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Messages - stefbad

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Littérature, Fictions / Miss Mojo raconte des histoires (ça promet...)
« le: dimanche 22 avril 2018, 22:42:54 »
 Content de te revoir par ici ^^ On peut enfin continuer de lire ce que tu as imaginé !

 Je trouve que l'histoire se dévoile un peu violemment sur ce chapitre. Je pense qu'il aurait fallu être plus doux et peut-être séparer ce chapitre en deux, mais surtout nous laisser le temps de respirer. En effet, tu as tendance à un peu précipiter les choses. J'ai déjà joué à un Professeur Layton, et l'histoire se dévoilait progressivement grâce aux différentes énigmes. Cela m'amène à mon deuxième point. Où sont les énigmes ? Je pense que pour une fanfic basée sur un jeu centré sur cela, il manque cruellement d'énigmes. Je ne demande bien sur pas d'avoir des énigmes à toutes les lignes, car nous ne sommes pas non plus dans le jeu vidéo, mais au moins en intégrer quelques unes qui font avancer l'histoire. Par exemple, au lieu de nous donner tout de suite la raison de l'agitation des Yigas, une petite énigme avec par exemple le décryptage d'un rapport d'un Sheikah qui atteste de ceci aurait été intéressant, en tout cas il me semble important de ne pas perdre de vue l'esprit de la franchise, tout en ne faisant pas non plus l'erreur de trop faire comme le jeu. C'est un équilibre dur à trouver, je conçois, mais faire des crossover c'est toujours très dur ^^

 Bref, j'espère que tu tentera de régler les petits problèmes que j'ai mis en valeur ! En tout cas, note que l'histoire semble être très intéressante, n'essaye tout de même pas de trop précipiter les choses, car sinon celle-ci risque de s’essouffler et de devenir ennuyante.

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Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: dimanche 15 avril 2018, 16:33:01 »
 Merci @gaellink pour toute cette critique ! Je présume que ce moment où il y avait un surplus d'infos, c'est le Chapitre 5. Non ? Car à ce moment là, je me suis lâché ^^

 J'ai été productif cette semaine, et je ne vous sort pas un, mais deux chapitres ! Yay ! Bon, pour la petite histoire, c'était que je travaillais sur le chapitre pour aujourd'hui sur téléphone, et Mercredi, comme je souhaitais transférer mon début de chapitre (2000 mots) pour le continuer sur mon ordinateur, j'ai appuyé sur coller au lieu de copier. J'étais vert, et j'ai commencé un chapitre totalement différent, et finalement j'ai repris celui qui était à l'origine prévu pour aujourd'hui. Bref, vous avez les deux. Enjoy ! ^^

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 Mais ce n'est pas tout ! Je vous ai préparé aussi un dossier sur le Royaume de la Vallée Gérudo. Vous allez en entendre parler, c'est pour ça que je le mets (et, ne vous inquiétez pas, les cartes trainaient depuis quelques mois sur mes dossiers, alors je les présente enfin ^^).

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 Et ce n'est pas fini ! J'ai encore un truc ! Ce n'est pas littéraire, mais j'ai un texte littéraire que je traduis, que je devais faire en Anglais, je vais peut-être éditer ce post afin de le rajouter, mais j'en doute, il aura surement son propre message. Sinon, c'est pour de l'art ! Sortez vos crayons !

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 Bref, c'est enfin la fin ^^ Merci d'avoir lu !

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Littérature, Fictions / L'univers Vaati
« le: lundi 09 avril 2018, 22:12:11 »
 C'est un type de fin bien caractéristiques des livres de Fantasy en plusieurs tomes ^^ Mais je pense que tu n'aurais pas dû dire si franchement "Fin de l'Arc 1", ça fait assez innaturel. Tu aurais dû plutôt mettre une phrase d'accroche à la fin, car cette froide annotation ne fait pas un très bon effet, je trouve. Tu aurais dû mettre quelque chose comme :

Citation de: Phrase d'accroche
Centaku fut étonné d'apprendre cette nouvelle, mais finalement le véritable étonnement venait de à quel point elle arrivait tardivement. La revanche contre Azmaël est en route.

 Ou quelque chose dans le genre. En tout cas, je pense que les arcs, c'est plutôt les fans qui font ce travail. Enfin, si tu veux officiellement introduire cette notion, je pense qu'il faudrait le faire un peu moins formellement, car ainsi, ça fait assez étrange. Dernière annotation, lorsque tu as mit "Quelques jours plus tard:", je trouve que tu aurais pu de même l'introduire de manière un peu moins dure. Voici un exemple :

Citation de: Quelques jours plus tard...
Quelques jours passèrent, pendant lesquels Centaku se reposa paisiblement dans le domaine de Neïra, déesse de la nature.

 Sinon, l'histoire avance bien ! Je me demandais pendant que j'étais en train de lire si dans le prochain arc tu comptais introduire le prochain élu, car je t'ai trouvé assez silencieux sur ce point au long de la fic (cf. premier exemple de phrase), mais enfin on en entends parler ! Prends garde par contre à ne pas trop être régulier, car comme tu as dis au tout début, je le rappelle, que les élus peuvent venir de n'importe quel temps (ce qui pose d'ailleurs des problèmes de consistance temporelle, à moins que tu joue avec les univers parallèles, et comment il y a des univers parallèles selon le temps... passons, c'est de la fantasy tout de même ^^), alors il me semble logique qu'ils viennent de façon irrégulière. Aussi, petite remarque stylistique, ne jamais mettre des parties du texte tout en capitales, sauf si c'est une part de la description (et encore...), c'est le grand dam des écrivains ^^

 Sinon, question conseils pour la prochaine partie (attention, des conseils pour l'écriture, sortez les chiens !), je pense qu'il serait très intéressant de prendre le point de vue de quelqu'un d'autre, le nouvel élu par exemple, et donc tes arcs pourraient représenter les différents point de vue. Je pense qu'il serait intéressant de voir comment la jeune fille réagira face à Centaku, déjà vétéran de quelques batailles, et comment les relations se construiront (ce que j'espère n'être pas facile, ce sera plus intéressant ^^), et je pense aussi que ce sera l'occasion de mieux explorer Centaku par rapport à l'extérieur, car personne n'est pareil avec des amis qu'avec des inconnus. C'est humainement impossible. Aussi, je pense qu'il serait intéressant d'ajouter des non élus dans l'équipe, parfois en membres permanents ou en simple guests qui viennent de temps en temps. Je sais, c'est cliché, mais la base de la fantasy ce n'est pas des clichés ? Bref, j'ai hâte de savoir comment tu vas continuer ton histoire, car ça avance bien, la suite promet d'être intéressante comme on entre dans les péripéties ^^

Et d'ailleurs, mais Azmaël est vraiment le frère de Vérantwo ! C'est pas possible ! Ils se ressemble trop, je ne serait pas étonné de voir ce dernier surgir (ce serait d'ailleurs amusant tant que j'y pense ^^)

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Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: lundi 09 avril 2018, 06:58:47 »
Ah, OK, je ne pou vais pas savoir que c'était sa volonté. Merci de la précision !

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Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: dimanche 08 avril 2018, 23:29:50 »
Chapitre 9 : Le Roi de la Falaise

"Tu maîtrise très bien les Sept-Roses. Veux-tu nous rejoindre pour trouver mon maître ?"

 Ahretna était très étonné par cette proposition soudaine, et l’accepta de bon cœur. C’est ainsi qu’elle ferma sa boutique et qu’elle partit en voyage avec ses nouveaux compagnons, qui s’équipèrent d’habits gerudos. Ils montèrent des Daalmok, sorte d’arthropode du Désert du Doute, apparemment descendants de la mythique créature M’ld’-g’th, la prononciation étant peu claire à cause de la nature de l’écriture Lannelloise, mais les spécialistes ont tendance à nommer cette créature Maldagath, qui a pour origine étymologique l’association de Malda, grand, et Gath, le nom de la créature. Cela implique donc qu’il devait exister d’autres variantes des Gaths mais aussi des gaths, tout court, même si aucune inscription ne mentionnait ce nom seul. Lorsque les trois voyageurs quittèrent la ville, Stefbad arrêta sa monture et demanda soudainement à Ahretna :

"Où est ton arrière-grand-père ? Je veux aller le voir.
- Pourquoi attends-tu de sortir de la ville pour lui demander alors qu’il est sûrement dedans? rétorqua Siov.
- Ta remarque aurait été juste si mon grand-père était parfaitement normal. répondit Ahretna sèchement. Or, il ne l’est pas, et il préfère s’isoler. Je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs. Même si il dit que les personnes chez les Gerudos ont peur de lui, je n’ai jamais entendu parler de telle histoire. Et après tout, comment vous le connaissez, Stefbad ?
- Oh, j’ai souvent travaillé avec lui par le passé.
- Hmm… Bien. Il vit à Deekahrajhal, Royaume de la Vallée Gerudo, pointe sud, zone des hautes arches.
- Très bien, allons-y ! déclara Stefbad, et il redirigea son daalmok pour aller vers l’est."

 Le voyage commença ainsi. Ahretna restait pensive. Cette réponse de Stefbad était beaucoup trop vague. Il devait il y avoir quelque chose derrière. Et comment savait-il, s’il allait voir Zehrein, son grand-père, qu’il était dans le désert Gerudo ? Et qui était cet étrange personnage qui l’accompagnait ? Il n’avait quasiment rien dit depuis qu’elle les avait rencontré. Il se sentait visiblement mal dans sa peau. Il était souvent en train d’écarter ses belles mèches rousses sur le côté ou vers l’arrière, mais comme, naturellement, elles retombaient, il jurait et retentait. Pour cela, s’il s’était coiffé, il ne ressemblait plus à rien. Aussi, il avait tendance à se frotter les mains de temps en temps. Cela sert pour les zoras à se nettoyer les mains, grâce à leurs écailles, mais pour les Hyliens, c’est inutile, voire déconseillé comme cela créé plus de chaleur. Cet étrange personnage semblait détester Stefbad, comme il lui lançait de nombreux regards noir. Lorsque ce dernier en remarquait un, il souriait en rigolant un peu.
 Ahretna aurait bien aimé en savoir plus. Cet homme était beau et semblait être très intelligent. Serais-ce de l’amour ? Serais-ce le coup de foudre ? Elle rougit. Elle a eu de nombreuses relations avec d’autres hommes, qu’elle arrivait à amadouer facilement avec le temps, mais elle avait une mauvaise impression quand à celui-là. Il semblait plus perspicace que ces stupides Vog qu’elle avait trouvé parmi les Néo-Gérudos. Cet étrange peuple avait élu domicile dans le désert Gérudo il y a au moins cinq générations, ils auraient été créés par une femme notamment, qui se nommait Telma. Ils étaient des descendants des rares Gérudos à avoir été épargnés durant l’Ère de l’Exil, et ils ont du développer une capacité étrange à donner naissance à des Hommes bien plus que les Gerudos Exilés, les Hehrados, et il y avait donc une conséquente population masculine. Ahretna avait donc réussi à charmer beaucoup d’entre eux, comme ils croyaient tous à l’idylle, mais celui-là semblait être d’une autre facture.
 Comme Ahretna pensait à l’inconnu dans l’expédition, celle-ci arriva aux portes du Royaume de la Vallée Gerudo. Il y avait visiblement des tensions sur la frontière, et les membres du Royaume les fouillèrent pour savoir s’ils n’avaient pas des armes, et s’ils n’étaient pas des espions, la sensation du petit royaume d’être en danger sur sa frontière sud était palpable, et logique. Les Hehrados avaient en quelques années mené une guerre éclair qui leur a permis de s’emparer de tous le désert Gerudo, et des échos parvenaient des terres de l’Exil comme quoi là-bas aussi ils étendaient leur empire. Ahretna est arrivée dans les terres du désert Gerudo il n’y a que quelques années, faisant partie des populations volontaires pour créer de nouvelles villes pour travailler la terre qu’ils conquéraient, très dépeuplée du fait que les Néo-Gerudos étaient que peu.Le père de Ahretna étaient un Néo-Gerudo, qui était venu à la cité de Dahralorf, capitale de ce qui était le petit pays gérudo à l’époque, comme un esclave capturé lors des raids. Sa mère l’avait acheté, et ils tombèrent amoureux, ayant finalement Ahretna comme enfant. Celui-ci était le fils de Zehrein, et comme elle allait dans les nouveaux territoires, son père n’a pas manqué de lui rappeler que son grand-père vivait dans la région, et depuis, elle a eu l’occasion de le rencontrer celui-ci, et de créer des liens.
 Ahretna était une fille illégitime, comme sa mère était mariée à quelqu’un d’autre, un Zuna, comme beaucoup de gerudos le sont. Mais si les gérudos sont restés comme des gérudos, c’est parce qu’ils n’ont jamais fait d’enfants avec eux. Tous ceux qui ont essayé ne sont jamais arrivé à un résultat, il est impossible de créer un enfant Gérudo-Zuna. Alors, les Gérudos avaient tendance à prendre des hommes d’autres races hyliennes en tant qu’esclave, et les femmes les plus riches avaient souvent des relations avec plusieurs hommes… qui en contrepartie avaient des relations avec plusieurs femmes. La société à l’époque était étrange, mais c’était une nécessité, mais comme désormais les hommes devenaient plus fréquents, les pratiques commençaient à disparaître, mais Ahretna pensait que elle aussi aurait droit aux relations traditionnelles. Le monde changeait mais pas les mœurs, elle avait entendu parler de certaines de ses amies qu’elles s’étaient mariées avec des Zunas et qu’elles pourraient aller au Enjhvehri, où il y a beaucoup d’hommes esclaves. Elle, par contre, ne souhaitait pas avoir des relations traditionnelles, elle s’était habituée via ses parents à avoir deux parents biologiques pour l’élever, comme son père vivait dans la maison familiale, avec son beau-mari et sa femme. Son père n’était pas un esclave, comme la condition d’esclave est donnée uniquement "aux femmes gérudo punies pour des actions contre le royaume, et aux hommes non-gérudos résidant dans le royaume et non mariés", or son père était un Gérudo, et comme les autres hommes de son type, était libre mais travaillait au Enjhvehri, comme ils seraient très mal vus sinon, et seraient sûrement mis en esclavage pour de sombres raisons s'ils arrêtaient d’y travailler. Le père Zuna de Ahretna n’avait que peu interagi avec elle, allant plutôt voir ses demi-sœurs conçus de manière traditionnelle, mais aussi le frère de Ahretna, comme il le considérait comme l’héritier de ses bien, comme celui-ci n’avait eu que des filles. Il y avait au total treize personnes dans la maison familiale. D’abord la mère d’Ahretna avec son mari, sa femme Zuna et le père de Ahretna formaient le cœur de la famille. Au niveau des enfants, les parents d’Ahretna avaient donné naissance à deux enfants, la mère d’Ahretna avait donné naissance à quatre filles, et les Zunas à trois filles, mais leur famille n’était qu’un exemple parmi d’autres, et il y avait eu beaucoup de morts prématurées.
 Lorsque l’expédition passa enfin la frontière, elle se dirigea vers l’habitation de Zehrein, guidée par sa petite-fille. C’était une petite maison accolée à la falaise, côtoyée de quatre autres maisons, sûrement non habitées du fait de l’hostilité du climat dans cette zone. Celle-ci était dénommée la "Zone des Arches" du fait des formations rocheuses uniques. Celles-ci créaient des arches sur lesquelles on pouvait marcher, mais la zone était aussi très chaude, plus chaude encore que le cœur du désert. Les anciens habitants de cette région avaient pour habitude de créer des maisons adossées à la roche, puis de créer des galeries afin de profiter de l’isolation offerte par le manteau rocheux. On pouvait voir à des endroits des ouvertures, trahissant la présence d’une place forte autrefois, mais celle-ci n’était plus utilisées depuis des siècles, les habitants ayant préféré aller dans les hauteurs, où il faisait plus froid, comme la technologie permettait la création de chemins dans la roche, et avait permis la création de grands échafaudages sur lesquels vivaient des centaines, voire des milliers de personnes, dans la capitale du Royaume de la Vallée Gerudo, Loyahl notamment.
 Ahretna ouvrit la porte, et les deux hommes furent surpris de voir que l’intérieur semblait en ruine, déserté. Les meubles étaient renversés, des couverts gisaient et on voyait des gicles de sang par terre. Stefbad avait émis à voix haute la possibilité d’un raid gérudo, mais Ahretna avait ensuite ri d’une voix claire et haute. Elle s’exprima ensuite :


"C’est dans cet état depuis des années ! Mon grand-père a fait ça afin de décourager les visiteurs impromptus ! La première fois que je suis venue, j’ai été moi aussi étonnée et j’ai eu peur, mais il est venu lui-même me dire que ce n’était qu’une couverture. Comment il a su que j’étais sa petite-fille, je ne sais pas, mais en tout cas il l’a su et m’a empêché de rebrousser chemin."

