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Les écrits d'OniKami
OniKami:
Bonjour @Anju. Merci beaucoup pour cet avis, je corrigerai mes erreurs demain ou quand j'aurai plus de temps. Je te réponds surtout pour t'éclairer du mieux possible sur tes questions...
Tout d'abord, les titres de chapitres sont en anglais car j'avais peur qu'ils soient trop'' lourds '' en français mais cela convient également pour l'instant. Cela dit, le titre de la fiction est plus joli en anglais selon moi...
Ensuite, tu as mentionné l'entourage de Link. Tu as raison, c'est une sorte de famille pour lui mais je n'avais pas pensé à un lien de sang entre eux. Je pense que l'on en saura plus sur ces personnages dans les chapitres suivants.
Et pour finir, l'Épée de Légende. Je l'ai faite apparaître aussi tôt dans l'histoire car celle-ci ne se basera pas sur le principe que Link doit prouver sa valeur pour pouvoir devenir digne de l'Épée, etc. Cela a déjà été fait et j'aimerais partir dans une autre direction. L'Épée est certes une arme puissante et nécessaire pour vaincre le Fléau mais elle n'influencera pas ou peu le scénario...
Ah si, tu as dit que Ganondorf et le Fléau étaient incompatibles. Je ne suis pas complètement d'accord. Tu as raison, le Fléau est le nom donné à notre fripouille préférée quand elle est une bête sauvage dans Botw mais on ignore d'où ce nom provient et quelle était sa signification à l'origine. C'est pour cela qu'il n'est pas selon moi illogique de l'utiliser. De plus, j'ai décidé de donner forme humaine à l'antagoniste (pour changer un peu) donc le nom de Ganondorf me paraît adéquat (je ne crois pas que ce nom ait été oublié dans Botw).
Bon voilà, c'est tout. Encore merci pour ton avis positif.
Anju:
D'accord, merci pour tes réponses ! C'est très intéressant de savoir comment tu travailles et les choix que tu fais. J'aime beaucoup connaître les détails dans la création d'une œuvre.
Pour les titres des chapitres, s'ils te conviennent comme ça, ne les change pas. Mais si c'est juste parce que tu as peur qu'ils semblent mauvais en français, ne t'inquiète pas : malgré mes maigres compétences en anglais, j'ai compris la traduction, et ça n'a rien de bizarre ou de "lourd", comme tu dis. Il ne faut pas avoir peur d'être ridicule par le choix de tes titres, ceux-ci sont très bien.
Ce qui me posait problème surtout, c'est que j'avais du mal à comprendre comment les événements se sont déroulés. Manon et Lucas semblent orphelins, et ça m'étonnerait qu'ils aient pu élever Link alors que quand ils se sont rencontrés, Lucas avait 10 ans et Manon 15. Du coup, le vieux Chiru est-il celui qui s'est occupé de ces trois enfants pendant des années, ou est-ce qu'ils ont des parents qu'on n'a pas vu dans ce chapitre ? C'est ça qui me posait problème.
Quant à l'épée, je comprend ta volonté. C'est vrai qu'être trop proche des histoires Zelda fait perdre de l'originalité à ta fiction. Je comprend ton choix. Mais ne l'écarte pas non plus totalement du scénario, après tout, c'est une épée, certes, mais c'est aussi le seul souvenir qui reste à Link de son père.
Voilà, c'était tout. Je lirai la suite dès que tu la posteras, c'est un très bon départ pour ta fiction.
OniKami:
Chapitre 1 : Déjà quinze ans...
(Cliquez pour afficher/cacher) - Liiiink ! Il faut te lever, il est tard !
- Non, pas tout de suite ! S'il te plaît !
