Bonne idée ce topic ! Je fais pas mal de concerts donc je risque d'y passer de temps en temps ;D !
Pour commencer, j'ai bien envie de faire une petite liste des concerts que j'ai fais jusqu'à maintenant (avec en gras les groupes ou artistes pour lesquels je me suis rendu au concert)...
- Lacuna Coil (+ Node + Poison Black) @ L'Olympia, 3 octobre 2006
- Evanescence (+ Revelation Theory) @ L'Olympia, 8 novembre 2006
- Naheulband (+ Belyscendre + Trio Lam) @ La Loco, 25 février 2007
- Leaves' Eyes @ Fnac Forum (showcase acoustique gratuit), 4 avril 2007
- Evanescence (+ The Midway Sate) @ Le Zénith, 26 mai 2007
- Within Temptation (+ Delain + The 69 Eyes) @ Le Zénith, 8 octobre 2007
- Tarja @ L'Elysée Montmartre, 11 décembre 2007
- Delain (+ Jadallys) @ La Boule Noire, 25 janvier 2008
- Nightwish (+ Pain) @ Le Zénith, 4 mars 2008
- Markize (+ Schisma) @ Le Campus, 26 avril 2008
- Delain (+ Whyzdom) @ La Scène Bastille, 29 avril 2009
- Muse @ Théâtre du Châtelet, 8 septembre 2009
- Delain (+ Whyzdom + The Outburst) @ L'Elysée Montmartre, 8 octobre 2009
- Epica (+ Amberian Dawn + Sons of Seasons) @ L'Elysée Montmartre, 7 novembre 2009
- Kells (+ Ellyose) @ La Boule Noire, 24 avril 2010
- Whyzdom (+ Rosa Noctürna) @ La Scène Bastille, 4 mai 2010
- Muse (+ Kasabian + White Lies + DeVotchKa) @ Stade de France, 12 juin 2010
- Tarja (+ Markize + Whyzdom) @ Le Bataclan, 10 octobre 2010
- Linkin Park (+ The Futureheads) @ Bercy, 25 octobre 2010
- Epica (+ Kells + ReVamp) @ L'Elysée Montmartre, 28 octobre 2010
- Leaves' Eyes + Stream of Passion @ Le Klub (showcase acoustique gratuit), 18 octobre 2011
- Within Temptation (+ Anneke van Giesrbergen) @ Le Zénith, 6 novembre 2011
- Evanescence (+ ME) @ L'Olympia, 16 novembre 2011
- Tarja (+ Benighted Soul + Myrath) @ Le Bataclan, 28 février 2012
- Epica (+ Xandria + Stream of Passion) @ Le Bataclan, 29 avril 2012
- Delain (+ Trillium + Halcyon Way) @ L'Alhambra, 11 mai 2012
- Nightwish + Within Temptation + Epica (+ Nightmare + Lonewolf) @ Foire aux Vins de Colmar, 5 août 2012
- Firewind (+ Leaves' Eyes) @ Divan du Monde, 25 septembre 2012
- Muse (+ The Joy Formidable) @ Bercy, 18 octobre 2012
Donc le dernier en date est tout récent, comme vous pouvez le voir... Il s'agit de Muse à Bercy, pas plus tard que jeudi dernier !
