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« le: dimanche 03 juin 2018, 09:22:15 »
Chapitre 14 : Hommes du Crépuscule
La plaine de Pzia était grande, infinie. Un vent froid du Nord caressait constamment les nombreux passants, leur donnant une sensation de fraîcheur d'autant plus importante que s'il n'était pas là. La plaine de Pzia était toujours fraîche, en toute période. Les rayons de soleil n'étaient pas aussi importants que dans d'autres régions du sud et ainsi ne réchauffaient que peu cette vallée. Même en été, la chaleur n'était que peu présente.
Les murs de la cité de Yohlval étaient hauts et épais. Ils tenaient du chef-d'œuvre architectural plus que des simples murailles trouvées dans d'autres villes. De longs drapeaux verts flottaient des hauts des murailles, comme si le vent souhaitait les faire s'échapper de la ville. Au loin, un large brasier. Les agents de l'empereur Elmon doivent avoir éliminé une ville qui avait déclaré rébellion... Encore une... Deerae se demandait si ce n'était pas trop faire, si Elmon n'était pas en train de se transformer en un tyran, s'il ne perd pas de vue l'objectif qui l'avait tant charmé, et qui l'avait fait rejoindre ses rangs... Il espérait que non.
Mais Deerae était désormais en position forte, malgré sa défaite. Il venait de faire un coup de maître. En s'offrant comme esclave, il pourrait rejoindre Zelda sans difficulté. Mais là où il s'est bien débrouillé, c'est qu'il savait que Squibbo le connaissait bien. Il savait que s'il refuserait, Deerae le suivrait. En mettant le doute et l'indécision dans la tête de l'épéiste, il s'assurait de se faire emporter vers la Princesse Zelda IV, comme il se rendra compte que emporter Deerae avec lui sera la solution la plus sûre. Il avait gagné le jeu.
"Tu ne viendras pas avec nous." dit Squibbo "Tu crois que je vais te remettre Dame Zelda comme ça. Non ?"
Deerae n'avait pas prévu ça. Squibbo serait stupide ? Il n'a pas compris sa position d'infériorité par rapport au problème ? Qu'il ne voulait pas tourner la situation à son avantage ? Deerae ne comprenait rien. Son plan était pourtant parfait ! Il était trop complexe pour que son adversaire le comprenne ? Ou alors comprenait-il que Deerae serait pas en véritable avantage s'il refusait...
"M'enfin. Suis-nous si tu veux, ça je ne peux pas t'en empêcher. Saches que tu n'es pas le bienvenu."
Il fit signe à sa compagne et se dirigea vers me Sud. Zelda était au Sud ? Il avait bien dit qu'elle n'était pas chez les Zoras ! Deerae avait donc raison ! Il les suivit donc. Swarda regarda derrière son épaule et, en soupirant, dit quelque chose à Squibbo. Il répondit en haussant les épaules. Elle devait sûrement l'informer qu'ils étaient suivis.
Ils allèrent loin. Souvent, Swarda se retournait pour s'assurer que Deerae les suivaient toujours. Il se demandait qui elle était réellement, et de quelle race elle était. Cette grande forme sombre tâchée de blanc avec des yeux d'un rouge perçant s'accordant avec sa chevelure ressemblait à s'y méprendre à un Twili. Est-ce qu'elle en était une ? La rumeur disant que Squibbo était un ressortissant Twili était-elle vraie ? Deerae n'était pas sûr. Si la forme hybride qu'avait Squibbo servait à convaincre tous, il n'en restait pas certain. Il n'avait pas changé de taille mais de couleur de peau, si. Ses yeux étaient devenus rouges et la moitié de sa face était devenue noire et blanche. En vérité, c'est toute sa partie gauche qui s'était changée, dévoilant le point duquel il était le plus exposé. Ses cheveux avaient pris une tendance rousse, mais sa couleur châtain naturelle restait prédominante. Mais Deerae avait eu la chance un jour de rencontrer un semi-twili, et il ne ressemblait absolument pas à ça.
