Parce que oui, Krystal écrit encore des fics Yaoi
Il faisait bon en cette soirée du premier mars. Le soleil était couché depuis bien longtemps mais l’air restait doux. Le printemps n’arrivait que dans une vingtaine de jours, mais la température était remontée depuis un moment déjà. Et oui, on n’avait pas eu d’hiver cette année, on était passé de l’automne au printemps directement. Dans le sud en tout cas. C’était peut-être pas le cas pour les paysans habitant au nord, mais après tout, qu’est-ce que les braves sudistes en savaient ? Eux ne s’embarrassaient pas de gros manteaux, et ne grattaient jamais leurs voitures, parce que le SUD. Enfin bref…
Sur une petite terrasse éclairée, trois jeunes garçons s’affairaient sur leur ordinateur, tout en grignotant des chips et en buvant du soda plus très frais. L’un d’eux soupira bruyamment et ferma son ordinateur d’un geste sec.
Chompir : Voilà, les corrections de la Gazette sont terminées, Krystal va pouvoir la poster.
Linkondo : Pfiou, enfin. J’en pouvais plus, ces corrections étaient un calvaire. Tellement de sous-entendus douteux…
Chompir : Et ne parlons pas du strip
Tous acquiescèrent en soupirant de concert.
Zelink : En même temps, on s’y attendait quand on lui a proposé.
Linkondo : Oui, mais je ne pensais pas à ce point ! Elle quand même mis un strip avec Link et Sidon qui couchent ensemble et une image de Ghirahim nu.
Zelink : Ces images resteront à jamais dans ma mémoire, je suis officiellement traumatisé.
Un long frisson les parcourut. Ils commencèrent d’ailleurs à songer que ce n’était certainement pas la meilleure idée qu’ils aient eu de faire revenir Krystal le temps d’une Gazette. Après tout, elle avait été virée de la rédaction du périodique parce que ces derniers devenaient de plus en plus explicites, et Yorick en avait eu marre de tout réécrire derrière elle. Fébrile, Zelink se resservit un verre de soda.
Chompir : Après, ça m’étonne pas vu la réputation de l’animal. Elle a quand même écrit des fictions yaoi sur les membres de PZ.
Linkondo : Ouais, mais c’était y a longtemps ça, elle le fait plus.
Zelink : Euh, vous devriez pas…
Le petit jeune perdait peu à peu ses couleurs. D’après la légende, Krystal avait des caméras et des micros partout, et rien ne lui échappait. Absolument rien. Alors entendre ses camarades commencer à parler sur elle, ça lui foutait un peu les miquettes.
Chompir : Ouaiis, elle avait promis une fiction yaoi à Dup, elle l’a jamais fait.
Linkondo : Franchement, des paroles en l’air tout ça.
Zelink : Ok les gars, moi j’veux pas être mêlé à vos histoires. D’ailleurs, c’est l’heure de rentrer.
Il éteignit son ordinateur et s’empara de sa sacoche pour le ranger. Ce qui lui attira les rires de ses deux compagnons.
Linkondo : Bah qu’est-ce qu’il t’arrive ? Parler des fics de Krystal, ça te dérange ?
Zelink : Alors déjà, oui. Et vous savez ce qu’on dit sur elle…
Chompir : Roh, allez Zel, de quoi t’as peur ? Krystal est plus dans le coup. Son fouet est d’ailleurs sûrement imaginaire. Et elle aura beau nous menacer de nous mettre dans une fic yaoi, on sait tous qu’elle verra jamais le jour…
Krystal : QU’EST-CE QUE J’ENTENDS ?
Telles trois petites vierges effarouchées, les garçons poussèrent de grands cris stridents en se retournant, observant la nouvelle venue qui se tenait juste derrière eux, les poings sur les hanches. Se redressant sur toute sa hauteur, l’ex-rédactrice de la Gazette toisait ses toutes nouvelles victimes. Ces dernières s’étaient recroquevillées sur leur chaise, ayant très certainement déjà fait pipi-culotte.
Zelink : Oh meeerde.
Chompir : Krystal ? Mais, qu’est-ce que tu fais là ? Et comment t’es rentrée ?!
Krystal : Aaaah, mon cher petit Chmop, ça, c’est un secreeet.~
Elle tapota la tête de Chompir en rigolant. Qu’il était naïf ce petit. Mais il était temps de passer aux choses sérieuses.