J'avais quelques appréhensions sur ce concert vu que je n'ai pas vraiment accroché à leur dernier album (sans le trouver mauvais ou désagréable à écouter, loin de là, mais aucune chanson n'avait vraiment retenu mon attention). Finalement, c'est toujours bon de les voir en live : ce sont toujours de vraies bêtes de scène ! Leur show est millimétré au moindre détail, peut-être même un peu trop, on en perd en spontanéité et en relation avec le public, mais ça reste avant tout du spectacle ! Leurs décors sont d'ailleurs toujours assez grandioses... Ce décor là reposait sur une idée simple : des écrans de DEL partout, sur le devant de la scène, en fond de scène sur leur estrade, même les petits escaliers qui permettaient à Matthew de s'avancer au devant de la fosse étaient en DEL... Et le plus impressionnant, ces "carrés" au plafond, de taille décroissante et emboîtés les uns dans les autres au départ, mais amovibles, permettant de constituer diverses formes selon leur position relative plus ou moins haute... Eux aussi recouverts d'écrans en LED. Ces écrans diffusent soit des images originales, soit des images filmées en direct. Quelques photos pour vous permettre de visualiser ce dont je parle :
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fimageshack.us%2Fa%2Fimg542%2F6343%2Fpict0189x.jpg&hash=07b77a74a3bd04ad9ae10fa84b42dc488ccee50b)
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fimageshack.us%2Fa%2Fimg528%2F8619%2Fpict0193c.jpg&hash=e6fcc47a8423e08a08ea5c0bb8976c54270e2b97)
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fimageshack.us%2Fa%2Fimg191%2F7230%2Fpict0195d.jpg&hash=accee846ed00a0a13c28b0905c018443373d1ca4)
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fimageshack.us%2Fa%2Fimg839%2F2097%2Fpict0196x.jpg&hash=1e3dbd610ba03d1e6cbe50a72135d941f7d6e863)
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fimageshack.us%2Fa%2Fimg5%2F7493%2Fpict0198.jpg&hash=ad924aa969764c748773ca4c627c3fcd1662cff0)
En dehors de ça, je dois avouer que j'ai été un peu déçu par la setlist : peu de surprises... Beaucoup de titres du dernier album, évidemment, et peu des touts premiers (on a d'ailleurs perdu New born à la roulette contre Stokholm syndrome). Les classiques ont évidemment été joués, et tant mieux parce qu'il n'y a vraiment rien de plus bon, que de jumper et chanter sur Time is running out, Plug-in baby ou Knights of Cydonia :-* ! C'était donc somme toute une bonne soirée, et je regrette un peu de ne pas avoir pu être en fosse pour l'ambiance et pour la proximité avec la scène (qui aurait permis de meilleures photos ;D).
Prochains concerts prévus pour moi :
- Lacuna Coil (+ This is She) @ L'Alhambra, 29 octobre 2012
- Within Temptation @ Sportpaleis - Antwerpen, 13 novembre 2012 (LE concert que j'attends, gros concert anniversaire qui promet pas mal de surprises :love:)
- Alanis Morissette @ L'Olympia, 26 novembre 2012
Le mois prochain je vais à nouveau voir le spectacle Made in Germany de Rammstein à Montpellier et je sais que le groupe a une tournée très carrée. Mes deux meilleurs show étant clairement ceux du Paris-Bercy qui étaient filmés et où ils avaient mis le paquet (un an, déjà). Après, celui de Montréal était, parait-il, de qualité équivalente mais j'ai autre chose à foutre qu'aller voir les Caribou ;D
Pour moi, c'était la première fois que je faisais un concert dans les gradins (le second jour, je crois) et en fait c'était encore carrément mieux, je trouve.
Bon, après, je gueule toujours sur tous ces "cons" qui passent leur concert à travers leur putain d'écran de portable de mes couilles mais au moins on a des tonnes de vidéo en attendant le dayvayday v.v
http://www.youtube.com/watch?v=nowQk-yfTxY
Du coup, je pense pas avoir de nouvelles surprises et malgré la générosité de la set-list actuelle, j'espère toujours qu'ils joueront des morceaux que j'adore et qui ne sont jamais exploitées en live aujourd'hui:
Donaukinder (https://www.youtube.com/watch?v=6jRklZatZjg)
Le Danube s'écoule en une hémorragie
Où réconfort et souffrance se répandent
Rien de bon n'est caché, trempé
Dans tes prairies humides
Personne ne sait ce qui s'est passé ici
Les flots rouges comme la rouille
Les poissons étaient asphyxiés
Et tous les cygnes morts
Sur les berges, dans les prés
Les animaux tombèrent malades
