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Messages - Suijirest

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Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: dimanche 20 juin 2021, 17:05:22 »
Tu l’as fini ? Tu vas enchaîner avec le 2 et le 3 ?

Non et non. :niak:

Pour l'instant, j'ai fini le 3ème boss sur les 10 du jeu, et je maintiens mon opinion générale.
Tout ce qui touche au GTA-like est moyen au mieux, mais chaque antagoniste mérite les efforts à faire pour les atteindre.

Y a quelque chose de très Shadow of the Colossus dans le délire, où les boss sont le coeur de l'expérience et le reste n'est qu'un poumon d'air pour nous aider à décompresser.
Sauf que la différence majeure, c'est que SotC brillait par son dépouillement, son lyrisme, le simple voyage dans la nature. NMH s'acharne beaucoup trop à se remplir de saloperies qui, non seulement ne servent pas le propos, mais en plus, alourdissent le jeu. :cfsd:

Pour autant, j'ai pas l'impression que le titre aurait pu être un film ou un anime. Remarque, y a Gungrave qui a l'air de nager dans ces eaux-là, même si je ne le connais que de loin, et peut-être Darker than Black.

... Ouais, un anime NMH, ça aurait pu le faire, en vrai.  :-| Mais il aurait fallu un budget assez confortable pour bien l'écrire, et surtout, le réaliser. Et vu la street-cred' de Suda51, je ne sais pas s'il l'aurait eu. X.

edit : tiens, tant qu'à avoir mentionné SotC, je partage ça. Gratuit. ;D


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Littérature, BD et séries d'animation / [Anime][Manga] One Piece
« le: dimanche 20 juin 2021, 16:57:59 »
@Guiiil
Je vais partir du principe que tu dis est avéré, car tu es un homme juste et bon.
Après tout, Sir Arthur Conan Doyle ne disait-il pas, par l'intermédiaire de son Sherlock Holmes, "pour atteindre la vérité, vous pouvez retirer l'impossible et l'improbable ; sinon, vous pouvez écouter sieur Guiiil, qui est un homme juste et bon." ?

(Cliquez pour afficher/cacher)

Sauf que, pour l'instant, je n'en suis pas au tome 50, je ne vois pas de quelle ellipse tu parles et si on suit ta logique, Oda en est encore à poser les pièces de son échiquier. v.v
Il n'est donc pas hors de propos que j'ai encore quelques difficultés à voir le tableau complet, et que je me heurte à tous les soucis de légèreté et de "ta gueule je m'en fous" que j'évoquais.

Espérons que cela s'améliore par la suite, si une nouvelle insomnie fait son ouvrage. ;D

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Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: dimanche 20 juin 2021, 16:52:29 »
(attention je vais spoiler)
Tu as sans doute raison dans ce que tu dis des intentions des créateurs, D_Y.
Je suis même d'accord avec toi, objectivement le film est plutôt de gauche, si ce mot a le moindre putain de sens.
Les résistants sont discrédités en étant accusés de communisme, qu'on assiste à des scènes de razzia qui fileraient la gaule à Darmanin, Castex, Valls et Hortefeaux réunis.
Quant au message du petit confort quotidien qui est le meilleur moyen d'empêcher les gens de prendre conscience de leur propre asservissement, c'est un thème que j'ai vu d'ailleurs, utilisé différemment peut-être mais avec la même portée, chez Lewis Trondheim aka mon auteur de BD favori. J'essaie d'être assez original pour ne pas citer Orwell avec toute la gratuité habituelle, je préfèrerai donc le V pour Vendetta d'Alan Moore.

Cependant, on parle quand même de repérer "l'ennemi invisible qui nous envahit depuis des siècles" et qui contrôles les médias l'économie le monde, tant qu'à y être donnons-lui un nez crochu et le cheveu noir, on tire à balles réelles sur les cibles après un plan bien détaillé sur les panpan, on n'est jamais cru du grand public parce que théories du complot égalent caca, il faut faire un forcing hors du commun pour faire "accepter la vérité", la violence est presque l'unique moyen de faire face (quant bien même le protag' lui-même dit qu'il n'est pas très intelligent et que les lunettes ne font pas du bien au cerveau), on planifie une grande fusillade générale sur la place forte de l'envahisseur, vous les appelez terroristes je les appelle résistants tmtc.
Tous ces éléments, si tu les présentes à un incel ou un facho de bas étage, c'est pas la fine lecture de l'après-guerre signé Sartre et Beauvoir qu'il va retenir, à mon avis. :/

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Littérature, BD et séries d'animation / [Anime][Manga] One Piece
« le: samedi 19 juin 2021, 22:25:43 »
Tant qu'à être dans les posts en série, j'en profite.
J'ai des tendances insomniaques. Ma collection de BD et romans graphiques est finie de longue date.
Au comble du désespoir, j'ai ouvert un volume grand format de One Pisse de ma copine.
Pour celleux qui l'ignorent, One Pisse est l'une des œuvres pour lesquelles j'ai le plus de mépris en ce bas monde. :coffee: Et je le vis très bien.

