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Communauté => Débat => Discussion démarrée par: Chompir le mardi 23 janvier 2018, 02:01:21

Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Chompir le mardi 23 janvier 2018, 02:01:21
Je me suis posé la question plusieurs fois par le passé, en me demandant pourquoi les jeunes allaient mal aujourd'hui ? J'y ai réfléchi plusieurs fois sans jamais vraiment trouver de réponse. Est-ce une tendance actuelle ? Le monde qui fait que ? Les médias avec la vision qu'ils donnent des jeunes ou de l'avenir avec leurs reportages du dimanche ? Le système scolaire ?
Certains répondront même un tout mais il est intéressant de soulever cette question qui est surement l'une des problématiques actuelle les plus présente.
Je ne vous cacherai pas que, moi même, je suis dans ce cas. J'ai arrêté le lycée suite à une phobie scolaire même si malgré une tentative de reprendre le lycée en septembre dernier, je n'aurai pas tenu plus d'un mois, le système ne me convenant plus, me sentant délaissé par ce système scolaire qui n'offrait rien dans mon cas... (on les vends bien les options qui font que l'on peut suivre les cours à domicile ou reprendre les cours petits à petits mais faut-il encore que ce soit mis en place. Les autres solution de te faire suivre par un système spécialisé de pédopsychiatre qui vont jusqu'à te placer dans une structure d'école/hôpital ou tu es suivis médicalement avec plein de médicaments tous plus mauvais les uns que les autres et qu'on appelle camisole chimique. :hap:) cela m'a mené en grande partie à une dépression qui est présente depuis la mi-octobre et je sais que je ne suis pas le seul jeune dans le même cas, je constate que bon nombre de jeunes vivent des cas similaires ou ne se sentent pas à leurs place dans cette société, qu'elle n'a rien à leur offrir ou qu'elle ne sert à rien. Qu'ils n'ont pas d'avenir, qu'ils se sentent jugés, parfois ils se sentent délaissés par leur famille, leur amis. Aller au collège/lycée devient un enfer. Pourquoi cela ? Y-a-t'il une raison pour qu'autant de jeunes ressentent cela ? Depuis combien de temps ça dur ? J'imagine bien que ça n'a pas commencé aujourd'hui Bien sur je m'avance seulement sur un ressenti et une tendance que je constate mais nullement sur des statistiques et je ne fais d'ailleurs ici aucune généralisation. Il y a surement des jeunes sur le forum qui auront un avis tout autre sur la question ou bien d'autres qui vivent au contraire une situation similaire.

La question est ouverte à tous et je vous proposes de réfléchir à cette problématique et de vous poser cette question mais aussi aux jeunes de partager ce qu'ils ressentent et de donner leurs avis, ça ne sera que des plus intéressant.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le mardi 23 janvier 2018, 08:51:14
Déjà merci pour partager ton experience, c'est toujours très délicat de faire part de ses problèmes et "faiblesses".

D'après moi, si on ne doit pas faire de généralités, c'est un fait, beaucoup de jeunes (et moins jeunes) vont très mal.
La pression de la société est toujours grandissante, les incertitudes sur l'emploi, l'avenir en général sont toujours très important, la France globalement est plus dépressive que nos voisin (j'ai plus les chiffres en tête mais je crois qu'on consomme genre 3 fois plus anxiolytiques qu'en Allemagne ce qui est énorme et évidemment abusif).

Les problèmes de harcèlement, qui étaient déjà très présent "de mon temps" (ouh le vieux con :p) sont à mon avis largement plus présent par les effets pervers d'internet et des téléphones
C'est un excellent outil je dis pas mais entre snapchat, facebook, titter, instagram et tout, on est plus que jamais dans le paraitre, la société te dicte tout ce que tu dois faire et être jusqu'aux moments intimes (là où "de mon temps", tout ce qui était chez toi restait chez toi), je juge et te harcèle.

On peut peut être rajouter des familles déstructurées (bon là ça sera soumis à débat mais plus que les familles monoparentales ou divorcés, j'entends surtout les familles sans repères et instables), des parents qui sont eux même pris à la gorge (et bon avoir des parents dépressifs t'aident pas souvent à te sentir bien, souvent c'est les enfants qui doivent épauler leurs parents), ...

On peut peut être rajouter les problèmes sociaux plus globaux auxquels personnellement je n'avais pas eu affaire tant jeune et mes parents non plus : le terrorisme, la guerre, scandales à répétition, décès peut être plus médiatisés qu'auparavant (et les maladies du coups comme les cancers), ....

Bref, il y aurait plein de facteurs, il y a eu une enquête récemment qu'il faudrait que je retrouve où une majorité de parents disaient que c'était plus dur dans la vie pour leurs enfants que pour eux même, alors vrai ou pas, il y a une forte inquiétude qui se reporte forcément aussi sur les enfants et ne fait que leur rajouter cette pression.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Liam le mardi 23 janvier 2018, 11:32:22
Un peu de doc pour creuser.

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288281
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288286
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288903
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1288234
https://www.insee.fr/fr/statistiques/1376732

Ptitecocotte : Tu pourrais peut-être nous faire part de ton propre avis sur la question plutôt que de balancer des liens.

J'ai pas d'avis éclairé sur la question, je pense que Chompir trouvera beaucoup de réflexions à nourrir dans cette docu.
À chaud, je dirais que le mal être des jeunes est intiment lié aux difficultés familiales, scolaires et plus généralement systémiques. On grandit dans un environnement méritocrate, discriminatoire et notamment psychophobe à l'égard des neuroatypiques. Ça a toujours été comme ça. Ça pourrait en être autrement si on s'engageait sur des réformes sociales de fond.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Guiiil le mardi 30 janvier 2018, 15:58:18
Il y a beaucoup à dire sur le sujet, je vais donner mon opinion perso sur le sujet.

Comme vous le savez peut-être, j'ai été insulté et frappé à l'école et au collège pour différentes raisons, entre autre parce que je ne portais pas de marques, que j'étais trop pauvre, etc.. (une raison de la détresse des jeunes : Les jeunes peuvent être très très cruels). Ce qui m'a emmené à avoir un recul sur ce que peut entrainer le vécu sur le psyché de quelqu'un... J'ai revu quelqu'un qui vivait un peu la même chose que moi à l'époque il y a peu... Disons que j'ai eu de la "chance" ! :hap: Enfin, il se laisse bien aller quoi et n'ose pas trop affronter quoique ce soit...

Et en grandissant, je me suis rendu compte qu'on glorifiait toujours les mêmes : "Ceux qui savent faire des trucs cools". Le sport, la musique, la culture... J'ai eu envie de m'y mettre un peu, mais n'ayant pas été poussé à ça dès l'enfance, je n'avais aucune passion pour rien, ce qui n'aidait pas. Et après, tu vois les réseaux sociaux arriver, et au lieu de se contenter d'encenser les gens d'un cercle proche, on se met à encenser des inconnus, qui savent mieux, qui savent faire. Et on voit les années avancer, on voit des Zuckerberg, des  pour les plus connus ou des Usul pour les plus moins, des gens qui réussissent, qui ont un impact sur la société, qui, à notre âge, étaient, selon les normes de la société, bien plus que nous ne le serons jamais.

Je pense que ça vient aussi d'un des problème de la "jeunesse" (les vieux sont aussi atteints) d'aujourd'hui : Ça devient de plus en plus dur d'accepter qu'on ne peut pas tout maîtriser, et l'on est presque toujours comparé si on montre quelque chose que l'on a fait !

Du coup, les objectifs simples ne sont plus considéré comme des accomplissements... Avoir aidé un voisin, faire parti d'une assoc', avoir un enfant... A propos de ce dernier point, y a pas longtemps, j'ai vu une page sur Harry Potter qui disait que si les fans avaient pas aimé la fin, c'est parce que ça faisait rêver aucun de ceux qui avaient grandi avec HP d'avoir des enfants, et que ce n'était en aucun cas un accomplissement digne d'une vraie fin quand on voit tout ce qu'il a accompli avant. Euh... Depuis quand ? Depuis quand ce n'est plus un accomplissement ? Pourquoi ça n'en serait plus un ? Perso, je le vis comme un accomplissement, deux fois ! :oui: Et c'est un accomplissement parmi d'autres, je vis des choses que d'autres ne vivront jamais, je ne vivrai jamais des choses que d'autres vivent... Et alors ? En quoi ce que je vis est moindre ? En quoi mon vécu est-il faux ou moins important ?

Je reviens souvent sur cette histoire de vécu, mais pour moi, c'est aussi au cœur du problème. Quand on parle avec des gens d'aujourd'hui, on se rend souvent compte, de gauche comme de droite, qu'on a plus le droit de ne pas avoir une autre vision. Si on a une autre vision, c'est juste qu'on a pas compris, qu'on a pas réussi à comprendre, et que des fois, c'est même pas grave, ils nous pardonnent, dans leur bienveillance, et nous disent qu'ils comprennent qu'on ne puisse pas comprendre. Non, c'est juste qu'on a une vision différente des choses, basées sur de nombreux aspects que notre interlocuteur pourra ne jamais expérimenter, et vice-versa. L'Islande a beau me faire envie sur bien des aspects, comme d'autres pays nordiques, je n'en oublie pas qu'ils font également parti des pays qui consomment le plus d'anti-dépresseur.

Le jeune se sent pas bien, selon moi, parce qu'on lui vend quelque chose (dans tous les milieux, y compris familiaux) inatteignable. L'époque passé de nos parents, le futur incertain de nos idoles idéologiques... Une fois, j'ai eu des mots très dur envers mes parents, qui me demandaient d'arrêter de vouloir vivre de mes lubies, et je leur ai répondu que je ne voulais pas vivre leur vie de m***. Et cette parole, je la regrette énormément... Je ne dis pas qu'ils ont une vie qui me fait envie, au contraire, mais ils ont une vie qui les rend heureux. C'est juste qu'on a pas eu le même vécu.

C'est très décousu, mais ça fait une semaine que je voulais dire un truc comme ça et j'ai pris un peu de temps sur mon temps de travail ! :hap: Vous comprenez bien à quoi sont occupées (entre autres) mes soirées... v.v
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le jeudi 01 février 2018, 16:07:59
Citer
Perso, je le vis comme un accomplissement, deux fois !

@Guiiil Tu dis ça mais je pense que pas mal de personnes voient la chose de manière cynique, pas un accomplissement mais un simple instinct, une "prolifération" de notre espèce insignifiante perdue sur notre globule au milieu du vide glacial, mettant au monde des êtres tout autant insignifiants. On nait dans la nuit et on meurt dans la nuit. Non seulement ces questions (plus philosophiques que pratiques je te l'accorde) se posent, mais il est sain de se demander si donner naissance à des êtres qui vivront dans un monde en crise, abruti, servile, menacé par le changement climatique, sans repères, &c, sert vraiment à quelque chose. Les dits enfants vont êtres éduqués dans un poulailler où plus aucun jeune ne lit, où l'enfant est roi, où il risque de devenir roi lui-même.
A mon avis (je suis pas psychologue ni sociologue donc c'est peut être de l'opinion bar PMU), marteler dans la tête des gens que faire des enfants est un accomplissement, un but en soi, c'est une source de mal-être ultime. Le fait qu'une naissance soit reconnue comme un accomplissement dans la société est la source d'une contradiction terrible, puisque les parents ont conscience qu'ils vont donner naissance dans un monde qui ne convient guère à beaucoup de gens, sans parler du fait que faire un enfant est un acte égoïste en soi (source de bonheur pour les parents + façon la plus directe et la plus facile de garder un héritage sur Terre).