Des prairies sur les berges, une horrible puanteur
Se déversa dans le fleuve
Où sont les enfants
Personne ne sait ce qui est arrivé ici
Personne n'a rien vu
Où sont les enfants
Personne n'a rien vu
Bientôt, des mères se tinrent au bord du fleuve
Et versèrent des flots de larmes
Sur les champs, à travers les digues
La souffrance envahit tous les étangs
Des drapeaux noirs sur la ville
Tous les rats repus et gras
Les fontaines partout empoisonnées
Et les hommes partirent
Où sont les enfants
Personne ne sait ce qui est arrivé ici
Personne n'a rien vu
Où sont les enfants
Personne n'a rien vu
Le Danube s'écoule en une hémorragie
Où réconfort et souffrance se répandent
Rien de bon n'est caché, trempé
Dans tes prairies humides
Où sont les enfants
Personne ne sait ce qui est arrivé ici
Personne n'a rien vu
Où sont les enfants
Personne n'a rien vu
Vergiss uns Nicht (https://www.youtube.com/watch?v=TzOOUk_6ihI)
Lorsque nous nous réunîmes
Nos hanches comme des insectes
Je commençai moi-même à jaillir
Et le champ commença à fleurir
La semence était bonne et l'année à ses débuts
Pourtant le sol n'était pas fertile
Dans ce vieux giron, nul n'était reçu
Et tous les minuscules serpents
S'agglutinèrent contre la grille de chair
Et une tempête libérèrent
Ne nous oublie pas
Sais-tu qu'en mars pourtant
Le père a labouré le champ
Et brisé le cœur de la mère
Ne nous oublie pas
Sais-tu qu'en mars pourtant
Le père a labouré le champ
Et brisé le cœur de la mère
Les enfants sortirent de la peau
S'installèrent sur le sol et chantèrent fort
Là où je fus moi-même ensemencé
Mon cœur se tient dans de la terre morte
Ne nous oublie pas
Sais-tu qu'en mars pourtant
Le père a labouré le champ
Et brisé le cœur de la mère
Ne nous oublie pas
Sais-tu qu'en mai pourtant
Le père a perdu son cœur
Et brisé celui de la mère en deux
Herzeleid (https://www.youtube.com/watch?v=s6XZslrHNQQ)
Gardez-vous bien
Des peines de cœur
Car court est le temps
Où vous serez ensemble
Et même si beaucoup
D'années vous ont réunis
Un jour, elles vous sembleront
Comme des minutes
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Gardez-vous bien
De la solitude à deux
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Peines de cœur
Nebel (https://www.youtube.com/watch?v=uqpJFoY151I)
Ils se tiennent étroitement enlacés
Une union charnelle de si longue date
Là où la mer effleure la terre
Elle veut lui dire la vérité
Mais le vent dévore ses paroles
Là où la mer prend fin
Elle tremble en lui tenant la main
Et l'a embrassé sur le front
Elle porte le crépuscule dans sa poitrine
Et sait qu'elle doit perdre la vie
Elle pose sa tête sur ses genoux
Et demande un dernier baiser
Et puis il l'a embrassée
Là où la mer prend fin
Ses lèvres(à elles) délicates et pâles
Et ses yeux (à lui) se mouillent
Et puis il l'a embrassée
Là où la mer prend fin
Ses lèvres (à elles) délicates et pâles
Et ses yeux (à lui) se mouillent
Et puis il l'a embrassée
Là où la mer prend fin
Ses lèvres(à elles) délicates et pâles
Et ses yeux (à lui) se mouillent
Et puis il l'a embrassée
Là où la mer prend fin
Ses lèvres (à elles) délicates et pâles
Et ses yeux (à lui) se mouillent
Le dernier baiser est si lointain
Le dernier baiser
Il ne s'en souvient plus
(https://sphotos-b-lhr.xx.fbcdn.net/hphotos-ash3/1016384_613153072057931_2046602362_n.png)
13 octobre 2013 : un concert à Paris de Hitoshi Sakimoto (Final Fantasy XII, Valkyria Chronicles, Breath of Fire, Tactics Ogre).
Le billet coûte 35€. C'est un peu cher, mais je crois que je vais me laisser tenter. :)
Hier, il y a eu un concert, au Zénith d'Amiens. C'était quelque chose comme 12 euros pour y entrer. 12 euros, c'est que dalle, quand on y pense... Je les ai déjà eu un faisant la manche avec un pote. 12 euros, c'est pas grand chose : on est heureux de les avoir, et on peut s'en sortir un petit moment rien qu'avec eux. Mais 12 euros, c'est aisément sacrifiable pour un évènement culturel.
Mais 12 euros, un tel investissement... Comment est-ce que j'aurais pu l'imaginer ? C'est presque le prix d'un cinéma, dans ma ville ; et autant vous dire que ça fait bien longtemps que j'ai pas eu l'impression de faire une bonne affaire en entrant dans une salle de projection. Mais là... là j'ai eu l'impression de jeter des centimes dans une fontaine et de voir mon voeu exaucé, tellement ce qu'il s'est produit tiens du miracle.
