Auteur Sujet: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?  (Lu 42140 fois)

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #30 le: lundi 17 mai 2021, 14:33:19 »
Juste, n'hésite pas à demander à changer de médicaments, tu en supporteras peut être d'autres. Et comme tu dis, la dépression elle-même fatigue, et prendre des médicaments n'atténue pas (toujours) cette fatigue. Du coup c'est possible que cet état vienne de la dépression elle même et non du médicament (ça dépend aussi de sa catégorie, si c'est un ISRS ou un benzodiazepine). Mais c'est un état passager qui ne durera pas. Il ne faut pas hésiter à faire des tests pour essayer d'autres substances dont certaines tu ne sentiras aucun effet physique.

Pour le reste de ton post ça se voit que tu es biaisée par la maladie. C'est normal dans ton état. Pleins de gens ont ces préoccupations sans pour autant que ça les bouffe à ce point. Quand tu seras guérie tu auras les mêmes (ou d'autres) mais ça ne te désespéreras pas autant.
Les études c'est pas une course, t'as que 20 ans donc t'as tout le temps de changer ou de te réorienter, t'es encore une gamine (c'est pas péjoratif, à 20 ans tout le monde est un gamin) ta vie n'est pas foutue parce que ton premier choix coince. J'ai 29 ans et j'ai repris les études en 2019 après avoir passé 2 ans en 2011 à essayer une branche que je détestais et être passé en une décennie par 3 métiers différents et qui n'avaient rien à voir (du coup je te confirme la réorientation ce n'est pas si difficile que ça). Il y a des gens qui reprennent des études à 50 ans, des banquiers d'affaire qui claquent tout pour devenir menuisiers ou pâtissiers, des ingénieurs qui se reconvertissent en agriculteurs...
Faire un burn-out en étude ce n'est pas normal, surtout à la fac où pour avoir testé le système français et suisse t'as bien le temps de glander dans les deux cas.
A mon avis de ce que j'ai lu tu te mets une grosse pression inappropriée, avoir confiance en ses capacités intellectuelles ne se fait pas forcément (même pas du tout) en se comparant à d'autres. Il y a des gens qui ont une meilleure culture que toi c'est pas un scoop, ça ne fait pas de toi quelqu'un d'idiot. Encore une preuve qu'un système qui fait croire que les bons résultats scolaires déterminent l'intelligence et mets tous les gens en compétition broie les individus. Pour moi il faudrait que tu te détaches de ça, que t'arrêtes de te comparer aux autres et que tu utilises tes lectures ou tes dessins pour toi et pas comme un critère de comparaison à d'autres ou bien pour plaire aux profs. Et au risque de paraitre banal, être intelligent ou avoir de la culture ne veut pas dire être heureux.

Et respire un coup aussi, chaque devoir n'est pas censé être un chef d’œuvre qui fera date. Les facultés ce sont des usines tant que tu fais le minimum syndical ils sont contents et que t'aies 10 ou 19 tout le monde s'en fout, les profs et les autres étudiants ne te calculent même pas. C'est comme ça que je raisonne en tout cas quand j'écris mes devoirs, je travaille pour avoir au moins le minimum pour être sûr de valider et j'étoffe selon mes envies et ce qui me passe par la tête sans penser aux points bonus que cela peut éventuellement me rapporter. Aussi bizarre que cela puisse paraitre j'ai déjà eu des excellentes notes sans viser spécifiquement à avoir une bonne note juste en faisant ça, sans me prendre la tête (et même en prenant plaisir à les écrire, sans aucune pression).

En bref fais des études qui te plaisent, et juste pour te faire plaisir, pas en prévision d'un hypothétique métier que tu pourrais faire avec et sans penser à ton âge à comment seras ta situation financière quand tu seras vieille. Si t'en as marre tu peux tenter des dizaines et des dizaines de concours qui sont accessibles en France. Si t'en as encore marre, il y a beaucoup de métiers manuels avec formations ouvertes à tout le monde. Si malgré tout ça tu finis par avoir un métier qui te fais pas trop rêver c'est pas la mort non plus tu seras pas avilie ou en esclavage, tout dépend comment tu exploiteras les ressources qui te seront données pour bien vivre : en gros ce que tu aimes faire ou ce que tu aimeras faire dans le futur. Mais dans ta situation tu es loin d'être condamnée tu as le choix.