 Stefbad opina lentement. Les trois membres de l’expédition, menés par Ahretna, traversèrent donc le dédale qu’étaient les grottes dans la falaise. Quand enfin apparut une porte, elle la poussa en annonçant son nom. Ils entrèrent dans une salle surprenamment grande, avec divers meubles. On y voyait des râteliers à armes, une table et des chaises, ainsi que plusieurs garde-mangers, le tout éclairé par une flamme d’origine sans conteste magique sur le plafond de la pièce. Malgré le fait que la salle était taillée dans la pierre, le sol n’était pas rugueux, ni les murs, qui contenaient parfois des trous, menant sûrement à l’extérieur afin de renouveler l’air. Là où, les premières fois qu’Ahretna venait chez son grand-père, ces tous l’intriguaient fortement, elle avait fini par s’en habituer. Plus profondément, on voyait un lit et une armoire, ainsi que quelques coffres, contenant sûrement diverses curiosités et objets importants pour le disciple de Stefbad. Il y avait au loin un renfoncement qui menait à une porte, derrière laquelle il se trouvait sûrement.
 Celle-ci s’ouvrit justement, laissant paraître un vieil homme aux cheveux blancs, mais étrangement vivace. Il était très bien conservé pour son age, et ne se courbait même pas. Les traces de sa vieillesse résidaient en ses nombreuse rides et ses cheveux décolorés, ainsi que les diverses tâches qui couvraient son corps d’un blanc livide. Il avait une face fine et des yeux de couleur bleue en forme d’amande. Il avait un nez droit, mais des épaules tombantes. Il était très fin, parfois squelettique sur certaines parties de son corps, mais il devait être bien plus affirmé pendant sa jeunesse. Quelques cheveux noirs trahissaient aussi son ancienne teinture capillaire. Il n’avait pas de poils sur son corps visible, à part quelques uns sur les bouts de la poitrine que son habit laissait paraître. Son habit était léger, s’apparentant à une sorte de toge de couleur violette. Le drap qui constituait l’habit faisait plusieurs de la taille mais restait assez ample, avant de finir jeté derrière l’épaule, le tout serré à la taille par une ceinture simple faite d’herbes séchées, et il portait à ses pieds des sandales. L’homme dit donc en voyant qui étaient ses invités :


"Dites-moi que je rêve. Stefbad est là. Je ne pensais pas te revoir, moi qui me suis terré dans cette falaise afin de mener une vie simple comme tu ma l’a suggéré.
- Je suis venu te voir pour de multiples raisons…
- Quel est cet homme qui t’accompagne ? Je sens que tu lui a prêté de la magie.
- Moi, de la magie ? dit immédiatement le jeune hylien.
- Oui, mais tu ne peux pas l’utiliser. Stefbad te l’a donnée afin de te maintenir dans ta métamorphose.
- Métamorphose ? Réagit subitement Ahretna, ayant la confirmation que cet homme n’était pas en réalité hylien.
- Mais oui, tu ne l’as pas sentie ? Mon Ulkensen ne te l’a pas appris, comme il ne pouvait pas s’occuper autant de toi, mais je crois te l’avoir appris moi-même. Tu te souviens de l’exercice du Maldagath ?
- Oui, c’est vrai… il en a.
- Tu as été aveuglée, ça se sent.
- Comment peut-tu ?
- Je connais bien mieux la magie que toi, mon enfant. Bref, sinon, Stefbad ? Quelle était sa race, et pourquoi ?
- C’était un Zora, il était venu il y a quelque temps par un portage d’origine que je ne pourrais jamais te dévoiler…
- C’était de l’énergie à base d’obsidienne, pierre nox et de l’ongle du Dragon, quel qu’il soit ! Il suffisait de passer un courant électrique dans la pierre nox entourée d’obsidienne pour créer un champ magnétique très puissant, et en faisant libérer l’énergie contenue dans l’ongle du Dragon, j’ai pu créer un trou de ver qui m’a emmené ici, c’est d’origine ma-gné-tique ! Pas compliqué pourtant.
- Si tu le dis. Bref, il est venu dans ce monde et depuis il est coincé, mais dès que j’ai senti le dégagement d’énergie causée par sa venue, je suis allé sur place, et j’ai vu cet étrange personnage. Je l’ai gardé en vue et j’ai étudié l’anomalie pendant ce temps.
- Quoi ? Elle existe encore ?
- Bien sur, je recherche depuis longtemps la clef pour rouvrir ce portail, et je crois en avoir trouvé une !
- Quoi !? Tu as une hypothèse ? Pourquoi ne l’as-tu pas dit plus tôt ?
- Car cela aurait été inutile. Justement, c’est pour ça que je t’ai transformé, afin d’en parler avec Zelink puis avec Spectra, comme je crois que j’aurais besoin d’eux.
- Attendez. intervint Ahretna. Zelink ? Spectra ? Comment ça ? J’ai l’impression de me retrouver dans l’une de ces stupides histoires que font certaines gérudos lorsqu’elles décident de faire en sorte que Zelda I et Ganondorf – que jamais Din le laisse reparaître sur cette terre – soient tombés amoureux ! Zelink, l’un des grands héros qui a sauvé à deux reprises le monde de Pzia, et Spectra, le personnage le plus maléfique, dépassant même l’ancien Ganondorf en cruauté. Comment cela est-ce possible ? Comment peut-tu être le légendaire Zelink, grand-père ? Et comment peux-tu te salir les mains en travaillant avec Spectra, et Stefbad, son acolyte, je savais bien que ce nom me disait quelque chose lorsque tu me l’as dis la première fois ? J’ai besoin d’explications, et maintenant."

 S’ensuivit un silence pesant. Ahretna avait touché juste au bon moment. Stefbad et Zehrein étaient tous les deux gênés et même l’ancien Zora l’était. Il était, lui, plongé dans ses pensées, et semblait choqué. Ahretna l’était tout autant d’avoir appris que Stefbad avait transformé le jeune homme en Zora, et en plus de la cruauté du geste, c’était très dur à mettre en œuvre. Maintenant que Ahretna s’était concentrée pour détecter la magie présente chez l’hylien roux, elle avait aussi remarqué à quel point l’énergie de Stefbad était gigantesque par rapport à celle de son grand-père, qui elle-même était énorme par rapport à la sienne, qui pourtant dépassait celle de beaucoup de ses connaissances, même des mages. Elle se mit donc à avoir peur. Si une telle puissance se met dans un camp, celui-ci est sûr de gagner. Et comme il est avec Spectra, il se rangera dans le mauvais camp à soutenir. Mais pourtant, il a été défait par Zelink et ses alliés, comment ça se faisait ? Il devait il y avoir quelque chose qui l’échappait. Mais elle n’eut pas le temps d’y réfléchir longtemps, comme Zelink prit la parole :

"Bien, je vais te raconter l’histoire. Tout a commencé après la fin de notre première aventure, que ton père t’as raconté ces histoires abondamment, j’ai vu. J’étais devenu depuis peu le mage personnel de la princesse Zelda III, et elle m’envoyait souvent dans des missions aux quatre coins de Pzia, dès qu’un messager lui apprenait qu’une chose liée à la magie se passait. Mais un jour, ce fut je m’en souviens un jour d’automne, un jeune homme encapuchonné vint dans le château. Comme d’habitude, j’étais à la gauche de la princesse, à droite de celle-ci se trouvait Link du Quarante… ah, quel homme de du Quarante… Lorsque le jeune homme arriva, je sentis tout de suite quelque chose d’étrange en lui. Il avait une étrange magie qui sortait de lui. Une magie peu puissante mais très complexe, ce qui était impossible, je chuchota donc à la princesse qu’il vaudrait mieux se méfier de ce personnage, mais elle me chassa d’un coup de main. Ce qu’il dit étonna toute l’assistance :
« "Je ne suis pas ici, que votre majesté envoie le meilleur de ses mages, je suis blessé dans un endroit loin d’ici, mais proche à la fois. Celui de vos mages qui me soignera pourra être appelé le meilleur mage que vous avez. Je ne puis maintenir cette illusion plus longtemps."
« La silhouette s’évanouit, laissant de la fumée et de l’incompréhension dans l’assistance. Je fus le premier à réagir, en me concentrant sur l’énergie que j’avais perçu. Si ce mage avait dit qu’on pouvait le localiser, cela devait avoir un lien avec sa magie sans conteste. Je me concentra pour pouvoir savoir où se trouvait la source de la magie qui avait causé cette illusion. La princesse m’interrompit comme elle me chargea officiellement pour cette mission, comme elle disait qu’elle ne pouvait laisser l’un de ses sujets mourir, et que si c’était un piège, j’étais le mieux placé pour pouvoir me défendre. Je sortis donc du château et partit de la citadelle en passant par le centre de la rue comme le veut la tradition. Lorsque enfin je fus en dehors de la ville, je me concentra à nouveau pour trouver cette magie si particulière. Mes efforts ne furent pas vains, comme j’arrivai enfin à localiser la position du personnage, qui était dans la forêt de Firone, où je me dirigea donc.
« Je passa plusieurs journées à travers la forêt dense comme je tentais de suivre la piste de la magie, et quand enfin j’arrivai à proximité de la source, quelle fut ma surprise lorsque je tomba sur le manoir de la LDM. La Ligue De Mallard, si tu veux savoir, Seliove." celui-ci leva sa tête comme il entendait son nom, puis soupira, se disant que tous les mages devaient savoir lire dans les pensées. "Je me demanda ce qu’il faisait là un moment, puis passa, un mystère à la fois. Je ne sais d’ailleurs toujours pas pourquoi il est là." Stefbad, apparemment intéressé par le discours de Zehr… Zelink, haussa les épaules pour montrer qu’il n’en savait pas plus."Bref, j’y suis rentré, et après avoir exploré le manoir, et m’être rappelé de quelques moments de l’aventure que j’avais vécu, je ne trouvais pas le mage, dans aucun des étages. Je redescendis au Rez-de-Chaussée, et c’est là que j’ai remarqué une petite porte dans un renfoncement, que je n’avais jamais vue auparavant, la porte était étrangement taillée, montrant ce que je pense était la scène du mariage entre deux anciens dirigeants de Pzia.
«  Je passa donc la porte et arriva dans une salle souterraine, qui n’avait en rien une architecture similaire avec le reste du bâtiment, ce qui trahissait une certaine ancienneté. C’était tout en pierre, je me souviens, et je crois qu’il y avait un couloir tordu à un endroit, je ne m’y suis pas aventuré, comme le mage que je cherchais n’étais pas dans cette direction. Où la piste du mage mystérieux me mena était encore d’une architecture différente, semblable à ce qu’on peut trouver des bâtiments dans les plus anciens livres parlant de l’origine de Pzia, avec cette histoire de flammes sacrées, et d’hommes dans le ciel. C’est étrange, mais fascinant. Mais on s’éloigne du sujet. Bref, ce dernier endroit tait constitué d’une seule pièce, mais avec une œuvre des plus uniques. C’était une sorte d’engrenages qui formaient comme in portail, j’avais l’impression. Et au pied du portail, je trouvais enfin le mage. Lorsqu’il me vit, il me dit :
« "Ah, c’est donc toi qui est venu, Zelink. Je ne te connais pas, mais je sais ce que tu as fait… argh, je suis déjà resté trop longtemps… J’ai besoin de toi pour redonner la vie à quelqu’un. Je sais parfaitement comment il faut faire, alors ne t’inquiètes pas."
« Le mage avait la même voix que la silhouette, mais aussi la même voix que quelqu’un que je connaissais. Je ne savais pas qui à ce moment, mais je la connaissais. L’homme se concentra et,après beaucoup d’efforts, un hylien nu apparut sur le sol. Il avait les cheveux d’une teinte violette et était très pâle. Tout d’un coup, je le reconnus. C’était Stefbad, le grand mage que j’avais vaincu, le mage qui m’avait donné un mal fou à vaincre. Un mage très puissant, sûrement le plus puissant de tous ceux que j’ai rencontré, voire de tous, mais pourtant il était si faible sans ses pouvoirs, où seul lui restait son intelligence. Je dis donc au mage qu’il n’était pas question de le renvoyer à la vie, mais il donna quand même les instructions. Il était de plus en plus faible, et il n’arrêtait pas e dire qu’il était "là depuis trop longtemps". Lorsqu’il avait fini son monologue, il souleva son capuchon, et quelle fut ma surprise de voir que c’était Stefbad aussi. Je ne savais plus qui était celui que j’avais combattu, mais celui qui était vivant me disait que c’était celui allongé par terre. Il dit que Stefbad de nôtre monde était venu dans son monde et avait fusionné avec lui. Il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé chez nous, mais il en savait assez pour souligner qu’il y avait aussi un Ganondorf, qu’il nommait Ganon pour des raisons que je ne saurais jamais, et qu’il existait aussi un Spectra et certains de mes compagnons, notamment Link du Quarante et Xanto01.
« Il me dit que être fusionné avec Stefbad du notre monde lui avait ouvert les yeux, comme celui-ci ne souhaitait pas détruire le monde, comme il savait qu’un jour des personnes viendraient le défaire. Stefbad de l’autre monde resta pendant longtemps fermé à cette idée, mais comme il commençait à perdre contre les héros de son monde, il comprit la philosophie de son double. Ensuite, ce qu’il me dit me sidéra. Il me dévoila que notre Spectra n’était pas maléfique, par rapport à celui de son monde. Le notre avait fusionné avec un esprit maléfique il y a longtemps, ça je l’ai su après avoir parlé avec Spectra, et agissait ainsi afin d’achever un but autre, qui me reste inconnu. Il me dit que Spectra vivait encore, et que de toute façon, Stefbad ne lui serait pas une grande aide s’il souhaitait être vraiment contre le bien. Je ne crus pas un mot de ce qu’il dit, mais je vis ses yeux, qui montraient la souffrance de ce pauvre personnage. Elle était réelle, il n’était pas censé être là, et souffrait chaque seconde, alors qu’il pouvait revenir chez lui à tout moment. Pourtant il risquait sa vie pour son équivalent, et je le lisait dans ses yeux. Je ramena donc Stefbad à la vie, et son clone enfin libéré de ses souffrances, disparut pour revenir au monde où il appartenait.
« Je devins ensuite le disciple de Stefbad, qui s’était métamorphosé en un personnage qui était mon disciple. Il m’apprenait donc beaucoup de chose, et je crois que je n’aurais jamais appris autant de choses sans lui. Je ne serais pas devenu un aussi bon mage sans lui. Contre ma formation qu’il prenait en charge, je l’aidais afin de localiser Spectra, qu’il cherchait depuis qu’il était revenu à la vie. Il ne m’a jamais fait défaut, et je crois que j’ai bien fait de croire cet énigmatique personnage, et lorsqu’on a…"

Le monologue de Zelink fut interrompu par un grand bruit. C’était des trompes de guerre gérudos. L’attaque tant préméditée des gérudos avait enfin démarré. Mais ce que Zelink avait le plus peur, c’était que, vu à quel point le bruit était fort, l’attaque toucherait aussi le village de Deekahrajhal, et commencerait par l’invasion des galeries de la falaise. Ce que fit Zelink, dans l’urgence, était incroyable et unique, mais terriblement ingénieux.