Pourtant, au début, ça n'avait l'air de rien. On est arrivé, moi, une amie et un pote, la salle était quasi vide, on a eu aucun mal à se trouver des places assises où on a été rejoint par d'autres amis. C'était... Convivial, comme un petit concert de rien du tout. Faut dire que le début de soirée avait l'air assez banale, on s'est posé sur des sièges en plastique, des gens sont arrivés, et au bout d'un moment, les lumières se sont coupés pour laisser place aux rojos et à deux DJs furieux, qui forme le duo Turnsteak. De l'electro qui oscillait entre transe et bourrin, pas transcendant mais en rien désagréable, sur lequel les gens ne se déhanchaient pas des masses, et qui n'augurait rien de spécial. D'autant plus que ce n'était pas ce que les gens attendait :
http://www.youtube.com/watch?v=f37R-pPglTI (http://www.youtube.com/watch?v=f37R-pPglTI)
J'avoue que le départ était aussi agréable que banal. C'est à dire franchement agréablement mais carrément banal. Et puis, les deux DJs ont largué les platines sous les applaudissements, même les miens, et on a remplacé leur tablette par des instruments auquel je suis plus habitué : guitare électrique, clavier, basse, des micros, une grosse batterie. On a fumé une clope au-dehors en se demandant ce qui nous attendait, sans savoir qu'on allait pas tarder à décoller.
Quand on est revenu, ça a été à temps pour voir un groupe d'éphèbes punky s'amener sur scène. Ils avaient pas l'air de messies, juste de jeunes branchés, sympa comme tout. Je ne connaissais pas Juvéniles avant ce jour. Comptez moi désormais parmi les plus grands fan de l'un des meilleurs groupes que j'ai jamais eu l'honneur de découvrir. On aurait dit la fusion de Joy Division et de Metronomy, tout en n'ayant absolument rien à voir. Et c'était formidable.
http://www.youtube.com/watch?v=-3j6W3IWzsk (http://www.youtube.com/watch?v=-3j6W3IWzsk)
La superbe Fantasy, douce comme un bain chaud plein de bulles, et qui m'a poussé à bouger comme jamais. Attention, les plus jeunes, le clip est suggestif... Vous voilà prévenu :3
http://www.youtube.com/watch?v=YjdHeeM4DSA (http://www.youtube.com/watch?v=YjdHeeM4DSA)
Ma favorite, Strangers... La basse a failli faire exploser mon coeur, c'était juste... Waouh.
Vous savez... Depuis que je suis tout petit, je n'ai jamais vraiment dansé. A part deux trois fois, souvent parce que j'étais alcoolisé avant d'être majeur, ce qui est plus blâmable qu'autre chose. Et bien, pour la première fois de ma vie, j'ai découvert le plaisir d'enchaîner des pas au son de la musique. Parce que l'electro-rock progressif de Juvéniles m'a arraché le coeur pour l'envoyer en plein ciel comme une fusée. Ambiance enfumée et néonisée de bleu et d'orange, des voix tendres, jeunes, un brin rocailleuse, pleine d'une chaleur profonde et d'un brin de mélancolie, une basse chaude et vibrante, une batterie légère et clinquante, et des mélodies au clavier et à la guitare pleine de féérie... J'ai voyagé. Au moment où la petite bande a commencé à jouer, ce concert est devenu le meilleur de ma vie, et le serait sûrement resté rien que pour eux.
Je ne suis pas un fervent adepte de la foule ; j'ai toujours su faire exception lors des concerts, mais là, je me suis senti VRAIMENT bien. Bercé. C'était incroyable, cette envie de bouger, la joie omniptésente, cette tendresse dans la musique, cette douceur passionnée dans leurs voix... Quand la musique a cessé, j'étais complètement ensorcelé parce que je venais de vivre.
Je pense très sérieusement que je vais acheter leur(s) CDs très prochainement. Ils le méritent. Ce qu'il s'est produit cette nuit là, c'est vraiment trop précieux pour être oublié. Je me demande si son mon amie qui m'a entraîné dans la foule et fait danser avec elle, j'aurais autant apprécié... Est-ce que, plus loin de la scène, sur ma chaise, immobile, j'aurais pu savouré tout ce que j'ai senti traverser mes sens en battant du pied dans la fosse ? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Et je crois que je l'aurais amèrement regretté, car la magie qui a opéré m'a vraiment transcendé.