Et habille toi comme tu veux (si ce n'est pas déjà fait), se fringuer selon le regard des autres c'est vraiment craqué et cette liberté que tu t'accorderas jouera beaucoup sur ton mental, le costume est une facette de notre personnalité et devrait demeurer libre. Ne pas s'habiller comme on veut est pour le coup un réel avilissement.

Carpe diem comme dirait l'autre.
(et plus sérieusement par rapport à cette maxime, la poésie ça a été ma bouée de secours à moi, les plus grands auteurs sont de bien meilleurs psys que les vrais psys !)
« Modifié: lundi 17 mai 2021, 14:39:56 par D_Y »
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« Réponse #31 le: lundi 17 mai 2021, 18:26:14 »
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Juste, n'hésite pas à demander à changer de médicaments, tu en supporteras peut être d'autres. Et comme tu dis, la dépression elle-même fatigue, et prendre des médicaments n'atténue pas (toujours) cette fatigue. Du coup c'est possible que cet état vienne de la dépression elle même et non du médicament (ça dépend aussi de sa catégorie, si c'est un ISRS ou un benzodiazepine). Mais c'est un état passager qui ne durera pas. Il ne faut pas hésiter à faire des tests pour essayer d'autres substances dont certaines tu ne sentiras aucun effet physique.

Je vais pas te mentir, ça a l'air très chiant d'aller faire des analyses à chaque médicament pris... Je n'ai ni le courage, ni la motivation d'aller faire des prises de sang et d'attendre les résultats, puis de retourner chez le médecin, etc. C'est beaucoup d'efforts, et j'ai déjà pas mal de trucs à gérer (coucou le Crous qui me coupe les vivres).

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Les études c'est pas une course, t'as que 20 ans donc t'as tout le temps de changer ou de te réorienter, t'es encore une gamine (c'est pas péjoratif, à 20 ans tout le monde est un gamin) ta vie n'est pas foutue parce que ton premier choix coince. J'ai 29 ans et j'ai repris les études en 2019 après avoir passé 2 ans en 2011 à essayer une branche que je détestais et être passé en une décennie par 3 métiers différents et qui n'avaient rien à voir (du coup je te confirme la réorientation ce n'est pas si difficile que ça). Il y a des gens qui reprennent des études à 50 ans, des banquiers d'affaire qui claquent tout pour devenir menuisiers ou pâtissiers, des ingénieurs qui se reconvertissent en agriculteurs...

Je n'ai jamais songé à la réorientation étant donné que j'aime sincèrement mes études. Je ne suis pas allée en droit par hasard et ni par défaut... Et si j'y avais été par défaut ou par hasard, je n'aurais même pas passé la L1. Les amphithéâtres se vident particulièrement vite la première année ha ha. Peut-être que plus tard, je trouverais quelque chose qui me conviendra encore plus, qui sait ? Pour l'instant, c'est ça qui me plaît et je n'envisage rien d'autre.

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Faire un burn-out en étude ce n'est pas normal, surtout à la fac où pour avoir testé le système français et suisse t'as bien le temps de glander dans les deux cas.
A mon avis de ce que j'ai lu tu te mets une grosse pression inappropriée, avoir confiance en ses capacités intellectuelles ne se fait pas forcément (même pas du tout) en se comparant à d'autres. Il y a des gens qui ont une meilleure culture que toi c'est pas un scoop, ça ne fait pas de toi quelqu'un d'idiot. Encore une preuve qu'un système qui fait croire que les bons résultats scolaires déterminent l'intelligence et mets tous les gens en compétition broie les individus.