 Je dois arrêter avec les épisodes trop longs, déjà que je n'arrive pas à être régulier si en plus je me donne une contrainte supplémentaire, ça ne va pas aller...
Sinon, cet épisode était sensé arriver la semaine dernière. Ben... Poisson d'Avril ! Ha ha. Ha. Ha ha ha. Ha ha. Ha. Ha. Bref, j'ai du arrêter l'écriture de la fic pour Nihon no Sakana ni, la petite nouvelle qui fait 6100 mots (6099 pour être exact), et je pense que j'ai bien fait, comme de magnifiques idées sont arrivées entre-temps. Comme par exemple l'ajout de l'histoire de @Zelink , je savais que je voulais avoir une histoire en relation avec lui, mais l'inspiration m'est venue sous la douche ^^

 Sinon, j'ai quasiment intégré toutes les fics dans l'histoire de Pzia ! En gros, niveau chronologique, c'est :

 Zelda OOT (la guerre d'unification finit mal) ==> Zelda TP (se passe quasiment pareil) ==> Fic de @Oni-Zelink (Continue la fic plz ^^) ==> Fic de @xanto01 (Les deux... dont celle qui n'est pas finie) avec en même temps la Fic de @thelinkdu40

Je vous invite donc à lire les fics pour en savoir plus :

- Fic de @xanto01 (partie 1 en réécriture) : http://forums.puissance-zelda.com/index.php/topic,7862.msg496760.html#msg496760 - Ignorez mes stupidités -
                             (partie 2, qui continuera un jour certain) : http://forums.puissance-zelda.com/index.php/topic,7862.msg502809.html#msg502809 - Ignorez aussi mes stupidités -

- Fic de @Oni-Zelink (dont on n'entends plus parler) : http://forums.puissance-zelda.com/index.php/topic,7970.msg502624.html#msg502624

- Fic de @thelinkdu40  : http://forums.puissance-zelda.com/index.php/topic,7353.msg497244.html#msg497244 - Je me répète ? -

 Bref, un peu de pub ne fait pas de mal ^^ Bref, j'espère que je vais sortir le prochain chapitre dans 2 semaines 1 semaine, et que je ne pas me retrouver encore une fois à 23h pour finir dans les temps ^^

EDIT : @thelinkdu40 est revenu ! Bon retour parmi nous ^^

36
Waw, c'est magnifique, les deux dessins. 很好了。

Je ne suis pas un expert en dessin, donc je ne peux pas te donner de critique, mais je trouve que dans l'image n°2 le bras est un peu trop proche du corps. Peut-être que ce n'est qu'une impression.

Sinon, c'est super, mais c'est vrai que l'ombre gâche un peu le deuxième dessin :/

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Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: lundi 02 avril 2018, 21:50:34 »
@Chompir
De rien ! J'ai fait ça afin d'être dans le thème ! Quick sidenote : je voulais appeler mon sujet si je l'avais publié "Stefbad, les fics des épaves" ^^

@Linkondo
Merci beaucoup ^^ Oui, tous les noms de lieux sont réels, j'ai passé à peu près autant de temps sur Google Maps que sur LibreOffice pour écrire cette nouvelle. Sinon, si le style a tendance à se dégradé, c'est que le pari était de le terminer en un jour, et comme j'écrivais, je voyais l'heure tourner, et je paniquais. Alors je souhaitais plus insister sur ce qui se passait plutôt que réellement détailler en profondeur l'action, je m'en suis moi-même rendu compte, ce qui a causé se moment d'introspection à Niigata, mais j'ai dû me limiter à ça, tandis qu'au début, c'était le matin, donc j'avais tout le temps pour détailler. Si je prends le temps un jour, je pense que je vais réécrire cette nouvelle, mais d'abord 'faut que je finisse mon prochain chapitre, comme j'ai promis de le sortir... hier.

38
Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: lundi 02 avril 2018, 10:17:08 »
 J'ai passé toute la journée hier pour écrire cette fiction, pour Puissance-Pêche, mais je n'ai pas réussi à la terminé à temps : je l'ai terminée ce matin. Je vous laisse apprécier le fruit de mon travail (désolé aux personnes qui ont leur nom là-dedans, ça va tellement bien dans le thème ^^).



Nihon no Sakana ni - 日本の魚に

"Aélia ?"

 Un jeune homme s’approchait d’une jeune femme qui pêchait. C’était le soir en ce petit havre de paix, loin de toute agitation dans les villes environnantes. Le soleil se cachait derrière les hautes montagnes tandis que la dénommée Aélia pêchait à côté d’un petit arbre. Ils étaient à côté du Lac du Bourget, une vaste étendue d’eau en Savoie. Il y avait de nombreux poissons dans les environs, et le calme par rapport à la ville de Aix-les-Bains peu loin à l’Est faisaient que ce lieu était le favori de Aélia, qui aimait beaucoup pêcher.
 Elle connaissait le jeune homme qui la rejoignait. Son nom était Kondo. C’était un ancien ami qu’elle connaissait depuis la Petite Section, et qui partageait la même passion qu’elle. Mais depuis le Lycée, ils se sont séparés, Aélia était partie au Lycée Vaugelas tandis que Kondo au Lycée Louis-Armand. C’était un immigré Japonais, qui était venu en France avec ses parents lorsqu’il avait deux ans. Il avait des cheveux noirs assez courts, qu’il aimait relever sur l’avant, au grand déplaisir de sa petite copine, qui détestait ça. Il avait des yeux bridés de couleur marron, un visage assez fin et une couleur de peau claire. Il était grand et fin, stature qui trahissait sa pratique du Basket-ball. Aélia lui répondit donc :


"Qu’y a-t-il ?
- Je souhaiterais te poser une question de la plus haute importance.
- Qu’est-ce ?
- Tu sais que je suis japonais…
- Oui.
- Et que j’aime la pêche…
- Oui.
- Eh bien, j’ai postulé il y a quelque temps pour un concours de pêche au Japon.
- Et qu’est-ce que ça à voir avec moi ?
- Attends un peu ! J’ai été accepté, mais ils me demandent de venir avec un compagnon pêcheur pour faire des équipes de deux.
- Non… tu ne veux pas dire que…
- Si. Veux-tu m’accompagner au Japon pour ce concours de pêche ?"

Le cœur de Aélia battait rapidement. Elle allait au Japon ? Elle avait souvent rêvé de ce magnifique pays aux confins du monde. Elle avait certes beaucoup voyagé, en Suisse, Italie, Allemagne, Espagne, Roumanie, Grèce, pour ne citer que ceux-là, mais jamais elle était sortie de l’Europe. Jamais elle avait vu une culture aussi radicalement différente de la culture française de ses propres yeux, et surtout la culture Japonaise, sûrement la plus aimée en France, au même titre que la culture Française au Japon. Mais une question l’épia. Une question des plus importante.

"… Juste une petite question. Que vas-tu faire de Laura ?"

 Laura était la petite amie de Kondo, avec qui il restera jusqu’à la fin de ses jours, si on croit ses mots. Une fois, au collège, il était sorti avec Aélia, mais ça s’est mal passé. Les eux avaient besoin de liberté vis-à-vis de l’autre mais n’arrivaient pas à la laisser à l’autre. Heureusement, ils se sont rapidement réconciliés, mais ne se sont jamais remis ensemble. C’est à l’arrivée en seconde de Kondo à Louis-Armand qu’il a rencontré Laura. Pendant longtemps, il l’admirait, comme il avait rapidement reçu le coup de foudre, et comme il commençait à l’aider pour les Mathématiques, ils ont commencé à plus discuter, jusqu’à se retrouver inséparables. Deux ans après, la relation ne s’est jamais arrêtée.
 Il restait un peu à réfléchir, étonné que Aélia pense à elle avant toute chose. Il considérait toujours Aélia comme une rivale de Laura, mais ceci prouvait le contraire. Il était vrai que Aélia, depuis l’histoire avec Kondo, ne s’est jamais remise en couple, il supposait donc qu’elle avait toujours des vues sur lui, mais il n’en était rien. En fait, elle avait rencontré un autre homme durant les concours pour aller dans l’Université Savoie-Mont Blanc, qui se nommait Alexandre, duquel elle était tombée amoureuse. Kondo expliqua donc :


"Mais Laura va partir avec nous, bien sûr ! Nous avons travaillés ensemble pendant le mois de Juillet afin de récoler assez d’argent pour la faire partir avec nous. Sinon, notre billet d’avion et notre logement est financé par l’organisation.
- Eh bien, je viendrait avec toi avec grand plaisir ! Il faut juste prévenir mes parents et tout sera bon !
- C’est génial ! Préviens-moi par SMS dès que tu leur a dis ! Pendant ce temps, je vais te donner toutes les infos à propos du voyage."

 Tout à coup, la corde se tendit. Aélia, qui ne se concentrait plus sur la pêche, fut un instant surprise, mais se ressaisit et sortit le poisson de son milieu naturel. C’était une Brème Commune. Elle raffolait de ces poissons. Elle défit donc son camp et pris les cinq poissons qu’elle avait pêché, dont la Brème, assez grande pour être mangée. Lorsque tout fut prêt, elle monta dans sa voiture et alla chez elle, tandis que Kondo faisait de même.
 Lorsque Aélia fut arrivée dans sa maison, localisée à Pugny-Châtenod, une petite localité au nord de Aix-les-Bains, elle fut accueillie par sa mère qui lui dit :


"T’es déjà rentrée ? Je croyais que t’y resterai plus longtemps, jusqu’au coucher du Soleil, comme tu le fait d’habitude. Qu’est-ce que tu nous a ramené ?
- Cinq poissons et une bonne nouvelle.
- Laisse-moi les regarder. Sinon, qu’est-ce que c’est cette bonne nouvelle ?"

 A ce moment-là, un petit garçon dévala les escaliers et se jeta dans les bras de sa grande sœur. Son nom était Victor, il avait huit ans. Ce petit garçon avait les cheveux noir comme sa grande sœur, mais à la différence de celle-ci, ils étaient ondulés, contre les cheveux totalement raides de Aélia. Il avait les yeux, comme sa sœur, de couleur bleue et avait un teint de peau clair en général, mais bronzé par les longs moments passés dans le soleil, avec notamment sa meilleure amie, Lola, avec qui il passait de longs moment dans la piscine dans sa maison. Il s’empressa de raconter ce qu’il avait fait dans la journée :

"Eh ! Aélia ? Tu sais quoi, je suis allé au stade. Et tu sais qui j’y ai rencontré ? Le grand frère de Lola ! Pas Lucas, Hugo. Il jouait avec un ami, et me voyant, il m’a proposé de jouer avec lui ! C’était le mini-stade, pas le grand en bas. Eh bien, tu sais quoi, j’étais dans son équipe ! Et on a gagné ! Contre ses deux amis, en plus ! Ensuite, je suis remonté à la place de la mairie, et j’ai eu tout à coup une super idée. Je suis rentré à la maison, j’ai pris mon vélo, et je suis allé au stade. Mais ils n’ont pas voulu faire du vélo. Alors je suis revenu à la maison, et j’ai demandé à Maman si je pouvais aller à Trévignin, et elle m’a dis oui ! J’y suis allé pour voir s’il n’y avait pas Paul, mais il n’était pas là. Mais j’ai vu Jules, et on a fait un peu de vélo à côté de l’Église. Puis il était déjà tard, je suis revenu à Pugny et je suis allé voir Lola, et on a fait un peu de piscine, puis je suis rentré. T’as fait quoi, toi ?
- Je crois qu’on va manger ta Brème, Aélia." dit sa mère, coupant sa discussion avec son frère "Sinon, quelle était ta bonne nouvelle ?
- J’ai vu Kondo, y’a pas longtemps. C’est pour ça que j’arrive maintenant. Il m’a proposé d’aller au Japon avec lui pour un concours de pêche."

 Sa mère arrêta d’enlever les arrêtes de la brème, et Victor arrêta de sautiller. Pour Aélia, ça ne voulait dire qu’une chose : qu’elle n’y irait pas. Après tout, elle va dire que c’est dangereux, qu’il peut il y avoir des mauvaises rencontres, et qu’il y a déjà Karine, sa petite sœur de treize ans, qui est en voyage à Andorre avec ses grands-parents, et qu’elle ne préfère pas avoir ses enfants dispersés partout dans le monde. Mais au lieu de tout cela, elle dit :

"Non… c’est pas vrai… Ma chérie, t’as beaucoup de chance d’avoir un homme aussi attentionné que Kondo avec toi.
- C’est pas mon mec !
- Mais il tient tout de même beaucoup à toi, et je sais qu’il est digne de confiance. Et en plus, au Japon ! C’était il y a deux ans, je regardais les coûts des voyages pour le Japon, pour que tu puisse y aller avec tes grands-parents et ton ami, mais c’était trop cher. Mais si t’y vas avec ton ami, je ne peux que te dire oui ! Il faut juste que je sache pendant combien de temps, et que tu me promette de faire attention et de nous envoyer régulièrement des messages."

C’était incroyable. Sa mère avait accepté ! Et en plus elle avait cherché à l’envoyer avec Kondo au Japon ! C’est bien la dernière chose à laquelle elle s’attendait. Elle était vraiment heureuse. Et en plus, ce serait le premier concours sérieux qu’elle passerait ! Elle ne put s’empêcher d’exprimer sa joie :

"Oh… merci ! Merci maman !" elle fit une pause. "Kondo va me donner toutes les informations par SMS d’ici peu, il faut juste qu’il arrive à Trévignin et qu’il finisse de tout rédiger, et je pourrait te les dire."

 Comme si Kondo l’avait entendue, le téléphone signala un SMS. Lorsque Aélia le prit, c’était son message. Il y avait toutes les modalités, dont la durée du séjour. Cinq jours. C’était énorme ! Tellement de jours ! Et c’était marqué en plus "Peut être allongé jusqu’à sept jours si les candidats jouent en finale." ! C’était magnifique ! Elle s’empressa de faire lire le message à sa mère, qui lui dit :

"Eh bien, cela me semble convenable ! Dis-lui que je suis d’accord. Je vais prévenir ton père, qui de toute façon ne pourra pas refuser. Par contre, prépare tes affaires ! Et rapidement ! C’est que dans cinq jours !"