Il nous a fallu un moment pour redescendre sur terre. On nous a laissé ce moment : le temps d'installer le matos de l'artiste suivant nous a suffi à profiter d'un bon bol d'air frais, et de discuter avec passion de ce qu'il venait de nous arriver. Je sais que certains des amis avec lesquels j'étais ne partageais pas mon avis, mais en ce qui me concernait, j'étais vraiment aux anges. J'étais bien loin de me douter que le miracle de ce soir allait se faire engloutir par une révélation d'une toute autre envergure.
On est retourné sur place, avec la ferme intention de s'approcher le plus possible de la scène avant qu'Il n'arrive. On voulait être LA où ça allait se passer. Après un peu d'attente, les lumières se sont éteintes. Des projecteurs blancs se sont allumés, diffusant leurs faisceaux éclatants sur la scène nimbée de fumée, et révélant d'impressionnant set de percussions et un clavier. ; des cris de surprise ont retenti dans toute la salle quand sont arrivés des roadies transportant violons, violoncelles, cors et trombones : Son orchestre était là, avec lui. On allait avoir droit à la totale. Après un temps, ils sont arrivés. Les musiciens. En silence. Ils se sont figés. Comme des statues. Il ne manquait plus que Lui. La foule entière a retenu son souffle. Et puis, Il est arrivé.
Un tout petit bonhomme. Chauve, coiffé d'une casquette, avec une barbe impressionnante et une gueule de gosse. Le maestro tant attendu, accueilli par les ovations. Yohan Lemoine. Il s'est placé, lui aussi, au coeur de la scène, devant son micro. Vous avez écouté sa musique ? On l'imagine, à sa voix, la chantait en se promenant calmement sur scène. Oubliez cette image : c'est une bête de scène. Tout au long du concert, le Woodkid a bondi d'un bout à l'autre de son terrain, faisant montre d'une passion et d'une énergie incroyable, sans pour autant perdre sa voix incroyablement grave, forte et douce, pleine de cette mélancolie douloureuse qui caractérise son chant. Sa présence était in-cro-ya-ble. Son regard, sa prestance, ses mouvements... C'était juste compètement dingue et hypnotisant. Le maestro était partout pour tout le monde, passant d'une immobilité quasi-minérale qui donnait des allures de messe pour extasié aux moments les plus ascendants du concert pour exploser en boule de nerf quand les percussions éclataient. Et les percussions... Mon dieu. Jamais tambours n'avaient autant été martelés de toute une vie. C'était un coup au coeur à chaque fois que les baguettes rencontraient la surface à frapper.
Tout était PARFAIT, harmonieux, extatique. La lumière dansait, éclatait en flash violent pour accompagner le rythme fou des percus, et sur l'écran, des images accompagnaient la musique, faisant montre de l'univers graphique propre à Woodkid. Là où le sépia est devenu une "mode pour hypster", Woodkid en a fait sa marque de fabrique, et la bichromie donnait un côté profondément minéral à l'ensemble. C'était vraiment une claque visuelle que je me suis prise, et je ne m'y attendais absolument pas, même venant de ce maître de la réalisation qui s'est illustré par la beauté de ses clips. Pas à un seul moment, je n'aurais voulu fermer les yeux, tant il y avait de quoi les régaler. Ca bougeait, ça s'immobilisait, c'était soudain, brutal, pur, lumineux.