Le burn-out résulte surtout du premier confinement. Etudier à distance, c'est juste un pur calvaire et je pèse mes mots. Rester enfermé à bosser des mois durant devant ton écran, du matin jusqu'au soir sans interruption (à part pour déjeuner), c'est une torture. C'est pour ça que j'ai fait un burn-out et qu'il m'a handicapée pour la rentrée de cette année.

Ensuite, je ne sais pas quelles études tu as fait, mais en droit en tout cas, on n'a clairement pas le temps de glander. Au lycée, on m'a vendue le mythe de l'étudiant paresseux qui a le temps de faire des soirées en veux-tu en voilà, mais c'est faux... En tout cas, pas en droit. Avec quatre dissertations à rendre par semaine (en troisième année de licence), les révisions et les cours magistraux cinq (voire six) jours sur sept, je ne sais pas quand est-ce que certains trouvent le temps de ne rien faire. Si tu glandes en droit, tu coules. C'est simple. Je suis loin d'être la seule à être épuisée et stressée par les études de droit : il suffit d'aller faire un tour sur les groupes de ma promo pour le constater. On est nombreux à être fatigués mais à s'encourager pour tenir bon.

De plus, je ne me tue pas à la tâche pour faire plaisir aux professeurs, aux chargés de travaux dirigés ou me sentir supérieure à mes camarades. J'ai quand même dépassé le stade l'enfant de dix ans qui veut rendre son instituteur fier (c'est un peu vexant). :oups: Je suis exigeante avec moi-même parce que la sélection pour les Masters est exigeante. D'autant plus que je ne veux pas un Master avec 0 débouché à la sortie. Il y a très peu de places à pourvoir et énormément de demandes. Si j'ai un dossier médiocre avec des notes passables, j'ai très peu de chances de faire le poids à côté d'un très bon dossier d'un élève sérieux avec de bons résultats. Alors j'essaye de mettre toutes les chances de mon côté.

Je ne fais rien pour les autres même si par le passé, j'ai beaucoup recherché l'assentiment d'autrui. Aujourd'hui, tout ce que je fais, tout ce je créé, tous les efforts que je fournis, je le fais pour moi et uniquement pour moi.

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Et habille toi comme tu veux (si ce n'est pas déjà fait), se fringuer selon le regard des autres c'est vraiment craqué et cette liberté que tu t'accorderas jouera beaucoup sur ton mental, le costume est une facette de notre personnalité et devrait demeurer libre. Ne pas s'habiller comme on veut est pour le coup un réel avilissement.

Je m'habille comme je veux aujourd'hui. :oups: C'était au collège et au lycée que je vivais surtout dans la peur du rejet à cause du style vestimentaire. Depuis, j'ai appris à m'en foutre. De toute façon, en fac, je suis seule et nous sommes tellement nombreux au sein d'une université. Qui en a encore quelque chose à faire de comment l'autre inconnu s'habille en face ?


« Modifié: lundi 17 mai 2021, 18:30:56 par Neyrin. »

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« Réponse #32 le: lundi 17 mai 2021, 19:17:27 »
Pourquoi faire des analyses ? J'ai testé plusieurs medocs j'ai jamais fait de piqure. C'est toi qui le sens ou pas si tu te sens bien physiquement et mentalement après avoir pris le truc.

Sinon je suis en double cursus littérature (anglaise) et science-po, et je fais aussi les cours à distance. J'ai pas beaucoup de cours ce semestre mais le semestre dernier je l'avais chargé comme un porc (c'est pour ça que j'ai pas beaucoup de cours du coup, mais bon osef) et comme toi j'étais démotivé par suivre tout ça à distance, jusqu'au point où je foutais pas grand chose et je pensais que j'allais échouer le semestre malgré mes bons résultats l'année d'avant. Je me commençais même à me demander si j'avais pas fait une bêtise de reprendre des études. J'ai pas mal séché (surtout les matins :hap:) et le gros de mes révisions se sont faites à la dernière minute avec les notes d'autrui ou les replays Zoom passés en x2 pour en caser pleins dans la journée :hap: Finalement contre toute attente j'ai tout réussi avec des notes correctes (voire excellentes selon les matières). Tout ça pour dire la pression académique je connais un peu mais je me suis jamais senti sous l'eau non plus, tout ce qui était pas obligatoire je le faisais pas, je séchais des cours "magistraux" parce que je savais que je pourrais rattraper le contenu plus tard et en beaucoup moins de temps, etc. Je veux pas juger le fonctionnement d'une fac que je connais pas trop mais amha il y a toujours moyen de gratter du temps quand tu en sens vraiment le besoin.