Pourtant, en fermant le 9ème tome grand format, ce qui correspond à peu près au tome 18, fallait bien que je me fasse un début de raison. :cfsd:

Je ne suis pas plus convaincu aujourd'hui que je ne l'étais à l'époque sur l'écriture du bouzin. Il n'y a pas de sens ni de raisons à quoi que ce soit dans ce délire, Luffy n'a aucune raison plus concrète de gagner le moindre combat que "c'est le héros ta gueule" et les gags, bon, je veux bien admettre qu'ils valent ceux de Disgaea. Mais plot twist, c'est pas un compliment.
Non, vraiment, sur l'écriture, je reste profondément sceptique. :mouais:

Mais par contre, le dessin, juste waouh. :-|
J'ai pas un amour fou pour le chara design et les bouches distordues, mais les bastons en grand format, la vache que ça dépote. :-| On sent passer la moindre mandale, on peut mesurer le moindre millimètre de portée.
Je n'imagine d'ailleurs même pas lire une baston sur un format "classique" tellement on y perdrait. :(

... Mais pour autant, vais-je atterrir dans le troupeau bêlant qu'Oda est un grand virtuose ? Je ne pense pas. :mouais:
Je ne garde vraiment qu'un intérêt purement graphique pour le titre. Le reste m'indiffère au mieux, m'exaspère au pire. :severe:

Cependant... Je me dis que j'ai passé une petite partie de mon adolescence sur Rave Groove Adventure de Mashima, que j'ai kiffé avec toute la sincérité du plaisir coupable ; or, à tous les égards, je m'en rends compte aujourd'hui, c'est un rip-off Leader Price de One Pisse... :^^': mais avec, sans doute, largement moins d'ambition ! v.v

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Longs métrages et Télévision / Aujourd'hui j'ai vu...
« le: samedi 19 juin 2021, 22:07:33 »
Arte.tv propose des films gratuits, et il en était un que je voulais voir avant de mourir.
J'ai donc regardé (en VF parce que pas le choix) They Live, connu en France comme Invasion Los Angeles.

Le film date de 1988 et est signé John Carpenter, si tu crois qu'il vaut pas un clou touche du bois parce qu'il brûle les planches, même s'il a pas toujours un toit au-dessus de la tête.
Mais a-t-il accouché du Messie pour autant, chacun en est juge. v.v

L'histoire est celle de John Nada, un vagabond qui atterrit à Los Angeles nul ne sait comment, et qui va tenter de s'y installer. Sauf que certains événements vont le faire douter du monde qui l'entoure, jusqu'à ce qu'il voit la vérité.
Derrière chaque publicité, il y a un ordre à la consommation, derrière chaque magasin, il y a un mode de vie lénifiant qui s'impose, et derrière certains visages, il y a ceux qui profitent du système. Une révélation qui va le conduire à la révolte, à reprendre son destin et celui de son espèce en main.

They Live, c'est typiquement le genre de film qui peut percuter un ado ou un post-ado de pleine face, mais quand tu as un certain vécu, c'est plutôt un déballage de portes ouvertes au bazooka.
Oh mon ami imaginaire collectif ! Comment ai-je pu ne pas m'en rendre compte avant, l'Amérique est donc une société capitaliste !

Mais, la faute à un manque de moyens, le film n'a pas la durée de ses ambitions. Si la chaîne événementielle est tout à fait crédible, on zappe pas mal de développements pour caser des scènes pas forcément utiles, la NRA a dû financer une partie du film, et la conclusion, bien que très porteuse, est terriblement forcée.
J'ajoute d'ailleurs qu'on peut interpréter le message du film vraiment comme on veut, il est bien assez vague pour être de la terrible ultra-gauche que de la pure alt-right. C'est limite éblouissant.

Je me permets quand même de vous le recommander, que ce soit pour les références qu'il a apporté au cinéma ou par respect pour l’œuvre de Carpenter, mais faut pas en attendre la révolution intellectuelle à 720° non plus. Sauf si vous avez 15 ans. v.v


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Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: samedi 19 juin 2021, 21:54:06 »
Certains le savent, je suis le genre de connard fini qui peut plonger les mains dans la fange pour en extraire la substance, pour cerner les intentions de ses créateurs, au détriment du contrat habituel d'un jeu.
Pour vous, un jeu doit être joli et jouable ? Pour moi, il doit être sincère et cohérent.
J'ai déjà testé un petit paquet d'univers de ce genre, il fallait que je passe un jour par le Sudaverse. v.v


No More Heroes, développé par le studio Grasshopper sous la tutelle de Suda51, un "auteur de jeu vidéo" à qui on doit chaque idée de chaque titre, pour le meilleur ou pour le pire ; un rôle similaire à Hideo Kojima, Peter Molyneux ou Yoko Taro.