J'ai le souvenirs de purs moment d'extase, notamment lors de l'interprétation particulièrement déchirante d'I love you, qui est l'une de mes préférées, de l'ouverture au son de Golden Age... Mais aussi lors de la surprenante irruption d'une nouvelle piste, Volcano, qui nous a tous laissé absolument et visiblement choqués : le rythme endiablé de ce morceau instrumental était juste effroyable, la foule est entré dans un long délire totale où tout le monde bondissait partout comme si leur vie en dépendait. Le groupe a enchaîné à la suite Ghost Light et Conquest of Spaces, qui comptent parmi mes coups de coeurs de l'oeuvre de Woodkid et que j'ai vu magnifiée par la puissance de la scène. Sentir le monde vibrer autour de soi, cette impression de gravité, de froid, de martialité qui s'est élevé dans la salle... C'était hallucinant. Il y a aussi eu Iron, sa piste la plus célèbre, devenu une ode au séisme tant les percussions ont explosé avec fracas, alors qu'il la chantait avec toujours cette douceur et cette tristesse caractéristique. Et puis, enfin, il y a eu ce retour fou sur Run Boy Run, qui a entendu toute la foule scander au garçon de courir, courir toujours plus, alors que le morceau s'allongeait, que le public entrait de le délire le plus total en brandissant le poing en rythme...
Waouh. Je pense que même en essayant de tout mon coeur, je ne pourrais pas retranscrire ce qu'il s'est passé. C'était juste l'une des choses les pus intenses que j'ai jamais vécu. Le concert parfait tel que je l'imaginais. Alors voilà... Pour 12 euros, j'ai eu le droit à une révélation. A une expérience quasi-mystique, comme Artaud en rêvait dans son théâtre de la souffrance.
C'était absolument fantastique.
Juveniles ça a l'air cool ... ça me rappelle un peu Poni Hoax dans le groove et la voix.
Sinon, 12 euros pour aller voir Woodkid, c'est assez fou (Et donné surtout). Et puis le fait qu'il y ait pas eu tant de monde que ça (Du moins pendant les 1ères parties), c'est étonnant vu le battage qu'il y a eu autour de son album. Je voulais aller le voir quand il est passé aux Nuits de Fourvières, mais les places se sont vendues en quelques jours. Heureusement j'ai réussi à chopper des billets pour aller le voir en Janvier, j'ai assez hâte, surtout d'après ce que tu en rapporte ... (Et on en reparlera à ce moment)
Et les percussions... Mon dieu. Jamais tambours n'avaient autant été martelés de toute une vie
Il y a rien de mieux que d'entendre la réelle acoustique d'une percussion en live, c'est tellement différent comme sensation que de l'entendre sur un CD ou un mp3. Alors quand c'est du gros tambours, j'imagine que ça doit être fabuleusement puissant ...
Sinon, moi je suis allé voir Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield, Storm Corrosion, etc ...) il y a deux semaines au Transbordeur de Villeurbannes. Pour ceux qui connaissent pas, c'est du rock progressif assez rétro bien que contemporain; instrumentaux, mélodies, ambiance, longeurs, blablabla.
http://youtu.be/ycYewhiaVBk (http://youtu.be/ycYewhiaVBk)
http://youtu.be/2Hp6lYx4Fvw (http://youtu.be/2Hp6lYx4Fvw)
Donc pour faire rapide, grosse grosse performance des musiciens (La partie rythmique, c'est du prodige), atmosphère torturée et enivrante, setlist badass, mixage parfait et public quarantenaire. Un concert de Steven Wilson, c'est cher, mais rien que pour l'expérience délicieuse et l'état extatique en sortant, le billet est largement remboursé. Je vais pas m'étendre sur l'artiste et le projet, c'est long et difficilement explicable. Le ressenti que j'ai en écoutant du Steven Wilson est vraiment puissant et je sacralise le mec donc vous imaginez bien que le concert m'a émerveillé, au point même que j'en ai trouvé les chansons largement sublimées.
Mais il y a un aspect du concert sur lequel je voudrais me pencher : 20/25 minutes avant le début du concert, c'est généralement le moment chiant. Tout le public est là, la première partie est finie (btw, pas de première partie pour ce concert), on attend tous assez impatiemment, il commence à faire chaud et le seul spectacle qu'on a devant les yeux, c'est les roadies ... Mais là, la volonté était visiblement de faire patienter agréablement le public. On éteint les lumières 20 minutes avant le concert et un écran dévoile une longue vidéo entrecoupée d'effets magnétoscope/rembobinage ou il ne se passe pas grand chose : Un plan fixe sur un angle de bâtiment assez ancien, genre village de campagne anglais. Il y a des voitures, des piétons qui passent, leurs bruits et c'est tout. Au bout de 10 minutes de vidéo, un mec se met en place au centre du plan (Il est trop mystérieux avec son chapeau, son écharpe et son trench coat noirs :niak:) contre le bâtiment et pendant dix autres minutes il va se tenir là, à fumer une clope, boire un café, faire semblant de faire des trucs ... Vraiment il se passe rien, mais nous, public crédule, on regarde, complétement absorbés, hypnotisés, juste parce que quitte à attendre, autant regarder le seul truc qui bouge ... Un p*tain de coup de génie qui nous met dans l'ambiance. J'avais jamais vu ce genre de procédé en concert, c'était juste puta*n d'intrigant !