Même si tbh ta fac a l'air moisie de ce que tu dis, si tout le monde subit ses études et est à bout il y a un soucis, la fac c'est pas la prépa non plus, je peux t'assurer que dans pas mal d'endroits ça tétine pas mal en semaine (je connais la fac de droit à Strasbourg pour la bonne raison que j'y étais moi même en 2011). Je suis aussi surpris que le master se fasse sur résultats, en général rien que d'avoir bac+3 t'ouvres d'office cette porte.
Et vraiment à te lire la fac t'as rendue dépressive, suicidaire, t'as fait faire un burn out, t'as rendu anorexique, ne te donne aucune perspective d'avenir qui te fais envie, t'as pas l'air de "sincèrement aimer" ces études du tout ou alors j'ai une définition de l'amour qui ne colle pas à la tienne !

Citer
J'ai quand même dépassé le stade l'enfant de dix ans qui veut rendre son instituteur fier (c'est un peu vexant).

Ben j'ai eu cette conclusion en lisant que tu te tuais à la tâche pour être une excellente étudiante et j'ai lié ça au fait que tu avais l'air de faire la même chose au lycée en réponse à la fille qui était meilleure que toi en littérature. Tu as dis "je voulais prouver que je pouvais réussir moi aussi, que je pouvais rendre de bons devoirs et exceller".

Après tant mieux si ton désir d'exceller à la fac n'est plus lié à ça !
« Modifié: lundi 17 mai 2021, 23:16:33 par D_Y »
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« Réponse #33 le: mardi 18 mai 2021, 01:11:44 »
J'étais déjà dépressive et anorexique avant mon entrée en fac. La différence entre avant et maintenant, c'est je vivais dans le déni de mon état à l'époque... Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. L'entrée à la fac, la solitude et la montagne de travail ont exacerbé ces problèmes psys et j'en suis à un stade extrême désormais. Ce ne sont pas les études qui ont causé toutes ces maladies ; je les portais déjà en moi.

Et même si cela peut paraître étrange, j'aime beaucoup mes études, j'aime ce qu'elles m'apprennent et j'aime réfléchir un sujet donné. Le seul souci, c'est que comme tu le dis si bien, l'université est une usine. C'est le seul problème qui se pose dans mon cas... Pour quelqu'un avec déjà des problèmes psychologiques, travailler d'arrache-pied n'est pas nécessairement bénéfique. Sûrement que le problème, c'est moi et pas la manière dont fonctionne l'université. Après, je ne vais pas te mentir, j'ai choisi une fac réputée... J'ai eu ce que j'ai demandé.

Ensuite, oui, pour toi, travailler à la dernière minute, ça a été suffisant. Le souci, c'est que je ne peux pas fonctionner comme ça. Je l'ai déjà expérimenté et c'était vraiment pas... cool on va dire. :oups: En gros, ça empire juste ma situation et mon état. Je suis plus tranquille et les révisions se passent mieux quand je m'y prends à temps en organisant un planning. D'ailleurs, je préfère largement les révisions où je peux organiser ma journée comme je l'entends (mais il faut attendre la fin des cours magistraux et des séances de TD) ; je peux fixer des limites : 9h-18h et après je me repose. En pleine période de cours magistraux, je rentre de la fac, je dois travailler pour mes trois travaux à rendre dans la semaine... Il n'y a pas d'horaires fixes. C'est désordonné, et tout dépend de mon niveau de fatigue, de motivation, etc.

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Ben j'ai eu cette conclusion en lisant que tu te tuais à la tâche pour être une excellente étudiante et j'ai lié ça au fait que tu avais l'air de faire la même chose au lycée en réponse à la fille qui était meilleure que toi en littérature.