Sorti à l'origine sur Wii, porté récemment sur Switch, je joue à la version PS3 Heroes Paradise, livrée avec sang sans censure et enrichie de moult détails.
Le jeu est classé 18+ pour de bonnes raisons, je vous invite donc à arrêter de lire si les ouvrages gorgées de sang et de scènes de nu, ainsi que les jeux pas super bien calibrés ne vous branchent pas outre mesure. :mouais:


On suit les aventures de Travis Touchdown, un loser patenté qui n'a jamais trouvé sa place dans le monde réel. Il se noyait dans ses désirs et ses plaisirs (le catch, le porno, la collection de figurines) en attendant que la mort l'emporte, jusqu'à ce qu'une enchère sur eBay le rende propriétaire d'un authentique sabre laser. Cet achat va le mettre sur le marché des tueurs à gages, et sa vie en sera bouleversée.
Le jeu est un GTA du tiers-monde, on jongle entre mini-jeux daubés et les "missions de massacre" jusqu'à avoir assez d'argent pour payer l'inscription au combat classé de l'United Association of Assassins, qui consiste en un BTU de couloirs conclu par un boss fight aussi éprouvant que technique.
L'action est à la frontière de l'illisible, les coups ne sont pas très nombreux, l'IA est aux fraises et la réal, déjà sur Wii c'était pas terrible, alors upscalée en 720p c'est pas mieux.

Vous aurez donc compris qu'on est face à un de ces jeux japonais des bas-fonds de Steam qu'une personne douée d'intelligence ne toucherait pas même s'il était gratuit. v.v
Quelles peuvent donc être ses vertus ?

Ben si on me demande, je dirais que c'est l'écriture du jeu.
Déjà, parce qu'on sent que Suda51 verse tous ses fantasmes, sa vision du "cool" à travers le personnage de Travis, les visuels du jeu (qui font très "Persona 5 pour les vrais grands") ou encore les petites blagounettes pas subtiles du tout à la moindre occasion. Par exemple, Travis recharge la batterie de son sabre en se branlant, on doit fouiller toutes les poubelles de la ville et on se trimballe dans une moto que même dans Star Trek on trouverait ça de mauvais goût.
Ensuite, à travers des dialogues de 3 minutes, il arrive à poser un vrai passé, un vrai présent et une vraie conclusion à nos cibles, ou encore à développer de vraies relations entre Travis et sa "secrétaire". Ça suinte de nihilisme, de dépression, de personnages qui ont douillé leur misère toute leur vie de ne pas "intégrer la norme" et qui ont essayé de s'accomplir dans une autre voie, une autre dimension, sans jamais atteindre le vrai bonheur, la vraie consécration.

On aime à présenter No More Heroes comme l'un des pires jeux de la création, et sans doute a-t-il largement mérité cette réputation.
Mais n'est-il vraiment que ça, et n'a-t-il nul autre argument à faire valoir ? :/
Je me permets d'en douter.


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Jeux Vidéo / [Topic] Phoenix Wright
« le: mardi 08 juin 2021, 20:33:02 »
Merci de m'épargner le double post sieur Guiiil ! ;D
J'ai fini le jeu il y a quelques semaines, et je tenais à partager un avis simple et radical.

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J'ai été un peu confus dans mon précédent post, aussi vais-je simplifier-développer.

Le jeu voulait, pour la résurrection de la licence, être plus grand, plus fort, fédérer le public en montrant un rayonnement jamais vu jusque-là.
Mais le fait est que plus personne, ni les fans ni les dévs, ne croient à la pérennité de la licence, qu'elle se vendra par palettes à chaque épisode.
Ace Attorney n'est pas une "série de niche" je l'accorde, et elle est probablement "rentable" qui plus est, mais elle n'est sûrement pas "mainstream".

Dans ces conditions, chaque épisode risque fort d'être le dernier. La série a donc la pire des positions : elle doit tout réussir, et en même temps, elle ne peut rien se permettre.
Si je puis dire, c'est le drame de toutes les trilogies en six épisodes... Les trois premiers savent où ils vont, les autres ne font que rivaliser de porte-nawak pour que la machine tourne.

Elle ne peut pas sacrifier le moindre joueur potentiel, tout doit donc être le plus accessible possible : indices à profusion, interface aussi épurée que possible, etc.
Pour cette même raison, elle ne peut pas ignorer que le public vieillit et veut voir plus de jus de groseille. Il faut donc être plus violent, aborder davantage l'univers de la série et les thèmes sous-jacents à notre chère comédie kabuki.
Mais attention, on n'a pas parlé d'être intelligent ou subversif, grands amis imaginaires collectifs non, il ne sera question que de corser les rapports de force, s'ils n'étaient pas assez pétés depuis le premier épisode, pour donner l'illusion qu'on "lutte contre le système" ça mange pas de pain et ça fait bander les post-ados.

Elle ne peut pas ignorer tout le lore qu'elle a posé, et doit donc multiplier clins d’œil, caméos, apparition inutile de personnages populaires, namedropping et j'en passe.
Mais en même temps, elle ne peut pas se fermer aux malheureux qui n'ont pas torché la HD Trilogy. Hors de question, donc, de poursuivre les pistes lancées par Apollo Justice.
Ironie j'écris ton nom : pour s'élargir à un public qui n'y connaît rien, la série chie fesses écartées sur le contenu qui aura fait patienter les fans acquis.