Alors certes notre instinct fait qu'une naissance est une source de bonheur, peut être la source ultime de confiance en soi, qui nous donne conscience d'avoir apporté notre pierre à l'espèce au lieu d'être une larve, en atteste par exemple le fait que tu parles de tes mômes dans quasi l'intégralité de tes posts (c'est pas une critique, n'importe qui ferait pareil j'imagine). A contrario ça renforce énormément le mal-être de personnes qui soit n'ont pas d'enfants, ou sont en situation de misère sociale. Dans ces derniers cas le constant manque d'amour d'autrui, ajouté au fait que la finalité (avoir un enfant) est aussi inimaginable que de voir une licorne, y'a quand même certaines bonnes raisons pour considérer la procréation comme quelque chose d'au mieux secondaire, au pire de discutable. En tout cas c'est une pression que personne ne devrait avoir, ça ne devrait pas être un levier au bonheur, comme le fait de n'avoir jamais eu de relations sexuelles très jeune (ou même à 40 ans pour ceux que ça regarde) ne devrait pas être honteux. Comme si la bestialité primaire (en gros niquer -et seulement avec l'autre sexe sinon c'est tout aussi honteux- et procréer) était le seul but de l'existence humaine.

Y'a de quoi péter une durite si par malchance tu rentres pas dans ce moule de bonheur préconçu par l'Homme comme un meuble Ikea !

Bref j'ai déjà fait un mini-pavé sur une mini-phrase de ton post v.v

Pour revenir à la question soulevée par @Chompir, déjà le premier truc qui me choque (plus qu'il ne me chagrine), c'est le fait de littéralement abandonner les études à cause de son mal-être. Dans mon cas perso j'ai détesté l'intégralité de ma scolarité (vraiment) de la maternelle jusqu'à la fac. C'était pas simplement la flemme de me lever mais une réelle haine d'aller en cours et de côtoyer des mecs de cités avec tous les inconvénients qu'on s'imagine. D'ailleurs j'ai été pas mal en échec scolaire et mon obtention du bac tient pour ainsi dire du miracle.

Mais bref on s'en fout, tout ça pour dire que ça me paraît chaud de carrément abandonner sa scolarité. Au pire on se rabat sur un CAP ou je sais pas quoi mais ça me parait dingue que des professionnels de la santé préconisent cela et laissent des mineurs à l'abandon. Je ne veux parler au nom de personne (parce que je suis dans la tête de personne évidemment), mais j'ai tout de même l'impression que la plupart des jeunes ont un "mal-être" non pas imaginaire mais pas mal biaisé. Dans cette ère de l'enfant roi, où chacun est convaincu d'être un génie ou un surdoué, dans laquelle les parents vouent un culte à l'intelligence (alors que c'est pas grave du tout de ne pas être intelligent), où les enfants sont habitués à vivre dans l'abondance matérielle, le retour à la réalité doit être excessivement difficile. C'est pas tant la faute des parents, ni celle des enfants, mais de l'évolution de notre société. Là comme ça je vois pas réellement de solution, si ce n'est "faut arrêter de se prendre la tête et de pleurnicher comme ça comme un bébé" mais bon c'est un peu con comme conseil...

Je pense en réalité que le mal-être des jeunes n'est pas spécifique aux jeunes mais commun à toutes les générations. En gros les jeunes n'ont pas de raisons qui leur sont propres.
Déjà faut tout de suite mettre sur le tapis que le bonheur est un but inaccessible comme la carotte au bout du bâton qui fait avancer un poney. Même quelqu'un de super riche et ne manquant de rien sera insatisfait pour la simple raison que la peur de la perte (et l'effort de maintenir) est plus grande que la satisfaction des choses accomplies. A ce titre Chompir je te conseille de lire un peu de philo (ou au moins t'intéresser aux concepts basiques) car c'est pas là que tu trouveras quelques réponses à tes nombreuses questions existentielles.
Ceci dit, une des raisons principale expliquant le mal-être général est (à mon sens) l'explosion de la famille et l’avènement de l'individualisme. La plupart des humains ont toujours vécu en clans, tribus, familles, &c. Le fait d'être poussé à quitter le foyer rapidement et de vivre sa vie tout seul est un non-sens. Ce phénomène est un peu exacerbé par le revers de la médaille ; basiquement tout le monde pense à son propre cul et dans le monde qui est le nôtre, gouverné par l'argent et le marché et voué à la croissance non-stop, on nous apprend à écraser pour arriver à nos fins. Le soucis donc c'est que sans l'éducation qui permette de résister à tout cela, la soumission de l'individu peut avoir des conséquences dramatiques, invisibles à l'échelle sociétale (du moins balancé à la hâte sous la commode comme s'il ne se passait rien).

On ne peut pas ne pas évoquer la technologie. Je dis technologie mais c'est pas la technologie en elle-même qui est en cause mais ce qu'on en fait. Le fait d'avoir littéralement toute l'info dans notre poche et de voir de plus en plus d'anti-vaccins me parait assez symbolique du phénomène. Pour le coup cette prise de conscience que l'espèce humaine est peut être surestimée en sa qualité d'être pensant et curieux - je veux dire le contraste de faire partie d'une espèce qui a réussi à envoyer des hommes dans l'espace mais qui s'excite jusqu'au sang sur des textes religieux, entre bien d'autres choses - me semble être une bonne raison de péter un plomb tout seul dans son coin (ou alors de regarder tout ça en tant que spectateur passif).
Ensuite je sais que c'est pas une opinion populaire dans notre génération mais les technologies (et les jeux vidéo) sédentarisent de manière négative (en contradiction avec d'autres activités sédentaires saines comme la lecture). C'est pas du crack hein mais ça peut contribuer à la solitude chez beaucoup de gens, souvent pour des résultats concrètement nuls (genre passer sa journée sur Twitch, YouTube ou PZ :hap:).

Voilà après il y a les choses évidentes comme le contexte économique qui rend le futur incertain, la pression sociale ou que sais-je. Après c'est un fait que l'on vit mieux, peut être trop. Dans un monde où on risque plus de mourir d'obésité que de sous-nutrition, on voit bien que la tendance qu'a connu l'humanité depuis son origine est en train de s'inverser à toute vitesse. Entre l'automatisation du monde du travail, la recherche de la croissance économique non-stop qui déshumanise et donne une quasi religiosité aux objets, la problématique des IA, les grandes migrations à moyen-terme, &c, j'ai vraiment l'impression que l'humanité en tant qu'espèce est en train de fondamentalement changer de nature, ou au minimum notre modèle économique qui fait marcher le monde sur la tête (ce qui risque de changer la dite nature humaine donc au final ça revient au même). Encore qu'un tel changement d'importance était impossible avant l'ère industrielle (on naissait paysan et on mourrait paysan, point), là je pense que personne n'est capable de prévoir ce que sera le monde dans ne serait-ce que 10 ans. L'imprévu c'est cool mais je pense que le mal-être général est une sorte de symptôme fiévreux devant notre incompréhension à ce qu'il se passe, et qui pourrait même bien aboutir à la mort.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Yuan le jeudi 01 février 2018, 22:48:11
@Chompir
Moi aussi j'ai pas mal souffert de phobie scolaire en grandissant, et j'ai été déscolarisé pendant 2 ans, juste avant le bac (en essayant de continuer les cours avec le CNED, en vain). Je n'en suis pas mort ^^
Il ne faut pas voir la déscolarisation comme un échec. Tout le monde te dira que c'en est un, mais ça veut dire quoi ? Que la réussite, c'est la réussite scolaire ? Que le but de la vie, c'est d'avoir 10+ de moyenne ?
Les jeunes ne vont pas plus mal "de nos jours" que par le passé, en réalité, les adultes ont toujours exercé une pression hiérarchique sur la jeunesse, surtout adolescente, qui se cherche et découvre de nouveaux aspects de sa vie en gagnant en indépendance. C'est une période difficile car l'autorité paraît de plus en plus difficile à avaler. Ce n'est pas parce que quelqu'un est plus âgé que toi, et qu'iel a plus d'expériences dans la vie que toi, que tes propres expériences et ressentis sont invalides. Le système scolaire n'est rien de plus que ça : un système. Et il ne peut pas convenir à tout le monde. Il fait souffrir énormément d'élèves chaque année, et visiblement tu en fais partie. C'est très triste, mais je ne peux que t'encourager à persévérer. Continue de faire ce que tu aimes dans la vie et d'y prendre du plaisir. Quant à la case impérative de l'argent, de la vie professionnelle et adulte, ne nous mentons pas : ça ne sera pas simple. Mais la réalité, c'est que ça ne l'est pour personne. J'ai des potes qui n'ont pas fini le lycée et qui ont un taf, d'autres diplômés de master/diplôme d'ingénieur et qui n'ont rien trouvé pendant des années. C'est sûr qu'un diplôme facilite certains accès, mais ce n'est pas non plus une solution miracle.
Bref, ne baisse pas la tête, et même plus simplement à tous les jeunes, ne baissons pas la tête. Être jeune, ce n'est pas être con ou manquer d'expérience pour s'exprimer. Tous ceux qui rabâchent ça ne font que témoigner qu'ils ont soit oublié qu'ils ont eu notre âge un jour, soit qu'ils sont incapables de se projeter dans la vie de quelqu'un qui ne sort pas du même moule qu'eux.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Liam le jeudi 01 février 2018, 23:10:27
J'ajouterais que si ni le système (école) ni l'environnement social (famille/potes/...) ne sont disposés à apporter des réponses concernant ton mal-être, la solution peut venir d'ailleurs.

Une première piste est de faire un peu le tour des organismes, mouvements associatifs et initiatives solidaires qui se dédient à apporter une réponse à ce type de problèmes. Google en référence beaucoup avec de simples mots-clés, et après un premier tri, on peut commencer à en contacter quelques-uns, notamment s'ils sont proches localement.

- Plusieurs associations sont agréées par l'Education Nationale pour remplacer en partie jusqu'à compléter les programmes d'enseignement. C'est une approche qui peut avoir l'avantage d'offrir un programme, ou au moins une organisation de travail plus ciblée et adaptée à l'élève. En plus d'apporter un soutien spécifique aux situations de phobie scolaire ?

- Dans un autre style, il y a énormément d'associations solidaires qui s'orientent sur la réussite des jeunes et le lien social. Ça peut être l'occasion d'y rencontrer un futur parrain, et tas d'autres gens, prêts à soutenir le concerné en lui apportant conseil, appui technique dans ses objectifs, soutien moral voire financier.

- Pour rebondir sur ce qu'a dit Yuan, l'école, et par conséquent le bac, est un système qui ne convient pas à tout le monde. Ce n'est pas une fatalité de ne pas s'y intégrer. Le mieux est encore d'étudier ce qu'on met déjà en place pour répondre aux concernés.
Par exemple, dès 16 ans, on ouvre l'accès au service civique, qui peut s'avérer être un projet gratifiant pour peu que tu trouves une offre qui te convienne en terme de sujet, d'activités, de temps et de perspectives (rencontres professionnelles, implication dans des réseaux et projets à long terme, ...). On trouve de tout, souvent de 20 à 30h par semaine, mais toujours avec la même rémunération. Souvent il n'y a aucune pression sur ce qu'on attend de toi, car tu n'es pas salarié. Et les horaires peuvent s'aménager en prenant en compte ton rythme de vie hebdomadaire.
Dans le cas où il n'y aurait pas d'offre intéressante près de chez soi, on peut malgré tout étudier la possibilité de se rapprocher d'organismes qui soutiennent les initiatives de service civique. Souvent en aidant à trouver une association intéressée et en finançant une partie du service civique à sa place.