 Aélia ne se fit pas prier, et envoya le SMS, puis prépara ses affaires. C’était incroyable ! Le Japon ! Et le concours de pêche ! C’était comme un rêve devenu réalité. Cinq jours plus tard, elle était à l’aéroport Lyon Saint-Exupéry. Elle avait dit au revoir à sa mère, son père et son frère, et maintenant elle était avec Kondo et Laura, prêts à voler vers le Japon, vers leur futur. Eux trois embarquèrent, et après le vol, ils étaient à Tokyo. Quand ils commençaient à voir le Japon de leur fenêtre, Kondo prévint Aélia, qui voyageait à côté de lui grâce au Concours de Pêche, à la différence de Laura, qui avait une place assez loin de son petit ami. Aélia prit quelques photos et prépara le message à envoyer à ses parents.
 Lorsqu’ils sortirent de l’aéroport Haneda, les trois voyageurs furent pris dans l’ambiance de Tokyo. Tout le monde parlait Japonais, et tous les signes étaient écrits en Japonais. Les immeubles étaient gigantesques et les rues toutes aussi. Ni Aélia, ni Laura n’était habitué à une telle ville. Néanmoins, Kondo les pressa pour aller dans le métro. De là s’ensuivit un dédale dans les transports, jusqu’à la gare du Sinkansen de Tokyo, qu’ils prirent en direction de Sendai. Ce fut un court moment de répit, mais ils descendirent à Koriyama, puis prirent un train qui les menèrent jusqu’au petit village de Tsuboyo, sur les bords du lac Inawashiro. Lorsque les trois voyageurs furent enfin arrivés au petit hôtel, ils étaient exténués. Le voyage avait été très long, mais enfin les pauvres savoyards avaient du vrai repos. Kondo était de loin plus fatigué, comme il a passé les trois dernières heures à traduire ce qui était marqué, affiché ou dit en français, comme aucune de ses deux compagnons ne parlaient ni ne savaient lire japonais. Ils s’endormirent rapidement, improvisant avec les deux lits fournis.
 Le lendemain, au matin, ils revivaient, et étaient prêts pour le début du concours. Laura ne pouvait pas rester avec son petit ami, mais ne manqua pas de lui souhaiter bonne chance, et elle s’assit dans le sable de la belle plage, prête à encourager Kondo. Aélia, elle resta avec lui et ils se présentèrent devant les organisateurs. Celui-ci, voyant qu’elle n’était clairement pas japonaise, parla anglais afin de se faire comprendre. Après quelques temps passés dans les formalités, ils étaient avec les autres, qui formaient un ensemble de vingt-cinq équipes. Les organisateurs attribuèrent des numéros à toutes les équipes, les Français recevant le Douzième, et demandèrent à toutes les équipes d’attraper le plus de poisson en trois heures, comme la compétition se finissait à midi.
 Laura, entendant que la compétition allait durer trois heures, se dit qu’attendre devant le lac, aussi beau le paysage soit-il, ne serait pas très intéressant. Après avoir contemplé le paysage quelques minutes, elle lut. Elle se demandait comment se passait la compétition, si Kondo et sa coéquipière attrapaient beaucoup de poissons. Les pêcheurs étaient tous sur des pontons différents, visiblement assemblés quelques jours avant, mais ceux-ci étaient assez proches les uns des autres. La compétition avait commencé à neuf heures pile, mais les consignes avaient été données avant, afin que tous commencent au même moment. Le soleil se levait à l’Est, et comme le temps passait, c’était plus clair.
 Laura resta longtemps à lire, tant son livre était passionnant, mais elle fut tirée de son livre par la faim. Il était onze heures trente, et son corps ne s’était pas totalement habituée aux horaires pendant lesquels manger. Elle regarda donc son téléphone, afin de savoir quel bâtiment était un café, et elle en trouva un, apparemment nommé "Kurepu ya san", elle se leva donc et s’installa sur une des places donnant sur la plage. Un serveur s’approcha d’elle, et comme il s’apprêta à parler, mais Laura dit en Anglais :


"Excusez-moi, mais je ne sais pas parler Japonais. Pourriez-vous me parler en Anglais ?"

Et, étonnement, le serveur lui répondit… en français. Peut-être était-ce le fait que Laura avait un accent français, ou qu’elle paraissait française dans sa façon d’être, mais elle ne se posa pas de question, et elle répondit en français :

"Vous savez parler français ? Sinon, je souhaiterais… heum… ceci."

 Elle montra une série de caractères, apparemment dans la section des boissons, en espérant que c’était bon. Le serveur lui dit :

"Vous voulez un Mohito ka ?"

 Le serveur n’était pas extrêmement bon en français, mais il se faisait comprendre. La boisson que Laura avait pointé était un Mojito, visiblement, et elle répondit positivement. Le serveur partit donc passer la commande, tandis que elle regardait la plage. De temps à autre, un des membres de l’équipes partait rapporter les poissons au centre de la plage, formant des colonnes de paniers de poisson. Laura regarda l’heure. Il était 11h50. C’était les dernières minutes ! Elle priait pour que l’équipe Francophone gagne. Comme elle était concentrée sur la compétition, le serveur la surprit comme il lui apportait son Mojito. Elle commença donc à le siroter, jusqu’à que les organisateurs sifflent la fin de la compétition. Elle finit son Mojito et partit payer ce qu’elle avait bu, puis alla rapidement vers les équipes.
 Les organisateurs commencèrent tous à compter le nombre de poissons dans chaque ligne et, après quelques problèmes de compréhension, elle aussi s’occupa d’une ligne, la vingtième. Après une bonne demi-heure passée à compter, les organisateurs inscrivirent les résultats et s’adressèrent aux équipes d’abord en Japonais, puis en Anglais. Pendant ce temps, un des organisateurs demanda à Laura comment la remercier, et elle demanda si on pouvait faire en sorte qu’elle ait un soutien financier pour les déplacements sur le Japon, contre des services durant toutes les épreuves, et même les épreuves de la finale si l’équipe française gagnait. Après un peu de discussion sur ses motivations, ainsi que pour savoir si les autres organisateurs étaient d’accord, elle fut intégrée à l’équipe, lui permettant ainsi de suivre Kondo et Aélia où qu’ils aillent.
 Pendant ce temps, ces deux personnes priaient pour ne pas faire partie des cinq derniers. Lorsque les cinq équipes disqualifiées furent annoncées en Japonais, Kondo sourit. Aélia se douta vite alors que l’équipe douze n’était pas disqualifiée, et ce fut confirmé lorsque l’annonce fut faite en anglais. Mais l’organisateur précisa à la fin le lieu de la prochaine rencontre, où ils iront tous pendant l’après-midi, après le déjeuner, qui n’est autre que les poissons pêchés le jour même. Pendant que les cuisiniers s’activaient pour faire cuire le poisson, les organisateurs dressaient la table, et appelaient les participants à aider. Parmi tous les couverts, trois avaient un couteau, une fourchette et une cuillère en plus des baguettes. Aélia était contente. Elle et Kondo avaient fait un très bon travail et s’étaient hissés jusqu’à la quatrième place. Maintenant, ils dégustait tous du poisson.
 Lorsque Laura avait enfin pu parler avec Kondo, elle lui est sauté au cou, le félicitant pour tout son travail. Elle félicita Aélia aussi, et pendant longtemps. Lorsqu’il fut temps de manger, tous s’assirent, et commencèrent à manger. Kondo et Laura étaient face-à-face, et Aélia était à côté de cette dernière. Chacun parlait un peu avec son voisin de table, et ils firent connaissance avec les membres des autres équipes, et l’une d’entre elles, dont les deux membres étaient assis à côté de Kondo et de Laura, proposèrent même de faire voyage ensemble, ce qu’ils acceptèrent. L’équipe Onze, avec laquelle ils avaient parlé, était arrivée en dixième position, leur assurant une place au le tour d’après. Elle était composée d’un couple, Ryu et Hikari, qui allait se marier à l’issue du tournoi. Ils avaient respectivement vingt-deux et vingt-et-un ans, mais leur travail ne les avaient pas empêché de pratiquer la pêche régulièrement, et ils venaient d’une ville nommée Toyohashi. Ryu était informaticien, développeur d’applications mobiles, et Hikari était cuisinière dans un restaurant. Lorsque Laura et Kondo révélèrent qu’ils, et Aélia, avaient dix-huit ans, le couple fut étonné qu’une équipe composée de personnes si jeune s’est aussi bien débrouillée. Kondo répondit qu’ils s’entraînaient presque quotidiennement, lorsque le temps leur permettait.
 Le repas finit, et ce fut temps pour les participants de partir vers leur nouvelle destination : Kitakata, à la gare de Yamato, pour de la pêche dans la rivière Agano. Tous ceux qui étaient venus en train à Tsuboyo prirent le même train qui allait à Ogimachi, pour en prendre un autre qui s’arrêtait à Yamato. Le voyage prit une bonne heure, mais tous y arrivèrent à peu près au même moment. Comme la journée n’était que peu avancée, les équipes onze et douze partirent ensemble visiter le village. Ils virent les temples bouddhiste et shinto, un ancien moulin à eau, et apprécièrent le paysage, magnifique encadré des montagnes. Quand il fut enfin le soir, ils mangèrent dans un restaurant local, et ensuite se dirigèrent vers leur logement. Là, les organisateurs attendaient que toutes les équipes soient réunies pour donner les consignes pour le lendemain. Ils demandèrent à tous de se réunir à neuf heures dans le hall, mais surtout dirent que les cinq dernières équipes seraient encore disqualifiées, et que les personnes disqualifiées au premier tour devaient aider les organisateurs en suivant toutes les équipes concurrentes, afin de surveiller s’ils agissaient convenablement. Ceci dit, tous allèrent dans leurs chambres.

 Le lendemain, Laura devait suivre l’équipe deux. L’objectif avait été dévoilé, comme convenu, à neuf heures. Il fallait attraper le plus gros poisson possible, à partir de dix heures jusqu’à onze heure, avec le lieu de prise libre. Elle les suivit donc. Ils se placèrent sur la rivière Tadami, un affluant du Agano, et à dix heures, elle leur dit "Hajime", ce qui signifiait Commencer en Japonais, comme Kondo lui avait dit. L’équipe deux pêcha beaucoup de poissons, qu’elle relâcha, jusqu’à que, peu de temps avant la fin du temps imparti, ils trouvèrent un beau poisson, un grand poisson nommé Akane qui mesurait 112 centimètres. Ils le prirent donc et allèrent vers les organisateurs. Ceux-ci avaient déjà eu un certain nombre de poissons, et celui-ci se rajouta à la collection. Quand tous furent arrivés et tous les poissons alignés, Les différences apparurent clairement. Celui de l’équipe deux était moyennement grand, et les poissons des équipes onze et douze le dépassait largement. Finalement, elle fut l’une des malheureuses à se faire disqualifier. L’organisateur annonça que l’étape d’après se passerait encore sur une rivière, mais sur le Shinano, à Niigata. Ce fut encore une étape de train pour les équipes onze et douze. Ils arrivèrent par contre assez tard, et ne purent donc se promener dans la grande ville de Niigata.
 La ville n’était pas aussi importante que Tokyo, mais tout de même impressionnante. Les immeubles étaient hauts, et on ressentait l’air moderne de la ville. Comme la nuit commençait à tomber, les francophones et leurs amis se pressèrent dans le dédale, tandis que la ville arborait ses magnifiques couleurs nocturnes. Leur hôtel se trouvait pas très loin de la gare, seulement deux carrefours, mais il fallait le savoir, comme la signalisation de cet hôtel était pauvre, sinon incompréhensible. Lorsqu’ils y arrivèrent, les organisateurs leur demandèrent d’aller le lendemain à une plage, à neuf heures comme d’habitude.
 Aélia, comme à chaque soirée envoya un message à sa mère, montrant sa meilleure prise. Le poisson était long d’un bon 124 centimètres, et si Kondo n’en avait pas attrapé un de 126 centimètres, ils auraient présenté celui-ci. Ça c’était passé rapidement. Lorsque Aélia avait attrapé ce poisson, elle l’avait mesuré, puis mis dans le sceau d’eau qui avait été préparé pour garder les meilleurs poissons, et elle libéra le dernier poisson, plus petit. Lorsque Kondo avait, lui sorti son poisson de l’eau, il avait rapidement mesuré, il faisait 126 centimètres. Aélia était triste, et renvoya le poisson qu’elle venait de pêcher. Après, l’ancien membre de l’équipe six leur dit qu’il était bientôt l’heure, et ils désinstallèrent leur camp, qui était dans un petit endroit idyllique, à la jonction entre l’Agano et un de ses petits affluant, qui n’avait même pas de nom propre à lui, selon les locaux. Ils allèrent donc à pas de course vers le point de rendez-vous et présentèrent le poisson, l’un des plus grands de la collection.
 Kondo jouait sur son portable, à un jeu récent. C’était un jeu de stratégie tactique, le genre de jeu qu’il adore. Il n’arrêtait pas de parler, pour la traduction notamment, mais il avait l’impression de ne pas avoir autant parlé que s’il était resté à Trévignin. Son esprit était embrumé par des pensées en trois langues, et il ne disait pas grand-chose à son amour. Il aimait Laura du plus profond de son être, et de voir comment Ryu et Hikari s’aimaient passionnément, cela l’a renforcé avec son amour pour Laura. Mais ni elle, ni lui n’a de précise idée pour leur futur, par rapport à Aélia. Cette dernière souhaite devenir Journaliste, en faisant une étude de lettres à l’Université Savoie-Mont Blanc. Laura a plusieurs fois exprimé son désir de travailler dans l’Hôtellerie, mais elle ne sait pas où exactement. Elle a tout de même postulé au Lycée Ambroise pour un BTS Hôtellerie-Restauration. Kondo pensait qu’elle excellerait dans le domaine de la restauration, comme plusieurs fois ils ont cuisiné ensemble certains de ses poissons, et sans le vouloir avait commencé à diriger les actions. Le résultat était très bon, Kondo se souviendra toute sa vie de la saveur du repas. Kondo, par contre, n’avait aucune idée. Il avait longtemps pensé à la diplomatie, et s’en était tenu, comme il avait postulé au Cours Galien, à Grenoble, mais souvent venait un nouveau métier qui le passionnait. La diplomatie était le seul qui revenait périodiquement comme métier passionnant, mais était-ce le bon métier ? Il ne savait pas.
 Laura lisait du Zola, mais son esprit divaguait. Ce voyage lui ouvre l’esprit, comme elle n’avait jamais réellement voyagé à l’étranger, sauf en Suisse et en Italie, destinations presque obligatoire pour des Savoyards. Elle est née et a toujours vécu en Savoie, et elle connaissait le nom de tous les massifs, connaissait tous les recoins du département, de Rumilly au Mont Blanc, en passant par le Mont Pourri, les Bauges, le Lac d’Aiguebelette et Modane. Mais elle ne connaît que peu la sensation d’être dans un monde inconnu, où presque personne ne sait parler sa langue maternelle même assez peu l’anglais dans les coins perdus qu’ils ont visité durant les sorties. Elle se sentait perdue, et Kondo restait trop silencieux, ne cherchant pas à la rassurer. Peut-être n’était-elle pas assez expressive ? Mais normalement, un homme qui aime vraiment sa femme devrait savoir si elle a des problèmes. Elle se demandait ce qui se passait dans la tête de Kondo, qui semblait, elle le sentait, totalement perdu. Elle voulut lui parler un peu, mais Kondo, au moment où elle était en train de fermer son livre pour lui parler, dit qu’il était temps de dormir. Elle se sentit vaincue et alla se coucher, imitant ses deux compagnons de chambre.