Oui, le lycée a été le point de départ mais je ne cherchais pas à dépasser cette amie qui était meilleure que moi. Je me disais : « Et pourquoi pas moi ? » et « Pourquoi je reste dans cette paresse  alors que je pourrais faire mieux ? », puis le cercle vicieux a commencé. Il se poursuit encore aujourd'hui en fac : « Je peux faire mieux. Je peux toujours faire mieux. » et « Bosse à fond comme ça t'auras pas de regrets ».

EDIT : La preuve qu'un étudiant en droit, ça ne peut pas glander... Surmenée pour ramasser un 8/20... Ça donne une idée du niveau d'exigence. Encore un nouveau suicide à cause du surmenage. Pourtant, je pense qu'elle aimait aussi les études qu'elle faisait.

https://www.google.fr/amp/s/www.bienpublic.com/amp/faits-divers-justice/2021/05/13/suicide-d-une-dijonnaise-etudiante-a-rennes-sa-famille-denonce-une-pression-trop-forte
« Modifié: mardi 18 mai 2021, 15:55:14 par Neyrin. »

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« Réponse #34 le: vendredi 21 mai 2021, 19:54:00 »
Neyrin c'est très courageux, d'avoir osé raconté tout ça, et étant moi même jeune, même si j'ai un peu glander je me suis fait aussi harceler quand j'étais au primaire, encore plus tôt, mais je vais raconter mon témoignage, je pense qu'il y'a un truc que tout le monde devrait faire attention c'est justement ce "harcèlement" car les enfants ne se rendent pas compte à quelle point ça peut briser quelqu'un. Et si je n'avais pas eu ma religion, j'aurais étais longtemps interné, ou je serais peut être mort, car j'aurais pas pu tenir face à tout ce que j'ai eu.


Alors moi je vais l'aborder avec un peu d'humour pour pas que ça tourne au dramatisme mais ces évènements sont réels...

A l'époque j'avais 11 ans et comme Harry ma vie allait changer, sauf que je n'ai pas étais à une école de sorcellerie, non à 11 ans j'ai étais interné dans une école catholique privé et j'étais hyper jeune pour l'internat, je me revois pleurer, je me revois essayer de rater le bus qui amenait jusqu'au lieu dit du Berceau, et mes tentatives ratait toujours donc je m'y retrouvais au départ j'avais des amis, en début d'années, mais j'ai fini en fin d'année par les perdre car moi même j'ai eu des soucis déjà il y'a eu la séparation de mon mère et mon père et ça m'a atteint car j'étais petit , et du coup après j'ai parlé de plus en plus de Jésus, et j'avais moins le coeur à jouer, car j'étais triste de cette rupture entre mes parents, mais le cauchemar à réellement commencer en 6ème là ça a étais horrible, en 6ème un jour, un oiseaux, étais tombé de son nid, et je l'avais ramassé, et pleins de bonnes intention j'avais étais essayé de lui trouver à manger....(oui c'est stupide) mais quand je suis revenu un groupe d'élève, m'a dit "ça sert plus à rien des gens on mis l'oiseau dans la poubelle et lui on jeté des pierre" , moi déjà ça m'a fait beaucoup de peine et sous le choc de ça bah j'ai osé dire "vous n'aviez pas honte de faire ça, cette oiseaux, étais une créature de Dieu, et vous l'avez massacré, vous aimerez qu'on vous fasse ça à vous? " ce qui a valu de me faire embêter pendant le restant de ma scolarité donc de 12 ans à 17 ans j'ai étais surnommé "Jésus" on me cassait mes affaires, on me frappais, j'avais pas d'amis, même ceux qui étais au plus bas ne voulait pas trainer avec moi, j'étais seul dans les récrés, j'avais pas de vie, j'ai même reçu des menaces de mort, du coup j'ai perdu ma confiance en moi, je suis devenu agoraphobe, et en plus à 12 ans j'étais dépressif, la seule chose qui m'a fait tenir c'étais la Bible et les mots réconfortant de l'évangile, puisque que je n'avais accès qu'au jeu vidéo, le week end, donc c'étais même pas les jeux qui me détendait mais bien la bible , en plus j'étais pauvre en vestimentaire et l'apparence au collège ça compte et vu que je portais des fringues de pauvre c'étais pire, personne ne s'intéressait à moi, je suis sûre que même Peter Parker étais plus respecté que moi en looser...donc bref j'étais malheureux, je l'ai dit à mes parents, à mes grands parents, mais ils n'ont rien fait et je me suis senti encore plus mal, bref durant toute mes années scolaire j'ai perdu foi en moi et j'ai perdu confiance, j'arrive pas à parlez au autre à cause de ça, j'ai peur d'allez vers les autres, car j'ai eu des traumatisme et il y'a peut être pire que moi, il y'aura toujours pire malheureusement mais vraiment surtout je parle à d'autre jeunes, n'embêter pas les gens qui sont différents à cause de quelque chose car vous détruisez sans le savoir leurs convictions, leurs joie, vous les brisez, et on se revele pas après, personnellement, j'ai pas eu de chance et aujourd'hui je suis brisé, j'ai même pas de bac, pas de travail, pas de vie affective, ni social, j'ai rien, en fait j'ai fait l'inverse que je voulais de ma vie et j'en suis dég car même si j'ai 25 ans j'ai l'impression d'avoir tout raté et j'aurais du écouter D_Y ou d'autre membres du forum quand ils me disaient il y'a longtemps d'arrêter de pleurer ou de me plaindre et d'avancer et de "bouger les fesses de ma chaise" pour être poli(sincèrement je regrette de pas avoir écouter les conseils avisé)

