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Messages - D_Y

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Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: lundi 28 octobre 2024, 20:02:48 »
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ils sont téléporté dans le passé, au moyen âge

D'après les classifications historiques consensuelles ils sont téléportés à l'époque moderne : le MA finit soit en 1453 soit en 1492, mais eux sont envoyés en 1497. Peu importe la classification, c'est une erreur très drôle de voir des types en armure complète parler en mode "en l'an de grâce 1497 !" à une époque qui ne colle pas du tout (prés de quatre siècles après les Visiteurs pour rester dans le thème).

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: vendredi 23 août 2024, 00:06:41 »
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Mais c'est réellement un défaut inhérent à la majorité des Open-World qui sont extrêmement vaste et qui doivent remplir ce vide de quelque chose.

Bah non ? Tu viens de dire toi-même qu'il n'y avait pas ce soucis entre Zelda 2 et BotW.

Et de toute façon je ne parle plus de recyclage là, mais d'équilibrage.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: jeudi 22 août 2024, 17:43:24 »
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Bien sur que les 2 OW Zelda

Tous les Zelda depuis celui sur NES sont techniquement des open-world. DS1 aussi d'ailleurs.

Si on est pas d'accord avec ces catégorisations, on peut encore citer les Fallout ou les Batman Arkham qui n'ont pas ces soucis.

Imho il est assez significatif qu'à l'époque où les open-world actuels sont devenus tellement vastes et remplis qu'ils ne parviennent plus à soutenir leur propre inertie, on essaye de rationaliser leurs défauts en prétendant que ces dits défauts sont carrément des codes du genre, ou des défauts propres à ce type de jeux. Quand bien même il existe une multitude d'exemples contredisant cela.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: jeudi 22 août 2024, 12:08:53 »
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tu te plains du recyclage qui est déjà là depuis DS premier du nom, le margit trashmob est completement loupable au passage, je sais pas pourquoi il t'obsède tant.

T'es obligé de recourir à la mauvaise foi ? Margit (et par extension son clone de la capitale) ne m’obsède pas, dans mes message à la base c'était juste un exemple parmi d'autres de boss que je trouvais pas mémorables (et je citais pourquoi), c'est toi qui a commencé à pérorer sur le recyclage comme quoi c'était parfaitement normal et courant dans les Souls.

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Oui l'équilibrage n'est plus complétement maitrisé car on a tout loisir d'aller gagner une vingtaine de niveaux en faisant d'autres zones.

Et le fait que tu ne sache jamais vraiment si tu es trop bas level ou s'il faut juste try hard c'est une mécanique d'open-world peut être ?

T'as une conception bizarre de ce genre je trouve. Ces problèmes n'existent pas dans un Zelda, GTA, Elder Scrolls (à part un peu Skyrim, et encore), etc. Par contre ouais les open-world over-the-top où on te balance juste dans une map et tu fais de la rando où tu veux pendant 120 heures je trouve que c'est de la merde et ça ne m’intéresse pas trop, d'autant plus que ça fait des années qu'on en voit pulluler de ces trucs (plus dans le bas du panier Ubisoft que dans les maîtres du genre, on va pas se mentir). Même Witcher 3 (qui, soit dit en passant, n'a pas non plus les problèmes d'équilibrage sus-cités, comme quoi il est un peu fragile le "tu viens râler qu'un OW est un OW") m'avait fait chier comme la pluie. Le pire c'est que je le savais avant la sortie d'ER, j'avais fait part ici même de mes appréhensions.

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Bah non ce n'est pas "mince" comme apport. Ou alors explique moi le succès du jeu. Et ce n'est pas uniquement dû à la formule OW.

Déjà, tu crois vraiment que si le jeu a eu du succès c'est parce qu'on peut sauter ?

Ensuite, je m'en fiche pas mal de pourquoi le jeu a eu du succès, c'est pas un bon argument ça.

Et enfin, je suis pas con, je vois et je sais quelles sont les qualités qui ont plu aux joueurs (ambiance, DA, moments qui font tomber la mâchoire, possibilités de jeu, accessibilité, etc), je m'évertue à dire que c'est mon avis personnel, aucunement un raisonnement qui devrait être partagé par tout le monde ou qui tient lieu de vérité absolue.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: mercredi 21 août 2024, 21:34:32 »
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Ducoup quel est le problème d'avoir un boss dans une version plus forte ? je veux dire, ya ca dans DS3 avec Gundyr et ca pose pas problème


Champion Gundyr il est optionnel, il a pas été désacralisé pendant toute la durée du jeu en devenant un trashmob, et en prime c'est pas une figure clé du jeu.