C'était pendant l'une de ses premières missions sous Elmon, il était allé dans les Terres du Nord. Situées plus au nord que le Domaine Zora, il avait décidé d'annexer l'énorme état vassal présent dans la zone. C'étaient de grandes plaines, dont on ne connaissait pas toutes les montagnes, où vivaient de nombreux peuples, sédentaires comme nomades. Il devait aller voir le peuple de Ürmanda, un peuple nomade proche du sud de la contrée, reliée à Pzia par une étroite vallée, afin de leur donner les nouvelles de ce qui c'est passé à la capitale, mais aussi de procurer une liste des peuples se trouvant dans leur zone, et finalement kidnapper un enfant, tout en faisant passer cela pour une mort, afin de le rapporter au trône afin d'assurer au royaume qu'il avait une descendance. Cela a marché afin de le légitimer, mais l'enfant mourût quelques années après, sûrement alors que Elmon était cible d'un assassinat. Celui-ci avait été dévasté par la mort de son fils mais a utilisé le drame afin de monter le peuple contre Zelda IV, qui, selon Deerae, n'était pas étrangère à cette histoire.
Mais, en revenant à l'histoire, lorsqu'il y était allé, il avait rencontré dans la tribu quelqu'un d'étrange. Une sorte de demi-twili. C'était quelqu'un qui restait souvent au camp, qui s'occupait des chevaux. On lui avait dit que c'était quelqu'un qu'ils avaient rencontré abandonné, seul, donc ils l'avaient recueilli. Il était très différent de ce qu'était Squibbo, il n'avait pas de si nette démarcation entre ses deux... trois races. Il avait de longs cheveux roux, de petits yeux bleus, une peau claire et une très grande taille. Son nez était presque inexistant et sa bouche très fine, des traits en aucun cas hyliens. Il ne se souvenait plus de son nom, mais il se souvient d'avoir un moment considéré l'emporter, mais il s'était résolu de ne pas le faire, la manœuvre aurait été trop voyante.
Les deux personnes que Deerae suivait s'arrêtèrent tout d'un coup, sur le bord de la route. Que faisaient-ils ? Étaient-ils en train de faire une pause ? Ou montaient-ils le camp ? Le soleil commençait déjà à se coucher. Le ciel prenait des teintes orangées et le soleil rasait déjà les lointaines montagnes du Pic Blanc. Bientôt, il serait coupé par ces monts, et se cachera sous l'horizon pour son repos journalier. Deerae ne savait pas où reposer. Il fallait qu'il soit au courant du moment où les deux routards se réveilleraient afin de les suivre, mais comment ? En ne dormant pas ? En faisant des micro-siestes ? Ces solutions ne le satisfaisait pas. Il préférait de loin avoir un véritable temps de repos, il n'aimait pas désacraliser le sommeil.
"Deerae ?" appela soudain Squibbo. "Puisque tu nous a suivi jusqu'ici, viens !"
Deerae le rejoint donc. Il commençait à se poser des questions. Et si Squibbo n'allait pas voir la princesse Zelda ? Si il l'entraînait dans un piège ? Cela expliquerait à coup sûr son étrange comportement envers lui. Mais alors... Il ne la reverrait pas ? Il devra la chercher jusqu'au bout du monde ? Deerae restait pensif. Il saurait tout en temps voulu.
"Aureyd, pourquoi faites-vous cela ?" dit Swarda, Deerae fronçant les sourcils "Vous voulez donc que la Princesse que vous protégez se fasse enlever ?
- Non, elle ne courra aucun risque avec quelqu'un comme Deerae contre elle !"
Celui-ci ravala sa salive. Il n'était pas temps de s'énerver. Ils discutèrent pendant longtemps de toutes choses, mais dès que Swarda commençait à parler de Zelda ou de quoi que ce soit concernant la mission de Squibbo, ou celle de Deerae, l'ambiance devenait tendue, jusqu'à que ce dernier lançait un nouveau sujet de discussion.
