres d'une association bénévole rénovant des vieux bâtiments et où se réunirait plusieurs personnes LGBT+.
On pourrait dire que ce premier tome a pour thème le coming out, celui qu'on se fait à soi-même déjà, comme ce sera le cas de Tasuku qui a du mal à s'avouer ce qu'il est et ce qu'il veut en voulant se protéger du regard des autres pour ne pas être blessé, mais aussi évidemment celui qu'on fait aux autres, à ses parents par exemple par nécessité de leur faire comprendre qui on est, à des personnes en qui on peut avoir confiance pour accepter son identité.
Le dessin de Yûki Kamatani est très joli et surtout empreint de poésie dans ses choix de composition et de mise en scène, riche en métaphores et représentations symboliques des états d'âme des personnages. Le décor se distord lorsque Tasuku sent son quotidien habituel partir en miette, les casiers à chaussures deviennent gigantesques et s'étendent à l'horizon comme pour l'isoler davantage face au reste des élèves, sa fuite ver le salon de discussion provoque un coup de vent. Toutes ces représentations se font de manière fluide et compréhensible, même si on se demanderait presque si l'hôte ne serait pas un personnage surnaturel au vu de son mystère et aura fantomatique.
Ce premier tome fait très bien son boulot de présentation de son protagoniste, donnant envie de suivre son épanouissement et d'en découvrir plus sur les autres personnages du salon de discussion.
Il est possible de lire le premier chapitre en guise d'extrait sur le site de l'éditeur.
Autres lectures récentes :
Daisy : Lycéennes à Fukushima, un shôjo manga en deux tomes qui, en s'inspirant de nombreux témoignages récoltés par la mangaka auprès des habitants de la province de Fukushima après l'accident de la centrale nucléaire, nous raconte donc le quotidien d'un groupe de lycéennes et des personnes autour d'elles dans l'année suivant cette catastrophe. Les interrogations, les peurs, les douleurs et problèmes subis sont très bien retranscrits de manière à toucher les adolescent-e-s qui sont le public cible mais aussi les adultes et leur faire se poser des questions, réfléchir autour des difficultés et besoins des habitants de Fukushima qui sont loin d'être résolus même si avec le temps les médias en parlent moins.
La mangaka Reiko Momochi lie très bien les thématiques qu'elle aborde avec ses personnages et leur développement vers l'âge adulte à travers leur nouveau quotidien. Niveau graphisme, c'est très classique et pas forcément marquant mais on se plonge rapidement dans l'histoire à travers la narration efficace de l'œuvre.
Jumping, en quatre tomes, qui nous fait suivre la réinsertion sociale d'une jeune femme recluse chez elle après avoir raté ses concours d'entrée à l'université, grâce à un club d'équitation et un cheval de compétition qui ne laisse plus monter personne sur son dos. La lecture reste plutôt légère, avec beaucoup d'humour et des personnages déjantés. Ce qui ne veut pas dire que le mal être de notre protagoniste n'est pas présent mais le ton de l'œuvre est assez riche en espoir et positivisme, qui l'emportent sur les doutes et incertitudes de l'héroïne.
Une petite lecture sympa pour ceux qui chercheraient un manga qui remonte le moral et pour les amoureux des chevaux en somme !
Sentinelle:
J'ai acheté un manga récemment, Frau Faust de Koré Yamazaki, notamment connue pour The Ancient Magus Bride pour ceux qui connaissent.
Je vais parler un peu des deux d'ailleurs. Le premier tome de Frau Faust présente la légende du Docteur Faust et du démon Mephistopheles, assez connue, et bien sûr la remanie à sa sauce. Le personnage de Johanna Faust est plutôt intéressant et prometteur, on nous en parle comme d'une femme très érudite, savante, courageuse et cependant assez altruiste, pour quelqu'un qui a pactisé avec le démon.
Les personnages secondaires restent assez vides mais j'espère qu'ils gagneront tous un peu en consistance dans le futur. On en apprend pas beaucoup dans ce premier tome, donc je sais pas encore trop quoi en penser, mais c'est prometteur !