Si tu devais comparer avec quelque chose c'est comme si les Princes Jumeaux étaient l'un des premiers boss du jeu (disons à la place d'Abyss Watchers), revenaient 10x en trashmob, et pouf tu les retrouves tout de même à la fin de Lothric Castle comme si de rien n'était. Tu peux regarder ça de tous les côtés, c'est la première fois que cela arrive dans un jeu FS.

C'est pas grave hein, si tu aimes tant mieux. Mais c'est pas étonnant que ça en fasse tiquer certains.

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ces mécaniques enrichissent le gameplay

Et donc ? :cfsd:

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: mercredi 21 août 2024, 17:59:34 »
Je n'ai pas dit que c'était un mauvais jeu, j'ai dit je ne le trouvais pas "très bon", ce qui est sensiblement différent. A moins de considérer que DS2 est objectivement un mauvais jeu, mais ça c'est un débat qui ne me regarde pas.

Je n'ai pas dit non plus que je n'aimais pas les donjon legacy, mais que je les trouvais moins biens que les Souls classiques.

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le demon capra qui revient en trash mob, le demon taureau qui revient en trash mob, le papillon qui revient en trash mob dans la caverne de cristal, le gardien du sanctuaire qui repop en 2 exemplaires si on fait demi tour dans le DLC. Le démon de refuge qui est en 3 exemplaires, dont le pyro n'a rien d'original par rapport au demon du refuge en sous sol, si ce n'est que son apparence. La gargouille qui revient doublement en trash mob à Anor londo aussi.

Déjà j'en ai parlé de ça dans le message que tu cites, ensuite justement le jeu (DS) était déjà critiqué pour ça dés sa sortie, notamment sa deuxième partie où ce genre d'occurrence arrive le plus souvent. Deuxième partie de jeu qui est universellement reconnue comme faiblarde par la plupart des gens depuis presque 15 ans. Ça n'a jamais été un secret. Comme pour les calices de Bloodborne, c'est un défaut originel qui a bizarrement été pardonné dans ER, va savoir pourquoi (alors que dans les deux cas ce sont des choses qui sont encore plus intégrées au jeu que dans les jeux originaux où ces défauts apparaissaient :/).

D'ailleurs pour Margit t'as tronqué la moitié de ma phrase. Il ne devient pas juste un trashmob, il devient un boss majeur du jeu par la suite. Ça c'est vraiment pas courant dans les Souls.

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permet plus de liberté non seulement en explo mais aussi en fight. Voila en plus l'attaque sautée casse bien plus la poise que des attaques R1 classiques ou des R2 non maintenues. Et aussi certaines attaques de boss peuvent être évités avec le saut.

Et bien moi je trouve l'explo infiniment plus agréable et jouissive dans les Souls que dans ER, malgré l'ajout de cette capacité, donc je vois pas trop le rapport. Et sur les possibilités que cela donne face aux boss, encore une fois je m'en moque un peu dans la mesure où aucun boss du jeu ne m'a marqué (voire m'a désagréablement surpris) contrairement à un Sekiro par ex où comme le dit Cap, cette fonctionnalité existait déjà.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: mercredi 21 août 2024, 13:41:09 »
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quid des boss majeurs qui sont generalement très bons ?

Tiens c'est marrant que tu commences par ça, parce que je me suis posé la question et honnêtement je n'ai rien vu de marquant dans ce que j'ai fait. Certes je n'ai jamais dépassé la capitale donc je vous laisse le bénéfice du doute pour la suite, mais quand bien même il y aurait les meilleurs boss de la saga après ça, ça fait quand même des dizaines d'heures de jeu pour y arriver. Et ce qu'on voit avant est très en dessous des Souls je trouve.

Parfois c'est même franchement honteux, genre Margit qui est cool en soi mais qui revient en forme de trashmob, et qui est littéralement c/c en la personne de Morgoth (si j'écorche pas son nom, dans le doute je prends l'orthographe de son inspiration). Quoi d'autre ? Godrick est osef je trouve, le loup rouge disons qu'on a un peu vu ça depuis Sif, ça commence à dater :-| Radahn et Rennala sont cools c'est vrai, mais de là à dire qu'à eux seuls ils enterrent leurs prédécesseurs ou qu'on a rien fait de mieux de toute la saga...