Je réinsisterai moi aussi sur le fait que l'échec scolaire n'est pas un échec en soit. Certains s'épanouissent très bien sans avoir étudié après 16 ans. Par exemple en reprenant l'entreprise familiale grâce à leur savoir faire transmis. D'autres en investissant à risque (start-up, spéculation). Y'en a qui vont carrément trouver un style de vie où ils se passent de travailler et consommer, et qui leur convient quand même. Bref, y'a pas que le système de diplômes pour se projeter.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Guiiil le vendredi 02 février 2018, 07:17:00
Sans parler du fait que faire un enfant est un acte égoïste en soi (source de bonheur pour les parents + façon la plus directe et la plus facile de garder un héritage sur Terre).

Personnellement, j'ai toujours trouvé que cette phrase faisait partie des "fake news" de notre temps. Attention, ce qui suit est aussi du niveau d'une analyse de PMU, mais, comme le dit le Juge Roy Bean, elle est basée sur une "longue" expérience de la vie ! :astro:

Je pourrais dire que c'est plutôt l'inverse qui est égoïste, ne pas vouloir d'enfant, puisqu'en avoir, c'est "sacrifier" une partie de tes loisirs, de tes envies, de tes goûts, bref, de ton temps de vie, pour élever des êtres qui pourront peut-être te tourner le dos plus tard si tu t'y prends mal. Mais je ne pense pas vraiment ce que je viens d'écrire, puisque, dans le fond, je t'avais répondu avant que tu ne me répondes (réponception) avec cette phrase :
Citer
"Et c'est un accomplissement parmi d'autres, je vis des choses que d'autres ne vivront jamais, je ne vivrai jamais des choses que d'autres vivent.."

Le fait est que je reproche justement à une partie de la société de vouloir dire qu'avoir un enfant n'est pas un accomplissement, puisqu'il en est un si tu choisis qu'il en est un, et tu dois te donner le droit de choisir. Ma cousine a eu son enfant à 17 ans, elle le voulait (j'imagine que certain(e)s se disent "la folle, elle a foutu sa vie en l'air", mais non, je vous rassure, elle va très bien, a un chouette boulot gradé et fait des vidéos youtube avec son mari sur les personnages historiques oubliés v.v ), et c'était une grande joie pour elle de l'avoir (bien sûr, je ne parle que de celles et ceux qui choisissent (dans certains couples, c'était pas forcément prévu, mais ça reste une bonne surprise pour eux, j'en ai connu) d'avoir un enfant). Pour moi, l'enfant n'est pas arrivé tout cuit, j'ai travaillé en interim avec ma femme pour qu'on puisse se payer un chouette mariage, on s'est marié, on a affronté la vie à deux, et ma femme s'est battue pour garder cet enfant en bonne santé, et elle s'est battue pour qu'il viennent au monde. Pour elle, c'est un plus grand accomplissement que pour moi ! Et ce sera un accomplissement plus grand encore pour deux de mes potes qui attendent d'en avoir un depuis bientôt 10 ans.

Pour faire une comparaison : Donner un concert, c'est un accomplissement. Mais pour qui est-ce le plus grand accomplissement ? Pour le surdoué qui n'a jamais suivi de cours et qui fait ça pépère ou presque suite à un heureux concours de circonstance ? Pour l'élève studieux qui a suivi les cours en travaillant soirées après soirées jusqu'à la reconnaissance ? Ou pour celui/celle qui n'aime pas ça et qu'un tuteur (pas forcément un parent) oblige à jouer et à participer à ce concert dont il/elle n'a rien à faire ? Pour un enfant, c'est globalement pareil, c'est un accomplissement pour celui qui en veut un, et c'est son droit le plus absolu et le plus légitime de considérer cela comme un accomplissement, et la société, selon moi, n'a pas le droit de lui interdire cela (et si la personne ne veut pas d'enfant, il y a d'autres types d'accomplissement, on en revient à ma phrase) !

D'autant plus que perso, j'ai passé presque tous mes étés pendant presque 13 ans dans la Roumanie d'après Ceaușescu, et quelques temps au Bénin, et je peux me permettre de relativiser fortement sur l'horreur de la situation de notre société. Notre société est horrible si l'on se concentre sur ses aspects horribles. Mais face aux deux premières guerres, j'estime avoir une vie bien plus heureuse (peut-être à tort, comme je l'ai dit avant, je n'ai pas leur vécu) que mes grands-parents et mes arrières-grands-parents. Le problème, ce n'est pas la surpopulation, mais le consumérisme, et ça se combat, doucement, mais sûrement, et y a du mieux en France qui est fait chaque année dans le domaine, petit à petit.  Quand à l'aspect crétin de nos futurs enfants digne d'un monde à l'Idiocraty, justement, je combats cela en faisant parti des gens intelligents qui font des enfants que nous éduquerons intelligemment, afin de faire remonter le QI (https://www.slate.fr/story/124995/film-idiocracy-t-il-vraiment-prevu-2016-et-trump) (Slate n'est généralement pas une source fiable, puisque c'est quasi un blog, mais le début de l'article m'avait fait marrer) ! :hap:

Edit : Au final, j'y réfléchissais dans la voiture, je ne sais pas si tu parlais de la société française, ou de l'état du monde en général. Je préfère de mon coté me concentrer sur la situation française, déjà difficilement résumable en deux lignes, plutôt que la situation mondiale. Résumer rapidement les situations sociétales et économiques de presque 200 pays composés entre autres du Canada, de la Corée du Nord, du Pérou, du Venezuela, du Yemen, de la Chine, de la Pologne, de l’Érythrée... Me parait difficile et risqué ! :oui:
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 09:54:45
C'est quand même compliqué de répondre à tout ça.
Dans le principie je peux être d'accord avec vous 2 maintenant en pratique, oui si c'est un accomplissement en soit pour certains à avoir un enfant, il résume parfois (souvent) de désirs eux aussi égoïstes et d'une certaine pression sociale.

Je suis pour comme vous 2 de laisser le choix aux gens mais il y en a quand même incapables de se gérer seuls et qui font des enfants, la contraception certains savent même pas ce que c'est (non mais genre vraiment, certains sont sûr que la pilule te protège du VIH).
Donc qu'il y ai des mères à 17 ans (voir même avant), aucun soucis si elles sont matures et qu'elles savent ce que ça représente (c'est loin d'être une poupée et s'il y a plein de côtés positifs, il y a aussi des des "contraintes" avec des choix de vie qui souvent vont avec) mais dans les faits, il y en a qui ne savent pas subvenir aux besoins des enfants (et pas que financièrement), qui comptent sur les grands parents pour éduquer les enfants, ...

C'est difficile à répondre globalement et je pense que c'est au cas par cas, il n'y a pas de solutions toute faites et pour rejoindre le sujet principal, oui, je pense que ce qui tue les gens et les enfants, ce sont justement toutes ces cases dans un sens ou dans un autre remplis de préjugés mais avec des craintes réelles.
Ces craintes existaient avant mais je pense qu'elles sont bien plus présentes car on est dans une société plus "médiatisé", plus ouverte au monde et que globalement, je pense que plus on est pessimiste, plus on rend les gens pessimistes.
Pour le système scolaire (et même globalement le marché de l'emploi), c'est pareil, on essaye de rentrer tout le monde dans des cases mais qui ne peuvent contenir tout le monde et c'est un système qui a du mal à s'adapter à tout le monde.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le vendredi 02 février 2018, 13:44:39
Qu'est ce qui est une fake news du coup ? "Faire un enfant est égoïste" ou "faire un enfant n'est pas un accomplissement" ? Sais-tu seulement ce qu'est une fake news ? v.v

(parce que même entre guillemets je vois absolument aucun rapport, même si ce que j'ai dit est faux, ça n'a rien d'une fake news)

Pour l'acte égoïste en lui même c'est un fait ; donner la vie est exclusivement le choix des parents, l'enfant n'a pas le choix. Ils le font pour eux dans un premier lieu, pas pour faire plaisir au futur gosse. Donc oui c'est égoïste, et ce n'est pas un mot péjoratif.

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Le fait est que je reproche justement à une partie de la société de vouloir dire qu'avoir un enfant n'est pas un accomplissement, puisqu'il en est un si tu choisis qu'il en est un, et tu dois te donner le droit de choisir.

Euh non pour la société le paroxysme du bonheur c'est avoir une maison, des enfants, une belle voiture, une télé écran plat incurvée, un chien ou un chat, un travail de bureau (de préférence lié de près ou de loin à la finance), une belle cuisine... Si t'as tout ça t'es un god tier de la vie aux yeux de la société.

Mon but n'était pas de dire qu'avoir un enfant n'était pas un accomplissement pour certains (bien évidement que ça l'est c'est même instinctif), mais de dire qu'il n'est pas un accomplissement en soi. C'est pas un pallier obligatoire du bonheur, c'est un choix et en tant que choix les parents devraient rester dans leurs coins (ou entre parents) au lieu de venir crier à la face du monde qu'il faut faire comme eux, le tout avec un grand sourire et les 50 photos prises de leur smartphone de leur marmot dans son landeau. Et oui purée la course aux like sur Facebook avec des photos d'échographie et de petits en train de sucer leurs pouces, où chacun se sent obliger de dire que c'est la chose la plus mignonne du monde (ce que personne ne pense vraiment), je pense que des fois il faut ramener ce petit monde sur Terre. Parce que tout le monde s'en moque, ce sont des enfants parmi des millions d'autres, ça n'a que peu d'influence si ce n'est exacerber ce sentiment égoïste d'en avoir soi même. Et la boucle est bouclée :^^:

Sinon j'ai dit à la fin de mon post qu'on vivait mieux dans le monde (ou en France, c'est pareil). De là à dire qu'on vit bien, c'est pas vraiment la même chose. 
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 13:57:20
Pour l'acte égoïste en lui même c'est un fait ; donner la vie est exclusivement le choix des parents, l'enfant n'a pas le choix. Ils le font pour eux dans un premier lieu, pas pour faire plaisir au futur gosse. Donc oui c'est égoïste, et ce n'est pas un mot péjoratif.

Juste pour modérer un peu tes dires.
Oui à la base, vouloir absolument un enfant est un désir égoiste mais c'est rarement prémédité, il y a des enfants qui naissent comme ça sans désirs particuliers (autre que sexuels ..) et parfois naissent même "sans le vouloir".
un enfant, c'est pas comme un chien ou un chat qu'on décide d'adopter, ça se commande pas vraiment donc ça me parrait excessif de parler d'égoisme dans ces moments là.

A la rigueur, on pourrait dire que c'est égoiste qu'on choisisse de pas en avoir (et donc de prendre des précautions pour) mais l'absence de précaution n'est pas un désir égoiste pour avoir des enfants (il peut y avoir plein de raison, on y pense pas, allergies au latex ou autres produits, on est contre la contraception feminine ou masculine pour d'autres croyances, ...)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le vendredi 02 février 2018, 14:02:06
Non mais j'ai dit "le choix des parents", c'est évident qu'en cela je ne vise pas les parents qui n'ont pas eu le choix ;D

(en revanche tu as des sources pour le "rarement prémédité" ? La plupart des enfants sont des accidents ?)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 14:06:20
J'ai pas pris de sources non, je me fie à mon expérience personnelle mais je me suis pas amusé à regarder des chiffres (tu as compris mon bémol, c'est l'essentiel pour moi car là ton post faisait très tranché).

Je pense pas qu'une majorité des parents projettent d'avoir des enfants absolument à tel moment (à la rigueur, la femme arrête la pilule d'un commun accord et l'enfnt viendra quand ça viendra ..) mais je peux me tromper (c'est pas une affirmation)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le vendredi 02 février 2018, 14:08:44
Oui ben arrêter la pilule c'est un choix, une volonté claire, ça sous-entend une finalité quand même. Après évidemment ils vont pas prévoir le bébé à la minute prés...
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 14:19:43
A ceci près que la pilule est une méthode artificielle, c'est plutôt un choix égoiste pour le coup de la prendre, pas de s'en priver.