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« Réponse #35 le: samedi 22 mai 2021, 00:11:46 »
Pour te répondre, du40, 25 ans c'est encore jeune, et dans tous les cas, je commence à considérer qu'on est pas nés pour être "productifs", dans la mesure où chacun affronte des épreuves plus ou moins difficiles, c'est normal qu'on ait tous un rythme différent dans notre cheminement de vie.
Je ne peux que te conseiller de lire quelques ouvrages de philo, ça permet vraiment de relativiser sur notre "but" dans la vie, et le fait qu'on a toujours cette épée de Damoclès au dessus de la tête, qu'il faut être productif, qu'il faut faire ci et ça. Mais rien ne t'empêche de passer le bac en candidat libre, tu révises et demande de l'aide si besoin, et tu l'obtiendras très sûrement, et tu pourrais enchaîner avec plein de choses qui te plaisent, il ne faut pas baisser les bras parce qu'on a pris "du retard" !
Ne te compares pas au reste selon des critères imposés par la société, la vraie richesse en tant que personne ne se trouve pas dans ta carrière mais peut-être même plutôt dans tout ce qui n'est pas lié à la carrière, c'est le moment de faire ta révolution !

EDIT : je réponds aux dernières phrases du message de Neyrin au passage : Je sais que la réussite professionnelle est très importante pour presque tout le monde, mais ce concept m'échappe un peu, on est un peu obligés de travailler, mais on est pas obligés de se flinguer la santé et sa propre personnalité pour ça, littéralement tout ce qu'on peut faire à côté du travail me paraît bien plus intéressant que bosser. Se développer en tant qu'être humain plutôt qu'en tant que travailleur, l'un n'empêche pas l'autre, mais j'ai surtout l'impression que les gens souffrent de leur travail plutôt que l'inverse. Bien sûr on aimerait tous avoir un boulot épanouissant et intéressant, mais je pense qu'il faut surtout développer ce qui est à côté, le social, les passions, l'art et la philosophie par exemple. Pourquoi tout le monde semble si obnubilé par l'idée de réussir ses études/travail jusqu'à l'excellence ?
« Modifié: samedi 22 mai 2021, 00:16:55 par Sentinelle »
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« Réponse #36 le: samedi 22 mai 2021, 12:43:29 »
En fait je crois que c'est le cerveau qui est matricé par nos parents quand t'est petit, qui ne se souvient pas de cette fameuse phrase "si tu veut pouvoir t'acheter ce genre de chose il faudra que tu travaille bien à l'école pour avoir un bon salaire et pouvoir te les payer" et en gros je crois que ça viens de là l'obsession de vouloir bien travailler pour pouvoir ne pas soit reproduire le schéma de tes parents qui ne t'offrait pas les truc à la mode ou autre car ils étais pauvres, soit pour pouvoir te payer tout ce qui te donne envie sans compter...