Le soleil terminait déjà sa lente descente, peu de rayons filtraient à travers les montagnes à l'ouest. Le bassin de Pzia, aussi nommé à tort bassin d'Hyrule, était une étonnante formation géologique. Entouré de montagnes à l'est, au Nord jusqu'à l'ouest, celles-ci ont toujours été le point de départ des croyances Pziennes. Le culte d'Hylia s'est sûrement, lors de son arrivée, mélangée avec les croyances locales. Il est toujours dit que un monde était un cratère, un bassin entouré de montagnes. D'après le culte des trois déesses local, Din aurait trouvé le monde dans le chaos à son arrivée, l'univers n'avait pas de forme. Elle a donc tout arrangé en un immense bassin, afin que l'eau puisse couler de manière ordonnée, ne pas partir sur les côtés ni rester stagnante. C'est sûrement un lien avec une ancienne entité, ancienne légende. Mais les montagnes au-delà de la forêt de Firone n'ont jamais été découvertes, alors la légende dit que c'est dans les montagnes du Sud où les déesses sont allées après leur création. Mais comme les connaissances de l'environnement s'amélioraient et que le culte des Trois Déesses de de Hylia venait du Désert à l'ouest, il fut dit qu'il existait d'autres bassins, d'autres mondes que les déesses avaient créées, et les petites Vallées en étaient les portes, et la croyance qu'il y avait des montagnes au Sud a été remise en question par la découverte de la mer, il fut dit que les barrières du Sud se sont effondrées, forçant les déesses à créer de nouveaux mondes afin d'éviter que les habitants du Bassin de Pzia rencontrent le chaos qui attendait inévitablement tout curieux qui s'aventuraient au-delà des montagnes, et elles se seraient installées dans l'un de ces bassins, celui de l'ouest avec le désert dans la plupart des versions.
Le matin et le soir, la présence des montagnes offre un spectacle éblouissant pour quiconque qui n'y est jamais allé, mais même les personnes qui ont vécu dans la région peuvent en reconnaître la beauté, de la même façon que n'importe quel coucher de Soleil ou simple étendue d'eau, calme comme furieuse. On ne voit combien ces paysages sont magnifiques, grandioses, superbes, emplis d'une beauté extrême que lorsque l'on cherche la beauté du monde. La plaine, à ces moments-là semble divisée, ciselée, l'ombre des montagnes s'agrandissant ou se rétractant comme le temps poursuit son inexorable progression, que nul ne peut stopper afin d'admirer la beauté de la scène offerte par Farore pour l'éternité.
"En fait, Swarda, d'où viens-tu ?" demanda Deerae
- Du monde du crépuscule, évidemment !
- C'est une bonne question, Deerae, je souhaiterais bien savoir plus précisément d'où tu viens, Swarda. De ce qu'on en connait, le monde du Crépuscule c'est juste une petite île flottante avec le palais prenant une grande partie de la superficie, mais j'ai entendu dire qu'il est de loin beaucoup plus grand. Tu peux nous donner plus de précisions ?
- Ah, je vois. Je viens de Galangdfern, une petite île en périphérie de la masse principale du monde. On était soumis à une sorte de roi vassal, comme vous diriez, qui régnait depuis ladite masse plus grande. Chez nous, c'était assez pauvre, comme la plupart des villes-îles, et nous devions importer notre nourriture, on n'en produisait pas, on n'avait pas les équipements nécessaires. Mais par contre on faisait beaucoup de vêtements, on avait la chance d'avoir des plantes à tissu qui poussaient chez nous, elles ont tendance à être rares, c'est pourquoi nous Twilis sommes souvent nus. Bref, beaucoup d'entre nous essayaient de faire fortune en vendant des habits aux autorités, des habits de luxe, réellement magnifiques, mais personne ne les achetaient. Les plus riches étaient ceux qui vendaient des habits à des prix bas. Lorsque je pouvais faire des habits, c'est cette technique que j'ai essayé, et ça a marché. Mais, alors que je faisais des habits peu cher, j'ai rencontré quelqu'un qui a changé ma vie.