Cela dit, le dernier chapitre du tome parle d'une histoire totalement différente de Frau Faust, qui est assez courte et que j'ai beaucoup aimée, mais je comprends pas du tout c'qu'elle fout là quoi. :severe:
Donc j'espère aussi des explications là dessus dans la suite.
Ensuite, j'ai regardé 20 épisodes de The Ancient Magus Bride, l'adaptation en anime du manga éponyme. On reconnaît plutôt bien le style de l'auteure dans l'univers, toujours dans le loufoque et les mythes. J'ai beaucoup aimé.
J'vous laisse regarder un résumé par vous-même, pour éviter que je ne massacre tout. Les personnages sont bien développés, intéressants, terriblement attachants. L'intrigue est passionnante, et l'univers, bien qu'il ne casse pas trois pattes à un canard en originalité, est très cohérent et agréable à découvrir je trouve !
Je ne sais pas combien d'épisodes sont prévus, mais pour l'instant j'aime énormément. (Et le premier opening est super !)
Je conseille beaucoup. ^^
Enfin, un petit point négatif, car il en faut toujours un : Quelques passages un peu trop gores inutilement. Il n'y a pas toujours besoin de rajouter des psychopathes ou plein de sang pour produire une émotion... Dommage, ça devient beaucoup trop fréquent partout, ce qui fait qu'on ne ressent plus rien maintenant. Enfin c'est mon cas. :/
Jielash:
--- Citation de: Haine le lundi 26 février 2018, 22:13:58 ---Cela dit, le dernier chapitre du tome parle d'une histoire totalement différente de Frau Faust, qui est assez courte et que j'ai beaucoup aimée, mais je comprends pas du tout c'qu'elle fout là quoi. :severe:
Donc j'espère aussi des explications là dessus dans la suite.
--- Fin de citation ---
C'est un truc qui me semble être un peu plus souvent présent sur les derniers tomes de séries, parce qu'il y a un manque de pages pour compléter les ~180 pages d'un tome (le dernier volume d'Honey and Clover a carrément 2 histoires comme ça) ou même en guise de bonus quitte à faire un tome plus gros. Ceci-dit j'ai aussi trouvé une histoire bonus dans le tome 1 de Spiritual Princess récemment donc ce genre de cas arrive aussi, peut-être parce qu'il y avait volonté de la part de l'auteur-e ou la maison d'édition japonaise de terminer le tome sur tel chapitre.
Il y a des mangakas qui écrivent suffisamment d'histoires courtes pour en faire des recueils mais ce n'est pas le cas de tous donc les placer dans leurs séries pour qu'elles puissent être lues par plus de monde (vu que les magazines de manga sont fait dans l'optique d'être lu puis jetés dans des poubelles de recyclage papier), même si ça peut faire un peu bizarre si la séparation entre l'histoire et le bonus n'est pas faite clairement.
Sinon j'ai appris tard hier soir qu'il y allait avoir une troisième saison pour l'anime Chihayafuru !! Cette nouvelle me remplit de joie puisque c'est avec la première saison en 2011, avant que le manga ne soit publié en France, que j'avais pris connaissance de cette série et la seconde saison remonte à 2013 donc je ne m'attendais pas à ce qu'ils en fassent une nouvelle, même si les films live marchaient bien apparemment. Vraiment hâte de voir la suite adaptée, il y a énormément de scènes que j'attends de pouvoir redécouvrir animées <3
Oh et en parlant d'adaptation anime, une première bande-annonce pour Banana Fish est sortie. Visuellement ça m'a l'air d'assez bien adapter le style du manga, par contre ils ont annoncé vouloir placer la série à notre époque, au lieu des années 80... ce qui ne me semble pas vraiment une super idée, même si je peux comprendre que ce soit plus facile pour les décors, les avancées technologiques changeraient beaucoup certaines course-poursuites et autres. 24 épisodes pour adapter 18 volumes, ça peut sembler léger aussi, il faut voir ce qui est gardé/coupé après.
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