 Le lendemain était un nouveau jour, et les participants se dirigèrent tous vers la plage qui avait été désignée le soir dernier. Les organisateurs avaient, étrangement, préparé des stands de cuisine. Ce qu’il dit ensuite expliqua ce choix. Il révéla que la troisième épreuve consistait à créer le meilleur plat à base de poisson. L’épreuve durerait deux heures, et tous les anciens participants furent priés de se mettre à disposition lorsque les concurrents allaient commander des fournitures, financées par le concours. Les autres organisateurs devaient veiller que les concurrents ne volaient pas des fournitures, ni n’en prenaient directement de la mer. Cette épreuve se suivrait d’une dégustation par des chefs locaux et le reste serait vendu à ceux-ci pour leur restaurant. L’épreuve commença.
 Kondo n’avait aucune idée de comment faire le plat. Il savait que, des deux, c’était lui le meilleur cuisinier, comme il se souvenait d’un désastreux plat qu’avait préparé Aélia une fois. Lui ne se débrouillait pas trop mal, mais n’avait pas souvent les bonnes idées de plat. Il espérait qu’il saurait quoi cuisiner sur le moment. Aélia lui proposa de faire un plat français à base de poisson, et cette idée fit tilt dans l’esprit de Kondo. Il demanda à Aélia de pêcher quelques gros poissons, car il avait eu une idée. Il alla ensuite voir un des anciens concurrent, et lui demanda de lui ramener des pommes de terre, du beurre, de la farine, du citron, du persil, des câpres, du sel et du poivre. Celui-ci partit immédiatement, après avoir simplement précisé qu’il y avait déjà du sel et du poivre sur les stands de cuisine. Alors, Kondo y alla immédiatement et préchauffa le four qui y était placé, puis prépara une assiette, et ensuite revint vers Aélia, à qui il dit ce qu’il allait préparer, du Poisson à la Meunière. Elle fut enchantée à l’idée, et continua à pêcher, tandis que Kondo préparait sa canne.
 Lorsqu’il vit que l’un des anciens participants avait mis les ingrédients qu’il avait commencé sur son stand, il y alla rapidement et commença les préparations. Lorsque Aélia arriva enfin, il avait fait toutes les préparations nécessaires et il mit alors les poissons à la poêle, puis au four, pendant qu’il donnait les consigne à Aélia pour faire cuire les patates. Après la longue session de cuisson, il dressa le plat et signala aux organisateurs qu’il avait fini. Il faisait partie des derniers à avoir fini, mais il était sûr que le résultat serait aimé. Lorsque l’heure de la dégustation avait enfin sonné, les chefs goûtaient uns à uns tous les plats, lorsqu’ils arrivèrent enfin au plat de Kondo et Aélia. Le premier chef dit :


"Hmm… Magnifique plat à saveur exotique. J’ai déjà mangé ce genre de plat mais rarement… c’était dans un restaurant français. J’avais bien aimé, mais j’avais trouvé ça un peu gras. Mais ici, on voit moins de gras, le beurre, qui je pense en est la principale cause, est déposé avec mesure, ce qui permet de ne pas avoir cette impression de manger gras qu’on a souvent dans des restaurants français. Bel exemple de la gastronomie française, je dis."

 Les autres chefs étaient d’avis similaire, et le plat de Kondo et Aélia obtint une belle seconde place, très proche de la première. Eux deux étaient très content qu’ils soient qualifiés pour le dernier tour avant la finale. Ils attendirent donc impatiemment la localisation de l’épreuve prochaine, et ils furent surpris d’apprendre qu’ils restaient dans la même ville. Ils restèrent donc la nuit dans le même hôtel que la nuit précédente, en appréhendent bien ce qui allait se passer. Ils avaient rendez-vous à neuf heures, comme d’habitude, à Bandaijima, un peu plus au nord que la plage sur laquelle ils étaient auparavant. Étrangement, ce n’était pas un endroit très prisé pour la pêche, du fait des nombreux bateaux qui passaient. La raison de ce lieu de rendez-vous était obscure pour tous.

 Le lendemain, lorsqu’ils se retrouvèrent à Bandaijima, les organisateurs dirent ce qu’il fallait faire, et cela étonna tout le monde : ils allaient en bateau faire de la pêche en mer, et pas n’importe quel type de pêche, ils allaient faire du Gyotaku, un type d’art qui consistait à "imprimer" les poissons avec de l’encre sur du papier de riz. Ils avaient dix feuilles de papier de riz, et un ancien concurrent allait accompagner chacun des participants pour s’assurer qu’ils ne s’en procurent pas une feuille de plus, en feignant par exemple d’avoir noyé une feuille. Ainsi, tout le monde s’équipa, et partit dans la mer. Aélia et Kondo eurent du mal à exercer cet art, ils n’arrivaient pas à correctement appliquer l’encre sur le poisson pour faire une belle impression, mais ils s’en sortirent pas trop mal, surtout grâce aux belles prises qu’ils faisaient. Lorsque ce fut le moment d’évaluer les œuvres, Aélia et Kondo sortirent cinquième, ce qui était juste assez pour pouvoir être qualifiés à la finale.
 Alors commença le plus long voyage du concours. Ils partirent rapidement à la station de Niigata, et prirent le Shinkansen jusqu’à Tokyo. Ensuite, ils prirent un autre Shinkansen jusqu’à Osaka. De là, ils prirent le métro jusqu’à la station de Sannomiya, et prirent un ferry jusqu’à Nobeoka, leur dernière destination. Lorsqu’ils avaient fini ce voyage, c’était la nuit et ils étaient morts, ils s’endormirent rapidement dès qu’ils atteignirent l’hôtel.

 Le lendemain était le jour de la finale, mais les organisateurs avaient décider de la faire démarrer l’après-midi. Il ne restait plus que les équipes Sept, Neuf, Onze, Douze et Vingt-et-un.  Ils se promenèrent dans la ville durant le matin, et en profitèrent pour aller visiter le parc de Shiroyama, très connu pour ses Sakuras, des cerisiers japonais. Lorsque fut enfin venue l’heure fatidique, Les organisateurs tinrent d’abord à remercier tous les finalistes pour leurs efforts, et rappelèrent à quel point ce concours avait coûté cher à l’organisation. Ensuite, ils énoncèrent la règle. Pendant deux heures, attraper le plus de poissons au-delà de 120 centimètres possible.
 Des poissons de cette taille sont rares, mais pas impossibles à trouver. Il y avait un organisateur avec Kondo et Aélia, et ceux-ci décidèrent de pêcher dans la rivière Ose, qui, compte tenu de sa localisation plus éloignée du point de départ de la dernière épreuve, n’était sûrement pas très exploitée par les autres groupes. Ils péchèrent donc pendant longtemps à l’endroit qu’ils avaient trouvé, jusqu’à qu’ils se fassent arrêter par l’organisateur, comme Kondo pêchait un dernier poisson, heureusement ne correspondant pas aux critères. Lorsque toutes les équipes furent réunies, les organisateurs comptèrent tous les poissons, vérifiant de même si ils étaient conformes aux règles. Après un long temps, les organisateurs annoncèrent le podium : L’équipe Onze était première, suivie par l’équipe Douze.
 Ryu et Hikari sautèrent de joie, Kondo, Aélia et Laura firent de même. Ils étaient tellement content, tous leurs efforts ont mené à cette récompense. Leurs dédale dans les villes et les provinces Japonaises leur avait permis de gagner la seconde place, ils venaient de loin et étaient justement récompensés. Aélia envoya rapidement un message à sa mère, et à son père, leur annonçant la bonne nouvelle, tandis que Laura sautait dans les bras de Kondo. Deux jours après ils reviendraient en France. Mais ça soulevait une question : pourquoi avoir proposé un allongement de deux jours s’ils étaient en finale ? Ils avaient fini la compétition avant qu’ils soient partis, dans le cas où ils ne seraient pas arrivé à la fin. Kondo partit voir les organisateurs, qui lui dirent qu’il allait y avoir un dernier voyage, une dernière épreuve. Interloqué, il resta pensif, ce que ses amis remarquèrent. Aélia fut la première à réagir :


"Qu’y a-t-il, Kondo ?
- Les organisateurs n’ont pas été clairs sur quelle était la raison de notre séjour prolongé, ils ont simplement dit qu’il y allait il y avoir un dernier voyage, et une dernière épreuve, mais je n’arrive pas à comprendre."

 Celle-ci resta pensive, méditant aussi sur les raisons de ce discours. Mais après, elle dit que de toute façon ils sauraient en temps voulu les raisons, qu’il ne fallait pas trop se soucier de cela. C’est justement comme elle se disait qu’ils sauraient vite, que les organisateurs demandèrent à tous de monter dans un autobus. Ils y allèrent donc, et après cinq heures de voyage, ils étaient à leur destination. C’était la ville de Omura, juste au nord de Nagasaki, au pied du mont Hinotake. Ils dormirent le soir sur le mont lui-même, mais le lendemain, ils descendirent dans la banlieue tranquille de Seibumachi, avec un petit port, parfait pour la pêche. Là, l’organisateur donna une consigne simple, faire le plus d’argent possible en vendant du poisson, avec des équipes libres, les organisateurs participaient aussi. Kondo et Aélia proposèrent à Ryu et Hikari de faire équipe, ce qu’ils acceptèrent, mais ils discutèrent beaucoup avec les autres membres du concours, les équipes n’étaient là en réalité que pour la forme et l’esprit de compétition.
 Les organisateurs n’avaient pas défini de temps limite, alors tous prirent le temps de prendre les meilleurs poissons à vendre, et s’étaient mis d’accord pour qu’un organisateur s’occupe de faire la vente. Ce ne fut pas Laura, malgré le fait qu’elle se porta volontaire, du fait qu’elle ne savait pas parler japonais, mais elle restait à épier les potentiels clients, interpellant parfois des gens dans la rue pour vanter les bons poissons qu’ils pêchaient. Cela eu un bon effet, et un restaurateur avait quasiment pris tous les poissons alors disponible, ce fut la panique.
 Mais finalement, à la fin de la journée, les membres de la compétition avaient fait un bon nombre d’argent, assez pour que le concours ait causé un gain d’argent, en réalité. Ils dormirent le dernier soir sur le mont Hinotake, mais veillant beaucoup comme tous racontaient tour à tour ses meilleurs souvenirs sur la pêche, et sur le concours. Tous s’étaient amusés et avaient vu du pays, que ce soit les coins perdus de la préfecture de Fukushima, les villes peu connues en réalité de Niigata et Nobeoka, ou le mont Hinotake et ses contrebas, ou tout à la fois comme les deux françaises, avec en addition les gandes villes de Tokyo et Osaka. Tous s’étaient fait de nouveaux amis dans le monde de la pêche, et s’étaient échangés les numéros de téléphone, adresses mail, et même parfois les profils sur des instances de tchat en temps réel.
 Le lendemain fut la fin, et les trois francophones partirent à l’aéroport de Nagasaki, situé paradoxalement dans la ville de Omura, pour un vol vers Lyon St-Exupéry. En passant à travers la ville de Omura, ils inspiraient pour une dernière fois l’air Japonais, entendaient une dernière fois le monde en Japonais, voyaient une dernière fois le monde en Japonais. Bientôt, ils reviendraient dans leurs si familières Alpes, et tout serait comme avant. Or, rien ne peut plus être comme avant, le voyage avait soudé leurs liens et en avaient créés avec des Japonais. Laura avait commencé à apprendre un peu de Japonais durant le voyage, et Aélia avait acheté plusieurs livres japonais. Mais surtout, désormais ils connaissaient ce que c’était le Japon, autrement que part les Mangas, les Photos sur Internet et les Livres qui font rêver. Ils connaissent désormais le vrai Japon, plus beau encore que ce qu’on laisse prétendre. C’est la fin de leur Aventure, mais elle ne fait en réalité que de commencer, c’est désormais les autres épreuves de la vie qu’ils devront faire face à, et d’autres concours de pêche, pour enfin arriver premier, au Japon, comme en France, comme dans d’autres contrées.

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Littérature, Fictions / L'univers Vaati
« le: mercredi 28 mars 2018, 22:21:02 »
Il n'y avait aucune trace d'Azmaël. Centaku observait le jeune homme, caché derrière des arbres. Il observa le voleur en tentant de savoir ce qu'il faisait. Les  longs cheveux sombres d'Azmaël volaient au vent,

 Humm.....



 Belle avancée ! Désormais tu prends plus le temps pour raconter l'action, ce qui est une très bonne chose ! Grâce à ça, l'histoire est plus agréable à lire. J'espère que tu continueras sur cette lancée comme c'est ainsi que tu deviendra encore meilleur à l'écrit. L'histoire est désormais mieux explorée, je trouve, mais il reste (éternellement) des choses à rectifier (d'ailleurs, je ne l'avais pas vu, mais magnifique originalité pour le nom de Arélia ^^)

"Je me souviens que parfois, les dieux avaient certains doutes: un ado rebelle pour protéger Corterra, et l'univers!
-Oh tu sais, j'étais pas vraiment rebelle, ajouta Centaku. C'était plus une image que je voulais donner, mais franchement, ce n'est pas comme si j'y avais mis beaucoup de soins. Mes proches savent que ce n'est pas vraiment moi!

 Je trouve que tu aurais pu le dire moins franchement. Comme ça, je trouve que ça perd en crédibilité comme le nom du stéréotype est donné dans le texte, ce qui est quelque chose à ne pas faire, c'est, je trouve, dérangeant. Plus sur le stéréotype lui-même, je pense qu'il aurait été intéressant de faire de Centaku un vrai "Ado Rebelle" mais après son entraînement, il a mûri et a perdu ce trait de caractère pour devenir quelqu'un de plus adulte, ce qui, à mon avis, est logique et cela permettra de rendre le personnage plus humain grâce à son évolution.

Chapitre 6: Les succubes

L'homme observait le ciel avec mélancolie. Les années ont faits de lui un homme solide, et seul son ancienne compagne, emportée il y a peu, lui manquait. Pourtant c'était bien elle qui se tenait dans l'embrasure de la porte, et qui allait le rejoindre dans sa couche: ils étaient sur le lit, ne faisant qu'un  avec l'autre. Et soudain il vit son ombre: celle d'une femme totalement différente, pourvue d'ailes et de cornes. Il leva les yeux, et c'était bien cette vision cauchemardesque qu'il vit: une femme magnifique mais démoniaque, et surtout pas la sienne. Il se sentit tout d'un coup comme vide, et l'instant d'après il était mort, et seul un squelette calciné gisait sur le lit. Rassasiée de cette âme, la succube s'envola semer la terreur dans la ville, avec deux de ses consœurs et leur reine toute puissante.
Oui, prends garde Capistia: les succubes et leur tyrannique reine, maîtresse des Enfers et amante d'Azmaël, un des sept grands démons, Pulchra, arrivent, semant la mort et la désolation sur leur passage, et voulant étendre leur domination sur toi!

