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Le Grand Vide, de Léa Murawiec.
La protagoniste, Manel Naher, vit dans une ville où tout passe par la présence : si vous n'en avez pas assez, cela implique des risques pour votre santé. À l'inverse, si vous en avez énormément, vous pouvez espérer atteindre une certaine forme d'immortalité.
Peu intéressée par les interactions sociales de groupe, Manel rêve de partir pour le mystérieux grand vide (dont certains disent qu'il n'existe pas) avec Ali, un de ses rares amis. Cependant, ses plans vont être mis à mal par la montée en popularité d'une homonyme chanteuse, qui va siphonner une part de la petite attention qu'elle avait jusque là. Que choisir, entre s'échapper au risque de mourir, ou jouer le jeu de la recherche de popularité pour maximiser ses chances de survie ?
L'univers de l'histoire est bien présenté, on rentre dedans sans trop d'exposition et les situations permettent d'en apprendre plus sur comment il fonctionne au fur et à mesure. L'histoire est plutôt anxiogène et déprimante mais ne manque pas non plus de touches d'humour.
Graphiquement, j'ai trouvé ça vraiment chouette, il y a des cases et planches aux compositions imaginatives et intéressantes, le dessin très stylisé accompagne bien cela et est très plaisant à regarder. Le choix des couleurs limitées aux panneaux publicitaires de noms sert bien à démarquer l'identité de la ville, son gigantisme, l'impression de profusion, de trop plein.

La fin conclue l'histoire de manière qui fait sens mais j'avoue que j'aurais bien aimé resté dedans un peu plus longtemps, pour percer un peu plus les intéressants mystères qui restent à découvrir et pour profiter davantage des jolis dessins. Cela reste une belle lecture !