Krystal : ALORS COMME CA, vous me croyez plus capable d’écrire des fictions yaoi ?
Linkondo : Enfin Krystal, on a jamais dit ça.
Sortant de sa manche imaginaire, parce que Krystal déteste les manches longues et préfère porter des débardeurs même en hiver, un magnétophone. Une musique diabolique résonna alors qu’elle appuyait sur le bouton.
Chompir *voix grésillante* : Krystal est plus dans le coup. Son fouet est d’ailleurs sûrement imaginaire. Elle aura beau nous menacer de nous mettre dans une fic yaoi, on sait tous qu’elle verra jamais le jour…
Krystal éteignit le magnétophone, un sourire bizarre fendant son visage.
Krystal : Vous disiez ?
Chompir : On entendait mal, les propos ont été déformés.
Krystal : Mais oui, c’est ça.
Zelink : Tu noteras que je n’ai pas participé à la conversation.
Krystal : En effet, c’est pour cela que tu resteras avec moi alors que tes petits camarades iront dans la chambre.
Un blanc. Le temps que l’information arrive jusqu’au cerveau. Mais au vu des longues minutes écoulées avant que l’un des trois garçons ne daigne réagir, ladite information avait dû très certainement passer par les pieds.
Linkondo : Euh, la chambre ?
Krystal : Oh oui, LA chambre.
La yaoïste ressuscitée sortit de nulle part un masque à gaz qu’elle mit, avant de dégoupiller un fumigène, lui aussi sortit de nulle part, qu’elle jeta aux pieds des garçons. Le temps qu’ils réalisent, ils avaient déjà respiré la fumée.
Krystal : Faites de beaux rêves, mes mignons. Ce ne sera plus jamais pareil après.
Cela ne prit que quelques instants avant qu’ils ne tombent tous comme des mouches. Observant les trois garçons inconscients au sol avec un petit sourire, Krystal s’empara de son téléphone après avoir enlevé son masque et alla chercher un numéro dans ses contacts. Elle attendit une poignée de secondes alors que la tonalité sonnait avant que l’on décroche.
Krystal : Hey sal louv. Je commence une nouvelle fic yaoi, tu viens ?
Cap : Oh, tu sais Krystal, maintenant, les fics yaoi, bof quoi. C’était drôle à une époque, mais aujourd’hui, plus trop. Et j’ai du boulot, je peux plus…
Krystal : C’est sur Chmop et Kondo.
Cap : Je prends du pop corn.
Cap raccrocha. Inspirant un grand coup, Krystal retroussa ses manches imaginaires, toujours en souriant. Il était temps de se mettre au travail.
…[…]…
Le réveil fut difficile. Tout en grognant, Chompir remua la tête, ce qu’il regretta immédiatement. La migraine qu’il était en train de se taper était monumentale, et il lui fallu de longues minutes pour remettre ses esprits en place. En bougeant, il s’aperçut qu’il était couché dans un lit moelleux, recouvert par un drap en soie. Il fronça les sourcils. Ce n’était pas son lit. Se redressant, il observa les alentours. C’était une pièce aux murs bleu marine, avec un grand lit à baldaquins, une petite commode sur le côté et, surtout, aucune porte. Il n’y avait pas de sortie. Sentant l’embrouille, Chompir essaya de se remémorer ses derniers souvenirs. Il était à l’appart, avec Linkondo et Zelink, en train de finir la Gazette. Et puis… Et puis Krystal est arrivée, et elle a lancé un fumigène pour…
Percutant enfin ce qu’il se passait, Chompir se mit assis, commençant à transpirer. Puis il risqua un coup d’œil sur l’autre côté du lit. Il étouffa un hurlement.
Toujours endormi, bavant sur son oreiller, Linkondo était couché à ses côtés.
C’était officiel, il était dans une fic yaoi. Et elle commençait tout juste.
…[…]…
Cap : Alors, c’est quoi le programme ?
Installées dans l’appartement transformé en véritable base du yaoi, Cap et Krystal partageaient du pop corn en attendant que les deux garçons daignent se réveiller.
Krystal : Oh, tu sais, le stuff habituel. Ils se réveillent, ils réalisent ce qu’il se passe. Puis les cinq phases : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation.
Cap : Et s’ils veulent pas ?
Krystal : J’ai de l’aphrodisiaque en aérosol.
Cap : Toujours aussi bien préparée.