Et puis quand on parle de boss, t'as bien fait attention de parler de boss "majeurs" mais si tu parles de boss "mineurs" c'est plus vraiment la même mayonnaise. Sauf qu'ils ont un impact sur le jeu entier, notamment en terme de rythme et de répétitivité. Parce que les 15 000 dragons, 50 Margit, autant de cavaliers avec leurs lances, les trouzemille occurrences de pseudo-Charon moisis sur leurs barques ou les chats volants des catacombes, c'est difficilement défendable.

Je vais passer vite fait sur le reste. Ouais rien à dire sur les donjon legacy si ce n'est que je les trouve trop longs et moins bien rythmés que dans les Souls (imho en tout cas), avec en plus des boss fight finaux qui feraient pitié s'ils tenaient lieu de boss dans les Souls. Raya Lucaria ou Leyndell ce serait des Souls-killers, vraiment ? Je me souviens à peine de Raya Lucaria pour être honnête. Je préfère largement Irithyll, Anor Londo ou même Latria plutôt que n'importe quel Stormveil qui traine en longueur. Quand bien même ce serait vrai, cela n'enlève rien au rythme général du jeu et à la majorité open-world qu'on voit ailleurs. Il ne suffit pas de faire des grosses zones hyper longues et labyrinthiques en guise d'os à ronger pour que cela fasse Souls et que cela devienne une qualité.

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des runes majeures qui peuvent apporter differents bonus autre que 'boost des PV' ?

C'est à dire ? Les anneaux des Souls c'est juste 'boost des PV' pour toi ?

Quant au reste il ne reste que l'argument "le jeu apporte des move" ce que je trouve bien mince comme apport (et pas spécialement pertinent, DS2 aussi apporte des moves par rapport à Demon's Souls, notamment la capacité de ne serait-ce que sauter, mais consensuellement ce premier est beaucoup moins populaire que ce dernier).

Tu me mets une attaque sautée sur la table moi je peux te donner tout le reste qui me font juger le jeu sévèrement, comme le problème d'équilibrage (soit tu ne sais jamais s'il faut persévérer ou revenir plus tard car trop bas level, soit tu est trop pété de base et roule sur ta zone que tu devais explorer plus tôt), le recyclage absolument honteux même dans les boss "majeurs", le vide et l'ennui qu'on ressent souvent dans l'open-world, les milliards de catacombes toutes c/c les unes sur les autres (chose que les défenseurs du jeu ne pardonnaient pas aux calices de Bloodborne mais là bizarrement si, mais passons), la longueur et le remplissage qui font clairement "too much".

Je trouve d'ailleurs ironique que tu cites toujours Dark Souls pour mettre en lumière à quel point la saga est tellement devenue quali par rapport à ce jeu vieillot, alors qu'au fond il a exactement les mêmes problèmes de base (du recyclage de certains boss jusqu'à l'émerveillement qui s'estompe passé un certain stade, c'est dire les similitudes) qui sont x1000 dans ER. Tandis qu'ER seul en a rajouté d'autres (la plupart liés à l'open world). Sauf que DS avait au moins pour lui de proposer une formule (plus ou moins) neuve qui marche, alors que l'open-world on connait, on en bouffe depuis des années, et même Miyazaki n'a pas réussi à rendre cela fun (pour moi). Et surtout DS c'est relativement court, tu passes pas 20h à te faire chier dans une zone à tourner en rond. Là dans ER ils n'avaient pas besoin de partir dans la surenchère dans absolument tout, car cela rend le jeu beaucoup trop long et trop indigeste. A ce titre, je me demande bien combien de joueurs ont vraiment pris du plaisir jusqu'au bout de l'aventure.

Mes 2 cts bien sûr :R

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Ainsi que des problèmes de caméra qui semble récurrent dans les jeux From Software.



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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: mercredi 21 août 2024, 00:47:35 »
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J'ai pas compris qui se fait refaire le fion par DS2 ? Elden Ring ?

Tout à fait ! ER n'est pas vraiment un très bon jeu je trouve, en tout cas j'essaye d'y rejouer en ce moment et c'est encore pire que la première fois. Il n'y a bien que la DA qui est solide, sans cela, m'est avis qu'il se ferait basher bien plus qu'adorer.

