Coucou les loulous, je viens vous faire découvrir les derniers machins que j'ai (re)lus.
Commençons par
Blood+. Il s'agit à la base d'un anime, mais j'avais acheté les mangas il y a plutôt longtemps sans vraiment le savoir. En fait, je connaissais surtout la série de nom en tant qu'anime, et quand j'ai vu qu'il y avait un manga, j'ai dû le prendre sur le coup. Je projette quand même de regarder l'anime un de ces jours, pour pouvoir comparer avec l'adaptation. Mais bon, niveau coffrets DVD, j'ai déjà une liste d'achat plutôt grande, et Blood+ est plutôt bas classé dessus en termes de priorité.
Donc il s'agit ici d'une histoire de vampires, comme on n'en fait plus de nos jours (arhem). Néanmoins je dois avouer que Blood+ place la barre un peu plus haut qu'un Vampire Knight classique (pour ce que je sais du manga, du moins). Pour vous faire un petit synopsis rapide : Saya est une jeune fille qui est amnésique et ne se souvient que de la dernière année qu'elle a passée en compagnie d'une famille qui l'a apparemment recueillie. Petit à petit, des événements vont l'amener à se souvenir de son passé et à s'éveiller à nouveau en tant que ce qu'elle est réellement, l'un des deux vampires originaux.
Jusque là, c'est tellement peu intéressant qu'on s'endort déjà debout. Néanmoins, le manga propose quelques subtilités, comme par exemple le fait que les vampires aient été utilisés à des fins particulièrement destructrices lors de la guerre du Vietnam. Ce qui est dommage avec ce fait très intéressant, c'est qu'on en entend au final peu parler, et que tout ce qui aurait pu vraiment faire le manga se démarquer est plutôt éclipsé.
Je ne sais pas si tout le monde se pose cette question en s'attaquant à une œuvre où l'on trouve des vampires, mais personnellement elle ne manque jamais de passer par ma tête : sur quels points le mythe originel des vampires est-il conservé ou altéré ? Dans Blood+, pour faire simple, les vampires proviennent d'une momie quelque peu monstrueuse qu'a retrouvé un chercheur français. La dite momie portait en son sein deux enfants, que le chercheur a fait grandir artificiellement, et qui ont donné naissance à deux filles à l'apparence humaine mais ayant besoin de boire du sang de ces derniers. Les deux jumelles sont donc respectivement Saya, l'héroïne, et Diva. Quand on boit le sang d'un vampire originel, on devient un chevalier, soit un vampire aussi mais moins important (j'y viens). Pour tuer un chevalier, il faut qu'il soit en contact avec le sang de la sœur qui ne l'a pas transformé en chevalier (exemple pour que vous vous emmêlez pas les pinceaux : Hagi est un chevalier de Saya, pour mourir il lui faut le sang de Diva).
Et euh ouais, ça explique nulle part d'où viennent les vampires super bestiaux qu'on croise un peu partout dans le manga (produits par la compagnie qui s'occupe de Diva ? mouais bof).
Donc en gros, là comme ça, à vue de nez, c'est le nanar suprême.
Les qualités de Blood+ sont derrière tout cela. Le fait qu'il y ait une intrigue économique/politique, même si plutôt effacée pour mieux mettre en avant les personnages, est assez louable. Du moins personnellement, je n'ai pas vu un truc similaire à part dans Hellsing (dont Blood+ doit sans doute fortement s'inspirer).
Enfin bref, ce qu'il faut surtout retenir, c'est que les dessins sont jolis, que les personnages sont attachants, et que la lecture est facile grâce à une narration agréable.
Dans l'ensemble, manga moyen, avec suffisamment de défauts pour faire un peu d'ombre à ses qualités, mais je n'en déconseillerai pas vraiment la lecture pour autant.
Oooh, mais ne serait-ce pas là la charmante image qui me sert actuellement de signature ?
Si.