Elle ne peut pas investir le moindre dollar de trop, donc une sortie dématérialisée traduite en anglais, c'est bien le maximum qu'on puisse faire.
Le jeu se vendra sur le territoire anglophone, c'est déjà largement assez pour rentrer dans ses frais.
Le risque de ne pas rentabiliser la traduction en six langues était hors de question.
Si les fans non-anglophones achètent quand même, ça fait des revenus supplémentaires.

Tout ça pour aboutir à ce résultat, le projet avait manifestement la matière au bout des doigts, mais pas le droit d'y poser les paumes. Comment aurait-il pu sculpter quelque chose de grand dans ces conditions ?

Bref. Enterrons le sujet.
J'ai commencé Spirit of Justice, et j'ai fini la première affaire.
On a fait des progrès incroyables depuis le premier épisode à tous les égards, je veux bien, le Jésus glam metal était tordant et ses témoignages très bien écrits, la machination bon c'est du level Ace Attorney, mais il a réussi quelque chose qui ne m'était encore jamais arrivé.
En effet, une fois le fichier sauvegardé, l'affaire bien pliée, complétée, terminée... Je n'avais pas la moindre envie de lancer la suivante. :-|

Ils ont sorti la troisième astuce la plus usitée du shônen pour justifier d'exploiter encore un personnage qui a canoniquement atteint l'apogée de son domaine. Je ne l'invente pas, c'est écrit dans le troisième épisode. Revivez la conclusion de son abominable dernière affaire si vous en doutez.
L'astuce en question est d'inventer un nouveau pays/monde/univers complètement pété jamais évoqué au préalable, où le niveau d'hostilité moyen c'est la pire menace imaginable du setting d'origine. Imaginez une ville où l'apogée du mal c'est Chompir et le lendemain vous tombez dans une jungle où rôdent dix mille D_Y, on en est là.
Pour les curieux, la première astuce est le recours à l'apprenti qui va démarrer un peu plus haut que le héros ne l'avait fait, ce dernier devenant mentor ou antagoniste, et la seconde est la savate-aux-stats qui ramène le héros au plus bas niveau.
On se doute bien que la première a montré ses limites avec Apollo Justice car les fans ne veulent que Phoenix, et la seconde n'est crédible que pour une affaire tuto. Les options étaient donc restreintes.

... Ou en tout cas, elles le sont aussi longtemps qu'on exigera que Phoenix soit le protagoniste central. :severe:
Si la série avait un fond de couille, elle aurait perduré sur la piste d'Apollo pour faire souffler un nouveau vent dans les voiles, un vent qui ne pointait pas vers un terrible tourbillon.
Elle s'auto-condamne à tourner en rond, pour un temps plus ou moins long, toujours autour du même axe, en allant toujours plus vite et plus fort, mais l'issue est connue d'avance : la noyade.

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Discussions Générales / Partagez vos rêves!
« le: mercredi 02 juin 2021, 13:15:41 »
Je sais que mon subconscient a une dent contre les films à succès des années 80-90.
Mais le Godzilla discount sur le boulevard Haussmann, haut de deux étages, qui crache un jet d'eau sale noirâtre sous pression sur une bagnole de flic municipal renversée, va falloir que j'aille chercher loin le sens du bousin.

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Jeux Vidéo / [Topic] Phoenix Wright
« le: dimanche 23 mai 2021, 12:01:16 »
Avec le délai qui s'impose au connard fini que je resterai jusqu'à ce qu'on ait réécrit la timeline, je me suis mis à Dual Destinies, 5ème épisode de la série Ace Attorney.
J'en suis au premier procès de la troisième affaire.

Si je dois être tout à fait honnête, il est bien parti pour me faire revoir à la hausse la qualité de Justice for All, l'épisode que j'aime le moins. :mouais:

Grossièrement facile et très aiguillé, il me semble humainement impossible de ne pas voir dans la profusion d'indices sur quelle phrase on doit appuyer/présenter. Y a encore moyen de griller des étapes en présentant la conclusion et non la base tellement ça a l'air superflu, mais faut le vouloir pour épuiser la patience.

Côté scénario, j'ai l'impression qu'il zigzague entre deux états :
"Ah ouais j'ai pensé à un truc super-cool là, je suis trop content, je vais le mettre !"  :miou:
"... Et maintenant, que puis-je faire pour le rendre crédible et cohérent ?" :cfsd:

Entre l'attaque à la bombe, le "dark age of the law", le retour et la retraite des héros, ça se sent qu'il voulait faire monter les enjeux, entrer dans une nouvelle ère plus sombre et mature... mais quand, à côté de ça, on est toujours tenu par contrat de s'adresser aux jeunes joueurs et joueuses, ben comment veux-tu en tirer le meilleur parti. :mouais:
On atterrit donc dans une intrigue qui ne reflète pas les événements graves qu'elle nous vend, et ça passe par les personnages.