A demi éveillé, Link tira sa couverture et se retourna dans son lit pour se rendormir mais il était trop près du bord. Résultat : le bruit et la collision assez violente contre le sol achevèrent de le réveiller. Il se releva en se grattant la tête, persuadé qu'il ne parviendrait pas à se recoucher. Néanmoins, il se réjouit d'une chose : il avait aujourd'hui quinze ans ! L'âge où un enfant devenait un homme, selon Chiru, l'un de ses instructeurs. Il s'habilla rapidement, tomba une deuxième fois dans l'escalier (son pantalon était mal mis) et trouva Lucas dans la cuisine :
- Deux chutes en moins de dix minutes, s'amusa ce dernier avec un grand sourire sans lâcher sa planche à découper du regard. Record battu, je me trompe ?
Link lui tira la langue. Lucas avait à peine vingt-cinq ans mais c'était un épéiste hors pair, ami d'un chef de la garde, et avec ça une très bonne personne sous ses airs un peu durs.
- Où ils sont, les autres ? demanda le garçon en s'asseyant pour prendre son petit-déjeuner.
- Chiru n'était pas sorti depuis longtemps donc il est allé au marché faire les courses et prendre un peu l'air. Manon... Je crois qu'elle avait plus de soufre. Du coup, elle est descendue jusqu'aux Mouettes pour en acheter. L'apothicaire du coin est parti à la retraite.
- Les Mouettes... A côté du ranch ? tenta de situer Link.
- Oui, c'est ça. Ah au fait, joyeux anniversaire !
Link le remercia et mangea une pomme et une miche de pain beurrée en guise de petit-déjeuner. Quand il eut terminé, Lucas fit une pause dans la préparation du repas pour l'entraînement de Link au maniement de l'épée.
- Bon, tu te rappelles de ce qu'on a fait hier ?
- Tout à fait, répondit Link avant de s'élancer et de porter une botte du cobra parfaitement exécutée, parée par Lucas sans difficulté.
- Je me demandais, reprit l'élève, est-ce que c'est possible de faire ça avec un bouclier ?
- C'est justement ce qu'on va faire aujourd'hui. Tu dois t'équilibrer différemment avec un bouclier mais c'est faisable avec un peu de pratique. Allez, on essaye.
Comme son élève, Lucas préférait se battre sans bouclier, mais il avait pour but d'initier Link à plusieurs types d'armes, ce qui comprenait les arts martiaux, le tir à l'arc et parfois le maniement d'armes plus lourdes. Au bout d'une demi-heure, Link maîtrisait la botte, qui consistait en deux petits coups rapides à deux endroits différents. Comme chaque jour, ils finirent leur session par un combat.
- Comme c'est ton anniversaire, tu choisis. On fait quoi ?
Link hésita quelques instants puis attrapa son épée et lança la sienne à son maître et ami.
- Hum, m'affronter dans mon domaine de prédilection ? taquina Lucas. Jeu dangereux, p'tit gars...
S'ensuivirent deux assauts de Lucas parés par Link. Ce dernier arrivait parfois à rivaliser, mais seulement parce qu'il connaissait par cœur le style de combat de son instructeur : tantôt un peu brutal, tantôt tout en finesse et en souplesse avec quelques mouvements aériens. D'après ce qu'il savait, cette façon de se battre venait de ses origines : la grand-mère de Lucas était une Gerudo, comme en témoignaient les cheveux roux et épais et le teint légèrement cuivré de l'épéiste. Il avait été formé au combat à l'épée dès son plus jeune âge. Associé à un talent inné, cela avait fait de lui ce qu'il était aujourd'hui. Link doutait de pouvoir atteindre un tel niveau un jour, même si on lui avait toujours dit que son père était un excellent épéiste. Son père... Tué par un autre Gerudo, bien différent de Lucas. Cet instant d'inattention permit à son adversaire de porter un coup trop rapide pour être esquivé. Link le para mal et son épée valsa face à la force du coup.
- J'ai gagné ! jubila Lucas. Tu t'es déconcentré au mauvais moment mais tu progresses. Tu tiens de plus en plus longtemps.
Quand ils rentrèrent, Chiru était revenu du marché. Il avait l'air sacrément mécontent :
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Link au vieil homme qui s'asseyait dans un fauteuil, les sourcils froncés.
- Il y a eu une émeute au marché, ce matin.
- Une émeute ? répéta Lucas. Un voleur ?