 Je pense que placer ce micro-chapitre là est une mauvaise idée (encore plus avec le gros "Attention" auparavant), je pense que tu aurais du l’insérer dans le vrai chapitre 6 (by the way, t'as écris "Cbapitre" au lieu de "Chapitre")

-Azmaël lit en toi comme dans un livre ouvert, quand il m'a possédé, j'ai eu le droit d'accéder à quelques informations sur toi. Toi au moins, tu sais que ton père est toujours en vie.  Lyria.... c'était la seule fille de mon village perdu qui restait seule. Alors un jour, je lui ai parlé. Et dès ces premiers mots,j'ai su qu'elle était mon âme seule. Jamais je n'ai connu plus de bonheur que durant les années que j'ai passé avec elle. Et un jour, elle fût emporté par la maladie. Tu sais ce qu'on dit de la maladie n'est ce pas?
-Non, je sais ce que tu vas dire, ne le dits pas.
-C'est... c'est la voie des Dieux qui mène vers la mort. Et c'est pourquoi personne ne l'a soigné. Et un jour je me suis réveillé, et à mes côtés il n'y avait plus qu'un corps. Alors donne moi une seule bonne raison pour laquelle je ne devrais pas profiter de cette occasion, et me venger des Dieux, et des superstitions qu'ils ont instaurés?"

 Je ne comprends pas la justification de Aézir. La maladie est naturelle, et il doit le savoir... Peut-être que la maladie est sacrée dans ce monde, comme le suggère ce qu'il a dit : "Tu sais ce qu'on dit de la maladie n'est-ce pas ? [...] C'est la voie des Dieux qui mène vers la mort", mais je pense que tu aurais dû en parler dans la narration, car c'est en écrivant ça que j'ai compris ce que tu souhaitais dire. Et aussi, s'il dit qu'on n'a pas essayé de la soigner, cela implique qu'il y a des personnes qui se font soigner, et donc ne croient pas à cela. Et, par extension, il doit baigner dans cette croyance depuis tout petit, et donc en théorie accepter que son amour s'en aille. Si alors, il n'accepte pas, il y aurait sûrement eu un nombre incroyable de personnes qui auraient protesté contre ceci, et qui auraient sûrement créé des ouvrages pour lutter contre les maladies mortelles. Et aussi, concernant la probable durée de vie de cette croyance, elle doit être faible. En effet, la maladie a toujours provoqué beaucoup de mort dans la population. Si elle n'est pas traitée, les humains de cette terre n'auraient pu vraisemblablement se sédentariser, comme cela engendre une propagation plus élevée de la maladie, et comme elle attaque sans égards à la classe sociale, la pratique se serait arrêtée car elle est trop dangereuse, même si ce sont les dieux qui l'ont imposée, le nombre de pratiques qui ont disparu dans les religions : notamment le jeûne chrétien, qui n'est plus pratiqué car ça peut être dangereux et en plus ça ne convient pas au système actuel de vie. Les religions ne font que d'évoluer selon le monde dans lequel elle vit, qu'importe les mots que le(s) dieu(x) aurai(en)t dit pour le fondement de leur religion. Il faut prendre ça en compte.



 En bref, beaucoup d'amélioration, mais encore du travail à effectuer. L'histoire avance bien mais attention aux incohérences qui pourraient se présenter en aval de l'histoire quand à certaines traditions. J'espère que la suite sera aussi, voire plus brillante que les chapitres qu'on a là ! J'ai hâte de lire la suite !



 Hmm... Une entité qui prends le contrôle d'un hôte pour s'incarner... Qui dispose de pouvoirs OP... Et qui sait lire dans les pensées des gens... ... ... Manque plus qu'il sache lire dans le passé et alors on pourra dire que Azmaël est le frère de Vérantwo ! Cross-Over confirmed !

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Littérature, Fictions / Les sombres histoires d'Achileus
« le: mercredi 28 mars 2018, 21:26:13 »
Hey ! Il pleut des galeries ! Finalement l'idée que je rumine comme quoi c'est le "Printemps des Ecrivains" n'est pas si fausse...

 Le petit bout de fic que tu nous fait paraître promet ! L'histoire ainsi amorcée semble pouvoir donner de très bons débouchés. Le fait que Link, on le devine, va sûrement basculer dans les forces du mal est très intéressante, je ne l'avais jamais vu présentée ainsi (après, 'faut dire que je ne sort pas beaucoup mon nez de PZ...). Juste, il faudrait que tu passe plus de temps sur la description, ou la narration, je pense. En fait, dans cette petite intro que tu nous fait paraître, je trouve que tu fonce trop dans l'histoire, que tu ne prends pas assez ton temps. Le but d'une fiction, ce n'est pas de le finir au plus vite, mais de lui donner la meilleure qualité que tu peux offrir. Alors, je pense que pour les prochains chapitres, tu devrais ralentir la cadence et prendre plus de temps pour Link à s'introspecter (ce mot n'existe pas...), surtout que le sujet s'y prête ! C'est la seule chose que je peux réellement te dire, mais en attendant, j'ai hâte de voir la suite ^^.

41
Littérature, Fictions / Stefbad, les fics de l'histoire
« le: dimanche 25 mars 2018, 23:47:08 »
Chapitre 8 : Le Rituel

 La Route des Processions faisait face à Xanto01, Zelda IV et Gb8. Après un moment à se rengorger de leurs réussites, Zelda attaqua les problèmes suivants et sortit de son sac deux tenues traditionnelles goronnes à taille hylienne. Elle sortit ensuite une tenue masculine pour Gb8 et lui ordonna de se retourner, ce qu'il fit. Pendant qu'il était retourné, Zelda et Xanto01 se changeaient pour mettre leur nouvelle tenue. Lorsqu'elles furent prêtes, Gb8 vit à quel point ces tenues étaient dévêtues pour des hyliens. Il y avait un foulard sur la tête qui gardait les cheveux hauts, un autre, plus grand, qui cachait la majeure partie des seins, ainsi qu'un autre les organes génitaux. Sinon, elles avaient à leurs bras des bracelets gorons, ainsi que toute autre sortes de bijoux. Gb8 se changea de même et ce fut un foulard sur la taille et un autre sur le front. Il y avait aussi beaucoup de bijoux, mais moins que sur les tenues féminines. Ainsi équipés, ils démarrèrent la procession, Gb8 leur racontant l'histoire et l'utilité de cette voie :

- La procession est une étape sacrée dans la vie d'un prêtre goron, selon la tradition, pour qu'un apprenti prêtre goron puisse prendre ses fonctions, il doit monter cette route la nuit, seul, en récitant la ''Dek'bala an'jota'', littérallement 'Chant Sacré de l'Oracle'. C'est un long texte sacré, une prière à Din, qui raconte l'histoire du premier Oracle de la Force, qui a été choisie par Din elle-même. D'après la légende, Din serait descendue une seconde fois sur les terres de Pzia et aurait traversé le monde sous la forme d'une hylienne. Elle cherchait en fait quelqu'un qui aurait le pouvoir de communiquer avec elle, quelqu'un qu'elle écouterait, quelqu'un à qui elle donnera des conseils pour influencer sur l'histoire du monde et essayer de répandre le bien grâce aux qualités qui l'accompagnent : la Loyauté, la Force et la Joie. Elle eut de grandes difficultés à trouver l'Oracle mais elle y arriva, c'était un Gerlodinn du nom de Kal'Jhabill. Les Gerlodinn sont une ancienne civilisation d'Hyliens qui vivait sur le mont Ordinn, mais qui furent exterminés durant la Première Guerre Divine. On n'a trouvé que très peu de traces d'eux aujourd'hui, et à part un étrange caisson d'écritures hyliennes alors inconnues retrouvées récemment, on n'entends parler d'eux que dans les légendes, et à multiples reprises, surtout dans les Sagas du culte de Din, mais aussi dans les traces des Mogmas, dont certaines plaques d'écriture ont été précieusement gardées jusqu'à aujourd'hui par des chefs Gorons.
« Mais je m'éloigne du sujet. Din aurait atterri au sommet du mont Gar'Feilk, une montagne dont on ne connaît toujours pas l'emplacement – présumé à l'est de la Montagne de la Mort, mais nulle expédition n'est revenue –, et elle aurait trouvé une bande de monstres qui, en la voyant, la menacèrent de la tuer et de jeter son corps dans le cœur de la montagne pour qu'elle brûle et qu'elle ressuscite en monstre. Outragée, elle a fait sortir de la lave de la montagne, faisant de celle-ci le premier volcan de Pzia. Les monstres qui survécurent lui prêtèrent allégeance et la reconnurent comme déesse. Ce furent les ancêtres des Mogmas qui migrèrent ensuite dans la Montagne de la Mort. Din voyagea ensuite vers celle-ci comme les monstres lui avait dit qu'un peuple plus raffiné que eux vivait là-bas. Lorsqu'elle y fut, elle fut violemment rejetée par les gardes de la cité Gor'Melkadi qu'elle essaya d'atteindre, car ils étaient en guerre avec une cité voisine. Din fut alors très en colère et alla détruire la cité voisine, qui était au sommet d'une montagne, qu'elle transforma aussi en volcan, détruisant la ville au passage. Le roi de Gor'Melkadi, Gar'Golaad Daraim fut ravi d'entendre cela et l'invita dans son palais. En l'honneur de Din et de sa victoire, Daraim – c'est son nom court – demanda la création d'une grande ville là où l'autre cité a été détruite, et son nom serait Gor'Dinn. Cette ville donna entre autre son nom à la civilisation, les Gerlodinn, et aussi à la région, Ordinn. Din, enchantée par cet honneur, décida d'aider les Gor'Melkadi à agrandir leur royaume, et après maintes conquêtes, l'Empire désormais connu sous le nom de Gerlodinn naquit.
« Ensuite, elle repartit en voyage et sillonna le monde à la recherche de l'individu qu'elle cherchait, et ce, pendant 100 ans. Lorsqu'elle revint de son voyage, toutes les personnes qui connaissaient Din étaient mortes, ce nom n'étant connu que dans les légendes comme une combattante illustre qui avait aidé pour l'extension de l'empire, et lorsqu'elle dit qu'elle s'appelait Din, personne ne la croyait et tout le monde la prenait pour une folle. Ainsi, elle alla voir les seules personnes qui, elle le savait, la croiraient sur parole. Elle revint sur Gar'Feilk et appela les monstres qu'elle avait rencontré il y a longtemps. Personne ne la croyait, mais, heureusement, un ancien du nom de Gar'Keladh la reconnut et se prosterna devant elle. Peu après, tous firent de même. Avec le temps, ces monstres étaient devenus plus civilisés : ils savaient construire des villes, élever des armées et avaient fait beaucoup de progrès dans d'autres domaines, et s'étaient aussi donnés un nom : les Mog'Almaa – littéralement 'Peuple du Volcan'. Aussi, ils honoraient Din de nombreuses idoles dispersés dans le grand temple de leur capitale, leur ville sainte, qui était placée là où Din serait atterri. Elle demanda au Roi Gar'Makain de lever une armée et de marcher, sous son commandement, sur Gor'Dinn, ce qu'il fit. Peu après, ils assiégèrent la ville et ils déclarèrent un assaut après un mois entier de siège, et ils furent dans la ville, le roi se rendit peu après. Mais Din, en colère, déclara que le roi était un lâche car il s'est rendu. Elle lui ordonna de construire seul un chemin qui relierait le Palais au pied de la montagne, un chemin que les lâches devraient emprunter de haut en bas, tandis que les preux le feront de bas en haut. Ce chemin même est celui que nous empruntons.
« Mais pendant la construction du chemin, une puissance étrangère profita de l'instabilité de l'empire Gerlodinn pour lui déclarer la guerre. Din, pour éviter que cet empire tombe en disgrâce, prit le trône et ordonna que les armées aillent libérer la ville de Gor'Galba de son siège. L'armée, en lambeaux depuis le siège de Gor'Dinn, refusa de lancer l'assaut lorsqu'elle vit la taille de l'armée ennemie, mais un petit contingent d'une vingtaine de personne, menée par Gar'Olgabi, refusa de céder à la lâcheté et attaqua l'armée. Contre toute attente, ils gagnèrent et eux dix furent nommés comme héros de guerre, Gar'Olgabi prit alors la commande de l'armée entière et conquit tout le royaume ennemi. Lorsqu'ils revinrent, le roi avait terminé la création du chemin, et avait repris le trône. Il déclara alors Gar'Olgabi chef de l'armée, et lorsqu'il alla voir Din, car elle l'avait ordonné, elle vit en lui celui qu'elle cherchait. Elle le nomma alors Oracle de Din, et il fut le premier à avoir ce titre. Il était désormais le médium entre Din elle-même et les habitants de Pzia. Après avoir reçu les dix-neuf autres héros de guerre, elle fit ses adieux au roi, qu'elle méprisait toujours autant, puis à Gar'Keladh et Gar'Makain aussi. C'est ainsi qu'elle quitta la terre de Pzia pour reprendre ses occupations de déesse. Les peuples de Gerlodinn commencèrent alors à la vénérer, les Mog'Almaa continuèrent de même, et ainsi ils commencèrent à créer une véritable société autour du culte de Din, dans lequel à la mort de l'Oracle, tous les peuples vénérant Din se réunissent pour élire le nouvel Oracle. Les noms de tous les Oracles sont connus grâce aux Mogmas, et c'est lorsque nous Gorons ont retrouvés ces tablettes, après la Grande Guerre Pézèdienne, que nous avons ressuscité cette tradition. Actuellement l'Oracle est une Gerudo du nom de Uhrkalkah car le dernier Oracle est mort récemment - paix à son âme -, pendant la guerre dans laquelle nous sommes, qui n'est fort heureusement pas une barrière pour nos traditions. Nous sommes d'ailleurs désormais les ''leaders'' de l'Ordre de Din.
- Comment sait-tu tout cela, demanda Xanto01 ? C'est quand un peu trop précis pour un simple guerrier.
- Exact, répondit Gb8. Il se trouve que je suis un Guerrier Protecteur de l'Ordre de Din. J'ai donc déjà monté ce chemin en récitant la ''Dek'bala an'jota'', et j'ai fait des études religieuses au Temple de Gor Aduerbon – je t'assure que retenir le nom de tous les Oracles c'est très énervant et long.
- Alors que fais-tu à servir sa Majesté Zelda IV de Pzia ?
- À moi de répondre, Gb8, dit Zelda IV. Lorsque je suis venue pour la première fois chez les Gorons pour leur demander de l'aide lors de ma quête, je suis arrivé à Gor Aduerbon en premier comme j'ai pris le Chemin des Processions. J'étais alors jeune et naïve, et j'ai traversé ce chemin sans les tenues traditionnelles. Lorsque je suis arrivée, j'ai vu pour la première fois de vrais gorons, et celui que j'avais en face de moi était Gb8, alors un apprenti Paladin de Din. Il m'a vue et s'est épris de mon sort, il m'a prise et m'a amenée au Grand Oracle de Din, Denghai Wotemushi Gar'Daïan, le 857ème Oracle. Lorsque l'Oracle m'a vu, il a compris qui j'étais et m'a donné sa Protection Divine, et a désigné Gb8 comme mon tuteur de religion. Depuis, il m'accompagne dans mes missions et je lui voue une très haute confiance.
- Je comprends.