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Jeux Vidéo / Les jeux From Software \[T]/
« le: mardi 20 août 2024, 00:21:56 »
@Snai Gundyr P2 on peut le torcher en parade surtout. C'est pas vraiment le boss que j'aurais cité en premier niveau nervosité de DS3, surtout comparé à Gael ou à Midir.

Pour le reste, plus je joue à ce jeu plus je me dis que DS2 lui refais le fion v.v Certes je trolle un petit peu, et certes ce sont deux jeux qui n'ont rien à voir. Mais prouvez moi le contraire.

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Débat / [Débat] Le marché du travail et le chômage
« le: samedi 10 août 2024, 15:05:51 »
J'ai lu tout ton propos à la lumière de :

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Les gens ça les fait chier d'aller bosser, de plus en plus. Ils aiment de moins en moins leur travail car les mentalités ont une tendance à l'évolution négative... Beaucoup trop de gens vont bosser pour l'argent et c'est tout. Je trouve ça très dommage. Ce n'est clairement pas la bonne mentalité pour relancer l'économie.

...qui donne un peu une image "gaulois réfractaires" aux gens qui se plaindraient sans raison au lieu de contribuer fièrement et avec le sourire à la sacro-sainte économie. Peut être que j'ai surinterprété, mea culpa, mais comme c'est un discours qu'on entend souvent...

Concernant ton passage sur l'herbe qui est plus verte ailleurs, malheureusement il y a aussi des gens qui n'ont pas de tels choix, c'est comme ça. Je ne sais pas quel est ton niveau d'étude et la latitude que tu as dans tes choix de carrière, mais pour beaucoup c'est plus complexe que cela, et c'est encore pire quand tu n'acquiers qu'une seule compétence, que tu fondes une famille et que tu es pour ainsi dire obligé de faire un calcul trop coûteux en énergie pour ne serait-ce qu'envisager de te reconvertir.

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Débat / [Débat] Le marché du travail et le chômage
« le: samedi 10 août 2024, 12:09:08 »
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Car, en effet, travail et environnement de travail, ce sont bien deux notions sensiblement identiques dans l'imaginaire, mais pas véritablement dans la réalité.

Pas d'accord, j'aurais peut être du l'expliciter mais ce dont je parle (exploitation salariale, compétition permanente, sentiment implicite que le système est injuste et délétère pour notre environnement) ne peux avoir que des conséquences sociales négatives.

A ce titre c'est assez facile d'enjoindre les autres à prendre du plaisir à aller au travail, de ne pas penser à l'argent, ou de vouloir faire de ses collègues sa famille. Déjà il n'y a rien de plus naturel que de penser à l'argent quand on va travailler, car la théorie économique implique que le travail est créateur de richesse. En corollaire cela implique créer des richesses pour son confort personnel aussi (et surtout). On peut trouver cela dommageable, il reste que sans cette dimension il n'y aurait plus grand monde pour aller travailler (et probablement le capitalisme s'effondrerait, donc c'est un "si" de conte de fée). Et même sans parler de ça et en étant très terre-à-terre, le travail pour l'écrasante majorité de l'humanité consiste à se nourrir et à assurer d'avoir un refuge où dormir, pas de faire des barbecues ou de faire copain-copain avec Jean-Yves de la compta. Ceux qui gagnent assez pour aller bien au-delà de ces besoins primaires, ils le font pour pérenniser leur patrimoine personnel, voyager, envoyer leurs enfants dans les meilleures écoles, faire vivre l'entreprise Porsche, &c. Croire que quiconque dans le maillon de cette chaine à envie de devenir ami, c'est un peu idéaliste je trouve.

Sur la notion de "plaisir", pour reprendre tes propres termes et parler d'environnement de travail et non de travail (pour ma part les deux sont intrinsèquement liés mais bref), je pense qu'il n'y a pas de débat existant sur le fait que le plaisir est déterminé par le dit environnement. Tu as peut être ces sentiments car ils te sont inspirés par ta qualité de vie actuelle (ou par ton patron qui est un "joyeux luron"), mais on ne peut pas reprocher aux nombreux travailleurs qui ont un travail très difficile et pénible de ressentir une forme de malaise ou d'injustice sociale non plus. Pour eux le travail c'est de la survie, et de la survie qui les brise physiquement et psychologiquement.