Après, je reconnais que c'est litigieux mais je pense vraiment pas que refuser un médicament rend un choix égoïste (bon déjà ça rendrait l'immense majorité des hommes égoistes car ils refusent la contraception autre que preservatif ... Bon ok un peu quand même :p)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le vendredi 02 février 2018, 14:32:58
J'ai l'impression que vous vous braquez sur le mot "égoïste" en fait, comme si c'était une insulte. Ça ne l'est pas (je précise, on ne sait jamais), c'est juste un mot sans jugement de valeur derrière.

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Après, je reconnais que c'est litigieux mais je pense vraiment pas que refuser un médicament rend un choix égoïste

Juste, si une femme refuse de prendre un médicament parce qu'il est artificiel, qu'elle connait les possibles conséquences, et que malgré ça elle tombe enceinte, on rentre dans un cas où elle ne voulait pas l'enfant, où elle ne l'a pas choisi. Du coup ce n'est pas de ce genre de personne que je parlais ;)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 14:47:47
Et que pense tu des femmes qui veulent juste pas nuir à leur santé en ne prenant pas un procédé chimique toute leur vie sans compter la pénibilité de le prendre à jours fixes et/ou à heure fixe et donc à un moment arrêtent la pilule ?

Certes le rapport bénéfices/risques sont encore à l'avantage des pilules à l'heure actuelle mais il y a des risques certains et une contrainte certaine de les prendre (pas pour rien que la majorité des hommes ne veulent pas entendre parler de la pilule masculine et d'autres méthodes plus radicales).

C'est juste que cette balance bénéfice risque tend à aller plus vers les risques une fois le "bon" compagnon trouvé mais c'est pas forcément signe d'un choix pour avoir un enfant.

Maintenant, non, je le prend pas forcément de manière péjorative l’égoïsme (on l'est tous au moins un peu).

PS : on a encore devié de sujet là je crois :p
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le vendredi 02 février 2018, 14:52:02
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PS : on a encore devié de sujet là je crois :p

Oui on va s'arrêter là d'ailleurs.
J'ai émis aucun jugement de valeur sur la pilule, sur les bénéfices/risques de la prendre ou non, sur son caractère nocif ou non. Je sais pas trop pourquoi t'es parti sur ça mais ça peut être un débat intéressant si tu veux le développer ailleurs :^^:
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Barbicotte le vendredi 02 février 2018, 15:55:10
Sauf que si tu veux pas prendre un truc artificiel, il y a beaucoup d'autres moyens contraceptif qui ne sont pas des médicaments. Sonc si, le fait de pas prendre et/ou utiliser de contraceptifs, tubsais quand même un minimum à quoi tu t'exposes...

[/HS]
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 15:59:44
Ah et comme lesquels ?
En dehors de dispositifs médicaux comme le preservatifs et l'abstinence, je ne vois pas ce qui marche comme contraception non médicale (je ne parle pas des sterilets qui sont des médicaments et des méthodes chirurgicales) ?
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Barbicotte le vendredi 02 février 2018, 17:13:57
Je compte le préservatif comme un dispositif non médical (même si techniquement selon tes dires c'en est un) perso, t'as pas besoin de te les faire prescrire et ça se trouve partout. C'est pas un truc chimique que tu dois te faire implanter ou prendre tous les jours/mois...
Prendre la pilule c'est hyper contraignant je trouve (rdv chez le gyneco, prise de sang, prise de poids, ne pas l'oublier, et quand tu l'oublies c'est le problème de personne sauf le tien...).
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Moon le vendredi 02 février 2018, 17:25:27
Et pourtant c'est totalement un dispositif médical et les allergies au latex ça existe (et puis dans quelques années, on va bien nous dire que c'est cancerigène :p, bon ne retenez pas ce que je dis hein, je fais pas la guerre au preservatif, bien qu'il ne soit pas fiable à 100% (seule l'abstinence l'est), le rapport bénéfice/risque est sans commune mesure en faveur du bénéfice actuellement).

Mais oui, je suis d'accord, la pilule feminine est horriblement contraignante et la pilule masculine est volontairement sous médiatisé :p
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: PaulMendez le mardi 11 mai 2021, 17:59:48
Bonjour à tous !

Personnellement, j'allais très mal après un harcèlement scolaire pendant des années. Et je me suis tourné vers les jeux vidéos. Ca m'aidait un peu à penser à autre chose mais quand je retournais en cours, je subissais encore et encore du harcèlement et j'en pouvais plus.

Les jeunes sont méchants entre eux et ne se rendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire aux autres.
Un jour, un très bon ami à moi m'a fait découvrir le role play et ca a changé ma vie. J'ai pu m'évader dans des univers totalement différent les uns des autres et je pensais moins à tout ce que je subissais à côté car c'était comme si j'avais une seconde vie dont j'étais le maître !

Au début j'ai eu beaucoup de mal à me lancer, écrire mon histoire et trouver mon nom/pseudo. Pour moi il représente le début de la fin de ce cauchemar.
Si je peux conseiller quelque chose aux jeunes qui subissent les même choses, restez fort, un jour ils vous laisseront tranquille. Essayez de trouver ce que vous aimez, et d'aller vers vos passions. Pour moi, le roleplay m'a beaucoup aidé, peut-être que ça en aidera d'autres !

Force, on est ensemble
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le dimanche 16 mai 2021, 02:55:24
Sujet intéressant ! Pourquoi je n'ajouterai pas mon grain de sel ? Je crois que je fais partie des jeunes qui vont mal de nos jours. :oups:

Déjà, j'aimerais commencer par une évidence : le mal être démarre souvent à la pré-adolescence ou à l'adolescence, étant donné que ce sont les périodes où nous sommes particulièrement sensibles au regard des autres, aux jugements, à l'image que l'on renvoie, etc. Inversement, nous sommes aussi ceux qui regardent, qui jugent (ouvertement ou non), qui se fient à l'image que les autres renvoient.

Voilà pour la généralité. Maintenant, je vais faire comme Paul Mendez ; je vais parler de mon vécu parce que je suis égocentrique. Peut-être que certains d'entre vous se reconnaitront dans mon expérience personnelle, ma recherche perpétuelle d'être acceptée par les autres.

Je pense que le collège a été une période charnière dans la construction de mon mal être qui persiste encore aujourd'hui. Le regard des autres et surtout des jeunes filles, ainsi que leurs jugements m'ont énormément poussée à me priver de tout ce qui faisait mon identité. J'étais jugée sur mon style vestimentaire (considéré comme étant trop « gamin »), sur mes fréquentations (j'étais une « cassos » qui traînait avec des « cassos »), mes centres d'intérêts (jeux-vidéos, mangas, dessin, lecture... Les deux premiers étant, pour elles, des centres d'intérêt pour gens idiots) et ma manière d'être.

À 12 ans, j'ai donc été forcée de changer pour me séparer de cette étiquette de « Cassos » pour qu'on cesse de me rejeter, et qu'on apprenne à me connaître différemment. Je voulais bien m'entendre avec tout le monde. J'ai donc dû changer de vêtements et adopter un style « mouton » pour ressembler à toutes les autres jeunes filles populaires, m'éloigner de certaines amies, cacher mes centres d'intérêt et changer ma manière d'être. Bon, je n'ai pas tenu longtemps pour les trois derniers : je n'ai pas tardé à me sentir extrêmement malheureuse, et j'ai préféré être rejetée plutôt que de devenir aussi superficielle et vide.

En revanche, je continuais à me conformer aux exigences vestimentaires de la majorité pour m'extraire de la catégorie des « Cassos » et des « Immatures »... Je fuyais aussi les camarades qui étaient un rang en-dessous de moi dans la pyramide des rejetés de l'établissement pour avoir une chance de pouvoir être bien perçue par la classe. Oui, oui, c'était vraiment des rangs dans ma tête. :oups: Je n'étais pas au plus bas de la pyramide, mais je touchais presque le fond. Bon, évidemment, malgré tous mes efforts, l'étiquette m'est restée jusqu'en troisième.

Les années collège se passent, j'ai perdu énormément de confiance en moi. J'arrive au lycée et je deviens amie avec une jeune fille d'une famille aisée. Elle a reçu une éducation rigoriste, est très cultivée et excelle dans les matières littéraires. Le choc pour moi : je suis complètement abrutie. Je ne suis pas aussi cultivée, je ne suis pas capable de rendre un devoir excellent et je ne reçois pas d'éloges. Je me sentais inférieure. De plus, je n'attirais personne contrairement à mes amies. Je ne me trouvais pas particulièrement laide, mais personne ne s'intéressait à moi. J'étais un fantôme. Non pas que j'étais attachée au fait de tomber amoureuse, mais je voulais avoir le sentiment de plaire. Je me sentais inférieure, moche et abrutie. À ce moment-là, j'ai commencé à me sentir très mal.

Je continuais à me cacher dans un style vestimentaire qui ne me correspondait pas, et ce par peur d'être de nouveau catégorisée et qu'on me rejette. Je n'osais pas m'affirmer auprès des autres, et j'ai commencé à perdre du poids en me disant que cela me rendrait plus jolie... Sachant que j'étais déjà pas très épaisse à l'époque, et que j'étais plate comme une limande (ce qui m'a aussi valu des brimades au collège telles que : « Les robes, c'est pas pour les œufs au plat » ou « T'es moche, planche à pain »). Puis j'ai commencé à me tuer à la tâche. Je voulais prouver que je pouvais réussir moi aussi, que je pouvais rendre de bons devoirs et exceller. Je n'ai jamais excellé, mais je suis devenue une très bonne élève. On a commencé à m'apprécier, la classe avait une bonne image de moi, me trouvait sympathique. On m'invitait pour déjeuner à l'extérieur, et je ne comprenais pas pourquoi on m'appréciait. C'était très étrange pour moi.

J'ai eu mon bac avec de très bonnes notes, j'ai trimé comme jamais pour prouver que je pouvais être aussi bonne dans le travail que quelqu'un qui avait reçu une éducation exigeante. Je voulais prouver ma valeur.

Puis est arrivée la faculté... :hap: Aïe... Pire période. :hap: Je me suis retrouvée seule, le groupe d'amis s'étant éclaté entre plusieurs cursus différents. La quantité de travail à fournir était (et est) colossale, si bien que je n'avais (et n'ai) plus le temps pour me consacrer à mes loisirs, ou juste pour sortir manger un morceau avec des amis. Week-ends enfermés à compter chaque heure de retard, dissertations à la pelle et révisions interminables, culpabilisation lorsque je faisais une pause... Ajouté à cela la volonté d'être une excellente étudiante, je me tuais (et me tue) littéralement à la tâche. Si bien que je suis devenue anorexique (44kg sur la balance), dépressive et suicidaire. Miam le bon cocktail. Je subissais aussi un climat familial loin d'être des plus reposants, le harcèlement sexuel de l'un de mes voisins du matin jusqu'au milieu de la nuit... Ah oui, parce que c'est pas pratique d'être une jeune femme pour aller bien. La malchance.

Avec la situation sanitaire actuelle, j'ai fait un burn-out et je suis plus suicidaire que jamais. Je vais tellement mal que je ne sais même pas si je vais remonter la pente. Je pense que si j'arrive à m'en sortir, je serais simplement blasée de la vie. Quel est mon avenir aujourd'hui ? Si je sors avec un Master, je n'ai même pas la garantie d'avoir un bon travail. Est-ce que j'aurais un bon salaire ? Une bonne vie ? Une bonne retraite ? Est-ce que j'ai vraiment envie de continuer à travailler ? Est-ce que j'ai vraiment envie de m'avilir dans le travail ? Est-ce que j'ai vraiment envie de vivre en étant forcée à bosser avec seulement les soirées et le dimanche pour m'épanouir ? Si je devais répondre à tout ça maintenant, ce serait non. Mais quel avenir pour quelqu'un qui ne veut pas travailler ? Aucun. Alors je travaille parce que mourir, même si on le souhaite énormément, ça reste terrifiant.