 Cela révélait beaucoup sur le passé de Zelda. Ainsi, elle a réellement été exilée, et a dû très jeune apprendre à vivre dans la nature, lui donnant ainsi son naturel solitaire. Cette histoire est vraiment triste. Le groupe s'avança donc vers le temple. C'était un bâtiment imposant construit en terre cuite, composé d'une partie centrale avec un massif bâtiment et de quatres tours sur les côtés, concordant avec les points cardinaux. Il y avait de petites fenêtres découpées dans les murs, avec au-dessus des poutres en bois formant vraisemblablement des transversales dans les bâtiments. Les quatres tours étaient coiffées de toits plat en bois qui s'accrochaient au sol via de longs troncs. Le bâtiment central quand à lui s'arrêtait net, avec sûrement qu'un petit muret séparant le sol là-bas du vide, et on pouvait apercevoir un petit sanctuaire au centre de la structure. Le style restait tout de même très sobre, par rapport aux grands temples dédiés à Hylia disséminées dans divers villes à travers la plaine d'Hyrule, le Temple le plus sobre étant déjà plein d'artifices. Ce style était aussi celui de la ville, les maisons étaient basses avec un toit plat, et des troncs dépassant des murs permettaient sûrement de les soutenir. La ville en elle-même était construite sur un axe partant du Chemin des Processions jusqu'au Temple de l'Oracle. Les maisons bordaient quasiment toutes cet axe, sauf quelques unes sur la route allant vers Gor'Dinn, où ils se dirigeraient plus tard. Pendant ce temps, ils allaient dans le Temple de l'Oracle. Lorsque les compagnons entrèrent, ils furent surpris de voir combien l'édifice était grand. Il était principalement constitué d'une large salle, couvrant toute la superficie du bâtiment, et très haut de plafond. On y voyait sur les côtés deux escaliers permettant d'accéder aux étages, et, tant le plafond était haut, un escalier devait faire la moitié du cercle formé par le bâtiment pour accéder à l'étage. Il y avait au centre un grand siège sur lequel était assis l'Oracle, Uhrkalkah. Un long chemin en bois nous menait jusqu'à lui. Lorsqu'ils atteignirent le milieu du chemin, la Princesse Zelda et Gb8 se mirent à genoux, la tête contre le sol. Interloquée, Xanto01 fit de même afin d'éviter de mettre en colère qui que ce soit. Après une minute ainsi, un prêtre sonna une sorte de Gong, et Zelda et Gb8 se relevèrent, suivis par Xanto01. Ils firent ensuite neuf pas et se remirent à genoux, pour se relever ensuite comme un autre gong était sonné. Cette fois-ci, ils allèrent jusqu’au pied du siège, et cette fois-ci c’est le son des deux Gongs en même temps qui les firent se relever. Ensuite, Zelda dit :

"Yer'galbadon gar'Dinn !"

 Gb8 fit de même et Xanto01 comprit qu'elle devait le faire aussi. Ensuite, l'Oracle se leva et considéra les trois personne. Elle allait prendre une aspiration, mais elle s'arrêta subitement, dévisageant Xanto01. Celle-ci se dit qu'elle avait dû enfreindre une des traditions, et attendait soit la punition de l'Oracle, soit une mise en garde de part Zelda et Gb8, mais il n'en fut rien, ces deux étaient visiblement très entonnés comme ils la regardaient en alternant avec l'Oracle. Cette dernière s'avança jusqu'au bout de l'estrade sur laquelle elle était, et dit :

"Shur'faterin gar'gebi un'kenen."

 Xanto01 savait que ça s'adressait à elle, mais elle ne savait pas quoi faire, jamais elle avait appris d'autre langue... à part l’Aranien… Son père, Marain, lui avait fait apprendre cette langue, comme il disait qu’il ne voulait pas que la culture Aranienne soit perdue. Cette culture, existant depuis longtemps dans le nord de Pzia avait commencée à se faire assimiler à l’époque du Roi Johannes I Daphnes pendant laquelle elle était enfant, et c’était pire depuis que Elmon avait pris le pouvoir. Elle avait eu son premier tatouage à 1 an, malgré les protestations de sa mère, elle lui avait raconté, et elle continuait chaque année. Depuis qu’elle avait quitté sa famille, elle continuait à se faire tatouer tous les ans, et à tatouer son père comme il est dit selon la tradition que l’on doit être tatoué soit par ses parents, soit par sa progéniture. Si on est en défaut des deux, cela doit être un membre de la famille qui doit le faire, et quelqu’un qui n’a même pas l’un des membres de sa famille ne se fait pas tatouer, et il est généralement ostracisé jusqu’à qu’il puisse à nouveau se faire tatouer, ce qui ne l’aide pas dans cette tâche. Souvent, ils s’exilent à Yohlval lorsqu’ils sont dans ce cas. Xanto01 comprenait l’importance de cet héritage de sa Grand-mère, et voulait absolument le faire vivre, et dès qu’elle voyait un Aranien en-dehors du territoire d’Aria, elle tentait de lui faire respecter son héritage culturel, si ce n’est pas pour lui-même, c’est pour ses enfants.
 Mais comme elle se demandait comment elle pouvait traduire le message de l'Oracle, elle entendait chuchoter Gb8. Il disait, comme à lui-même, "Vas là-bas", et le répétait plusieurs fois. Apparemment, il est interdit de parler dans le temple, c'est ce qu'elle avait entendu dire une fois lorsqu'elle écoutait les conversations de religieux lors de sa mission chez les Oonikins, une secte qui stipulait qu'un certain "Dieu Démon" était le créateur des Déesses. Un épisode à oublier. Elle fit donc ce qu'on lui demandait et s'arrêta juste devant l'escalier, et se mit à genoux, la tête sur l'une des marches. Comme ça, si c'était la conduite à avoir, tant mieux, sinon, au moins elle n'était pas irrespectueuse. Elle resta ainsi la face contre terre un moment, attendant ce qui se passerait. Son cœur battait rapidement. Elle entendait tout ce qu'il se passait. Quelqu'un s'approche. L'Oracle chuchote. Tout d'un coup, elle entend le Gong, qui la fait sursauter tant elle était concentrée sur la tenue à avoir. Instinctivement elle se releva. Apparemment, c'était la conduite à avoir. Lorsqu'elle vit enfin le visage de l'Oracle, elle comprit qu'elle n'avait pas agit de la bonne manière. Elle s’apprêtait à présenter ses excuses, lorsque elle entendit un goron parler :


"Bonjour, madame. Vous ne semblez n’être ni familier avec notre langue, ni familier avec nos manières, mais vous présentez un intérêt pour nos traditions, et Sa Grandeur Oracle et Messagère de Nôtre Déesse la Grande et Magnifique Din Huit-Cent-Cinquante-Huitième Porteuse du Titre Uhrkalkah la Gérudo semble porter un intérêt envers vous. Comme je sais parler la Langue des Hyliens, aptitude dont malheureusement Sa Grandeur n’est pas capable, je vais vous donner les instructions afin de ne pas insultez La Grande et Magnifique Din, puissez-vous apporter paix et justice en ce monde, et Son Oracle et Messager. Il vous faut donc vous placer sur la cinquième marche et vous accroupir en plaçant votre pied gauche sur la troisième marche, et ensuite déclamer Bur’Dinnargal nem’liganin gar’geru un’gebii, qui signifie Oracle de Din, je suis à votre service."

 Xanto01 s’attela donc à la tâche. C’était une humiliation pour elle, pourtant espionne de très haut niveau. Elle avait dans la petite maison qu’elle avait dans son village dans le Royaume de la Vallée Gérudo, qui se nommait Deekahrajhal une boîte dans laquelle elle avait entreposé toutes ses médailles, et elle en avait pas moins d’une quinzaine, toutes décernées par la Princesse Zelda elle-même. Enfin presque toutes. Plutôt la moitié en fait. L’autre par le chef des mines goronnes en Vallée Gerudo et par quelques autres factions, plus rarement. Mais il n’empêchait qu’elle était loin d’être une débutante, et elle se faisait aider par un prêtre. C’est insultant. Après qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire, l’Oracle parla assez longtemps, et ce fut au prêtre goron de traduire :

"Je sens une étrange énergie émaner de vous. Ceci m’est étranger mais ne l’est pas à mon peuple. Nous Gérudos, je le sais car mes sœurs m’ont partagé leur savoir, Accordez-leur sécurité en ces temps troublés, Vôtre Grandeur, connaissons ce mal qui a déjà à plusieurs reprises atteint nos contrées. Ce mal, nous le savons lié à un homme, Puissiez-Vous le punir, qui a inséminé le mal dans ces contrées et est connu dans toutes les Terres d’Hyrule et Au-Delà. Il n’est peut-être pas l’origine, il n’est peut-être pas une victime de cela, mais nous le savons lié. Alors, je vous demande de bien vouloir rester dans cette position tandis que je vais tenter un rituel afin d’éteindre ce mal, ou le faire faiblir."

Lorsque le traducteur avait fini de parler, l’Oracle leva les bras et commença à parler, tandis que les prêtres commençaient à jouer de la musique. Ce n’était pas le même genre de musique que ce qu’on entendait dans les tavernes, dans la rue ou lorsqu’un troubadour venait demander abri. Il n’y avait pas un rythme défini, et la musique s’agitait ou se calmait selon ce que disait l’Oracle. Parfois elle parlait, parfois elle chantait, parfois elle marchait, parfois elle restait immobile. La musique semble être désordonnée mais est parfaitement maîtrisée, et l’imprévisible créait une harmonie. Il y avait beaucoup de percussions, mais il y avait aussi quatre joueurs de flute, et trois autres d’un instrument étrange qui créait un font sonore quasi-permanant. Parfois il y avait énormément de bruit avec tous les instruments jouant ensemble, rendant l’Oracle inaudible, et parfois un silence total,pendant lesquels l’Oracle parfois ne disait rien.
 Lorsque le rituel fut fini, Xanto01 resta silencieux tandis que Zelda et Gb8 payaient ses respects à l’Oracle, avant de quitter le temple, comme la destination était Gor’Dinn. Le rituel semblait avoir marché, et Xanto01 pouvait enfin savoir qu’est-ce qu’était la vie sans l’effet de cette corruption, mais lorsqu’elle regarda ses taches de corruption, elles n’avaient pas disparues. Apparemment, Din lui avait accordé un repos face à l’effet de la corruption, mais était incapable de la faire disparaître. Elle lui était reconnaissante, elle ne pouvait tout de même pas tout lui demander, et ce qu’elle avait accordé était fantastique. Mais la musique qui avait été jouée la marquera pour l’éternité. Elle était capable de la rechanter à tout moment, et pouvait même redire toute l’incantation, alors qu’elle n’avait pas tout entendu, et qu’elle n’avait jamais été bonne dans les travaux de mémorisation et de récitation. Elle ne parla pas du voyage entre Gor’Aduerbon à Gor’Dinn, plongée dans ses pensées, et tentant de comprendre pourquoi elle avait tout retenu. Mais lorsque les compagnons arrivèrent devant les hauts murs de Gor’Dinn, elle dit :


"Ah ! On peut enfin se mettre dans le feu de l’action ! Entrons vite !"




 Enfin, je reviens ! ^^ J'ai pris une très longue pause mais je pense que désormais, comme je vais avoir bien plus le temps, je vais pouvoir poster un peu plus régulièrement les chapitres. Je vais donc me donner un challenge, poster le prochain chapitre dans une semaine ! Nous verrons si une semaine veut dire trois mois dans ma langue ^^
 Bref, j'espère que vous avez apprécié !

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Littérature, Fictions / À la bonne recette - Projet
« le: mercredi 21 mars 2018, 22:35:13 »
 On entrait à nouveau dans les magnifiques falaises du Canyon Gerudo. Je me suis toujours demandé comment ils se sont formés. Y avait-il autrefois une rivière qui s'y promenait ? Ou alors la chaîne montagneuse est-elle une chaîne de volcans éteints ? La première option semble plus viable, mais les deux se valent. De toute façon, je ne saurais jamais avant de faire une pause dans le Canyon et l'explorer plus méthodiquement, ainsi que découvrir l'histoire sûrement passionnante de ces camps sur la falaise. Mais à chaque fois que je suis allée au Canyon, c'était pour le traverser, pas pour y rester. Et j'ai toujours admiré ces belles falaises. Le monde contient tellement de belles choses, que je n'aurais jamais le temps de toutes les explorer. Qui sait ce qui existe en-dehors des Grandes Failles, ou dans le Château d'Hyrule ? Le lointain pays de Labrynna ? La lointaine terre de Horon ? Le pays légendaire de Coholint ? Cette terre nommée Lorule ? Le Royaume d'Estoffe si souvent mentionné dans des traités de commerce ? Nul ne sait, et je n'aurais sûrement jamais la réponse. Qui sont ces Darknuts, ces Zunas, ces Celestiens ? Est-ce que les Picoris, la Tribu du Vent, les Celesbourgeois existent ? Ces peuples dont on parle si souvent, dans les textes, voire dans les mythes ; on ne les connaîtra vraisemblablement jamais. Et tant de bâtiments sont perdus à jamais, comme le légendaire Colosse du Désert, dont on dit qu'il a été remplacé par une certaine "Tour du Jugement", elle aussi perdue.
 On doit ressembler à une bande de fous pour les passants. Un Piaf, un Zora, un Hylien et un Gerudo, le tout juché sur un gardien devait faire peur à plus d'un, mais heureusement on n'a vu personne. Je suis sûre que n'importe qui aurait hurlé de peur et se serait soit caché sur le côté, soit tenté de résister. En tout cas, heureusement que ça ne s'est pas passé, quelle honte !


"Stefbad ?" demande Vaati

 Je sursaute. Il m'a fait peur ! J'étais bien plongé dans mes pensées, je n'ai même pas remarquée qu'il s'était approché de moi. Que me souhaite-il ? Je me demande. Ce sera bien l'une des première fois que j'ai une discussion avec lui, tant je suis peu bavarde et lui était enfermé dans ses Oasis. Je me demande ce qui va me dire.


"Que souhaites-tu ?
- Lorsqu'on sera arrivés à la fin du Canyon, pourras-tu rester un peu à côté de moi ? J'ai quelque chose à te demander.
- Pourquoi ne peux-tu pas le faire ici ?
- Non que je ne leur fait pas confiance, j'ai pas envie qu'ils m'écoutent.
- Très bien, je respecte ce choix."

 Étrange. Je suis en tout cas curieux de savoir ce qu'il va me demander. Je le laisse donc se remettre à sa place, cela ne sert à rien pour lui de rester près de moi, cela ne fera qu'attirer les soupçons, et il le sait bien. Chompir nous avait regardé d'un œil intrigué durant cette brève discussion, mais Krystal n'avait pas remarquée, concentrée qu'elle était dans sa tache de conduire le Gardien. Je me demande d'ailleurs comment elle a réussi à en prendre contrôle. Malgré ce qu'elle a dit sur le fait qu'elle l'a trouvé dans une Armurerie Sheikah et une obscure histoire de clef qui brillait en bleu, je ne vois pas trop ce qui lui a permis de faire cet exploit. Mais en tout cas, quelle qu'en soit la cause, cet outil est bien pratique, on a traversé la dernière partie du désert et là presque tout le Canyon, je le vois se courber vers la gauche pour contourner le Mont Nabooru, donc on en est à la fin. Et après, on n'aura plus qu'à traverser... non... Je crois qu'on ne peut pas passer avec le Gardien, si ce n'est pas la taille, c'est la solidité du pont qui fera défaut. Je me courbe donc vers Krystal afin de la prévenir.