« Les personnes liées d'une façon ou d'une autre à la famille royale sont toujours respectées, et forment une sorte de noblesse. Ils étaient souvent riches, et celle que j'avais rencontré l'était énormément. Elle se nommait Gwaydd, tu dois en avoir entendu parler. Elle était en effet venue un jour dans notre village, comme elle cherchait de l'habillement de luxe, ce qu'on savait faire. Alors il y avait des personnes qui la harcelait dans tous les sens afin de vendre leurs habits, et après un temps pendant lequel elle s'énervait de plus en plus, tout en contenant sa colère, elle éclata de fureur et, après avoir repoussé toutes les personnes autour d'elle, elle déboula furieusement chez moi, en me demandant de l'héberger contre ce que je voulais. En me voyant tisser un habit, elle dit 'Oh non ! Encore une qui va vouloir me vendre ses habits !', mais, comprenant que les tailleurs l'avait harcelée, je lui répondit 'Vous savez, madame, ici les plus pauvres font et portent des habits pour les riches, et les plus riches, dont je fais partie, font des habits à bas prix.' Elle me demanda confirmation, puis quand je la donna, elle fut plus détendue. Je lui parla donc afin de la calmer,ce qu'elle fit, puis m'annonça avec résolution 'Je vais faire un concours de tissage, et l'habit que je préfère gagne.' Je lui répondit que c'était une bonne idée, et comme mon mari Nexwadd revenait de l'île continentale, je lui demanda immédiatement de répandre la nouvelle.
« Le lendemain matin, tous les tailleurs sans exception étaient rassemblés sur la place publique, attendant l'arrivée de Gwaydd. Elle avait pris beaucoup de temps pour se préparer et elle ne fut pas là avant l'heure de manger le premier repas. Elle était véritablement magnifique, comme la journée précédente. Ses cheveux roux étaient arrangés de façon volumineuse vers l'arrière, assez haute et surtout large avec un chignon à l'extrémité de la coiffure. Le tout était tenu avec deux sortes de bâtons noir fins et courts, et accompagné par de multiples bijoux d'un bleu turquoise très rare. Sa peau était maquillée avec du noir autour des yeux, style commun dans le palais apparemment, et ses habits étaient juste d'un luxe incomparé. Ils étaient verts, accompagnés de motifs rouges et or finement ciselés, des couleurs rares dans nos contrées, et les habits étaient larges, avec plusieurs couches, le tout encore orné de nombreux bijoux de Turquoise, Or et Jade. Elle demanda donc aux tailleurs de commencer à filer leurs habits, après avoir donné ses mesures. Je me souviens que ce fut dur pour moi qui ne travaillais que rarement les habits à ce point, mais j'arrivais à faire quelque chose de beau. Lorsque finalement ce fut l'heure du jugement, elle choisit mon habit comme le meilleur, mais les acheta tous, en disant bien que les capacités de mon village étaient hors normes en matière d'habillement.
« À partir de ce moment-là, de plus en plus de riches venaient chez nous et d'un coin pauvre où on sait tisser des habits, mon village est devenu extrêmement riche, si bien que des nobles s'y établirent. Vous auriez vu comme des personnes toutes habillées de manière plus que faste défilaient à longueur de journée, si bien que beaucoup de personnes allèrent voir le palais, chose rare pour nous, pauvres qu'on était, et on vit que les personnes au palais étaient bien plus sobres que nous. Les habitants attribuèrent ça à la pauvreté, entamant pour la première fois depuis la période du Roi Usurpateur la cohésion du royaume. Moi, à cette époque, j'étais devenue assez pauvre, et les riches commençaient à loucher sur ma maison, comme la place est limitée là-bas. Heureusement, Gwaydd arriva à temps. Elle avait entendu parler dans son cercle de nobles qu'une grande propriété tenue par quelqu'un de peu riche allait être envahie, jusqu'à que la propriétaire, moi, s'en aille ou se fasse tuer. Elle vint donc rapidement me voir et me demanda de préparer mes affaires, car elle m'accueillait dans sa cour. Après m'avoir révélé qu'est-ce qui se passait autour de moi, j'accepta et je m'en alla. Elle vivait dans une des plus grandes maisons que j'ai jamais vue, qui avait la taille de l'île d'où je venais. Après m'avoir rassurée en disant qu'elle n'y vivait absolument pas seule, elle me fit visiter les lieux, puis à la fin me nomma sa couturière personnelle. Elle était juste, mais dure. Je me souviens qu'elle traitait aucune des personnes sous son toît mal, mais qu'elle était extrêmement exigeante. Lorsque je créais mes premiers habits pour elle, il arrivait parfois que je fasse des erreurs, ou que je créais des motifs trop simples. À ces moments-là, après m'avoir rappelé qu'on n'était pas dans le palais, et qu'elle était riche, elle me forçait à tout défaire puis refaire.