Par la suite, le mec au centre de l'écran sort sa guitare et au moment où il s'apprête à jouer, c'est Steven Wilson en personne qui sort des coulisse et commence le concert en se calquant sur la vidéo à 20 h 00 précises et pas une seconde de plus. Réglé comme une montre.
Donc concert vraiment énorme.
Je réactualise parce qu'à l'instant même, je reviens de Paris, du Café de la Danse pour être précis, où a été donné l'un des meilleurs concerts auxquels il m'ait été donné d'assister. Et attention : oubliez la pyrotechnie de Rammstein à la scénographie de Woodkid, les foules denses et les enceintes qui vous arrachent le cerveau. Cette fois, c'était une jolie petite salle toute charmante, dans laquelle s'est déroulé un spectacle à la fois convivial et bouleversant qui va s'inscrire, aux côtés de son prédécesseur, parmi les meilleures choses qu'il me soit arrivé.
On est arrivé assez tôt, et on s'est de suite posé juste devant la scène, on était une petite troupe de sept personnes ; une de mes meilleures amies et sa copine m'ont invité à venir avec elle et m'ont transbahuté dans leur véhicule, directement depuis la fac jusqu'à la salle, où un petit public attendait patiemment.
Le premier groupe à passer était un duo, nommé They Call Me Rico. Originalement formé par un homme orchestre qui s'est lancé le challenge de la performance sur scène, un québecquois du nom de Frederic Pellerin, qui joue de la guitare, rythme ses concerts à coup de pédales sur une grosse caisse et chante de sa grosse voix vibrante d'énergie, la formation s'est vue complété par le pianiste et violonniste parisien Charlie Glad. Jouant un blues sauvage qui n'a pas manqué de chauffer la salle, rapidement devenue déchaînée, le musicien et son acolyte m'ont bluffé par leur alchimie sur scène, et leur compréhension mutuelle. Malgré l'aspect solo du projet de base, Glad a parfaitement su s'adapter, jouant de ses deux clavier pour accompagner les ballades de Pellerin, ou se saisissant de son violon pour alterner un jeu à l'archet et en pizzicato qui se mêlent parfaitement bien à la guitare de son compagnon. Lequel, véritable bombe d'énergie humaine, a dirigé son spectacle avec brio, alternant des airs très jazzy et lancinant. Leur énorme présence sur scène et la puissance de leurs mélodies leur ont vau un indéniable succès, et les ont fait rentrer dès les premières notes parmi mes grands coups de coeurs, au point que j'ai acheté leur album !
http://www.youtube.com/watch?v=aQ5e51LaGy0 (http://www.youtube.com/watch?v=aQ5e51LaGy0)
Un clip qui illustre le travail en solo de Pellerin
http://www.youtube.com/watch?v=IfSLPAZO7Zc (http://www.youtube.com/watch?v=IfSLPAZO7Zc)
Une performance live dans laquelle Charlie Glad apparaît
Si They Call Me Rico a été une putain de surprise, le second groupe groupe a été une révélation, et m'a fait un véritable choc. Il s'agissait, cette fois encore, d'un duo. Mais là où TCMR s'était planté sur scène avec tout un arsenal, eux sont arrivés avec juste une guitare et un micro chacun. J'étais bien loin de m'attendre à ce que me réservait Heymmonshaker, groupe de beatbox blues, avant de les voir jouer sur scène. Car, oui, Andy Balcon et Dave Growe, jouent du beatbox blues : le premier chante avec sa voix éraillé comme pas permis et d'une sensualité à coupé le souffle, tout en jouant ses mélodies à la guitare, tandis que le second est une boîte à rythme humaine au talent monstrueux. Les deux ont interprété une performance à couper le souffle, à la fois très intimiste et conviviale, et en même temps faisant montre d'une puissance dans le jeu qui m'a complètement halluciné. L'ensemble est tantôt détonant, tantôt planant, le tout avec virtuosité. Dave Crowe est une véritable bête de scène et un front man extrêmement communicatif avec son public, en plus de surprendre par les sonorités inhumaines qu'il produit avec sa bouche, tandis qu'Andy Balcon, plus en retrait, saisit par la qualité de son doigté et la beauté de son chant. C'était à la fois poétique, érotique et électrique, et ça m'a complètement emporté. J'ai vraiment décollé durant tout le temps du concert, et inutile de vous dire que quand je me suis retrouvé face à Andy Balcon, c'est les larmes aux yeux que je l'ai remercié pour ce qu'il m'a fait découvrir ce jour-là. Le lien qui unit les deux musiciens est incroyablement fort, et ça se sent dans l'unité de leur musique, dans leur aisance à improviser, à s'adapter, à se recréer et à toujours prendre leur public aux tripes. Ils ont une formidable présence sur scène qui m'a hypnotisé du début à la fin ! J'ai du coup récupéré leur CD, que le guitariste et chanteur m'a fait la joie de dédicacer.