Gensomaden Saiyuki est un manga dont je recommande la lecture à tous ceux qui apprécient de près ou de loin la culture bouddhique/chinoise. La vision qu'il en propose est extrêmement intéressante, mettant en avant le côté imparfait de la sainteté telle qu'elle est décrite par le bouddhisme, tout en appuyant sur la survie, et la protection de soi et d'autrui. Comme le dit l'auteur elle-même, le manga est plutôt expérimental, mais au final, elle réussit à aborder pas mal de thèmes très intéressants et à attacher le lecteur à des personnages très remplis et intrigants.
Sur Terre, il existe un lieu nommé Togenkyo, le paradis terrestre : là-bas, yokais et humains vivent ensemble sans problèmes. Soudainement, les yokais se mirent à devenir violents et à attaquer les humains sans raison apparente. Le puissant bonze Genjyo Sanzo est convoqué par la trinité bouddhique, qui l'informe qu'un groupe de yokais essaye de fairer revenir à la vie le Roi-Démon Gyumao, et que la violence soudaine de ce peuple doit y être liée. Ils lui donnent également pour ordre de partir investiguer ce problème, et d'empêcher la résurrection de Gyumao. Pour cela, ils lui conseillent de faire appel à ses trois compagnons, trois yokais qui ont résisté au changement brutal de comportement de leur race ; Son Goku et Hakkai portent des contrôleurs de pouvoir qui leur permettent d'avoir une apparence humaine, et Gojyo est un métis qui arbore une apparence humaine.
Saiyuki reprend beaucoup de choses à la légende chinoise de Sun Wukong, mais y apporte beaucoup trop d'originalité pour être considéré comme une adaptation. Bref, c'est vachement cool.
Les personnages sont extrêmement attachants, surtout le quator de héros dont on suit les aventures. Tous les personnages partent certes d'un cliché vu et revu et rerevu dans tous les shonen typiques, mais du fait qu'ils aient chacun un passé sombre, cela crée au final une grande profondeur pour chacun d'entre eux. D'autant plus que l'auteur n'hésite pas à taper dans des tabous et à les rendre dérangeants ou acceptables selon ses choix.
Par exemple, Hakkai avait une relation incestueuse avec sa sœur. Orphelins, ils ont grandi dans des orphelinats différents et se sont finalement retrouvés et se sont liés. Là, la relation incestueuse passe sans trop de problèmes.
Gojyo, fils d'un seigneur démon assez puissant et d'une de ses maîtresses humaines, a grandi avec sa belle-mère, épouse légitime de son père. Celle-ci n'a jamais pu le blairer, et a toujours fait preuve de méchanceté et de violence à son égard. Et en plus de cela, à côté, elle entretenait une relation incestueuse avec son fils légitime, le demi-frère aîné de Gojyo, pendant que celui-ci écoutait les bruits que faisaient leurs ébats depuis sa chambre. Et là, ça fout carrément un sacré mal au bide de l'apprendre, tellement c'est complètement dérangeant et tellement la mise en scène donne mal au bide.
Le style graphique est assez exceptionnel et unique, en plus d'être très beau selon moi. L'auteur fait un usage abondant de trames, et le rendu est très joli. On trouve bien quelques problèmes de proportions ici et là (du fait qu'elle fait des personnages aux statures longilignes), mais c'est vite pardonnable tant la qualité globale est bonne. D'autant plus que Minekura s'améliore à chaque tome.
Bref, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce manga ! Les 9 tomes de
Saiyuki sont tous parus en France depuis longtemps, mais sont extrêmement chiants à trouver dans le commerce. Le mieux à faire pour les obtenir, c'est de passer par Amazon. Et au passage, ils ne sont pas donnés parce qu'ils sont d'un format plutôt grand (dont j'ai oublié le nom, mais pour vous donner une idée, il fait la même taille que les kanzenban en hauteur). Ils avoisinent donc les 9 ou 10€, voire 11 (les prix des mangas ont tellement augmenté que j'ai plus aucun repère, de toute façon pour moi les kana à plus de 5,90€ c'est hors de prix vu la qualité basse de l'édition en général).