Krystal : Bah, que veux-tu ! Pour une fic d’exception, il faut une préparation d’exception !
Les deux amatrices de yaoi rigolèrent de concert, en se dandinant sur leur chaise. Derrière elles, debout dans un coin de la pièce, Zelink se triturait nerveusement les mains, jetant des regards furtifs autour de lui. Alors oui, il était content de ne pas être dans la chambre avec Chompir et Linkondo, mais être ici avec Krystal, était-ce mieux ?
…[…]…
Linkondo : On est foutus.
Assis sur le bord du lit, Linkondo tremblait de tout son être. Non, il n’était pas claustrophobe, loin de là, mais l’idée d’être enfermé ici pour des pratiques perverses selon le bon vouloir d’une connasse sans-cœur et aux idées mal venues, c’était trop pour lui. De plus, il n’aurait jamais dû regarder ce qu’il y avait dans cette commode. Il priait pour que Krystal ne leur demande pas d’utiliser son contenu. C’était déjà assez malaisant comme ça.
De son côté, Chompir tâtait tous les murs de la pièce, les tapant pour essayer de trouver leur porte de sortie. Mais il n’y avait pas l’air d’en avoir, ce qui accentuait sa panique.
Chompir : Il doit bien y avoir une issue. Sinon comment elle nous aurait fait entrer ici ?
Linkondo : C’est Krystal mec, elle a dû nous emmurer. Le seul moyen de sortir, c’est…
Il déglutit. Le seul moyen de sortir, c’était qu’ils couchent ensemble. Et ce devant les caméras braquées sur eux. Il inspira un grand coup, limitant ses tremblements, et prit une décision. Krystal voulait qu’ils le fassent, ils allaient le faire.
Linkondo : Ok. Plus vite on le fait, plus vite on sera sortis d’ici.
Déterminé à en finir au plus vite, il se leva et se dirigea avec Chompir, qui fit volte-face, son visage perdant toutes ses couleurs.
Chompir : Tu… T’es pas sérieux ? Là, tout de suite ?
Linkondo : Mais oui, allez.
En attrapant le bras de Chompir, quelque chose attira son attention. Il relâcha sa prise tandis que son regard baissait sur ce qu’il avait remarqué quelques secondes auparavant. Il écarquilla les yeux.
Linkondo : Mais… tu
bandes ?
…[…]…
Cap : OH MON DIEU OH MON DIEU OH MON DIEU ! CHMOP !
Krystal : I DIDN’T SEE THAT COMING !
Zelink : JE VEUX PAS VOIR CA !
…[…]…
Linkondo : MAIS T’ES SERIEUX ?
Chompir : Bah, tu l’as dit, autant en finir, donc euh…
Linkondo : Et y a fallu que ça pour t’exciter ??
Chompir : … Oui ?
Linkondo : Oh mon dieu.
Linkondo prit sa tête entre ses mains, exaspéré. En face de lui, un Chompir gêné se dandinait d’une jambe à l’autre.
Chompir : T’as changé d’avis ?
Linkondo : Non, non, de toute manière, il faut qu’on le fasse.
Krystal : Tu l’as dit, bouffi.
Linkondo et Chompir sursautèrent, et cherchèrent Krystal du regard. Mais il n’y avait personne d’autre avec eux. Ils finirent par dénicher le haut-parleur, avec lequel la yaoïste était capable de leur parler.
Linkondo : KRYSTAL ! SALE PERVERSE, FAIS-NOUS SORTIR D’ICI.
Krystal : Oh non, pas avant que vous ayez fait LA chose !
Chompir : Mais…
Cap : Et pas sous les draps, hein !
Linkondo : CAP ? TU AS INVITE CAP ?
Krystal : Bien sûr, elle allait pas manquer ça, enfin.
Linkondo : Je refuse !
Krystal : Oh, mais il le faut, mon mignon, tu l’as dit toi-même : plus vite vous le faites, plus vite vous êtes sortis. Allez, au travail.
Chompir : Elle a raison.
Linkondo : Qu’est-ce que…
Et avant que Linkondo n’ait pu faire quoique ce soit, Chompir se jeta sur lui.
…[…]…
De retour dans l’appartement, Krystal et Cap regardait la scène tout en mangeant du pop-corn. Zelink, quant à lui, avait quitté son coin, et s‘était assis avec les filles, grapillant lui aussi quelques morceaux de maïs éclaté et sucré.