Enfin bref... Pourquoi les jeunes vont si mal de nos jours ? Avenir incertain, pression sociale, contexte familial moisi, harcèlement scolaire, solitude, manque d'argent pour les étudiants, études supérieures beaucoup trop énergivores, etc.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Cap le dimanche 16 mai 2021, 14:34:02
Merci pour tes mots Ney.. J'espère que ça te fait un peu de bien d'extérioriser tout ça.

Est-ce que j'aurais un bon salaire ? Une bonne vie ? Une bonne retraite ? Est-ce que j'ai vraiment envie de continuer à travailler ? Est-ce que j'ai vraiment envie de m'avilir dans le travail ? Est-ce que j'ai vraiment envie de vivre en étant forcée à bosser avec seulement les soirées et le dimanche pour m'épanouir ? Si je devais répondre à tout ça maintenant, ce serait non. Mais quel avenir pour quelqu'un qui ne veut pas travailler ? Aucun. Alors je travaille parce que mourir, même si on le souhaite énormément, ça reste terrifiant.

C'est des questions que je me pose toujours aujourd'hui. Ca fait maintenant deux ans que j'ai commencé mon boulot, et je n'ai toujours pas réponses à ces questions. Et je me pose plus que jamais ces questions. J'aime mon travail, mais on est loin du travail-passion tel qu'il peut être vendu partout dans notre société. J'ai envie de faire plein de choses, mais je n'ai pas le temps. Et ce sallow, il file sacrément vite.
Du coup, je me demande : qu'est-ce que j'ai envie de faire et qui rapporte de l'argent ? Parce que c'est ça le problème. L'argent. Je cherche, je guette, je m'interroge. Mais pour l'instant je n'ai pas encore cette réponse. Donc je tiens, avec cette furieuse envie de tout plaquer. Je sais qu'un jour ça arrivera, mais tant que je n'ai pas une piste d'alternative, je vais continuer encore un peu.
Je sais que mon discours n'est pas rassurant. J'en suis la première désolée. Le seul conseil que je peux te donner, c'est de trouver un travail qui te plait un minimum. Et surtout, le jour où tu en as vraiment marre, change. Ne te force pas à rester dans quelque chose qui ne te plait vraiment plus. Après tout, la vie devrait être faite pour se plaisir, pas pour subir une contrainte pour générer du profil qu'on ne verra jamais :8):
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le dimanche 16 mai 2021, 20:19:24
Pour quelqu'un comme moi qui avec du recul considère son existence comme assez médiocre, la littérature m'a probablement sauvé la vie. Elle m'a aussi permis de découvrir d'autres arts. De fait j'en suis arrivé à considérer les questions que tu te poses comme largement secondaires, tant ce qui me parait central dans ma vie sont les arts et la recherche de la "beauté".

Je ne dis pas que les livres sont une réponse miracle, il faut se trouver une passion et s'y accrocher, c'est selon moi tout ce qui importe dans le monde.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le dimanche 16 mai 2021, 22:45:55
@Cap Il y a encore bien d'autres problèmes, mais je ne suis pas là non plus pour raconter toute ma vie privée, ha ha.

À propos du travail-passion, c'est tellement rare que c'est presque une chimère pour moi. Ça fait longtemps que j'ai abandonné cet espoir... Maintenant, je me dis : « Tu dois trouver un boulot qui paye bien, avec très peu d'heures et... et...» mais... c'est impossible, à moins de faire des tas de compromis. Je sais que la vie est faite de compromis, mais le travail est un compromis sur une grande majorité de notre vie. Pourquoi je ne pourrais pas me l'épargner ? Même avec un travail qui me plairait un minimum, j'aurais juste envie de fuir. J'aurais l'impression de perdre mon temps. Avec ce temps consacré à un job peu intéressant, je pourrais faire des choses épanouissantes plutôt que de m'épuiser dans les mêmes tâches.

Mais ne t'inquiète pas, je ne cherchais pas à être rassurée. Je vois déjà autour de moi ce que fait le travail. Les gens rentrent, ils sont épuisés, ils ne font plus rien. Ils n'ont plus le temps, plus l'énergie. Ça ne donne pas envie. Je ne peux pas vraiment y échapper, sinon je finis sans rien. Malheureusement, je n'ai pas le confort d'une famille aisée pour mes caprices existentiels...

@D_Y Ce qui me permet de tenir dans la vie, ce sont les arts. Je suis régulièrement au bord du suicide, au bord de la fenêtre ou face aux médicaments, mais ce qui me permet d'oublier ma souffrance pendant une après-midi, c'est l'art. C'est peindre, c'est écrire, c'est dessiner, c'est créer.

Cependant, dans mon quotidien, les arts sont considérés secondaires. Je ne deviendrai jamais une génie de l'art, très prisée et célèbre. Je ne pourrai jamais en faire mon métier, en faire ma vie et le placer comme primaire. Dès lors, l'art ne me rapportera pas suffisamment d'argent pour vivre. L'art ne m'offrira pas une retraite. L'art ne m'offrira pas une sécurité financière, un toit ou un frigo plein. Oui, il pourra m'aider à souffler mais quel intérêt si c'est seulement durant les soirées et la journée du dimanche ? Le burn-out me guettera de nouveau. v.v
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Barbicotte le dimanche 16 mai 2021, 23:31:27
Je me permets, j'ai pas tout lu mais je réagis sur un truc : j'ai un travail-passion, ça m'empêche pas d'être épuisée et d'avoir envie de rien faire de mes soirées. Mais j'aime aussi ne rien faire, donc ça aide surement !
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le lundi 17 mai 2021, 00:12:21
On aime pas l'art parce qu'on a envie de devenir soi même un artiste reconnu à l'international ou le prochain Shakespeare qu'on connaitra dans plusieurs siècles. On peut tout à fait être mélomane très profond sans jamais avoir tenu d'instrument de sa vie ou être soufflé au Louvre sans avoir jamais tenu un pinceau. Ou encore aimer la gastronomie sans être un chef étoilé. Même si c'est ce que tu veux comment tu sais que tu seras jamais publiée ou autre ? Si c'est ton rêve faut rien lâcher avant d'être sûre que tu as échoué.

Pour moi aimer l'art n'est pas une question de priorité, soit on l'aime soit on ne l'aime pas, ça ne peut pas être secondaire (ou si ça peut mais dans ce cas on ne l'aime pas, on l'apprécie juste). C'est une philosophie, et tout comme on ne devient pas bouddhiste pour éventuellement gagner sa croûte mais pour s'enrichir spirituellement, aimer les arts ne peut être subordonné à des contraintes matérielles (tout au plus les deux coexistent au même niveau de préoccupation).

De plus quand je parlais de "passion" je ne parlais pas spécifiquement de ça mais de quelque chose qui te tiens vraiment à coeur et que tu ne peux juste pas mettre en dessous des contraintes matérielles dont tu parles (parce que ça te fait vivre autant que le mécanisme qu'est la respiration) Ça peut être les jeux vidéo, le bricolage, les animaux, la planche à voile, la salsa, le chocolat belge, qu'importe, tant que ça te fait vivre et que ça te fait oublier les angoisses du quotidien. Parce que sans ça la plupart des gens ne tiendraient pas.

Du reste sans être un grand admirateur du système salarial moderne je pense que tu noircis beaucoup le travail, beaucoup de gens ne sont pas passionnés mais aiment bien leur job parce qu'ils y font des rencontres, ou bien ils utilisent l'argent pour faire des choses qu'ils aiment justement, pour voyager, s'offrir des belles choses. Le monde du travail c'est pas un film de Chaplin avec tout le monde à l'usine pendant 16h par jour et tu fais que ça 7j/7 en étant épuisé le reste du temps. Même si ton job est difficile ou chiant tu te reconvertis dans un truc que tu aimes bien ou qui te fais envie. Cela existe nécessairement.
Il faudrait aussi mieux définir ce qu'est le travail parce qu'ayant eu moi même une période d'inactivité assez longue, je peux t'assurer que c'est ça qui te ronge plutôt que de bosser. C'est comme faire du sport sur le moment c'est difficile et fastidieux mais c'est bien plus sain que de rester le cul sur une chaise, aussi confortable cela puisse paraitre sur le moment (et btw ça libère une molécule dans le cerveau qui engendre plaisir et bien être, si tu veux creuser cette piste).

Pour finir je ne suis pas psy donc rien ne dis que ce post te sera d'un quelconque bénéfice mais sur la question "est ce que je m'en sortirais un jour ?" j'ai un début de réponse parce que sans être suicidaire j'ai eu une période assez noire dans ma vie où je me disais que j'étais foutu et que je m'en sortirais jamais (plot twist, tous les dépressifs se disent la même chose) mais le "bout du tunnel" (pour parler en cliché) est littéralement neuro-chimique et t'auras nécessairement des phases dans ta vie future où tu iras mieux, même si ça te parait impossible sur le moment (tellement que tu ne crois sans doute pas ce que je suis en train de te dire). Pour moi c'est venu par vague, je suis passé du plus profond abime à la joie de vivre, parfois très rapidement. S'il y a bien une maladie où tu remets en question ton libre-arbitre et ton pouvoir de décision c'est la dépression. Ce que tu penses quand tu broies du noir tu ne le pense pas vraiment, c'est ton cerveau qui te joue des tours.

Aussi tu es sûrement suivie d'office maintenant mais si c'est pas le cas va voir un psychiatre, qui peut te préscrire des molécules qui sont un vrai soutien (oui je sais ça fait pas rêver, moi même à l'époque je disais que je prendrais jamais ces merdes mais c'est arrivé). Concentre toi sur les gens que tu aimes (et qui t'aiment, ceux ci faut s'y accrocher comme une moule sur son rocher car il y a des gens dans ta situation qui sont en misère affective et vivent dans la solitude, si tu n'es pas dans ce cas profite de ces avantages), sur des choses qui t'épanouissent sans te préoccuper si tu pourras en vivre ou non (et en règle générale je te donnerais ce conseil : sépare la passion de ton métier professionnel, j'ai essayé de mêler les deux et j'ai profondémment détesté). Pour les petites préoccupations pro (parce que oui ce sont des petites préoccupations, tu t'en rendras compte quand tu seras guérie) ne te pourris pas la vie avec. La vraie colonne vertébrale de l'existence est le hasard et tout le monde se construit au fur et à mesure autour de lendemains incertains. Au fond se préoccuper jusqu'à la névrose du futur c'est propager l'illusion que nous avons le contrôle.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le lundi 17 mai 2021, 01:32:26
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Pour moi aimer l'art n'est pas une question de priorité, soit on l'aime soit on ne l'aime pas, ça ne peut pas être secondaire (ou si ça peut mais dans ce cas on ne l'aime pas, on l'apprécie juste). C'est une philosophie, et tout comme on ne devient pas bouddhiste pour éventuellement gagner sa croûte mais pour s'enrichir spirituellement, aimer les arts ne peut être subordonné à des contraintes matérielles (tout au plus les deux coexistent au même niveau de préoccupation).

Lorsque je dis que l'art est « secondaire », c'est en terme de temps que je peux y consacrer au quotidien. Etant donné que je consacre moins de temps à l'art qu'aux études (pour le moment), je considère qu'il est secondaire et non primaire. Ce sont les études qui sont primaires.