- C'est ce que je croyais aussi, répondit Chiru. Mais pas cette fois. Un commerçant a refusé de fournir Ganondorf en boulets et en poudre à canon. Ils l'ont emmené, le pauvre.
Un silence lourd de sens s'ensuivit.
- Quinze ans que ça dure, soupira l’aîné. Ce qu'il manque aujourd'hui, c'est un symbole. Rien ne pousse les peuples à se re...
Lucas lui lança un regard sévère, comme pour lui dire de se taire. Link ne le remarqua pas et Chiru enchaîna habilement :
- On m'a dit que c'était ton anniversaire, aujourd'hui, Link. C'est vrai ?
Link acquiesça en souriant. Jamais Chiru n'aurait oublié son anniversaire : il en parlait depuis deux semaines.
- Pour cette occasion, poursuivit le vieil homme, j'ai quelque chose pour toi.
Il sortit de sa poche un pendentif et le tendit à Link, qui le prit dans ses mains et l'examina. Un lacet de cuir solide avec une attache de métal fin. Mais le plus intéressant était le médaillon lui-même. Un cercle de métal argenté, épais d'un demi-centimètre, frappé d'un œil avec une larme. Le garçon réfléchit quelques instants et s'exclama :
- Mais ! C'est...
-Oui ! confirma Chiru. L'emblème de mon peuple : les Sheikahs. Il signifie que tu es assez grand et intelligent pour prendre des décisions seul.
Assez surpris par ce cadeau mais heureux et reconnaissant, Link remercia son ami et ce fut ce moment que choisit Manon pour entrer :
- Coucou tout le monde, lança-t-elle en refermant la porte. Joyeux anniversaire, Link.
Manon n'était pas beaucoup plus âgée que Lucas, cinq ans de plus, maximum. Brune aux yeux verts avec des cheveux descendant jusque dans le dos, elle était très attentionnée mais dure quand cela était nécessaire. Suite à une rapide conversation sur le voyage de Manon, le déjeuner était prêt.
Au moment de passer à table, Lucas et Manon jetèrent un coup d’œil appuyé à Chiru, qui hocha la tête.
- Bon, Link, commença Lucas en s'appuyant contre un meuble, il faut qu'on parle. Assieds-toi.
Le garçon répondit par l'affirmative et s'assit, un peu perplexe.
- On t'a déjà raconté ce qui s'est passé il y a quinze ans, enchaîna Manon avec douceur. Tu t'en rappelles ?
Comment l'oublier ? Quinze ans auparavant, son père, le Héros de la Légende, s'était battu pour le royaume, en combattant Ganondorf. Et il perdit. Cette légende était aujourd'hui interdite sous le régime dictatorial du Fléau. Mais, avant de partir sur le champ de bataille, le Héros confia son fils à Chiru, un ami de longue date, et Ganondorf l'ignorait. Link acquiesça.
- La nuit où ton père est venu pour qu'on s'occupe de toi au cas où il ne reviendrait pas, reprit Lucas, Manon avait ton âge et j'étais plus jeune encore. Mais du haut de mes dix ans, je l'ai écouté parler et je me souviens de ce qu'il a dit comme si c'était hier : "Si jamais le mal triomphe aujourd'hui, faites que mon fils devienne celui qui vaincra le Fléau."
- Tu te souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure ? demanda Chiru. L'histoire du symbole.
Il prit une inspiration et parla lentement :
- Depuis ta naissance, nous t'élevons avec comme piliers trois valeurs : la force, le courage et la sagesse. Cela, dans un but bien précis : ces trois qualités sont obligatoires pour que tu deviennes le prochain Héros et le symbole d'une révolte : celle qui rendra à notre royaume sa liberté. D'ailleurs, le pendentif que je t'ai donné, dit-il en le pointant, n'est pas exactement ce que je t'ai dit. J'ai parlé ce matin avec le Conseil des Sheikahs et ce collier symbolise leur approbation pour notre projet et leur allégeance envers toi. Te voilà en possession de l'Aval des Gardiens.