« Un jour, elle n'était pas là. Elle ne nous avait pas prévenu et on ne la trouvait nulle part. L'intendant s'est énormément inquiété mais heureusement, le soir, elle revint. Elle n'a jamais dit où elle était allée, mais je crois savoir. Elle commença à le faire assez régulièrement, l'intendant voulait absolument savoir quand elle partait, mais jamais elle le prévenait, mais un jour, elle resta une semaine complète. À partir du deuxième jour, ce fut la panique, et l'intendant se donna le droit temporaire de commander la maison afin d'éviter anarchie. Au cinquième jour, il déclara qu'il fallait trouver un nouveau maître pour la maison, à ce moment-là on suspectait de plus en plus la mort. L'aîné de ses deux bâtards, qu'elle avait eu sans son consentement alors qu'elle était encore jeune avec ses parents, lorsqu'ils étaient encore vivants avec son intendant personnel qui fut exécuté peu après la naissance du bâtard, fut mis en avant mais bien heureusement Gwaydd revint au septième jour. Sa peau avait été blanchie, ses habits étaient étranges, de couleur inhabituelle, ses cheveux avaient été défaits et elle n'avait plus de bijoux. Dès qu'on annonça son arrivée, il y eut comme une inondation, tout le personnel avait couru vers elle et s'agglutinnèrent dans la cour. Je n'avais jamais vu de mes propres yeux une telle chose. On l'emmena immédiatement vers les bain, portée par des serviteurs, tandis que d'autres couraient pour les préparer. Elle ne nous fit plus de telle surprise... Car quelques jours après elle annonça son départ définitif, et laissait son bâtard, Twano, aux commandes de la maisonnée.
« Par rapport à Gwaydd, Twano était bien plus sympathique, mais aussi beaucoup trop laxiste. Il n'effectuait aucun contrôle pendant les travaux, et des imperfections le rendait indifférent, il se fichait de ses habits, le jour du Kameadd, fête où on doit faire des blagues aux autres, je crois que vous avez une tradition similaire, nous avons décidé de l'habiller en femme, et il n'a même pas bronché. Ni même ri. Je ne suis pas sûre qu'il s'est rendu compte de ce qui s'était passé. Il faisait par contre les mêmes surprise que sa mère à l'intendant, parfois disparaissant pendant une semaine. Il était aussi un libertain. Le nombre de bâtards qu'il a eu... Jusqu'à qu'il se prenne une femme. Et même après, la liste s'allongeait. Mais il était très studieux. Il ramenait souvent des livres après ses escapades et ouvrit une bibliothèque, payante évidemment. Il avait une soif inexorable de savoir, et parfois il organisait des sorties afin d'aller étudier des faits dans notre monde. Je ne l'accompagnait pas, je ne m'intéresse pas à cela, mais je pense que les personnes qui l'accompagnait ont beaucoup apprécié ces sorties. Je restais à son service comme je n'avais nulle part d'autre où aller, mais je ne l'appréciait pas. Lorsque, il y a peu, l'esprit d'Ukyedd est venu dans la demeure, je me suis portée volontaire pour aller te chercher. Bref, voilà tout !"
La discussion continua, mais la nuit était déjà tombée. L'astre blanc avait remplacé celui d'or, dans le cycle naturel qui anime les choses. Tout d'un coup, les trois personnes entendirent un gros roulement. Ils se levèrent, s'attendant à un danger. Ils virent passer devant eux une longue colonne de gorons en boule, qui agissaient comme l'océan comme ils montaient une colline. Un homme à cheval les accompagnaient, et quand celui-ci arriva à leur niveau, il arrêta son cheval et alla les voir. Squibbo tomba à genoux, désespéré. Ses deux compagnons ne comprirent pas pourquoi. La personne souleva sa capuche. Zelda.