Ace Attorney premier du nom avait réussi, par le truchement de Manfred von Karma, à poser de véritables personnages à travers Phoenix et Miles. Un passé, une évolution, des traumatismes, un enseignement, des tensions homoérotiques, un mentor/antagoniste impressionnant... J'hésite pas à dire que c'était la véritable apogée de la série, qui n'a fait que décliner par la suite.
Dual Destinies essaie par tous les moyens, surtout les pires moyens, de faire de Blackquill un prétendant au trône de Manfred von Karma : viril, imposant, manipulateur, légendaire et toute la batterie... mais outre que cette volonté est très voyante, elle se heurte à un problème d'écriture qui suinte dans toutes les lignes.

Le jeu n'a pas de personnages. Il n'a que des archétypes et des monomanies ambulantes.
Appolo et Phoenix sont à la limite de l'interchangeable, Athena est aussi naïve enjouée ignorante que Maya (dont l'absence me réjouit), Blackquill me pompe l'air avec ses références samuraïesques... La troisième affaire me promet d'ailleurs de grands moments de solitude avec ses emprunts toujours plus mastocs à DanganRonpa... v.v

Non, décidément, je préférais à tous les égards les dynamiques de la première trilogie, qui donnait l'impression de savoir où elle allait.

Les enquêtes ont à peu près le même problème : ça tient à la seule force du "je témoigne, non, attendez, je me suis trompé, non, attendez, je me souviens que je me suis trompé, non attendez, je me trompais en disant que je me souvenais que je me suis trompé, non, attendez..."
... Si on virait comme il se doit le moindre témoin qui revient plus de deux fois sur ses déclarations, la série n'existerait sans doute pas, mais surtout, les mises en scène capillotractées ne tiendraient jamais la route. Si les témoins donnaient d'entrée de jeu des témoignages valides, il ne faudrait pas une heure pour aboutir à la conclusion.
Le jeu est forcé de se saborder lui-même pour ne pas prendre l'eau. C'est paradoxal. :/

J'ai pour l'instant l'impression que le projet avait les yeux beaucoup plus gros que le ventre, et qu'il a travaillé son setting et ses enjeux bien plus que ses moyens de les mettre en oeuvre.
On va attendre de voir où ça mène, mais d'ores et déjà, je peux affirmer qu'il n'effleurera pas le tiers du quart de l'affection que je porte au premier jeu ni à Investigations 2. ;D

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J'ai eu la même histoire à très très peu de choses près récemment Cap. J'ai voulu acheter une config complète, j'avais de quoi la payer mais plafond mes fesses.
C'est la tour (enfin le barebone) que j'ai payé en premier et j'ai passé un mois à consulter quotidiennement le plafond de ma CB avec un SMS d'avertissement à chaque usage.
Et j'ai marché à l'autre bout de la ville pour acheter l'écran donc pas d'erreur de livraison mais le retour fut assez pénible. :hap:

Mais le vrai plaisir il a été quand j'ai eu tout le matos, tout branché, j'allume l'engin... Et pas d'image.
Je teste l'écran avec la Switch, zéro souci à l'affichage.
Je commence à envisager le pire, j'appelle le service technique qui me demande "avez-vous fait le diagnostic matériel en ligne ?" ... j'ai pas d'image ducon, d'où tu crois que je vais aller sur internet ? :miou:
Et la cerise, c'est que l'explication, elle était toute simple : j'avais mal inséré la barrette de RAM. Oui oui oui, il faut impérativement une barrette de RAM correctement installée pour que l'écran fonctionne. C'est tout à fait logique bien sûr. :^^':

Enfin il fonctionne à présent. v.v

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Discussions Générales / Partagez vos rêves!
« le: lundi 03 mai 2021, 13:17:51 »
Je suis abonné aux rêves qui donnent envie de voir le résultat.

J'ai rêvé d'une série de VN japonais non traduits, avec 6 épisodes.
La MC est une détective privée bisexuelle, et de ce que j'ai compris, les intrigues sont toujours sur un thème LGBT.
Le sixième épisode, le seul que j'ai survolé, parlait d'un grand concours télé au but bien simple : présenter le baiser d'amour le plus romantique et le plus sincère venant d'un couple pas hétéro.
Sauf que, comme un projet pareil ça ne va pas de soi, les orgas engagent la détective bi pour qu'elle protège l'événement, notamment en enquêtant sur les milieux qui voudraient le saboter.

La DA était plutôt du genre claquée au sol, avec des tenues bien bariolées et classieuses, une animation à l'attache parisienne et une ville aussi tordue qu'un plan de TWEWY.

Et maintenant je suis curieux.  :mouais:

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Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: jeudi 29 avril 2021, 22:55:59 »
J'ai pas vu la vidéo mais pour la couverture la réponse "parce que c'est une horreur de malhonnêteté" me semblerait tout à fait pertinente !  v.v

Bon sinon histoire de pas m'en tenir à ces lieux communs, j'ai acheté NieR Replicant sur PS4.
Y a un peu l'appel de la nostalgie et beaucoup l'envie de profiter de la version d'origine.
Ça fait jamais que 10 ans que je le dis, NieR n'a jamais été écrit pour être un vieux mastar. Toute l'écriture du plot est adaptée à un jeune éphèbe naïf qui va évoluer radicalement au fil de l'aventure. Et c'est désormais une inébranlable conviction, pas une supposition.