Link déglutit. Cela faisait beaucoup en une seule fois. Manon parut s'en apercevoir puisqu'elle se leva et apporta un verre d'eau au garçon.
- Ça va ? demanda-t-elle.Tu te sens bien ?
- Non, ça va, répondit Link, ça fait juste beaucoup à digérer.
Ces révélations demandèrent un temps de réflexion à Link. Il regarda dans le vide et tenta d'ordonner ses pensées. Pendant quinze ans, il était persuadé de connaître toute l'histoire, et voilà qu'on lui annonçait qu'il était destiné à une quête, à un objectif dont il commençait à peine à prendre conscience. Chiru s'attendait à cette réaction, il préféra laisser le temps à Link de se remettre les idées en place.
- Je ne sais même pas ce que je vais devoir faire, rétorqua le garçon, toujours un peu tremblotant.
Chiru fut assez surpris que Link reprenne ses esprits. Il lui répondit calmement :
- Nous t'avons seulement préparé pour cette mission, expliqua le vieil homme. Toi seul peux décider comment la mener à bien. Mais je sais que tu en es capable. Aie confiance en tes capacités.
Cette phrase encourageante redonna confiance au jeune garçon. Il allait accomplir la tâche qu'on lui avait assigné. Il inspira pour se donner du courage et proclama d'une voix assurée :
- D'accord ! Je vais le faire !
Tous trois le regardèrent avec fierté, presque trop émus pour lui répondre. Ceci laissa le temps à Link de reprendre d'une vois plus posée :
- Mais pourquoi m'en parler aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ?
- Il te faut quelque chose, répliqua Lucas en retrouvant sa voix, un artefact sans lequel tu n'auras aucune chance contre Ganondorf. Cet objet, c'est l'arme de ton père : l’Épée de Légende.
- Oui, tu m'en avais parlé. Mais on sait pas où elle est.
- Si, répondit Chiru.
- Comment ça, si ?
Le vieil homme jeta à Link un regard malicieux et annonça :
- C'est une énorme coïncidence que ça tombe le jour de tes quinze ans mais... Nous l'avons trouvée.
NB : J'ai reposté le premier chapitre dans un nouveau message et les fautes sont en principe corrigées.
Arksword:
Bonsoir @OniKami !
Ton premier chapitre est super ! La relation entre les personnages est très bien tissée et ces derniers sont très attachants, j'aime beaucoup la scène d'introduction, c'est original pour débuter un récit ^^
La fin du chapitre est aussi très bien amenée, un suspens excellent :^^: !
Juste une petite remarque x)
--- Citer --- Un commerçant a refusé de fournir Ganondorf en boulets et en poudre à canon. Ils l'ont emmené, le pauvre.
--- Fin de citation ---
En théorie, les commerçants ne peuvent pas vendre comme ça sur un marché de la poudre à canon ou des boulets, c'est réservé au domaine militaire ;)
Mais bon voilà c'est un petit détail, le chapitre est vraiment bien écrit j'ai beaucoup aimé tout le portrait que tu donnes aux personnages , hâte de voir la suite :p
Anju:
J'ai vu que tu avais reposté ton chapitre et corrigé les quelques fautes qu'il y avait.
Pour les titres, tu les as finalement remis en français (sauf le titre de ta fiction), mais surtout, ne te sens pas obligé de le faire. C'était une proposition que je te faisais, tu n'étais pas obligé de le faire. Tu fais comme tu veux.
--- Citer ---En théorie, les commerçants ne peuvent pas vendre comme ça sur un marché de la poudre à canon ou des boulets, c'est réservé au domaine militaire ;)
--- Fin de citation ---
Ahah, tu peux faire confiance à @Arksword, c'est un expert en la matière. Je n'avais même pas remarqué. Mais peut-être que tu parlais plutôt d'un fournisseur en armes qu'un commerçant, dans ce cas ça peut aller.
EDIT : En fait si ! Dans l'univers de Zelda, n'importe quel commerçant accepte de vendre des bombes à un enfant. J'avais oublié.
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