Cap : Chompir est en feu, il a déjà déshabillé Linkondo !
Krystal : Pas tout, il lui reste le caleçon, mais plus pour longtemps. Attention… Atteeentiiioooon… Et le voilà, le petit bonhomme !
Cap : Ouuuh, et presque au garde à vous dis donc !
Krystal : Regarde, Chompir se déshabille lui aussi ! Les choses sérieuses commencent !
Cap : Enfin !
…[…]…
Linkondo, en tenue d’adam, fut jeté sur le lit, bientôt rejoint par Chompir. Il se plaça sur son entrejambe et commença à jouer avec ce qu’il s’y trouvait.
Linkondo : Attends, pourquoi j’ai l’impression que Krystal m’écrit comme si j’étais la fille là.
Chompir : Bah, peut-être parce que dans le fond, c’est ce que tu es.
Linkondo : MAIS TA GUEULE LA.
Après encore une longue minute de jeu, Linkondo fut officiellement au garde à vous. Il était maintenant temps de passer… aux trous.
Linkondo : Qui culbute qui ?
Chompir : Romantique…
Linkondo : Je t’en prie, tu veux pas non plus qu’on s’embrasse quand même.
Chompir : Bah…
Un blanc.
Linkondo : MAIS T’ES SERIEUX LA AUSSI ??
…[…]…
Krystal : Hum, Chompir serait pas en train d’apprécier tout ça ?
Cap : C’est pas lui qui a commencé pour la fic yaoi ?
Krystal : Ouais, mais…
Ce fut Zelink qui percuta le premier. Il posa son bol de pop-corn, les yeux s’agrandissant de plus en plus.
Zelink : Oh mon dieu, IL VOULAIT QUE CA ARRIVE !
Cap : PARCE QU’IL AIME LINKONDO ET QU’IL VOULAIT SE LE FAIRE !
Zelink : Et Linkondo aussi a insisté, ça voudrait dire que lui aussi voulait…
La révélation. Ils avaient autant insisté pour que Krystal fasse cette fic yaoi, non pas parce qu’ils croyaient qu’elle n’aurait pas les balls de la faire, mais parce que les deux garçons étaient… amoureux ! Et ils n’avaient mutuellement pas osé se l’avouer !
Krystal : OMG, CA VEUT QU’EN QUELQUE SORTE JE SUIS CUPIDON !
Les trois crièrent d’excitation, même Zelink. Sur les écrans, c’est tout autre chose qu’il se passait. Personne n’avait remarqué que le bol de pop-corn de Zelink avait été posé sur le bouton des haut-parleurs.
…[…]…
Linkondo et Chompir avaient entendu les déductions des trois pervers, ils arrêtèrent de faire semblant. Ils s’embrassaient maintenant à pleine bouche, leurs mains baladeuses explorant le corps de chacun. Celle de Linkondo descendit plus bas, insérant son doigt dans un endroit interdit : la boîte à caca. Mais loin d’en déplaire à Chompir, ce dernier se mit à gémir. D’un accord tacite, ils avaient décidé que ce serait Chompir la fille. Parce que Linkondo avait sa fierté, m’voyez. Ils continuèrent leur petit manège jusqu’à ce que Chompir s’éloigne, se mette à quatre pattes au-dessus de son nouvel amant, et ne s’empale lui-même sur son ding dong. Ce ne fut après que des va et vient et des gémissements.
A ce stade de la fiction, plusieurs lecteurs se mirent à vomir.
…[…]…
Dans l’appartement, Cap dévorait le pop-corn, les yeux en cœurs rivés sur les écrans. Zelink était mal à l’aise, et Krystal silencieuse.
Krystal : Azy, je suis déçue. Quand je fais des fics yaoi, c’est pour créer des couples improbables, pas pour mettre deux amoureux transits dans une chambre pour qu’ils s’avouent leurs sentiments…
Cap : Ca reste quand même du bon yaoi.
Krystal : Ouais mais bon, j’aurais aussi très bien pu rester à la maison avec Ulysse.
Cap : AH OUI TIENS, ça va ton chat ?
Krystal : Oh oui, plus câline que jamais, tiens regarde.
Krystal sortit son téléphone et commença à montrer les photos qu’elle avait prise de sa pupute. Zelink s’approcha pour regarder lui aussi, trouvant le chat de Krystal trop mignon. Parce que c’est la vérité : cette connasse est trop mignonne putain.