De plus, j'aime créer, j'aime ce que je produis, j'aime l'art mais je n'ai absolument pas l'ambition d'en faire mon métier. Je n'ai jamais dit qu'il fallait être un artiste reconnu pour apprécier l'art que l'on peut produire. Ce que je dis simplement, c'est que si je devais envisager un métier passion, ce serait en fonction de mes centres d'intérêt (logique) et si je prenais, par exemple, la peinture, j'aurais très peu de chances de vivre de mes créations. Et comme tu l'as dit ensuite, mêler loisirs et travail, ce n'est pas forcément l'idéal ; on me l'a souvent dit et que j'ai souvent pu le constater.

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Du reste sans être un grand admirateur du système salarial moderne je pense que tu noircis beaucoup le travail, beaucoup de gens ne sont pas passionnés mais aiment bien leur job parce qu'ils y font des rencontres, ou bien ils utilisent l'argent pour faire des choses qu'ils aiment justement, pour voyager, s'offrir des belles choses. Le monde du travail c'est pas un film de Chaplin avec tout le monde à l'usine pendant 16h par jour et tu fais que ça 7j/7 en étant épuisé le reste du temps. Même si ton job est difficile ou chiant tu te reconvertis dans un truc que tu aimes bien ou qui te fais envie. Cela existe nécessairement.

Je sais bien que le monde du travail, ce ne sont pas nécessairement les usines du XIXe siècle et le fordisme. Il n'y a pas besoin de travailler à la chaine dans une usine pour être épuisé et ne plus avoir l'énergie pour se consacrer à ses loisirs. Je comprends ce que tu me dis, et je noircis pas mal les traits effectivement.

Ensuite, c'est compliqué de trouver un travail qui nous plaît, même un minimum. Se reconvertir, c'est encore plus compliqué. Je ne pense pas que ce soit aussi simple... cf des connaissances qui galèrent.

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Il faudrait aussi mieux définir ce qu'est le travail parce qu'ayant eu moi même une période d'inactivité assez longue, je peux t'assurer que c'est ça qui te ronge plutôt que de bosser. C'est comme faire du sport sur le moment c'est difficile et fastidieux mais c'est bien plus sain que de rester le cul sur une chaise, aussi confortable cela puisse paraitre sur le moment (et btw ça libère une molécule dans le cerveau qui engendre plaisir et bien être, si tu veux creuser cette piste).

Même si j'ai mis en suspens les études, je ne suis pas inactive pour autant. Je fais du sport, je créé énormément et si la pression universitaire ne m'avait pas flinguée, je pense que je serais plutôt heureuse de consacrer mon temps à faire ce que j'aime et à me garder en forme. Je fais quand même des efforts pour tenter d'équilibrer la balance entre bien-être et dépression... En espérant que la part du bien-être s'alourdisse de plus en plus. :oups: Pas facile.

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Aussi tu es sûrement suivie d'office maintenant mais si c'est pas le cas va voir un psychiatre, qui peut te préscrire des molécules qui sont un vrai soutien (oui je sais ça fait pas rêver, moi même à l'époque je disais que je prendrais jamais ces merdes mais c'est arrivé). Concentre toi sur les gens que tu aimes (et qui t'aiment, ceux ci faut s'y accrocher comme une moule sur son rocher car il y a des gens dans ta situation qui sont en misère affective et vivent dans la solitude, si tu n'es pas dans ce cas profite de ces avantages), sur des choses qui t'épanouissent sans te préoccuper si tu pourras en vivre ou non (et en règle générale je te donnerais ce conseil : sépare la passion de ton métier professionnel, j'ai essayé de mêler les deux et j'ai profondément détesté).


Je suis déjà sous traitement mais bon... Les médicaments fatiguent énormément et m'empêchent d'être active dans la journée. Je trouve cela encore plus destructeur de somnoler en permanence et de ne pas pouvoir faire ce que l'on veut. Tu me diras (et je te répondrais « bien sûr ») que la dépression a les mêmes conséquences... Mais j'ai plus le sentiment de pouvoir me dépêtrer de l'inactivité engendrée par la dépression pour peu qu'on m'y pousse. Alors qu'une molécule, ça agit et tu ne peux rien y faire.

Je suis aussi suivie par des professionnels et je vais un peu « mieux ». Simplement, me motiver à continuer quand je sais la merde qui m'attend, c'est pas très encourageant.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le lundi 17 mai 2021, 14:33:19
Juste, n'hésite pas à demander à changer de médicaments, tu en supporteras peut être d'autres. Et comme tu dis, la dépression elle-même fatigue, et prendre des médicaments n'atténue pas (toujours) cette fatigue. Du coup c'est possible que cet état vienne de la dépression elle même et non du médicament (ça dépend aussi de sa catégorie, si c'est un ISRS ou un benzodiazepine). Mais c'est un état passager qui ne durera pas. Il ne faut pas hésiter à faire des tests pour essayer d'autres substances dont certaines tu ne sentiras aucun effet physique.

Pour le reste de ton post ça se voit que tu es biaisée par la maladie. C'est normal dans ton état. Pleins de gens ont ces préoccupations sans pour autant que ça les bouffe à ce point. Quand tu seras guérie tu auras les mêmes (ou d'autres) mais ça ne te désespéreras pas autant.
Les études c'est pas une course, t'as que 20 ans donc t'as tout le temps de changer ou de te réorienter, t'es encore une gamine (c'est pas péjoratif, à 20 ans tout le monde est un gamin) ta vie n'est pas foutue parce que ton premier choix coince. J'ai 29 ans et j'ai repris les études en 2019 après avoir passé 2 ans en 2011 à essayer une branche que je détestais et être passé en une décennie par 3 métiers différents et qui n'avaient rien à voir (du coup je te confirme la réorientation ce n'est pas si difficile que ça). Il y a des gens qui reprennent des études à 50 ans, des banquiers d'affaire qui claquent tout pour devenir menuisiers ou pâtissiers, des ingénieurs qui se reconvertissent en agriculteurs...
Faire un burn-out en étude ce n'est pas normal, surtout à la fac où pour avoir testé le système français et suisse t'as bien le temps de glander dans les deux cas.
A mon avis de ce que j'ai lu tu te mets une grosse pression inappropriée, avoir confiance en ses capacités intellectuelles ne se fait pas forcément (même pas du tout) en se comparant à d'autres. Il y a des gens qui ont une meilleure culture que toi c'est pas un scoop, ça ne fait pas de toi quelqu'un d'idiot. Encore une preuve qu'un système qui fait croire que les bons résultats scolaires déterminent l'intelligence et mets tous les gens en compétition broie les individus. Pour moi il faudrait que tu te détaches de ça, que t'arrêtes de te comparer aux autres et que tu utilises tes lectures ou tes dessins pour toi et pas comme un critère de comparaison à d'autres ou bien pour plaire aux profs. Et au risque de paraitre banal, être intelligent ou avoir de la culture ne veut pas dire être heureux.

Et respire un coup aussi, chaque devoir n'est pas censé être un chef d’œuvre qui fera date. Les facultés ce sont des usines tant que tu fais le minimum syndical ils sont contents et que t'aies 10 ou 19 tout le monde s'en fout, les profs et les autres étudiants ne te calculent même pas. C'est comme ça que je raisonne en tout cas quand j'écris mes devoirs, je travaille pour avoir au moins le minimum pour être sûr de valider et j'étoffe selon mes envies et ce qui me passe par la tête sans penser aux points bonus que cela peut éventuellement me rapporter. Aussi bizarre que cela puisse paraitre j'ai déjà eu des excellentes notes sans viser spécifiquement à avoir une bonne note juste en faisant ça, sans me prendre la tête (et même en prenant plaisir à les écrire, sans aucune pression).

En bref fais des études qui te plaisent, et juste pour te faire plaisir, pas en prévision d'un hypothétique métier que tu pourrais faire avec et sans penser à ton âge à comment seras ta situation financière quand tu seras vieille. Si t'en as marre tu peux tenter des dizaines et des dizaines de concours qui sont accessibles en France. Si t'en as encore marre, il y a beaucoup de métiers manuels avec formations ouvertes à tout le monde. Si malgré tout ça tu finis par avoir un métier qui te fais pas trop rêver c'est pas la mort non plus tu seras pas avilie ou en esclavage, tout dépend comment tu exploiteras les ressources qui te seront données pour bien vivre : en gros ce que tu aimes faire ou ce que tu aimeras faire dans le futur. Mais dans ta situation tu es loin d'être condamnée tu as le choix.

Et habille toi comme tu veux (si ce n'est pas déjà fait), se fringuer selon le regard des autres c'est vraiment craqué et cette liberté que tu t'accorderas jouera beaucoup sur ton mental, le costume est une facette de notre personnalité et devrait demeurer libre. Ne pas s'habiller comme on veut est pour le coup un réel avilissement.

Carpe diem comme dirait l'autre.
(et plus sérieusement par rapport à cette maxime, la poésie ça a été ma bouée de secours à moi, les plus grands auteurs sont de bien meilleurs psys que les vrais psys !)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le lundi 17 mai 2021, 18:26:14
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Juste, n'hésite pas à demander à changer de médicaments, tu en supporteras peut être d'autres. Et comme tu dis, la dépression elle-même fatigue, et prendre des médicaments n'atténue pas (toujours) cette fatigue. Du coup c'est possible que cet état vienne de la dépression elle même et non du médicament (ça dépend aussi de sa catégorie, si c'est un ISRS ou un benzodiazepine). Mais c'est un état passager qui ne durera pas. Il ne faut pas hésiter à faire des tests pour essayer d'autres substances dont certaines tu ne sentiras aucun effet physique.

Je vais pas te mentir, ça a l'air très chiant d'aller faire des analyses à chaque médicament pris... Je n'ai ni le courage, ni la motivation d'aller faire des prises de sang et d'attendre les résultats, puis de retourner chez le médecin, etc. C'est beaucoup d'efforts, et j'ai déjà pas mal de trucs à gérer (coucou le Crous qui me coupe les vivres).

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Les études c'est pas une course, t'as que 20 ans donc t'as tout le temps de changer ou de te réorienter, t'es encore une gamine (c'est pas péjoratif, à 20 ans tout le monde est un gamin) ta vie n'est pas foutue parce que ton premier choix coince. J'ai 29 ans et j'ai repris les études en 2019 après avoir passé 2 ans en 2011 à essayer une branche que je détestais et être passé en une décennie par 3 métiers différents et qui n'avaient rien à voir (du coup je te confirme la réorientation ce n'est pas si difficile que ça). Il y a des gens qui reprennent des études à 50 ans, des banquiers d'affaire qui claquent tout pour devenir menuisiers ou pâtissiers, des ingénieurs qui se reconvertissent en agriculteurs...

Je n'ai jamais songé à la réorientation étant donné que j'aime sincèrement mes études. Je ne suis pas allée en droit par hasard et ni par défaut... Et si j'y avais été par défaut ou par hasard, je n'aurais même pas passé la L1. Les amphithéâtres se vident particulièrement vite la première année ha ha. Peut-être que plus tard, je trouverais quelque chose qui me conviendra encore plus, qui sait ? Pour l'instant, c'est ça qui me plaît et je n'envisage rien d'autre.

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Faire un burn-out en étude ce n'est pas normal, surtout à la fac où pour avoir testé le système français et suisse t'as bien le temps de glander dans les deux cas.
A mon avis de ce que j'ai lu tu te mets une grosse pression inappropriée, avoir confiance en ses capacités intellectuelles ne se fait pas forcément (même pas du tout) en se comparant à d'autres. Il y a des gens qui ont une meilleure culture que toi c'est pas un scoop, ça ne fait pas de toi quelqu'un d'idiot. Encore une preuve qu'un système qui fait croire que les bons résultats scolaires déterminent l'intelligence et mets tous les gens en compétition broie les individus.

