Prenant une p’tite pause de Tactics Ogre, j’ai décidé de commencer et de finir Onimusha sous les conseils de BSK et de Mondaye. Et je dois dire que je les en remercie.
Je n'attendais rien de ce jeu. Rien. Je me l'étais procuré parce que j'en avais entendu légèrement parlé sur ce forum, mais rien de plus. En fait, je l'avais trouvé par hasard à 2$ sur une tablette. Je me suis laissé tenté. 2$, c'est pas grand chose. Je m'attendais à un jeu lambda, limite mauvais. Ce fût tout le contraire.Onimusha: Warlords est un jeu vraiment atypique. Des jeux mélangeant le Beat'em All, l'action, le survival-horror et l'aventure, faut dire qu'on en voit pas des tonnes. Encore moins quand le mélange est fait à la perfection.
Le jeu commence avec une cinématique digne des plus grands films d'action japonnais. Une bataille entre 2 clans, un méchant voulant tout conquérir, du sang, des épées, un héros capable de pulvériser un groupe à lui tout seul et une princesse naïve se faisant capturer trop facilement. Classique direz-vous. En fait, oui. Le scénario fait un peu tâche, c'est vrai. C'est même le point noir du jeu. C'est une histoire de méchant mort qui reviens à la vie à cause d'un pacte avec le diable et qui veut conquérir le Japon. Un scénario visité et revisité, mais cette fois-ci, dans un Japon médiéval. L'histoire peut sembler vide, mais les cinématiques n'en sont pas moins grandioses (Surtout celle du début et celle de fin). Par contre, au cours du jeu, on trouve plusieurs textes d'un ancien survivant qui nous raconte tout ce qu'il a vécu. Ça rajoute quand même pas mal à l'ambiance et au scénario. Je pourrais comparer ça aux journaux audio de Bioshock. Certains de ces écrits peuvent s'avérer intéressants, d'autres inintéressants. 'Fin bon, je ne m'éterniserai pas sur le point ''faible'' du jeu.
Si le jeu ne brille pas par son scénario, le gameplay et l'ambiance sont bel et bien présents. Il faut bien avouer que quand on commence, le gameplay n'est pas vraiment intuitif. On arrive tout de même à s'y habituer dû à sa très grande simplicité. 2 boutons pour attaquer, un bouton pour "lock" l'ennemi et la croix directionnelle pour éviter les coups. Simple mais efficace.
Jeu de Samouraï oblige, notre personnage peut récolter jusqu'à trois épées tout au long du jeu avec chacune un pouvoir spécial. On peut aussi upgrader ces armes ainsi que ces pouvoirs grâces aux âmes que l'on collecte auprès des ennemis tués. Cette idée de style RPG amène aussi un problème de style RPG: le level-up. Quoique peut présent, il est tout de même nécessaire. Certaines portes pourront être ouvertes seulement si un des pouvoirs est à son niveau maximal. C'est donc le temps de tuer et de retuer des ennemis maintes et maintes fois pour pouvoir enfin upgrader son pouvoir. Par contre, ces phases de level-up peuvent être considérées comme les seuls temps morts du jeu. Au cours du jeu, on pourra même contrôler un autre personnage qui est complètement différent au personnage principal, ce qui est loin d'être une mauvaise chose.
Ahhhhhhh l'ambiance. LE point fort du jeu. Elle fait très survival (En étant quand même très différente d'un RE), même s'il n'y a que très peu moments de flippe. Mais l'ambiance fait que l'on stresse en ouvrant chaque porte. On ne sait jamais ce qui nous attend. Un ennemi pourrait sortir de n'importe où. On essaie sans cesse d'économiser nos trousses de soins et nos herbes pour espérer se sortir du château vivant. C'est stressant. Et c'est bien. Des couloirs étroits et sinueux. Une bande-son angoissante. C'est parfait. Même si en général le jeu n'est pas sombre du tout, l'ambiance est tout de même au rendez-vous. Inutile de vous dire que j'ai adoré.
Le bestiaire est assez varié. Assez pour rendre chaque combat différent et dynamique. Chaque ennemi à son mouvement spécifique et sa manière d'être tué. Quand il y a plusieurs types d'ennemis en même temps, les combats peuvent vite devenir un calvaire si vous n'effectuez pas les esquives et les parades à la perfection. Les combats demandent donc rigueur et concentration pour y arriver à bout sans avoir à gaspiller nombre de trousses de soin. La difficulté du jeu est donc bien présente sans être pour autant chiante.
Le jeu est court. Très court. Si vous y allez à un rythme régulier, Onimusha, se verra fini en 3-4h. C'est peu oui, mais l'expérience de jeu n'en reste pas moins bonne. Ce seront des heures intenses et bien utilisées. En tout cas, le jeu ne m'a pas laissé sur ma faim. Je ne m'attendais pas à plus.
Ce jeu me laisse encore sous le choc. J'veux dire, j'm'attendais à pas grand chose. C'est peut-être aussi pour ça que j'en suis d'autant plus surpris. Il faut dire que je m'étais carrément trompé sur son cas. C'est que du bon. Et du très bon.
Verdict: Une gros 8/10 très bien mérité!
J'attend avec impatience d'avoir le 2.