"Attila, c'est sûr que c'est pas Jo le Rigolo"
" - Jo le rigolo ?? Mais il paraît que là où Attila passe, l'herbe ne repousse pas !!
- Y'a pas d'herbe dans la salle du trône." Plus sérieusement, Kaamelott est évidemment moins drôle à partir du livre 4 car l'histoire devient plus importante et éclipse un peu les situations comiques (en particulier dans le livre 5, qu'il ne faut pas vraiment mater quand on est dépressif
).
Mais ce que beaucoup de gens ne savent pas c'est qu'Astier avait déjà en tête toute l'histoire bien avant que Kaamelott n'arrive à la télé. Il n'avait pas du tout l'intention d'en faire un programme court d'épisodes de 3 minutes. Lorsqu'il a proposé le concept à M6, la chaîne n'était pas chaud pour le format (Astier voulait un programme de 20 minutes je crois). Alors ils lui ont proposé de faire un court, genre 3-4 minutes comme Caméra Café qui d'ailleurs s'était achevé à l'époque, donc c'était l'occasion parfaite. Astier a dit ok, et voilà. Kaamelott était né en tant programme court.
Mais Astier avait toujours en tête de pouvoir développer sa série et son histoire dans un autre format, quitte à perdre une partie de ses fans. Donc il savait à un moment donné qu'il allait devoir dire à M6 genre "l'histoire va devenir plus sérieuse donc il va falloir rallonger les épisodes". Ce qui s'est passé à partir du livre 4 (7 minutes), et plus particulièrement sur le livre 5 qui est quasiment cinématographique (52 minutes).
Personnellement je n'en ai jamais voulu à Astier d'avoir "dramatisé" Kaamelott. Mais en fait c'est même pas ça. C'est juste que le gars est un génie et qu'il a eu les couilles de vouloir s'inspirer du modèle américain à base de cliffhangers et autres situations mélodramatiques. Certes, j'avoue que j'ai été un peu étonné au début (déjà en voyant la fin du livre 3, où Lancelot se barre et Guenièvre va le rejoindre et surtout à partir du livre 5 où là on verse carrément dans la dépression). Mais ensuite je me suis dit que c'était pas plus mal que l'histoire se développe. Car si Kaamelott en était resté à un programme court avec des petites pastilles comiques de 3 minutes, ben ça aurait vite saoulé je pense.
De toute façon encore une fois Astier avait dès le départ envie de raconter un début, un milieu et une fin (comme il l'explique d'ailleurs à Perceval dans un épisode du livre 3, "la poétique d'Aristote")
Donc moi j'adore la série telle qu'elle est. Même dans ses moments moins drôles. Mais plus que tout : j'adore les personnages et les dialogues. C'est pour moi ce qui a de plus important dans la série et ce qui la rend si unique.
Franchement on peut être fier d'avoir une série comme ça en France, c'est tellement rare :p
Vivement les films putain !