Imagine juste aller voir une caissière ou un manutentionnaire Amazon et toi, jeune gars de PME qui va faire des barbecue avec ses collègues, leur expliquer "non mais prenez plaisir à ce que vous faites, le patron c'est votre ami, faites vos 8h de shift avec le sourire enfin", il y a de grandes probabilités pour que le dialogue se passe mal. Le monde du travail aujourd'hui est incroyablement difficile pour énormément de personnes, n'a pas beaucoup changé depuis le siècle dernier où Simone Weil a écrit sur la condition ouvrière, et je le répète, n'a pas beaucoup de raisons structurelles de se métamorphoser en mieux.

Je te comprends en un sens, des petits jobs j'en ai fait mon lot, prés de 15 ans maintenant, j'étais un peu comme toi à une époque. Moi aussi je pensais comme toi, essayer d'avoir le sourire et faire des blagues pour mettre la bonne ambiance. Moi aussi j'aime bien les "team building" de ma boîte où l'on passe de bonnes soirées, avec le RH hyper fier de lui alors qu'en définitive cela ne consiste qu'à redistribuer indirectement même pas 1% de ce que tous les employés ont contribué à faire gagner à la boîte annuellement, et faire croire aux organisateurs qu'ils sont vertueux et bons avec leurs employés (la vibe "féodale" de ce genre de pratique échappant a priori à tout le monde mais bref). Franchement en-dessous du vernis j'ai vu cette illusion que tu appelles "familiale" et le pot de pus malsain que ça cache. J'ai été obligé de fuir dans le milieu académique pour essayer (ne pas réussir pour l'instant) de changer cet aspect de ma vie, car impossible pour moi de passer 40 ans comme cela, et pourtant je travaille dans un environnement moins bien difficile et usant qu'une usine ou un entrepôt.

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Débat / [Débat] Le marché du travail et le chômage
« le: vendredi 09 août 2024, 22:21:45 »
Désolé pour le roman.

Je t'ai mis un rubis pour tes deux premiers points car je pense que tu tapes très juste, mais honnêtement je trouve que sur le troisième tu es d'une naïveté assez touchante (c'est pas péjoratif du tout, c'est même tant mieux que des gens comme toi existent, la suite de mon message éclairera ce point).

Déjà l'opposition entre les petits employés innocents et les costards-cravates qui naviguent à l'aveugle et ne comprennent rien à la vie est assez marquante. Je comprends bien que c'est un héritage révolutionnaire, mais tu imagines bien que la réalité est plus compliquée que cela. Si tu as vu ces gens de tes yeux, ce ne sont pas des pontes mais des salariés comme toi qui certes ne comprennent pas forcément tout, mais c'est bien pour ça que tu as pu les voir de tes yeux. Ceux-ci sont les moins bien lotis, car le système leur donne une aura d'importance alors qu'ils ne sont que la hiérarchie "haute" du prolétariat. Comme un manager chez McDo qui fait une crise d'autorité si tu veux, une personne qui est moins qu'un chewing-gum sous la chaussure des vrais patrons de McDo, car contrairement au chewing-gum, leur existence est concrètement (et sera toujours) ignorée. Mais assez sur eux car ce n'est le point principal de ton message.

Sur le fait que les gens devraient se sentir HEUREUX (sic) en travaillant. C'est à mon avis le morceau le plus intéressant de ton message. Qu'est ce que le travail ? Je ne vais pas partir dans le edgy "gnagna tripalium" qui est assez vain et pas spécialement à propos je trouve. Dans l'histoire humaine, la notion de "travail" a changé de telle manière que sa nature même en a été altérée. Pour simplifier dans les très grandes lignes, le travail en tant que tel n'existe que dans son sens économique usuel, qui est la production de biens et de services au profit de la croissance et du produit intérieur brut. C'est un facteur de production. Or c'est une définition relativement moderne de la chose. Un antique te prendrait pour un fou si tu lui expliquais le travail en ces termes. Le fait est qu'aujourd'hui les facteurs de production sont extrêmement scrutés et constituent dans une large part nos politiques actuelles. Car les états modernes reposent pour ainsi dire entièrement sur les quelques concepts que je viens de mettre en italiques. On appelle ceci les politiques contracycliques (i.e. les politiques censées mettre à niveau le PIB réel d'avec le PIB potentiel optimal), et son calcul la PGF (productivité globale des facteurs).