Pour ma part, l'aventure Saiyuki continue, puisqu'il me reste à lire
Saiyuki Gaiden, 4 tomes jamais édités en France qui relatent l'histoire qui se déroule 500 ans avant Saiyuki. On y voit donc Son Goku sous sa forme de démon, je suppose. Je vais trop m'amuser pour trouver les tomes en jap.
Il y a aussi
Saiyuki Reload, suite directe de Saiyuki (parce que la fin de Saiyuki n'est pas la fin du périple de Sanzo & co). Là, les 10 tomes sont parus en France, toujours aux mêmes éditions, et j'attends juste de les croiser pour me les prendre.
Et enfin, il y a
Saiyuki Reload Blast et
Saiyuki Ibun qui sont encore en cours de parution, dont le premier qui est en hiatus à cause des gros problèmes de santé dont souffre Kazuya Minekura (et je ne sais rien de ces derniers à part qu'elle en a, à vrai dire j'ai pas du tout suivi l'affaire). Le premier continue le voyage vers l'ouest, et le second se concentre sur le personnage de Sanzo.
Bref, Saiyuki c'est bien, lisez Saiyuki, aimez Saiyuki.
L'anime est complètement inférieur, au passage.
« Mais c'est Mugen ?! »
Oui.
Les deux tomes de l'adaptation en manga du célèbre et génialissime
Samurai Champloo de Shinichiro Watanabe ont été édités en France il y a fort longtemps, et je pense que je peux vous souhaiter bonne chance pour les trouver maintenant. Toujours est-il que si vous avez adoré l'anime autant que moi, le manga est sympathique, puisqu'il s'agit de petits épisodes que l'on peut considérer comme étant des bonus à l'anime. Les gags sont toujours aussi énormes que dans l'œuvre originale, et du fait que l'anime et le manga n'ont rien en commun (à part pour le début), on s'éclate énormément.
Par contre, ce n'est surtout pas une œuvre à prendre sans considérer l'existence de l'anime, voire pire, à lire avant d'avoir vu l'anime. Auquel cas, le manga n'a vraiment pas assez de substance pour être intéressant.
Ce qu'il faut surtout retenir, c'est qu'à un moment, Mugen et Jin trouvent un samurai qui sent le tournesol, et essayent de l'amener à Fuu. Et quand ils le pointent devant elle, elle leur dit en toute sincérité qu'elle ne le connaît pas, et lui non plus ne la connaît pas.
Ce n'était pas celui que Fuu recherchait. Il sent le tournesol parce qu'il a en fait un hamster samurai qu'il promène partout avec lui, et il lui donne à manger des... graines de tournesol.
Et pour clore le bal, un manga que je n'ai pas fini de lire,
Hellsing. Ici, encore une histoire de vampires, sauf que c'est de loin la plus intéressante que j'ai jamais eue sous les yeux. L'intrigue politique qui y est liée est tout simplement énorme. Et je ne vais rien dire là-dessus parce que je sais que toute l'histoire ne s'est pas encore présentée sous mes yeux, donc à la place je vais juste sagement vous en recommander fortement la lecture.
Bon par contre, il faut savoir une chose : y'a d'énormes problèmes au niveau des proportions sur certains plans, mais il faut aussi rappeler que l'auteur bossait dessus TOUT SEUL, et n'a eu un assistant qu'à partir du tome 4. Donc c'est extrêmement vite pardonné, d'autant plus que l'histoire est géniale.
Ah et euh, quand on retire la jaquette des tomes, y'a de belles surprises, genre
ça, qui aura eu le mérite de m'achever, et de toujours m'achever à chaque fois que je revois l'image.
Sur ce, je vais vous laisser vivre vos vies, et repartir dans mon Gundam à travers l'espace. La vaisselle m'attend.