Si tu savais à quel point je partage ton avis D_Y. Evidemment, spoilers à venir dans ce message.
Des daubes absolues, on m'a emmenée en voir pas mal. En général, j'essaye d'y aller sans a priori. Ça a été compliqué pour
Jurassic World 2 vu que l'odeur pestilentielle de ce film me prenait au nez avant même que je passe la porte de la salle de ciné. Mais bon, j'y suis tout de même allée ; je n'ai pas sorti un sou pour le voir en revanche, un ami a payé ma place pour cette merveille cinématographique. Je ne m'attendais pas à un chef d'œuvre, mais à ce point tout de même !
Déjà, le film a conservé cette fameuse Claire qui semble avoir subitement retourné sa veste après la fermeture de son parc. Outre le fait qu'elle ait changé de coupe de cheveux, après avoir écouté ses quelques lignes de texte, son entrée en scène me mettait tant dans le doute que j'ai demandé à mon voisin si c'était bien elle. J'aurais aimé qu'il me réponde « Non », très sincèrement. Elle qui se moquait bien des dinosaures, qui ne les voyait que comme des attractions, se met à vouloir les protéger au péril de sa vie. N'allez pas me dire que son petit pincement au cœur dans le premier film soit une raison suffisante pour justifier ce changement. Il ne m'a fallu que deux minutes pour comprendre que la suite allait être irrécupérable. Jurassic World 2, c'est un peu comme un pâté de foie périmé de plusieurs mois : on sait qu'il faut le jeter, mais on regarde quand même à l'intérieur pour vérifier à quoi ça ressemble. En général, la mutation est si immonde qu'on est comme fasciné ; notre regard n'arrive plus à s'en détacher.
Enfin, avoir réutilisé Claire, un personnage vide à en mourir, quelle terrible idée. Dans le premier film, elle n'était déjà pas passionnante à suivre mais là, c'est limite de l'art. Sans saveur, complètement stupide et incohérente jusqu'au bout. Idem pour tous les antagonistes, les personnages secondaires et tout ce qui va avec. En particulier Owen, un protagoniste qui aurait été bien plus utile s'il était resté dans ses montagnes à construire sa maison en bois.
Je ne vais pas refaire un post complet là-dessus, D_Y a déjà tout dit. Ce film est truffé de bêtises, si bien qu'au bout d'un moment, j'ai cessé de relever tous ses défauts. Entre Blue qui se comporte comme un chien de compagnie – je n'oublierai d'ailleurs jamais cette scène où Owen l'apprivoise, et fait des commentaires comme « Elle a l'empathie pour les autres espèces » et tu la vois faire des câlins à son congénère qu'elle vient de renverser. Ça m'a décochée un sacré rire.
–, la petite fille qui est en vérité la clone de la fille du professeur (une révélation qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qui n'a strictement aucune incidence), l'Indoraptor (oui) qui se comporte comme un personnage de cartoon, ou encore mon favori : le gouvernement qui laisse les dinosaures vivre en totale liberté dans la ville.
Finalement, le meilleur personnage reste le bébé pachycéphalosaure. Je suis quasi certaine qu'il aurait été plus efficace dans le scénario. Bref, un chef d'œuvre qui se conclut sur Blue qui tue une menace aussi inutile qu'éphémère – j'ai nommé l'Indoraptor (
) – et se poste en haut d'une montagne pour rugir telle la reine de la savane. Ouf, soulagement. Enfin les crédits ! J'étais bien contente de quitter mon siège. J'étais bien contente de ne pas avoir payé sept euros pour une telle chose.
Hm, désormais, il faut trouver un bon point pour ce film... Disons que c'est une œuvre cinématographique qui véhicule un message féministe, et ce grâce au personnage de Blue, une femelle forte qui suit ses convictions et met sa vie en danger pour imposer ses volontés.