Il est assez difficile, en se basant sur les sessions studios, de saisir combien les phases de transition où Dave Crowe abreuve le public de paroles, affectent à l'atmosphère qu'ils créent, et ces dernières ne rendent pas justice à son beatboxing qui remplace facilement basses et percussions tout en ajoutant une dimension parfois proche du dubstep à des mélodies très blues, rock ou jazz. Toujours est-il qu'en tant que musiciens, ils sont géniaux, et qu'en tant que performeurs, ils déchirent genre carrément.
http://www.youtube.com/watch?v=e4C_exIuT_g (http://www.youtube.com/watch?v=e4C_exIuT_g)
Un de leurs clips, qui donne un aperçu de ce qu'ils ont à offrir
http://www.youtube.com/watch?v=aK6C6iTQvAU (http://www.youtube.com/watch?v=aK6C6iTQvAU)
Un live qui en dit déjà plus
LUNA SEA, un des mes groupes favoris, organise le "LUNATIC FEST" le 27 et 28 juin prochain... et les groupes qui viennent, c'est juste un truc de MALADE :
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fi19.servimg.com%2Fu%2Ff19%2F16%2F87%2F70%2F31%2Fomfg10.jpg&hash=0cc877ffbdce78636b3d1fd9cfed9c4699b4e9b1)
Quelques artistes :
X JAPAN (https://www.youtube.com/watch?v=sNBlDpzSdTg)
MUCC (https://www.youtube.com/watch?v=2C2O8eefTQc) LUNA SEA (https://www.youtube.com/watch?v=5QU9UVC0XpU) BUCK TICK (https://www.youtube.com/watch?v=tK7Bh9bimEs)
DIR EN GREY (https://www.youtube.com/watch?v=Tlq6B2nf8wk)
Je viens de prendre un billet de concert pour le 5 juin prochain, et j'avais envie de partager ma joie avec vous. Qui je vais voir ? Devinez.
(https://forums.puissance-zelda.com/proxy.php?request=http%3A%2F%2Fwww.fnacspectacles.com%2Fstatic%2F0%2Fvisuel%2F600%2F325%2FHANS-ZIMMER-ORANGE_3254977206627268765.jpg%3F1452678556000&hash=203f87441bd5d77a7bad7855f6802103305088de)
Oui. Oui. OUI. VOUS AVEZ BIEN LU. HANS ZIMMER, BITCHIES.
J'allais travailler et j'ai vu l'affiche à un arrêt de tram. Autant vous dire que mon sang n'a fait qu'un tour. Dès que je suis rentrée chez moi, j'ai pris un billet. C'est à Orange, un dimanche soir de surplus, et j'étais prête à louer une voiture au lieu de me faire chier d'y aller en train et de prendre l'hôtel, mais j'en ai parlé autour de moi et ça a intéressé des gens qui pourront m'emmener et me ramener, donc je suis joie.
J'ai payé presque 100€ le billet, pour être dans les gradins au milieu et avoir une bonne vue et une bonne écoute. C'est cher mais j'en ai rien à battre. Parce que Hans Zimmer quoi.
Hans. Zimmer.
J'ai tellement hâte, putain.