(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2F67.media.tumblr.com%2F6223e25157de8bf5237be7a32026cea2%2Ftumblr_inline_nseqotzkCK1r28767_500.gif&hash=4338071e603dd5072fbd19c6a9f00d370750bd85)
Hey !
Moi de mai. Printemps. Soleil. Chemise ouverte et sueur sur le torse. Gazouillis d'oiseau.
Thèses. Mémoires. Partiels. Examens. Concours.
Le bonheur !
Voilà. Je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de topic pour répertorier nos études ou nos parcours respectifs ! Entre pézédiens, ou sait tous plus ou moins où on en est, mais en discuter par ici me semble une idée sympa. On a tous des parcours différents, on pourra se soutenir pendant les deadlines ou à la rentrée. On pourra boire des coups à nos diplômes ou pleurer ensemble à nos échecs (si on fait une coloc Pz un jour, hein @Brume-Ondeblois @Izzy Novada @Cap :(8:). Parce que c'est important de ne pas avancer tout seul.
Entre les lycéens, les universitaires, les artistes, les ingénieurs, les adultes responsables déjà intégrés à la vie active, on forme une belle brochette. Intéressons-nous donc à nos souvenirs d'études, nos parcours actuel, notre avenir professionnel !
Personnellement, je suis en pleine rédaction de mon mémoire de recherche. Il me reste trente-trois jours, je me nourris exclusivement de thé et de baies de goji. Je termine mon Master 2 en Études théâtrales à Paris 3. C'est drôle parce que ce sont des études de théâtre, mais c'est surtout de la théorie. Ça étonne beaucoup de gens. En très gros, je travaille sur le théâtre baroque : dans un premier temps, ses origines, et dans un second temps, sa mémoire. Je sortirai donc avec cinq ans d'université derrière moi dont deux ans de recherche pure. J'ai vécu plein de choses pendant ces cinq ans, c'était dense. J'ai l'impression que mon entrée à la fac c'était dans une autre vie, tellement elle me semble lointaine. J'aurais même bien aimé avoir un rapport plus détendu au travail et à la vie. Mais voilà : je me suis embarqué là-dedans, je sais que ça me plaît. Mon sujet touche à des questionnements personnels, qui m'ont suivis pendant toutes mes études en fait. Je crois que mon sujet n'a pas encore livré tous ses secrets et que je suis loin de les avoir découverts. Mais tant mieux. Je crois à la force des énigmes, et je veux mener ce mémoire jusqu'au bout. Au moins pour le beau jeu !
Sur ce, bon travail à tous, n'oubliez pas de manger cinq fruits et légumes par jour.
Je suis actuellement en première année de doctorat d'anthropologie sociale (ou d'ethnologie, ça revient au même) à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris.
Mon domaine de recherche, ce sont les relations homme-animal. Mon directeur de thèse est d'ailleurs une star dans le domaine (sérieux, allez faire un tour sur son blog (http://lanimalcommepretexte.blogspot.fr/) c'est WTF).
Ma thèse porte plus précisément sur l'utilisation du concept de race pour parler des chiens. Pour résumer vite fait ma problématique voici un extrait de mon projet de recherche :
(...) Si ce terme heurte aujourd’hui notre sensibilité lorsqu’il est appliqué aux humains, il ne provoque au contraire pas le moindre malaise quand nous l’employons pour parler des chiens. La deuxième moitié du XIXème siècle marque l’apogée du concept de race, voyant apparaître en Europe des clubs canins – dont l’objectif est de répertorier les races canines, d’en fixer les standards et d’assurer leur préser-vation par une reproduction sélective – au même moment que les théories racialistes d’Arthur de Gobineau ou que l’eugénisme de Francis Galton (si bien que l’on peut se demander qui des éleveurs d’animaux ou de ces théoriciens ont influencé les autres). Mais tandis qu’il est désormais inacceptable, quand on parle des humains, de faire le lien entre les traits génétiques et les traits psychologiques ou sociaux (que ce soit à des fins négatives ou même positives nous met en garde Claude Lévi-Strauss dans son célèbre Race et histoire ), nous continuons pourtant à associer race et caractère quand nous évoquons les canidés : le bouledogue français est joueur et têtu, le border collie est docile et intelligent, le lévrier afghan est distant et vif, le Saint-Hubert est tranquille et fidèle , etc. De même, alors que la théorie présentant le métissage comme une dégénérescence de l’espèce humaine nous donne aujourd’hui la nausée, nous pouvons écouter un éleveur de chiens vanter la pureté du sang de ses animaux sans que cela nous trouble un seul instant. Comment expliquer un tel paradoxe ? Pourquoi les discours sur la race, si intolérables quand ils s’appliquent aux hommes, deviennent tout d’un coup acceptables lorsqu’ils concernent nos compagnons à quatre pattes ?
Là je viens de terminer mes recherches bibliographiques sur le sujet et je commence la rédaction de mon introduction (ouaip au mois de mai :oups:). Après, je vais démarrer mon "terrain" et aller à la rencontre des éleveurs de chiens, je sens que ça va être poilant.