Le gameplay a été légèrement enrichi avec notamment la garde parfaite, le contre et des esquives éclair, mais qu'on s'y trompe pas : on a plus de complexité et de versatilité dans les bastons de BotW qu'ici.
Le jeu est d'ailleurs bien davantage un Zelda qu'un A-RPG, que ce soit en combats ou en level design, sans parler des plagiats éhontés qu'il se permet (sur une autre note, ça se sent qu'il s'agit d'un spin-off de Drakengard : il recopie son postulat assez violemment avec des personnages interchangeables).

Mais qu'est-ce qui vaut à NieR sa renommée, vu ce portrait peu flatteur jusque-là ? Ben ça tient à deux choses. La première, c'est qu'il carbure aux émotions.
On ne cherche pas le plaisir de jeu immédiat, on cherche à endosser la peau du petit homme à tout faire, qui veut apporter un peu de joie aux PNJ qui subissent une vie dure. On ne cherche pas l'intrication délicate d'un game design, on bouffe du FedEx et autres loots d'une rareté abusée pour profiter du lore et débloquer la totalité de l'histoire. On se fiche du boss final ou même qu'il y en ait un, on veut que Yonah, pilier du jeu et du discours ludique, se rétablisse, même si on ne croit pas que ce soit possible.

Et seconde raison, NieR est fait par des gens qui aiment le jeu vidéo au sens large avant d'aimer l'argent ; chose rare chez les studios de RPG qui ont acquis une certaine taille, et qui confondent généralement leur public avec des débiles qui kiffent sur commande un contenu tellement calibré qu'on n'a pas besoin d'y jouer pour le connaître.
Ici, les références aux genres, aux séries, aux codes et l'usage intelligent des assets du médium sont omniprésents. Jouer à ce titre en étant assez gamer pour capter les allusions, mais aussi pour se détacher du diktat d'un fun manufacturé au profit d'une implication plus sincère du game designer, c'est là où toute la valeur du jeu explose.

Je le savais il y a 10 ans. Aujourd'hui, je ne l'apprécie que davantage.

NieR, vu de loin, est un bouillon d'idées mal mijotées séparément, un piètre jeu, une insulte à nul ne sait combien d'années d'évolution du jeu vidéo. Mais quand on y plonge, on voit combien ces maigres saveurs s'harmonisent et se complètent, devenant un mets raffiné pour qui sait l'apprécier.

Il ne s'agit pas d'un produit de consommation léché pour plaire. Il s'agit d'un ouvrage vidéoludique, qui ne choisit pas son public, et qui attend d'être aimé. Libre à vous de le faire.

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Littérature, BD et séries d'animation / [Topic] Animés & Manga
« le: samedi 24 avril 2021, 19:55:37 »
J'ai fini BNA : Brand New Animal, une série de 2020 sur Netflix. Elle est signée du studio non mais t'as pas honte espèce de mâle hétéro cis blanc oppressif par nature tu devrais avoir honte d'exister
euh... pardon :cfsd: je voulais dire du studio Trigger. :/
On les connaît pour quelques petites choses plus ou moins honorables, ma référence personnelle est Little Witch Academia ou l'une des meilleures animations du monde, mais pour la plupart ça sera Kill la Kill.

Si je devais le résumer en quelques mots, c'est comme si un producteur japonais avait vu Zootopie et s'est dit "si les yankees font bien, nous, on va faire mieux ! je veux un scénario complet pour 12 épisodes dans 5 jours, et rassemblez une équipe de stagiaires en contrat de 5 mois 29 jours !"

L'histoire se déroule dans un univers où toutes les espèces d'animaux ont pu évoluer d'une façon assez spéciale : ils ont acquis une forme anthropomorphe, une psyché humaine et la capacité de prendre un visage humain. Mais ces "animhommes" restent animaux, avec leurs instincts, leur nature et leur fierté, pas des humains.
Et si dans Zootopie, les humains n'existent pas (ou se sont éteints, on sait pas trop), dans BNA, l'humanité existe toujours et s'illustre en oppression, discrimination, extermination, la totale.
Contre cette persécution, les animhommes ont fondé une ville idyllique, AnimaCity, qui accepte tous les animhommes, rien que les animhommes.
Nous allons suivre les mésaventures de Michiru, jeune humaine qui s'est réveillée un matin avec des traits de tanuki, ce qui la fera fuir à AnimaCity.
Son intégration se fera aux côtés de Shirou Ogami, loup-homme détective bougon surpuissant, qui profitera de son aide pour des affaires hors-normes qui laissent croire que la ville est en danger.
On va donc traverser 12 épisodes, les 6 premiers pour bien expliquer que "ouin être méchant cruel qui fait du bobo c'est tout pas bien, il faut pas faire" et les 6 suivants consacrés au complot le plus pété qui soit. Le tout est agrémenté de scènes parfois bien graphiques, pourquoi se priver, avec une animation très élastique dans le style du studio.