Le burn-out résulte surtout du premier confinement. Etudier à distance, c'est juste un pur calvaire et je pèse mes mots. Rester enfermé à bosser des mois durant devant ton écran, du matin jusqu'au soir sans interruption (à part pour déjeuner), c'est une torture. C'est pour ça que j'ai fait un burn-out et qu'il m'a handicapée pour la rentrée de cette année.

Ensuite, je ne sais pas quelles études tu as fait, mais en droit en tout cas, on n'a clairement pas le temps de glander. Au lycée, on m'a vendue le mythe de l'étudiant paresseux qui a le temps de faire des soirées en veux-tu en voilà, mais c'est faux... En tout cas, pas en droit. Avec quatre dissertations à rendre par semaine (en troisième année de licence), les révisions et les cours magistraux cinq (voire six) jours sur sept, je ne sais pas quand est-ce que certains trouvent le temps de ne rien faire. Si tu glandes en droit, tu coules. C'est simple. Je suis loin d'être la seule à être épuisée et stressée par les études de droit : il suffit d'aller faire un tour sur les groupes de ma promo pour le constater. On est nombreux à être fatigués mais à s'encourager pour tenir bon.

De plus, je ne me tue pas à la tâche pour faire plaisir aux professeurs, aux chargés de travaux dirigés ou me sentir supérieure à mes camarades. J'ai quand même dépassé le stade l'enfant de dix ans qui veut rendre son instituteur fier (c'est un peu vexant). :oups: Je suis exigeante avec moi-même parce que la sélection pour les Masters est exigeante. D'autant plus que je ne veux pas un Master avec 0 débouché à la sortie. Il y a très peu de places à pourvoir et énormément de demandes. Si j'ai un dossier médiocre avec des notes passables, j'ai très peu de chances de faire le poids à côté d'un très bon dossier d'un élève sérieux avec de bons résultats. Alors j'essaye de mettre toutes les chances de mon côté.

Je ne fais rien pour les autres même si par le passé, j'ai beaucoup recherché l'assentiment d'autrui. Aujourd'hui, tout ce que je fais, tout ce je créé, tous les efforts que je fournis, je le fais pour moi et uniquement pour moi.

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Et habille toi comme tu veux (si ce n'est pas déjà fait), se fringuer selon le regard des autres c'est vraiment craqué et cette liberté que tu t'accorderas jouera beaucoup sur ton mental, le costume est une facette de notre personnalité et devrait demeurer libre. Ne pas s'habiller comme on veut est pour le coup un réel avilissement.

Je m'habille comme je veux aujourd'hui. :oups: C'était au collège et au lycée que je vivais surtout dans la peur du rejet à cause du style vestimentaire. Depuis, j'ai appris à m'en foutre. De toute façon, en fac, je suis seule et nous sommes tellement nombreux au sein d'une université. Qui en a encore quelque chose à faire de comment l'autre inconnu s'habille en face ?


Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le lundi 17 mai 2021, 19:17:27
Pourquoi faire des analyses ? J'ai testé plusieurs medocs j'ai jamais fait de piqure. C'est toi qui le sens ou pas si tu te sens bien physiquement et mentalement après avoir pris le truc.

Sinon je suis en double cursus littérature (anglaise) et science-po, et je fais aussi les cours à distance. J'ai pas beaucoup de cours ce semestre mais le semestre dernier je l'avais chargé comme un porc (c'est pour ça que j'ai pas beaucoup de cours du coup, mais bon osef) et comme toi j'étais démotivé par suivre tout ça à distance, jusqu'au point où je foutais pas grand chose et je pensais que j'allais échouer le semestre malgré mes bons résultats l'année d'avant. Je me commençais même à me demander si j'avais pas fait une bêtise de reprendre des études. J'ai pas mal séché (surtout les matins :hap:) et le gros de mes révisions se sont faites à la dernière minute avec les notes d'autrui ou les replays Zoom passés en x2 pour en caser pleins dans la journée :hap: Finalement contre toute attente j'ai tout réussi avec des notes correctes (voire excellentes selon les matières). Tout ça pour dire la pression académique je connais un peu mais je me suis jamais senti sous l'eau non plus, tout ce qui était pas obligatoire je le faisais pas, je séchais des cours "magistraux" parce que je savais que je pourrais rattraper le contenu plus tard et en beaucoup moins de temps, etc. Je veux pas juger le fonctionnement d'une fac que je connais pas trop mais amha il y a toujours moyen de gratter du temps quand tu en sens vraiment le besoin.

Même si tbh ta fac a l'air moisie de ce que tu dis, si tout le monde subit ses études et est à bout il y a un soucis, la fac c'est pas la prépa non plus, je peux t'assurer que dans pas mal d'endroits ça tétine pas mal en semaine (je connais la fac de droit à Strasbourg pour la bonne raison que j'y étais moi même en 2011). Je suis aussi surpris que le master se fasse sur résultats, en général rien que d'avoir bac+3 t'ouvres d'office cette porte.
Et vraiment à te lire la fac t'as rendue dépressive, suicidaire, t'as fait faire un burn out, t'as rendu anorexique, ne te donne aucune perspective d'avenir qui te fais envie, t'as pas l'air de "sincèrement aimer" ces études du tout ou alors j'ai une définition de l'amour qui ne colle pas à la tienne !

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J'ai quand même dépassé le stade l'enfant de dix ans qui veut rendre son instituteur fier (c'est un peu vexant).

Ben j'ai eu cette conclusion en lisant que tu te tuais à la tâche pour être une excellente étudiante et j'ai lié ça au fait que tu avais l'air de faire la même chose au lycée en réponse à la fille qui était meilleure que toi en littérature. Tu as dis "je voulais prouver que je pouvais réussir moi aussi, que je pouvais rendre de bons devoirs et exceller".

Après tant mieux si ton désir d'exceller à la fac n'est plus lié à ça !
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le mardi 18 mai 2021, 01:11:44
J'étais déjà dépressive et anorexique avant mon entrée en fac. La différence entre avant et maintenant, c'est je vivais dans le déni de mon état à l'époque... Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. L'entrée à la fac, la solitude et la montagne de travail ont exacerbé ces problèmes psys et j'en suis à un stade extrême désormais. Ce ne sont pas les études qui ont causé toutes ces maladies ; je les portais déjà en moi.

Et même si cela peut paraître étrange, j'aime beaucoup mes études, j'aime ce qu'elles m'apprennent et j'aime réfléchir un sujet donné. Le seul souci, c'est que comme tu le dis si bien, l'université est une usine. C'est le seul problème qui se pose dans mon cas... Pour quelqu'un avec déjà des problèmes psychologiques, travailler d'arrache-pied n'est pas nécessairement bénéfique. Sûrement que le problème, c'est moi et pas la manière dont fonctionne l'université. Après, je ne vais pas te mentir, j'ai choisi une fac réputée... J'ai eu ce que j'ai demandé.

Ensuite, oui, pour toi, travailler à la dernière minute, ça a été suffisant. Le souci, c'est que je ne peux pas fonctionner comme ça. Je l'ai déjà expérimenté et c'était vraiment pas... cool on va dire. :oups: En gros, ça empire juste ma situation et mon état. Je suis plus tranquille et les révisions se passent mieux quand je m'y prends à temps en organisant un planning. D'ailleurs, je préfère largement les révisions où je peux organiser ma journée comme je l'entends (mais il faut attendre la fin des cours magistraux et des séances de TD) ; je peux fixer des limites : 9h-18h et après je me repose. En pleine période de cours magistraux, je rentre de la fac, je dois travailler pour mes trois travaux à rendre dans la semaine... Il n'y a pas d'horaires fixes. C'est désordonné, et tout dépend de mon niveau de fatigue, de motivation, etc.

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Ben j'ai eu cette conclusion en lisant que tu te tuais à la tâche pour être une excellente étudiante et j'ai lié ça au fait que tu avais l'air de faire la même chose au lycée en réponse à la fille qui était meilleure que toi en littérature.

Oui, le lycée a été le point de départ mais je ne cherchais pas à dépasser cette amie qui était meilleure que moi. Je me disais : « Et pourquoi pas moi ? » et « Pourquoi je reste dans cette paresse  alors que je pourrais faire mieux ? », puis le cercle vicieux a commencé. Il se poursuit encore aujourd'hui en fac : « Je peux faire mieux. Je peux toujours faire mieux. » et « Bosse à fond comme ça t'auras pas de regrets ».

EDIT : La preuve qu'un étudiant en droit, ça ne peut pas glander... Surmenée pour ramasser un 8/20... Ça donne une idée du niveau d'exigence. Encore un nouveau suicide à cause du surmenage. Pourtant, je pense qu'elle aimait aussi les études qu'elle faisait.

https://www.google.fr/amp/s/www.bienpublic.com/amp/faits-divers-justice/2021/05/13/suicide-d-une-dijonnaise-etudiante-a-rennes-sa-famille-denonce-une-pression-trop-forte
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: thelinkdu40 le vendredi 21 mai 2021, 19:54:00
Neyrin c'est très courageux, d'avoir osé raconté tout ça, et étant moi même jeune, même si j'ai un peu glander je me suis fait aussi harceler quand j'étais au primaire, encore plus tôt, mais je vais raconter mon témoignage, je pense qu'il y'a un truc que tout le monde devrait faire attention c'est justement ce "harcèlement" car les enfants ne se rendent pas compte à quelle point ça peut briser quelqu'un. Et si je n'avais pas eu ma religion, j'aurais étais longtemps interné, ou je serais peut être mort, car j'aurais pas pu tenir face à tout ce que j'ai eu.


Alors moi je vais l'aborder avec un peu d'humour pour pas que ça tourne au dramatisme mais ces évènements sont réels...