Mais ça doit venir sans doute de là, ne te doutant pas quand t'est jeune que tes parents eux aussi quand il étais plus petit ont eu certainement la même phrase à eux aussi...

Après pour le bac même si je le passais en candidat libre, malheureusement j'ai étais classé à cause du harcèlement subit "handicapés à 80%" et on embauche rarement les handicapés, donc la seule solution que j'ai c'est l'ESAT mais vu que j'en ait marre de rien faire je pense que je vais y allez, parce que je veut avancer, je veut réussir ma vie mais surtout dans le social, et je sais aussi que ça passe par le travail, parce que sans travail c'est pratiquement impossible de trouver un appart ou autre, j'ai testé, j'ai pas eu de réponse pourtant depuis l'an dernier que j'ai fait une demande...

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« Réponse #37 le: samedi 22 mai 2021, 13:43:40 »
La quête du travail me paraît bien difficile, surtout sans bac, mais ne baisse pas les bras ! Les personnes handicapées se battent pour gagner des droits et des aides depuis de nombreuses années, il y a sûrement un petit coup de pouce à recevoir pour toi aussi ! Je vais pas davantage insister sur le bac, mais ne laisse pas les étiquettes ou les classements décider à ta place, si jamais tu as envie de le passer, et prouver à tout le monde que tu peux y arriver aussi, je suis sûre que tu obtiendras des pistes sympas, c'est quand même un gros plus si on cherche du boulot. Bonne chance. :miou:
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« Réponse #38 le: mercredi 26 mai 2021, 11:17:57 »
J'approuve pour les personnes en situation de handicap, il y a des aides et des soutiens, et ce sont des personnes précieuses dans certains milieux comme la cuisine (les grosses boites genre Sodexo les recherchent activement, mais pas pour les meilleures raisons : quotas).

Pour le bac, tu peux pas tenter un bac technologique ? C'est ce que j'ai fait. Si tu te concentres sur les options qui rapportent le plus de points, tu devais l'avoir.

Citation de: Neyrin
Je pense que le collège a été une période charnière dans la construction de mon mal être qui persiste encore aujourd'hui. Le regard des autres et surtout des jeunes filles, ainsi que leurs jugements m'ont énormément poussée à me priver de tout ce qui faisait mon identité. J'étais jugée sur mon style vestimentaire (considéré comme étant trop « gamin »), sur mes fréquentations (j'étais une « cassos » qui traînait avec des « cassos »), mes centres d'intérêts (jeux-vidéos, mangas, dessin, lecture... Les deux premiers étant, pour elles, des centres d'intérêt pour gens idiots) et ma manière d'être.

J'ai eu un peu la même chose, sauf que même les cassos ne voulaient pas être mes amis ! :hap: Parce que les leaders leur ordonnait d'arrêter de me fréquenter. Anecdote intéressante, 20 ans plus tard, l'un d'entre eux m'a contacté sur FB pour s'excuser, comme quoi !

J'ai survécu, parce que même s'ils pigeaient pas tout, je savais que j'avais mes parents. Et j'avais autre chose mais je n'en parlerai pas ici. Mais si ça m'a permis de comprendre un truc, c'est que la vie n'est pas fixée à un point P. Tout peut changer du jour au lendemain, en bien comme en mal.