Zelink : C’est toi sur la photo avec le chat ?
Krystal : Oui oui oui.
Il y eu un blanc. Un gros blanc avant qu’il n’ose la dire. LA phrase.
Zelink : … T’as pas un peu grossi ?
Et pouf ! Comme par magie, Zelink atterrit dans la petite pièce où se trouvaient Chompir et Linkondo, qui l’observèrent avec des yeux ronds. Le nouvel arrivant, tout en se redressant sur les coudes, se mit à transpirer à grosses gouttes.
Zelink : JE M’EXCUSE, JE M’EXCUSE, JE M’EXCUUUUUUUUUUUUUUUUSE ! KRYSTAL PITIE !
Krystal : C’EST TOUT CE QUE TU MERITES !
Linkondo : Viens nous rejoindre, Zelink, tu ne le regretteras pas.
Chompir : Oh, loin de là !
Zelink : NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !
De retour dans l’appart, Cap calmait Krystal qui proférait injure et malédiction envers Zelink. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un message.
Krystal : Tiens, j’ai reçu un message de Yorick. Il demande s’il y aura des tentacules.
Cap : T’en as prévu ?
Krystal : Non, mais fort heureusement, je suis équipée.
Toujours sorti de nulle part, Krystal s’empara d’un gros bouton rouge. Elle fit un clin d’œil à Cap qui se mit à sourire, des étoiles dans les yeux, avant que la yaoïste ne l’actionne. Aussitôt, des tentacules rouges apparurent dans la chambre. Si Linkondo et Chompir ne s’en soucièrent guère, ce ne fut pas le cas de Zelink qui s’était recroquevillé dans un coin de la pièce. Il s’immobilisa et hurla de toutes ses forces quand les tentacules se ruèrent sur lui.
Krystal : BIEN FAIT POUR TOI.
Alors que Linkondo avait fait basculer Chompir sur le ventre et s’était mis au-dessus de lui pour plus de profondeur, les tentacules s’infiltrèrent sous les vêtements de Zelink et le caressèrent. Puis l’une d’entre elle décida qu’il était temps pour lui de se faire péter la rondelle, alors elle le pénétra. Puis une deuxième. Et une troisième. Les cris de Zelink se firent moins fort, et il se mit à gémir. Oh oui qu’il adorait ça.
De son côté, Linkondo avait redoublé de vitesse, au plus grand plaisir de Chompir, qui poussa de grands cris pas très virils. Ils jouirent en même temps, avec de grands hurlements de plaisir. Mais un regard de Chompir persuada Linkondo que c’était bien loin d’être terminé. Dans un sourire, ce dernier s’exécuta et se remit à la tâche.
Les tentacules ne lâchèrent pas Zelink, même après que ce dernier se fut évanoui.
…[…]…
Cap : Ils se sont tous endormis.
Les saladiers de pop-corn vides, l’heure étant bien avancée, Krystal s’étira sur sa chaise, observant Chompir et Linkondo enlacés dans le lit, et Zelink agonisant par terre. Elle finit par éteindre les écrans, et se leva.
Krystal : Longue soirée pour eux, ils ne l’oublieront jamais celle-là.
Cap : Surtout Zelink, hin hin hin.
Krystal : Surtout lui, s’il l’avait fermé, il n’en serait pas là.
Elle alla récupérer le disque dur, où tout avait été enregistré, et le fourra dans son sac déjà plein à craquer. Oui, parce qu’elle avait aussi pillé le frigo. Il n’y avait pas de petites économies.
Krystal : Temps de rentrer !
Cap : Tu vas les laisser là ?
Krystal : Ah oui, attends.
Un bouton poussé, et une porte apparue comme par magie.
Cap : Ils sauront rentrer chez eux ?
Krystal : Pas de soucis, c’est l’appart d’en-dessous. Ils reconnaîtront l’immeuble.
Cap : Les faire forniquer dans l’appart d’en-dessous ? Quel génie du mal tu fais.
Krystal : Oui, et si jamais ils veulent refaire des cochonneries là-bas, il y a encore mes caméras.
Cap : Et s’ils le font ici ?
Krystal : J’ai des caméras aussiiiiiii.
Cap : OUUUUUUH.
Elles rirent de concert avant d’attraper leurs affaires et de quitter l’appartement ensemble. Les garçons feront le ménage.