De ce paragraphe chiantissime découle plusieurs conséquences. La première, et la plus évidente, c'est que le travail moderne ne peut factuellement pas être une source de bonheur. Car le PIB n'est en rien un indicateur de bonheur, et n'est d'ailleurs un indicateur que de très peu de chose, car c'est un indice qui n'a que peu de valeur historique. Il n'y a que nous dans toute l'histoire humaine qui osons raisonner de la sorte. Nos ancêtres ignoraient tout des concepts de la "croissance" ou du "PIB". Les économistes d'ailleurs commencent doucement à réfuter le PIB pour la seule raison qu'il mesure tout sauf le bonheur. Il y a une raison plus ou moins philosophique à cela : produire des biens et des services est un ensemble de choix qui parait plutôt positif et sensé, mais qui est en réalité une dichotomie profonde. Tout le monde sait instinctivement que c'est une tâche impossible, car notre environnement est fini, or notre espèce le sait, mais continue à agir comme si elle croyait en l'inverse. Cette simple distorsion entre ce que l'on sait au fond de nous et ce que le système essaye de nous faire croire est, à elle seule, mécaniquement productrice de malheur et de misère. C'est la principale cause d'aliénation, car cette dichotomie ne peut créer qu'un tiraillement intérieur, sauf si par bonheur on arrive à en faire fi.

La deuxième conséquence est le changement de perception de ce qu'est le travail. Pour la plupart des humains de notre histoire, le travail équivaut à nourrir celui qui travaille ainsi que sa famille. Le développement de l'interdépendance a changé ce paradigme, en ce sens que l'on travaille pour soi ET pour la communauté. Par exemple je suis agriculteur, mon champ produit du blé, j'utilise ce blé pour nourrir ma famille, et soit je vends ce surplus dans un marché (origine première des villes), soit je l'échange contre quelque chose d'également utile (ex : je te donne mon surplus de blé pour te nourrir contre ce bois pour me chauffer, ou contre une hache fabriquée par un professionnel pour couper le dit bois). Dans cette configuration je détiens mes moyens de production, et la vente ou l'échange du fruit de mon travail m'appartient. Le forgeron qui a créé la hache détient ses moyens de production également. Le capitalisme a renversé la table en ceci que les moyens de production ne m'appartiennent plus, ni le fruit de mon surplus. Dans le monde moderne cela peut se résumer très simplement : sur une journée de travail 4h me sont payées, 4 autres heures vont dans la poche de mon employeur. Rien de tout cela ne présume si mon employeur est "gentil" ou non. Cela pourrait être l'humain le plus adorable de la planète qu'il engorgerait toujours 4h de ma productivité journalière, sur la simple promesse tacite que cela bénéficiera à nous deux (en quoi ? la plupart des salariés l'ignorent).

Pour éviter d'être beaucoup trop long, la conjugaison de ces deux phénomènes entraine mécaniquement le malheur salarial. Le marché sait sans qu'on ait besoin de lui dire que les ressources à nos dispositions sont finies. On ne peut créer des biens et des services à partir du vide. C'est pour cela que le chômage ne peut essentiellement jamais tomber à zéro, car il y a contradiction fondamentale entre "tous les humains doivent travailler" et "nous vivons dans un monde fini". La même absurdité recouvre la croyance en un PIB éternellement en croissance.
Quant au reste, la plupart des humains ne détiennent pas leurs moyens de production, et le monde étant ce qu'il est, il est beaucoup plus probable que les détenteurs de ces moyens abusent de leurs employés qu'aucun autre scénario.

(Il y a un effet beaucoup plus délétère à ceci, qui fait office de cercle vicieux. Le capital est voué à produire, or cette production est finie, même sans que l'on parle de ressources terrestres. Pour la faire courte, il existe une sorte particulière de crise économique, qui est la surproduction de capital et donc de monnaie superflue, qui ne peut plus trouver d'investissement, tous les créneaux étant déjà pris. Le seul moyen de percer cette sorte de bulle est d'exporter ces capitaux, or les investissements l'étranger sont très peu contrôlés. De ce processus découle spéculation incontrôlée, colonialisme et impérialisme. De cet impérialisme suit des contre-mouvements qui ont un effet réel sur nos vies, de sorte que nos choix/réactions réorientent les spéculations et allument d'autres feux ailleurs dans le monde. Car c'est une caractéristique de l'interdépendance, qu'une allumette peut embraser une forêt entière. Mais fin de la parenthèse).