Pour le travail/passion, je suis mal placé pour en parler, ayant sacrifié plusieurs années sur des projets qui ont pas rapporté un rond, mais où je savais que je pouvais avoir un toit, soit grâce à mes parents, soit grâce à ma femme. Là, parce que j'ai raté un concours que je visais, je me retrouve un peu gros Jean comme devant, donc je tente des trucs, avec Twitch et Youtube, même si j'ai bien conscience que ça ne me fera pas vivre, j'arrive au moins 5 ans trop tard. Mais oui, je n'arrive plus mentalement à travailler dans une entreprise, parce que je n'en peux plus de la mentalité : "tout le monde est remplaçable".

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #39 le: jeudi 27 mai 2021, 18:31:28 »
Je sais pas d'où vient cette obsession pour le bac, qui ne sert à pratiquement rien sans études supérieures. Il y a un paquet de métiers qui ne nécessitent pas le bac (maçon, pâtissier, boucher, et une myriade d'autres).

Pour le collège sinon c'est la pire période de la vie pour la plupart des gens, pas besoin d'être harcelé ou marginal pour que ce soit le cas, c'est un dénominateur commun pour à peu prés tout le monde v.v
O proud Death ! What feast is toward in thine eternal cell ?

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #40 le: lundi 29 novembre 2021, 15:38:20 »
Le collège est très difficile pour la majorité des jeunes. En effet, c'est la période "d'adolescence" où la personne se construit, elle se cherche et se questionne. C'est la période de transition entre l'enfance et l'âge adulte. On est alors tiraillés entre des réactions, une multitude de choses inconnues et des peurs qui auront tendance à nous faire vouloir rester en enfance, et l'envie de grandir, de s'émanciper et de découvrir le monde, trouver son indépendance. Ce passage de flou et d'incertitudes mène certains à avoir des comportements tyranniques envers leurs camarades afin d'avoir un sentiment d'appartenance à un groupe, mais aussi pour se "protéger" eux même ... ils pensent que s'ils s'acharnent sur les autres, ils passent pour quelqu'un de fort, et ça leur évitera d'être embêté.
Cependant, c'est l'âge de la construction de soi, il faut apprendre petit à petit à s'accepter soi-même, en prenant conscience que c'est pareil pour tout le monde. Aucune personne n'est meilleure, plus belle ou plus indispensable qu'une autre ... chacun a des qualité et des défauts qui lui sont propres, il faut apprendre à en tirer parti et y trouver une certaine force.
Courage dans vos chemins respectifs :*
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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #41 le: mercredi 09 février 2022, 11:44:29 »
Je lis depuis tout a l'heure tout vos messages, et certains ne me plaisent pas.
Je suis a la fac depuis maintenant 6 ans, et non les jeunes ne vont pas tous mal. Oui certains ont des difficulté, et oui le système est mal foutu pour nous intégrer.
Mais non, tout n'est pas tout noir.
j'utilise en ce moment un petit lanceur de dés lors de mes parties de jeux de sociétés. Il est très bien: https://www.rzut-kostka.pl

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #42 le: jeudi 10 février 2022, 09:19:08 »
Mais tout n'est pas tout blanc non plus ! ^^

Je t'invite à reprendre les propos qui ne t'ont pas plus. La plupart des gens qui ont participé à cette discussion sont encore là !

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #43 le: jeudi 10 février 2022, 10:00:17 »
Oui, n'hésite pas à développer ton expérience positive des études supérieures. Pour ma part, je suis curieuse d'avoir un point de vue contraire.

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Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
« Réponse #44 le: jeudi 10 février 2022, 10:00:58 »
@Liotol

On ne dit pas que tout les jeunes vont mal, ont dit que la plupart des jeunes vont mal, attention de ne pas tout nuancez, et pour ma part, pour l'avoir vécu, j'ai étais très mal et ça se ressent toujours aujourd'hui à cause de mon harcèlement scolaire dont j'ai étais victime et ça ne se passais pas aussi bien que aujourd'hui, avant le harcèlement scolaire n'étais pas du tout traité par le gouvernement, maintenant il y'a beaucoup plus d'aide mise en place mais j'ai souffert, et il y'a des jeunes qui souffrent toujours de l'exclusion, c'est un fait.