"Attention, Krystal ! On va après avoir à passer le pont de Digdogg ! Il est assez fragile et étroit, il va falloir que tu ralentisse !
- Ok, j'vais voir."

 J'espère que Krystal a vraiment les choses en main, sinon on risque d'être emporté dans la rivière avec le Gardien et le Pont. Ce serait une catastrophe pour le commerce, et ça renforcerait encore l'isolation des Gerudos, le temps que le pont soit reconstruit. Enfin, on verra, ce danger est moindre par rapport à ce qu'on a vécu auparavant, et on a en plus un Zora avec nous. Il pourra nous aider.
 Lorsqu'on voit enfin le pont apparaître, tous voient un Hinox, debout, qui semble attaquer quelqu'un. C'est quand même impressionnant de voir un Hinox en plein combat, j'en ai personnellement jamais vu, comme d'autres sont passées avant moi afin de les tuer. Je fouille dans mon sac, et j'y trouve mon carnet de notes. Éternel carnet de notes. Ça fait un moment que je n'y ai pas touché, je vais devoir mettre à jour les informations sur Vérantwo, ça peut être important. Mais la page que je recherche est celle du Hinox. Lorsque je la trouve enfin, je prends mon crayon et je commence à dessiner l'Hinox. C'est dommage que je n'ai pas un angle de vue optimal, mais on ne peut pas en demander trop pour ce genre de dangereux monstre. Lorsque j'aurais la chance de m'en approcher plus près, je vais pouvoir l'étudier plus en profondeur. Vaati pourra attendre, mes recherches ne connaissent pas de frontières.
 J'entends Krystal dire qu'il va falloir éliminer ce monstre si on veut continuer le chemin. J'exprime mon accord. Si je veux l'étudier, mieux vaut le tuer d'abord ! Elle commence à lui envoyer des tirs de laser, ce qui alerte l'Hinox, qui se retourne vers nous. C'est parfait, j'ai désormais un magnifique angle ! Je dessine une autre vue du monstre selon son anatomie. Krystal, tout en continuant de tirer, s'approche des eaux. L'Hinox est visiblement blessé, comme ses mouvement se font plus défensifs du côté du gardien, et il baisse sa garde du côté de la forme Hylianoïde, qui en profite pour l'attaquer. L'Hinox commence à nous envoyer des pierres, que Krystal esquive habilement. Intéressant, ils sont donc capables de faire ça. Nous sommes désormais tout proches de l'eau et... non... Vaati vient de sauter dans l'eau ! Il fait une chute énorme ! Il risque de se tuer ! À la vitesse à laquelle il est, le choc risque d'être terrible, engageant des potentielles fractures des os ! J'espère que le corps des Zoras est plus résistant que celui des Hylianoïdes, car nous serions surs d'avoir de belles fractures au niveau des mains et des bras, possiblement au niveau du crâne. Chompir s'envole. Qu'est-ce qu'ils ont ?


"Vite, saute du Gardien !" hurle Chompir "Krystal va tenter de passer sur le pont, et moins on est, plus elle a de chances ! Si le pont s'écroule, tu monteras sur mon dos !"

 Instinctivement, je saute, tenant bien mon carnet à la main, et je m'éloigne du gardien pour éviter de me prendre une des pierres que lance l'Hinox. Ensuite, je m’assois, continuant de noter diverses notes sur l'Hinox, et au bout d'un certain temps, je commence à mettre mon carnet à jour à propos de Vérantwo. Pendant ce temps, Krystal s'engage prudemment sur le Pont, tout en continuant à tirer sur l'Hinox. Heureusement que celui-ci n'a pas le temps de viser, et se fait attaquer par le Gardien et l'Hylianoïde, sinon le Pont aurait pu céder. Comme Krystal s'engageait sur le premier îlot, un tir laser acheva finalement l'Hinox. Je me relève donc, et je courre vers le cadavre du monstre. Lorsque j'arrive, je vois à côté de Krystal, qui est descendue de son Gardien, un Sheikah qui fait de grands gestes en pointant la rivière qui coule en contrebas. Comme je commence à étudier le monstre, Krystal remonte sur le Gardien afin d'arriver sur l'autre berge, suivie de Chompir et le Sheikah. Ils se sont peut-être accordés afin de faire une pause ensemble. Moi, je reste ici à examiner le monstre.
 Mais pourquoi ? Je devrais être avec les autres, en train de faire connaissance avec ce Sheikah ! Et Vaati ? Pourquoi je veux m'aliéner ? Je ne fais que de m'écarter des autres, comme je l'ai toujours fait. Tout le monde va vers l'autre berge, et Vaati fait sûrement de même. Alors pourquoi pas moi ? Je souhaite pourtant étudier ce Hinox, j'en ai jamais vu de si près. L’œil jaune et bleu dont j'ai tellement entendu à la table des voyageurs intrépides était désormais à quelques mètres de moi, tout comme ces richesses légendaires qu'il porte à son cou, mais pourquoi je sens aussi de l'attirance pour ce groupe, alors qu'il est objectivement moins intéressant ? Ce sentiment d'appartenir à un groupe se manifeste donc ainsi ? Je n'ai pas autant envie de l'étudier par rapport à avant. Que c'est-il passé ? J'ai envie de les suivre, et pourtant je peux bien le faire plus tard, ils vont manger seulement. Je peux bien manger sur le trajet, ou même ne pas manger du tout, ce n'est pas la première fois que je jeûne pour les biens de la science, mais il y a quelque chose de différent aujourd'hui. Je me suis posée plusieurs fois cette question existentielle, je le sais, mais je ne l'ai toujours pas résolue. Est-ce que mes recherches sont si importantes ? Mes recherches sont pourtant ce qui m'a toujours guidée, qu'est-ce qui me guiderai désormais ? Mes compagnons ? Mais eux aussi errent sans but précis en vérité...
 Je fais le tour de l'Hinox. Je me retourne, afin de faire face à la procession, qui n'a avancé que de deux îlots. J'avance. Mon choix est fait. Le Passé n'est pas le Futur. Si le Passé peut l'influencer, en aucun cas cela peut être la même chose. Ce n'est pas avec les éléments de mon Passé que je construirait mon Futur. C'est en y mêlant le Présent et des imprévus, que mon Futur deviendra intéressant. Je ne dois plus me poser la question sur qu'est-ce qui est le plus important. C'est l'imprévisible qui l'est, et non pas le prévisible. C'est grâce à lui que ma vie sera complète. Je ne dois pas abandonner le Passé non plus, ni mon savoir, car quelqu'un, un jour, le verra. Je pense savoir ce qu'il faut que je fasse. Lorsque je serais arrivée à Cocorico, j'achèterai un nouveau livre, et j'y consignerai tout mon savoir. Ainsi, d'autres personnes que moi pourront en profiter, et lorsque Hyrule sera libérée du mal, je mettrais en valeur les ruines pour que tous les voient, et que tous apprennent. Lorsque Hyrule sera libérée du mal, je ferai publier mon livre. J'ai enfin défini mon nouvel objectif. Je marche donc rapidement en direction des autres. Chompir, me remarquant, prends un air relaxé, comme s'il était heureux que je décide de les rejoindre. Il ralentit même un peu afin de me laisser les rattraper. Lorsque je suis arrivée à son niveau, il me dit :


"Je suis heureux que tu ais choisi nous plutôt que l'Hinox.
- Je me suis rendue compte qu'une vie imprévisible avec vous serait bien plus intéressante qu'une vie prévisible où je suis seule.
- Tu sais, je m'en rends compte que maintenant, mais j'étais un peu comme toi avant.
- Comment ça ?
- Je souhaitais toujours savoir beaucoup de choses. C'est pour cela que j'ai commencé ce voyage d'ailleurs, afin de connaître des choses sur les autres cultures. Mais je me suis rapidement rendu compte, comme je rencontrais Jielash, que si je continuais mon voyage seul, je finirai par errer sans but précis au final. Après, on n'a pas la même personnalité, j'ai remarqué que tu avais tendance à fuir les autres, tandis que moi j'apprécie la compagnie, mais au final on est partis tous les deux pour la même raison..." il marqua une pause "Finalement, quel est ton nouvel objectif ?
- Je... souhaite désormais partager mon savoir, plutôt que de continuer à l'accumuler. Ce que je connaît sera plus utile dans les mais du prochain savant qui, je ne sais pas, mettra au point un bateau qui marche sans vent, ou un véhicule automatique comme le Gardien, mais plus rapide, moins dangereux et surtout moins effrayant." Chompir rit un peu, et je fis de même "En bref, je pense écrire un livre et informer tut le monde des magnifiques ruines qui existent dans notre monde, enfin ce deuxième objectif sera plutôt à aborder lorsque le célèbre Héros dont parlent les Légendes aura enfin repoussé la Calamité.
- S'il vient !
- Il viendra, que soit aujourd'hui, dans un an, dans cent ans ou dans mille ans.
- Je pense que ton projet est super ! Et en plus tu le fais avec nous ! Saches que tu as bien changé depuis la première fois que je t'ai vue, et en mieux. D'ailleurs, tu pourras parfois me partager des choses parmi tout ce que tu connais ? Je suis moi-même aussi très curieux, mais je n'aurais pas le courage de faire ce que tu as fait.
- Compte sur moi !"

 Comme la discussion se finissait, on arrivait vers la berge sur laquelle Vaati pouvait venir. C'est quand même étonnant ce que m'a dit Chompir. Je suis contente que ce que j'ai fait lui plaît. J'espère pouvoir le satisfaire avec ce que j'ai dans mes carnets. En tout cas, il y a de la matière ! Lorsqu'on arriva en vue de la berge, on vit Vaati avec une jeune femme toute mouillée dans les bras. À sa vue, le Shaikah courra vers elle et la pris des bras de Vaati pour la mettre en position allongée. Krystal descendit du Gardien comme Chompir était en train de préparer le déjeuner, le soleil était au zénith en ce beau jour de Printemps. La pauvre femme devait être en Hypothermie, la rivière était très froide comme les neiges de l'hiver fondaient. Je sors donc ma couverture, celle que j'ai utilisée afin de dormir, et je la recouvre. En même temps, je demande à Chompir de rapidement préparer une soupe, ou quelque chose d'autre qui se mange facilement, chaude afin de la réchauffer. Acquiescent d'un coup de tête, il prit une bouteille de lait frais, un boisseau de blé, une motte de beurre et de la venaison et fit un ragoût de viande, dont il s'empressa de donner une part à la jeune femme. Pendant qu'elle se nourrissait, je me rapprocha de Vaati. Me voyant bouger, il me fit signe de me mettre à l'écart. Lorsque l'on fut assez loin du reste du groupe, il me dit :

"Tu sais, j'ai quelque chose de très important à te dire... Apparemment c'était toi qui avait des rêves prémonitoies ?" J'acquiesce. "Eh bien... je crois que c'est moi qui en ais maintenant..."



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Hello ! Ça fait un moment que je souhaitais faire ma petite critique de ta création, mais j'ai enfin trouvé l'inspiration ^^
 Ton histoire est vraiment très intéressante, je trouve. Même si, personnellement, j'adore les univers complexe, je trouve tout de même plus objectivement que ce que tu fais mérite continuation... et approfondissement. En effet, je trouve que tu survole un peu ton univers et tu cherches à prioriser l'action, ce qui n'est pas un mal attention, sur le reste du Worldbuilding et cela précipite trop à mon goût les actions. Comme je crois qu'on te l'a déjà dis, n'hésite pas à ralentir la cadence, le lecteur ne s'en trouvera pas ennuyé ! Je suis très curieux de connaître plus de choses sur ce monde que tu nous présentes et sur la personnalité des personnages peu profonde et parfois caricaturale je trouve, et il n'y a pas de meilleure façon de le faire que de faire parler tes personnages en combattant, comme le font tous les mangas, ou durant les temps mort ^^
 Ensuite, je trouve que tu n'explique pas bien pourquoi les dieux ne feraient rien dans cette guerre, car on l'a bien compris, pendant que l'Elu et ses amis fairont disparaître le démon du monde, les Dieux feront d'autres choses qui n'ont rien à voi, peut-être regarder le combat. Cela pose donc le problème de pourquoi les dieux n'interviendraient pas ? Peut-être qu'ils auront un rôle à la fin, je ne peux pas savoir, mais si ils n'en auront pas, il faudrait que tu nous le dise, voire même dire pourquoi (et il peut il y avoir une révélation majeure à ce moment-là). Essaye donc de voir selon l'histoire que tu souhaite raconter comment éviter cette incohérence.
 En bref, il faut absolument que tu travaille tes personnage et ton monde au travers de l'écrit afin de leur donner une profondeur et de les rendre ainsi plus intéressant encore. Continue ton écrit, j'ai hâte de voir la suite ^^

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Littérature, Fictions / en cours...
« le: lundi 05 mars 2018, 00:10:54 »
 Très bon texte ! J'ai vraiment aimé. J'ai eu au départ assez peur en voyant le titre de ta galerie que tu ouvres mais j'ai bien fait de me laisser tenter à une petite lecture, j'aime beaucoup. Le sujet est très bien creusé avec aussi une prise de temps très appréciable sur la description. La répétition du fait que la condition de Rachel est une fatalité rends très bien. Le seul hic ici est l'introduction assez étrange avec Matthew. Je vois parfaitement quel est l'effet recherché, mais il aurait pu être mieux effectué, notamment en nous confrontant pas directement avec le problème, mais plutôt en nous présentant d'abord la condition de ce personnage au début, par exemple :

"Je regardais la pluie tomber sur les carreaux de la pauvre auberge dans laquelle je devais résider. Ma vie aurait pu être si différente si elles étaient là. Ma fille... j'aimerai tant la retrouver"

 Avoir un démarrage comme ça permettrait de mieux mettre en situation et de moins faire sortir de nulle part le problème. Je sais que c'est une très bonne technique de mettre directement le lecteur dans la situation sans explication au préalable, je l'utilise moi-même, mais ne pas lui donner un peu de contexte au préalable aura l'effet inverse de celui recherché : il ne va pas comprendre où il est ni d'où sort ce début. En tout cas c'est comme ça que j'ai ressenti le début.
 Encore, c'est un très bon début qui nous est offert ici avec beaucoup de qualités d'énonciation. Attention tout de même à ne pas perdre le lecteur qui n'a pas forcément toutes les informations sur l'univers au préalable, un peu plus de contextualisation serait bienvenu. Le suspense étant bien bâti, cela me donne envie de connaître la suite ^^

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Littérature, Fictions / Fic de Xanto01
« le: dimanche 04 mars 2018, 09:11:05 »
 Tout le monde l'a dit et je suis d'accord, ton style a mûri. Je l'avais déjà remarqué à la fin de la première partie de ta fic lorsque j'avais comparé ton style avec le début, mais maintenant il est encore meilleur ^^. Je trouve que lorsqu'un écrivain est capable de faire se transformer un moment anodin (quelqu'un qui joue de l'Ocarina) en un moment exceptionnel, c'est le moment à partir duquel il est devenu vraiment bon, et tu as franchis cette étape, si ce n'est pas maintenant c'était avant ?ais je ne l'avais pas remarqué. Continue comme cela et fais-nous rêver, comme tu transforme des choses anodines en choses exceptionnelles ^^

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