A l'époque j'avais 11 ans et comme Harry ma vie allait changer, sauf que je n'ai pas étais à une école de sorcellerie, non à 11 ans j'ai étais interné dans une école catholique privé et j'étais hyper jeune pour l'internat, je me revois pleurer, je me revois essayer de rater le bus qui amenait jusqu'au lieu dit du Berceau, et mes tentatives ratait toujours donc je m'y retrouvais au départ j'avais des amis, en début d'années, mais j'ai fini en fin d'année par les perdre car moi même j'ai eu des soucis déjà il y'a eu la séparation de mon mère et mon père et ça m'a atteint car j'étais petit , et du coup après j'ai parlé de plus en plus de Jésus, et j'avais moins le coeur à jouer, car j'étais triste de cette rupture entre mes parents, mais le cauchemar à réellement commencer en 6ème là ça a étais horrible, en 6ème un jour, un oiseaux, étais tombé de son nid, et je l'avais ramassé, et pleins de bonnes intention j'avais étais essayé de lui trouver à manger....(oui c'est stupide) mais quand je suis revenu un groupe d'élève, m'a dit "ça sert plus à rien des gens on mis l'oiseau dans la poubelle et lui on jeté des pierre" , moi déjà ça m'a fait beaucoup de peine et sous le choc de ça bah j'ai osé dire "vous n'aviez pas honte de faire ça, cette oiseaux, étais une créature de Dieu, et vous l'avez massacré, vous aimerez qu'on vous fasse ça à vous? " ce qui a valu de me faire embêter pendant le restant de ma scolarité donc de 12 ans à 17 ans j'ai étais surnommé "Jésus" on me cassait mes affaires, on me frappais, j'avais pas d'amis, même ceux qui étais au plus bas ne voulait pas trainer avec moi, j'étais seul dans les récrés, j'avais pas de vie, j'ai même reçu des menaces de mort, du coup j'ai perdu ma confiance en moi, je suis devenu agoraphobe, et en plus à 12 ans j'étais dépressif, la seule chose qui m'a fait tenir c'étais la Bible et les mots réconfortant de l'évangile, puisque que je n'avais accès qu'au jeu vidéo, le week end, donc c'étais même pas les jeux qui me détendait mais bien la bible , en plus j'étais pauvre en vestimentaire et l'apparence au collège ça compte et vu que je portais des fringues de pauvre c'étais pire, personne ne s'intéressait à moi, je suis sûre que même Peter Parker étais plus respecté que moi en looser...donc bref j'étais malheureux, je l'ai dit à mes parents, à mes grands parents, mais ils n'ont rien fait et je me suis senti encore plus mal, bref durant toute mes années scolaire j'ai perdu foi en moi et j'ai perdu confiance, j'arrive pas à parlez au autre à cause de ça, j'ai peur d'allez vers les autres, car j'ai eu des traumatisme et il y'a peut être pire que moi, il y'aura toujours pire malheureusement mais vraiment surtout je parle à d'autre jeunes, n'embêter pas les gens qui sont différents à cause de quelque chose car vous détruisez sans le savoir leurs convictions, leurs joie, vous les brisez, et on se revele pas après, personnellement, j'ai pas eu de chance et aujourd'hui je suis brisé, j'ai même pas de bac, pas de travail, pas de vie affective, ni social, j'ai rien, en fait j'ai fait l'inverse que je voulais de ma vie et j'en suis dég car même si j'ai 25 ans j'ai l'impression d'avoir tout raté et j'aurais du écouter D_Y ou d'autre membres du forum quand ils me disaient il y'a longtemps d'arrêter de pleurer ou de me plaindre et d'avancer et de "bouger les fesses de ma chaise" pour être poli(sincèrement je regrette de pas avoir écouter les conseils avisé)
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Sentinelle le samedi 22 mai 2021, 00:11:46
Pour te répondre, du40, 25 ans c'est encore jeune, et dans tous les cas, je commence à considérer qu'on est pas nés pour être "productifs", dans la mesure où chacun affronte des épreuves plus ou moins difficiles, c'est normal qu'on ait tous un rythme différent dans notre cheminement de vie.
Je ne peux que te conseiller de lire quelques ouvrages de philo, ça permet vraiment de relativiser sur notre "but" dans la vie, et le fait qu'on a toujours cette épée de Damoclès au dessus de la tête, qu'il faut être productif, qu'il faut faire ci et ça. Mais rien ne t'empêche de passer le bac en candidat libre, tu révises et demande de l'aide si besoin, et tu l'obtiendras très sûrement, et tu pourrais enchaîner avec plein de choses qui te plaisent, il ne faut pas baisser les bras parce qu'on a pris "du retard" !
Ne te compares pas au reste selon des critères imposés par la société, la vraie richesse en tant que personne ne se trouve pas dans ta carrière mais peut-être même plutôt dans tout ce qui n'est pas lié à la carrière, c'est le moment de faire ta révolution !

EDIT : je réponds aux dernières phrases du message de Neyrin au passage : Je sais que la réussite professionnelle est très importante pour presque tout le monde, mais ce concept m'échappe un peu, on est un peu obligés de travailler, mais on est pas obligés de se flinguer la santé et sa propre personnalité pour ça, littéralement tout ce qu'on peut faire à côté du travail me paraît bien plus intéressant que bosser. Se développer en tant qu'être humain plutôt qu'en tant que travailleur, l'un n'empêche pas l'autre, mais j'ai surtout l'impression que les gens souffrent de leur travail plutôt que l'inverse. Bien sûr on aimerait tous avoir un boulot épanouissant et intéressant, mais je pense qu'il faut surtout développer ce qui est à côté, le social, les passions, l'art et la philosophie par exemple. Pourquoi tout le monde semble si obnubilé par l'idée de réussir ses études/travail jusqu'à l'excellence ?
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: thelinkdu40 le samedi 22 mai 2021, 12:43:29
En fait je crois que c'est le cerveau qui est matricé par nos parents quand t'est petit, qui ne se souvient pas de cette fameuse phrase "si tu veut pouvoir t'acheter ce genre de chose il faudra que tu travaille bien à l'école pour avoir un bon salaire et pouvoir te les payer" et en gros je crois que ça viens de là l'obsession de vouloir bien travailler pour pouvoir ne pas soit reproduire le schéma de tes parents qui ne t'offrait pas les truc à la mode ou autre car ils étais pauvres, soit pour pouvoir te payer tout ce qui te donne envie sans compter...

Mais ça doit venir sans doute de là, ne te doutant pas quand t'est jeune que tes parents eux aussi quand il étais plus petit ont eu certainement la même phrase à eux aussi...

Après pour le bac même si je le passais en candidat libre, malheureusement j'ai étais classé à cause du harcèlement subit "handicapés à 80%" et on embauche rarement les handicapés, donc la seule solution que j'ai c'est l'ESAT mais vu que j'en ait marre de rien faire je pense que je vais y allez, parce que je veut avancer, je veut réussir ma vie mais surtout dans le social, et je sais aussi que ça passe par le travail, parce que sans travail c'est pratiquement impossible de trouver un appart ou autre, j'ai testé, j'ai pas eu de réponse pourtant depuis l'an dernier que j'ai fait une demande...
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Sentinelle le samedi 22 mai 2021, 13:43:40
La quête du travail me paraît bien difficile, surtout sans bac, mais ne baisse pas les bras ! Les personnes handicapées se battent pour gagner des droits et des aides depuis de nombreuses années, il y a sûrement un petit coup de pouce à recevoir pour toi aussi ! Je vais pas davantage insister sur le bac, mais ne laisse pas les étiquettes ou les classements décider à ta place, si jamais tu as envie de le passer, et prouver à tout le monde que tu peux y arriver aussi, je suis sûre que tu obtiendras des pistes sympas, c'est quand même un gros plus si on cherche du boulot. Bonne chance. :miou:
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Guiiil le mercredi 26 mai 2021, 11:17:57
J'approuve pour les personnes en situation de handicap, il y a des aides et des soutiens, et ce sont des personnes précieuses dans certains milieux comme la cuisine (les grosses boites genre Sodexo les recherchent activement, mais pas pour les meilleures raisons : quotas).

Pour le bac, tu peux pas tenter un bac technologique ? C'est ce que j'ai fait. Si tu te concentres sur les options qui rapportent le plus de points, tu devais l'avoir.

Citation de: Neyrin
Je pense que le collège a été une période charnière dans la construction de mon mal être qui persiste encore aujourd'hui. Le regard des autres et surtout des jeunes filles, ainsi que leurs jugements m'ont énormément poussée à me priver de tout ce qui faisait mon identité. J'étais jugée sur mon style vestimentaire (considéré comme étant trop « gamin »), sur mes fréquentations (j'étais une « cassos » qui traînait avec des « cassos »), mes centres d'intérêts (jeux-vidéos, mangas, dessin, lecture... Les deux premiers étant, pour elles, des centres d'intérêt pour gens idiots) et ma manière d'être.

J'ai eu un peu la même chose, sauf que même les cassos ne voulaient pas être mes amis ! :hap: Parce que les leaders leur ordonnait d'arrêter de me fréquenter. Anecdote intéressante, 20 ans plus tard, l'un d'entre eux m'a contacté sur FB pour s'excuser, comme quoi !

J'ai survécu, parce que même s'ils pigeaient pas tout, je savais que j'avais mes parents. Et j'avais autre chose mais je n'en parlerai pas ici. Mais si ça m'a permis de comprendre un truc, c'est que la vie n'est pas fixée à un point P. Tout peut changer du jour au lendemain, en bien comme en mal.

Pour le travail/passion, je suis mal placé pour en parler, ayant sacrifié plusieurs années sur des projets qui ont pas rapporté un rond, mais où je savais que je pouvais avoir un toit, soit grâce à mes parents, soit grâce à ma femme. Là, parce que j'ai raté un concours que je visais, je me retrouve un peu gros Jean comme devant, donc je tente des trucs, avec Twitch et Youtube, même si j'ai bien conscience que ça ne me fera pas vivre, j'arrive au moins 5 ans trop tard. Mais oui, je n'arrive plus mentalement à travailler dans une entreprise, parce que je n'en peux plus de la mentalité : "tout le monde est remplaçable".
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: D_Y le jeudi 27 mai 2021, 18:31:28
Je sais pas d'où vient cette obsession pour le bac, qui ne sert à pratiquement rien sans études supérieures. Il y a un paquet de métiers qui ne nécessitent pas le bac (maçon, pâtissier, boucher, et une myriade d'autres).

Pour le collège sinon c'est la pire période de la vie pour la plupart des gens, pas besoin d'être harcelé ou marginal pour que ce soit le cas, c'est un dénominateur commun pour à peu prés tout le monde v.v
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: marionlrs le lundi 29 novembre 2021, 15:38:20
Le collège est très difficile pour la majorité des jeunes. En effet, c'est la période "d'adolescence" où la personne se construit, elle se cherche et se questionne. C'est la période de transition entre l'enfance et l'âge adulte. On est alors tiraillés entre des réactions, une multitude de choses inconnues et des peurs qui auront tendance à nous faire vouloir rester en enfance, et l'envie de grandir, de s'émanciper et de découvrir le monde, trouver son indépendance. Ce passage de flou et d'incertitudes mène certains à avoir des comportements tyranniques envers leurs camarades afin d'avoir un sentiment d'appartenance à un groupe, mais aussi pour se "protéger" eux même ... ils pensent que s'ils s'acharnent sur les autres, ils passent pour quelqu'un de fort, et ça leur évitera d'être embêté.
Cependant, c'est l'âge de la construction de soi, il faut apprendre petit à petit à s'accepter soi-même, en prenant conscience que c'est pareil pour tout le monde. Aucune personne n'est meilleure, plus belle ou plus indispensable qu'une autre ... chacun a des qualité et des défauts qui lui sont propres, il faut apprendre à en tirer parti et y trouver une certaine force.
Courage dans vos chemins respectifs :*
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Liotol le mercredi 09 février 2022, 11:44:29
Je lis depuis tout a l'heure tout vos messages, et certains ne me plaisent pas.
Je suis a la fac depuis maintenant 6 ans, et non les jeunes ne vont pas tous mal. Oui certains ont des difficulté, et oui le système est mal foutu pour nous intégrer.
Mais non, tout n'est pas tout noir.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Guiiil le jeudi 10 février 2022, 09:19:08
Mais tout n'est pas tout blanc non plus ! ^^

Je t'invite à reprendre les propos qui ne t'ont pas plus. La plupart des gens qui ont participé à cette discussion sont encore là !
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: Neyrin. le jeudi 10 février 2022, 10:00:17
Oui, n'hésite pas à développer ton expérience positive des études supérieures. Pour ma part, je suis curieuse d'avoir un point de vue contraire.
Titre: Pourquoi les jeunes vont-ils si mal de nos jours ?
Posté par: thelinkdu40 le jeudi 10 février 2022, 10:00:58
@Liotol

On ne dit pas que tout les jeunes vont mal, ont dit que la plupart des jeunes vont mal, attention de ne pas tout nuancez, et pour ma part, pour l'avoir vécu, j'ai étais très mal et ça se ressent toujours aujourd'hui à cause de mon harcèlement scolaire dont j'ai étais victime et ça ne se passais pas aussi bien que aujourd'hui, avant le harcèlement scolaire n'étais pas du tout traité par le gouvernement, maintenant il y'a beaucoup plus d'aide mise en place mais j'ai souffert, et il y'a des jeunes qui souffrent toujours de l'exclusion, c'est un fait.