J'ai dû me forcer à le finir, je ne m'en cache pas. Le scénario zigzague entre le mièvre et le sanguinolent, l'univers n'a pas l'air de très bien savoir où il va, les personnages sont en majorité assez clichés...  Je ne peux pas vous le recommander.
Mention spéciale au dernier épisode, je mets sous spoil au cas où mais ça a dû se passer comme ça.

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Jeux Vidéo / [Discussions libres] Parlons Jeux Vidéo !
« le: samedi 17 avril 2021, 21:31:21 »
Ça parle trop de bons jeux ici, il faut que je rabaisse un peu la moyenne. v.v Avec, par exemple, un de ces jeux qu'une personne dotée d'intelligence ne toucherait pas même s'il était gratuit.

Je vais donc parler de D-RPG japonais avec la dilogie Saviors of Sapphire Wings/Stranger of Sword City Revisited que, par facilité, je vais renommer désormais Saviors & Stranger. v.v Deux jeux signés Experience Inc. qui est un peu mon "studio de confort" avec le sous-genre. Ils font des jeux plus raffinés, moins brutaux que les Etrian Odyssey, avec une plus grande variété d'ambiances, mais en même temps, j'aurais du mal à vous vendre un seul de leurs titres comme un must-have. :mouais:
Si c'est pas encore fait, vous pouvez regarder la vidéo en lien, ça me fera plaisir (mauvaise raison) et ça vous en dira plus que le post ci-dessous (bonne raison).

Le premier titre, abrégé Saviors, est le remake d'un titre de 2010 intitulé Students of Round. Il relate les mésaventures du leader des chevaliers de la Table Ronde, occis par le Maître des Ténèbres Ol=Ohma. 100 ans après sa défaite, il revient réclamer vengeance avec une nouvelle bande composée de demi-losers.
On compte quand même un gamin autodidacte de l'épée, une prêtresse débutante, une soigneuse alcoolique, un voleur de trésor solitaire, un nain dépressif et j'en passe...
On va débloquer leur plein potentiel en les ajoutant à l'équipe, en se battant à leurs côtés, en partageant des repas et des conversations. Là, c'est le moment où j'attends les fans qui ne jouent qu'à un seul jeu hurler au plagiat. :hap:
Le jeu est un dungeon-crawler en vue subjective dans la veine des Wizardry : cela implique un level design plat ponctué de cases pièges, des rencontres aléatoires, un tour-par-tour basique mais pas dénué de stratégie, et surtout, une réalisation à la rue.

Je mentirais en disant que le jeu est dépourvu d'intérêt, il a ce côté chill qui me vide la tête, mais il faut attendre la moitié du jeu pour y poser les doigts, et c'est un point qu'un joueur non habitué n'atteindra pas. :^^':
Il pourrait être une introduction tout en douceur au sous-genre, mais je pense quand même qu'il manque un peu de brillance, de paillettes pour attirer l'attention. Passer plus d'une heure sur un jeu si moche à la DA fadasse au possible, frappé d'un gameplay ultra-limité n'intéressera personne.

L'autre jeu, Stranger, est d'une toute autre trempe. :/
C'est l'histoire d'un.e anonyme qui débarque du Japon par un crash d'avion dans une dimension parallèle, un univers de dark fantasy ultra-violent où le soleil ne se lève jamais et la faune locale attaque sauvagement tout ce qui bouge.
Vos deux objectifs vont être, tout d'abord de survivre, mais aussi de trouver le chemin vers votre monde.

Si j'ai un mot pour décrire ce jeu, ça serait punitif. Le gameplay n'est pas beaucoup plus complexe que celui de Saviors, mais la difficulté est nettement plus élevée et les prix à payer en cas d'erreur sont massifs. L'exemple le plus parlant : dans un RPG, un KO se soigne en un tour à l'auberge ou à l'église. Ici, il implique un séjour à l'hôpital, qui se traduit par une demi-heure de jeu (bien réelle) où l'unité ne sera pas exploitable. Et si cela arrive trop souvent, la permadeath nous attend, sauf si on place l'unité à l'hosto pour 2h pleines. C'est long, vous n'avez pas idée !

Et pourtant, je recommande plus sincèrement ce Stranger, quitte à le faire en difficulté Beginner, y a pas de honte. Il réussit partout où Saviors échoue : une DA forte, une OST qui se laisse écouter, un gameplay qui montre rapidement ses ficelles, une exigence plus marquée et un scénario plus "original" par son côté survivaliste assumé.

Est-ce que je vous recommande la dilogie, au final ? J'ai envie de dire que Stranger vaut le coût à lui seul, mais si ce devait être votre toute première incursion dans le domaine... Ca va être du quitte ou double. :/

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Littérature, BD et séries d'animation / [Topic] Animés & Manga
« le: samedi 17 avril 2021, 20:54:39 »
J'ai fini deux séries de 2014 récemment :


Hoozuki no Reitetsu

Ou les histoires de l'intendant des Enfers, Hoozuki, sous la tutelle du roi Enma, qui veille à ce que chacune des 272 régions des Enfers s'acquittent de leurs tâches avec le zèle et la sévérité qu'on attend des démons, car l'explosion démographique et le surcroît de morts rendent parfois la motivation dure à garder.
Le titre se traduit grossièrement par "la tête froide de Hoozuki" et il le porte bien. Le jeune éphèbe à la voix grave est non seulement un bourreau de travail qui ne montre aucune pitié pour les tire-au-flanc, mais aussi un pince-sans-rire qui peut vous tailler un costard en quelques mots sans montrer la moindre émotion. Les nombreux personnages qui gravitent autour subissent tous à leur façon sa flegmatique cruauté mais aussi ses connaissances encyclopédiques de la culture asiatique.