Je me dépêche  :^^: Il est significatif que de l'organisation capitaliste nous ayons repensé nos conceptions du pouvoir. Dans le monde du travail, aujourd'hui, la compétition règne largement. Hobbes avait prédit cette compétition et l'appelait "état de nature", et lui même avait dit que cela était source de grand malheur et de perpétuelle incertitude. C'est le monde que nous vivons dans à peu prés toutes les sphères politico-économiques existantes, et je n'exagère pas du tout.

Je tiens ainsi à signaler la contradiction qui existe entre cette compétition et le champ lexical de la famille que tu utilises dans ton message. En fait tu as peut être raison dans la conclusion mais pas dans le prémisse. La famille n'a acquis son symbole d'unité que dans notre monde désorganisé et compétitif. Historiquement la sphère familial, c'était avant tout une arène de laquelle on veut s'émanciper et même socialement supplanter ceux-là mêmes qui nous ont donné la vie. En définitive, ce n'est pas un hasard si le capitalisme a essayé de faire passer l'entreprise pour une famille. L'erreur, c'est d'avoir fait croire à tout le monde que "famille" était synonyme d'amour. C'est un piège dans lequel tu es peut être tombé.

Merci d'avoir redonné vie à cette section  :^^:

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Je suis content que pour une fois, ma "nerdise" en politique soit utile v.v

@Cap C'est un coup de poker purement politicien. Évidemment il est probable que le RN gagne les législatives. Macron est au courant de cela, voire l'anticipe. Pour comprendre, il faut replonger dans l'histoire de la Ve république. Il y a eu 3 cohabitations en France depuis l'instauration de la présente république : en 86-88, 93-95, 97-2002. Sans rentrer dans les détails de chaque, à chaque cohabitation le président a choisi comme premier ministre un adversaire politique qui à chaque fois a perdu les présidentielles suivantes (Chirac, Balladur, Jospin respectivement).

Le pari de Macron repose probablement sur trois scénarios :
- soit l'AN ne bouge pas trop, ou voire mieux redonne une majorité absolue à LREM. Très peu probable mais l'avantage que cela donnerait à Macron est évident.
- soit le RN rafle une majorité relative ou absolue, fait bien le job, mais au moins Macron s'en sortira plus propre dans la postérité en ayant respecté les institutions démocratiques et les aspirations des électeurs (ce qui est chiant mais mieux que d'être crédité comme celui qui a permis le retour de l'ED en France).
- soit le RN rafle une majorité relative ou absolue, auquel cas le premier ministre sera probablement issu du RN, mais le parti fait de la grosse merde. Cf plus haut pour la logique de base qui affaiblirait le RN pour 2027. Pour rentrer dans les détails, Macron aura toute latitude pour donner au gouvernement les pires patates chaudes de l'agenda politique actuelle, afin de prouver soit que le RN ne ferait pas mieux que LREM en cas de gouvernance, soit que le RN sont des branques qui feraient encore pire. Dans ce cas Macron aura tout gagné parce que si le RN fait de la merde ou ne tient pas ses promesses de base, la logique des trois anciennes cohab' marchera pour son futur successeur.

Le risque est bien entendu que les Français y prennent goût et que la stratégie ne fonctionne pas. Ou que le RN soit conscient de ce qui se trame (très probable) et refuse le poste de premier ministre en continuant sa stratégie législative actuelle (= ne pas trop se mouiller). L'autre danger c'est que la logique "cohabitation = on affaiblit l'autre pour lui éviter de gagner" n'est pas du tout une science exacte. Certes Chirac avait perdu en 88 mais gagné au septennat suivant.

Dans tous les cas le move est sans doute "plutôt 3 ans de RN au législatif que 5 ans à l'exécutif". Une sorte de manière de prendre le taureau par les cornes avant de se faire encorner en 2027. Comme de toute façon la tendance "RN au pouvoir" semble être en marche quoi que l'on fasse, le calcul n'est peut être pas si mauvais que ce qu'il ne parait.

14
Sois plus respectueux la prochaine fois, surtout si les choses pour lesquelles je suis supposé n'avoir rien compris sortent subitement de sous ta chemise et que tu as toujours parlé de ça comme une "relation amicale" dés le premier message.

Par ricochet, quand tu demandes des conseils il faut être exhaustif sur les situations, parce que là ça parait clair que tu ne dis pas tout.

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Discussions Générales / Le Jeu des 87 Questions
« le: dimanche 21 avril 2024, 18:04:14 »
Wtf Dup, un arbre est vivant et n'est pas un objet que tout le monde utilise régulièrement v.v

Est-ce électronique ?

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