…[…]…
Deux semaines plus tard, les trois garçons étaient de nouveau réunis sur la petite terrasse pour clôturer la Gazette. Néanmoins, contrairement à la dernière fois, ils ne se parlaient pas. Un silence de plomb s’était installé depuis qu’ils étaient sur le petit balcon. A part les banalités en arrivant, du genre « bonjour ? » « ça va ? » ou encore « t’as racheté du PQ ? », ils ne s’étaient pas dit un mot. Avec ce qu’il s’était passé il y a deux semaines, ils n’osaient pas, traumatisés comme ils étaient. Ou plutôt, ils n’assumaient pas. Après tout, Chompir et Linkondo s’étaient avoué leurs sentiments et Zelink avait hurlé de plaisir aux « mains » des tentacules. Alors, en se jetant de petits coups d’œil furtifs, ils faisaient tout pour terminer la Gazette au plus vite, gênés, et silencieux comme la mort.
Mais pas pour longtemps. Après tout, ça aurait fait une fin pourrie.
Krystal : C’que c’est mort ici.
Une nouvelle fois, les trois garçons poussèrent des cris de vierges effarouchées. Zelink tenta même de s’échapper, mais la poigne de fer de Krystal le ramena bien vite sur sa chaise. Il commença alors à jeter quelques petits coups d’œil vers le vide, songeant qu’au pire, il n’avait qu’à sauter du balcon pour se sortir de cette situation.
Chompir : Mais BORDEL, comment tu es rentrée ici ?!
Krystal : Je suis une sorcière, je peux me téléporter partooouuuut.
Des regards pas convaincus, quelques haussements de sourcils. Durant de longues secondes.
Krystal : Ok, j’ai les clés.
Chompir : Et comment tu as eu les clés ?
Krystal : Un secret à la fois, enfin.
Elle rit et croisa les jambes, tout en regardant ses trois victimes d’un air enjoué.
Linkondo : Qu’est-ce que tu fais ici ?
Krystal : Oh rien, j’suis venue voir comment vous alliez, après notre soirée pyjama d’il y a deux semaines.
Zelink : Oh mon dieu. T’es là pour recommencer pas vrai ? ELLE VA NOUS REMETTRE DANS CETTE CHAMBRE, OMG, PLUTOT MOUR…
Krystal : Du calme, tentacle man, je suis pas venue pour ça.
Zelink : S’il te plaît, ne m’appelles pas comme ça.
Linkondo : Tu es venue rire de notre malheur ?
Krystal : Votre malheur ? Hé, vous avez adoré ça, vous deux ! Je viens rire du malheur de Zelink. Un peu.
Et encore les regards peu convaincus et les haussements de sourcils. Krystal soupira.
Krystal : Ok, beaucoup plutôt. C’est trop drôle de te voir gêné comme ça. Vous vous êtes pourtant vu tout nus et vous avez…
Zelink : CHUT CHUT.
Krystal : En tout cas, c’était bien drôle les gars. Cette fic n’aurait jamais vu le jour si vous ne m’aviez pas autant titiller. Vous avez cru que je le ferais pas, hein ? Bande de gamins naïfs.
Zelink : Mais c’est fini là, tu… tu vas arrêter.
Krystal : Oh, qui sait, ça m’a bien amusé d’écrire ça. Peut-être qu’il y en aura une autre très prochainement.
Les trois camarades frissonnèrent de concert - Linkondo et Chompir de plaisir, Zelink de peur - avant de s’échanger de longs regards. De son côté, Krystal se frottait les mains. Finie la page blanche ! Elle avait hâte de découvrir les pauvres victimes de sa prochaine fic yaoi. Les prochains qui viendront la voir en lui disant qu’elle ne faisait plus ça, oh mon dieu, ils dégusteraient !
Chompir : Mais, au fait, t’avais pas aussi dit à Dup que t’allais faire une fic yaoi sur lui ?
Krystal s’immobilisa et regarda Chompir. Son regard s’illumina soudainement et elle se mit à sourire de manière diabolique.
Au loin, son ouïe surdimensionnée ayant entendue les propos de Chompir, notre belge favori lâcha le gâteau au chocolat qu’il était en train de manger, et qui était en fait une mousse au chocolat ratée, et fit volte-face, le visage subitement devenu blême.
Duplucky : … Oh merde.