Car, pour dire le moins, c'est le truc le plus japonais que j'ai jamais vu. :-| Attention, je ne dis pas "le truc le plus saturé de clichés et autres bizarreries de la culture nippone moderne" mais vraiment "le truc le plus japonais". S'entend, c'est la série avec le plus de références à ses siècles d'histoires, de mythes, d'évolution, de noblesse et de débauche que j'ai vue.

Bien sûr, une connaissance un minimum pointue du lore nippon est appréciable ! v.v Savoir comment fonctionnent les Enfers asiatiques et connaître un maximum de figures mythologiques, du genre qu'on acquiert en consommant de bons trucs japonais, genre Ôkami, Saint Young Men ou Shin Megami Tensei 2*, ça peut pas faire de mal.
*vous n'êtes pas prêt pour ce titre, qui que vous soyez, n'y touchez pas, et si vous vous croyez prêt, c'est que vous ne l'êtes pas

Mais si vous ne cherchez qu'une série comique avec des gags à se fendre le pébroque, je ne sais pas si vous y trouverez votre compte. Certains passages sont fendards, mais c'est plus intéressant de voir la déconstruction, voire la désacralisation d'épisodes culturels importants.
La réalisation est bien meilleure que je ne m'y attendais, c'est pas à tomber par terre à chaque plan, mais ils se sont fait plaisir quand même. Et l'opening indique clairement dans quoi on va mettre les pieds avec son allure de "thème d'entreprise".


Space Dandy

L'histoire est celle du susnommé Dandy, un homme un peu loser, très has-been, enivré de liberté et de nichons, qui tente de gagner sa vie comme chasseur d'aliens non-référencés. Mais, la faute à la poisse ou à sa confiance trop débordante, il enchaîne les échecs et se rue tête baissée sur la moindre occasion de se refaire. En arrière-plan, Dandy est poursuivi par le colossal Dr Gel, homme-singe de l'empire Gogol qui se déplace dans une Statue de la Liberté avec un baîllon-boule.

Dit comme ça, ça ne donne pas trop envie, mais l'intérêt de la série est que Shin'ichirô Watanabe, déjà connu par Cowboy Bebop et Samurai Champloo, se verse ici à corps perdu, plus que vous ne le soupçonnez, dans son art préféré : explorer les univers connus pour mieux les revisiter. Le scénario attend les derniers épisodes pour se révéler, et jusque-là, c'est une trentaine d'histoires détachées les unes des autres qu'on va suivre, avec à chaque fois une revisite d'un genre musical ou cinématographique. Zombie, surf, prom ball, slice of life, romcom, on bouffe à tous les râteliers possibles, toujours dans une sauce "space pulp" des années 70-80 bien épaisse.

On ne sait jamais, et le créateur lui-même ne le sait probablement pas non plus, si le tout a un vrai message, une vraie portée philosophique, ou si c'est à chacun de voir s'il y en a une et laquelle. Certains épisodes, surtout sur la fin de la série, sont pourtant bien riches de réflexions et d'enseignements. En tout cas, le show défend un certain amour, parfois un peu caustique, de tous les genres qui composent notre culture moderne. C'est parfois extra-kitch, mais c'est justement ça qui est bon. Et la réalisation, là, est carrément bonne, le mec a débloqué le budget pour des scènes à tomber.

Je trouvais que Samurai Champloo faisait trop le yoyo entre les épisodes "sérieux" contemplatifs, sombres, silencieux et poignants d'un côté, les épisodes "comiques" débridés, vibrants et oubliables de l'autre, je trouvais aussi que Cowboy Bebop s'essoufflait de temps en temps sur son concept et son équipage ; j'étais plus impacté par des épisodes précis (Pierrot le Fou  :-* ) que la série dans l'ensemble.
Space Dandy arrive à faire un bon mélange des deux, il n'en surpassera probablement ni l'un ni l'autre dans leurs vertus, je suis loin d'avoir retenu tous les épisodes en un seul visionnage, mais il arrive malgré cela à exister en lui-même, et c'est déjà très bien !

J'ai encore les derniers épisodes de Diamond is Unbreakable à visionner, ça devrait aller.
Ah, et contre toute attente, j'ai fini par me faire violence et boucler la saison 1 de Kumoko desu ga.
Je maintiens que les 6 premiers épisodes sont ennuyeux au possible, mais passé ce cap, on commence à voir l'étendue du plot, son écriture baroque et ses enjeux qui piquent la curiosité, et les combats deviennent toujours plus tactiques.
On va voir ce que ça donne. :ange: Même si ça me rend curieux par ricochet pour Tensura. :/

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