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Débat / Le topic des idées impopulaires
« le: mercredi 04 mai 2016, 12:45:36 »
À titre personnel, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui ait les balls/le culot de se considérer comme un modèle de discernement ou d'un niveau intellectuel supérieur. Tout est une question de sujet, imo.
Pour recentrer, je suis dans la situation où mes parents deviennent sacrément vieux, la différence d'âge étant plus prononcée que chez la moyenne. Et je profite de ma période prolongée sans emploi pour profiter au mieux de mon cercle familial. Je constate donc avec évidence, au fil des débats, leur faiblesse sur pas mal de sujets que j'ai moi-même pu creuser ces derniers années. Mais aussi, avec violence, mon total manque de recul sur leurs expériences passées, notamment professionnelles. Certaines, dont je n'avais jamais entendu parlé avant, me paraissent au choix : importantes à transmettre ou ne serait-ce qu'à connaître en prévision.
Tout ça pour dire que de mon point de vue : la désacralisation des parents et plus généralement de l'âge adulte n'est pas en soit une raison pour s'affirmer plus que de raison et se couper des expériences des autres, même dans le cas où elles n'ont pas été pertinentes. Justement.
Un universitaire qui méprise un ingénieur est tout aussi détestable que l'inverse.
Sortant moi-même d'un cursus universitaire de 5 ans, j'ai plus d'une fois subit l'indifférence générale vis-à-vis de mon diplôme, et ce dans tous les types d'entourage possibles. Face à ça, j'ai tout autant fait preuve d'indifférence, ne cherchant même pas à savoir ce qui pouvait justifier cette attitude (complexe ? généralisation ? besoin de s'affirmer ? nécessité de décrédibiliser l'interlocuteur pour une raison quelconque ? osef). Je dis tout type d'entourage, mais d'autant que je me souvienne - et aussi surprenant que cela puisse paraître - je n'ai pour ainsi dire jamais entendu un (futur) ingé me taunter. Probablement parce que je n'en fréquente pas des masses, les seuls profils m'ayant marqué étant ceux d'ingés informaticiens à en devenir, et probablement les plus cools du lot si vous voulez mon avis. Mais ça reste très subjectif là aussi
Par contre, des universitaires, des L1 aux thésards, j'en ai fréquenté et j'en fréquente toujours. J'ai connu leurs galères d'étudiant en même temps que j'ai traversé les miennes, et j'ai été surpris de la fréquence à laquelle survenaient les remarques de type "ces gros cons d'ingés", "c'est juste des lobotomisés", "ils sont contents de ne plus avoir de vie", ou encore "ils intègrent tout ce qu'on leur fait ingurgiter en cours sans réfléchir"...
Honnêtement j'ai pas trop envie de développer là-dessus, vu qu'en général ce genre d'attitude me fait au mieux rouler des yeux au pire vomir, d'autant que je ne sais pas à quel point c'est impopulaire comme idée. Du coup je vais simplement reformuler mon idée de base.
Que vous ayez, même à juste titre, une quelconque raison de critiquer un système ou un style de vie qui diffère du vôtre, cela ne vous donne pas le droit, en quelconque occasion, de faire preuve d'un mépris mal placé à l'égard d'une personne qui aurait choisie cette voix. Que ladite personne soit en face de vous ou non à ce moment-là, cela ne contribuera qu'à la mettre mal à l'aise ou conforter votre entourage de fausses idées. Et clairement, sous cette forme, cela ne contribuera en aucun cas à apporter une vision critique pertinente de ce que vous cherchez à dénoncer. Bien au contraire.
Pour recentrer, je suis dans la situation où mes parents deviennent sacrément vieux, la différence d'âge étant plus prononcée que chez la moyenne. Et je profite de ma période prolongée sans emploi pour profiter au mieux de mon cercle familial. Je constate donc avec évidence, au fil des débats, leur faiblesse sur pas mal de sujets que j'ai moi-même pu creuser ces derniers années. Mais aussi, avec violence, mon total manque de recul sur leurs expériences passées, notamment professionnelles. Certaines, dont je n'avais jamais entendu parlé avant, me paraissent au choix : importantes à transmettre ou ne serait-ce qu'à connaître en prévision.
Tout ça pour dire que de mon point de vue : la désacralisation des parents et plus généralement de l'âge adulte n'est pas en soit une raison pour s'affirmer plus que de raison et se couper des expériences des autres, même dans le cas où elles n'ont pas été pertinentes. Justement.
Un universitaire qui méprise un ingénieur est tout aussi détestable que l'inverse.
Sortant moi-même d'un cursus universitaire de 5 ans, j'ai plus d'une fois subit l'indifférence générale vis-à-vis de mon diplôme, et ce dans tous les types d'entourage possibles. Face à ça, j'ai tout autant fait preuve d'indifférence, ne cherchant même pas à savoir ce qui pouvait justifier cette attitude (complexe ? généralisation ? besoin de s'affirmer ? nécessité de décrédibiliser l'interlocuteur pour une raison quelconque ? osef). Je dis tout type d'entourage, mais d'autant que je me souvienne - et aussi surprenant que cela puisse paraître - je n'ai pour ainsi dire jamais entendu un (futur) ingé me taunter. Probablement parce que je n'en fréquente pas des masses, les seuls profils m'ayant marqué étant ceux d'ingés informaticiens à en devenir, et probablement les plus cools du lot si vous voulez mon avis. Mais ça reste très subjectif là aussi
Par contre, des universitaires, des L1 aux thésards, j'en ai fréquenté et j'en fréquente toujours. J'ai connu leurs galères d'étudiant en même temps que j'ai traversé les miennes, et j'ai été surpris de la fréquence à laquelle survenaient les remarques de type "ces gros cons d'ingés", "c'est juste des lobotomisés", "ils sont contents de ne plus avoir de vie", ou encore "ils intègrent tout ce qu'on leur fait ingurgiter en cours sans réfléchir"...
Honnêtement j'ai pas trop envie de développer là-dessus, vu qu'en général ce genre d'attitude me fait au mieux rouler des yeux au pire vomir, d'autant que je ne sais pas à quel point c'est impopulaire comme idée. Du coup je vais simplement reformuler mon idée de base.
Que vous ayez, même à juste titre, une quelconque raison de critiquer un système ou un style de vie qui diffère du vôtre, cela ne vous donne pas le droit, en quelconque occasion, de faire preuve d'un mépris mal placé à l'égard d'une personne qui aurait choisie cette voix. Que ladite personne soit en face de vous ou non à ce moment-là, cela ne contribuera qu'à la mettre mal à l'aise ou conforter votre entourage de fausses idées. Et clairement, sous cette forme, cela ne contribuera en aucun cas à apporter une vision critique pertinente de ce que vous cherchez à dénoncer. Bien au contraire.