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Concours d'Écriture - Encre Marine / Résultats : GMS vainqueur !
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POULE SIRÈNE
Texte 1 - Les Squelettes - Achileus
Correction de Jielash
(Cliquez pour afficher/cacher)Les Squelettes
Critères Généraux (12 points) :
[*]Respect du thème (4/4 points) : le thème est respecté, les mots demandés sont bien placés en gras dans le texte et leur utilisation me semble naturelle.[/list]
[*]Langue, Style et Cohérence (3/6 points) :
J'ai repéré quelques étourderies (un mot en double ; quelques soucis de conjugaisons, notamment au pluriel ; un oubli de majuscule après un point, abstenez utilisé à la place du mot absentez) qui ont peut-être échappé à une relecture. Laisser quelques jours entre des relectures est un bon moyen de se vider l'esprit et relire son texte d'un autre œil (après, j'ai bien conscience qu'il est souvent compliqué d'avoir fini assez longtemps avant la date limite pour se permettre plusieurs relectures espacées ^^)
Tu as écris avoue-je comme conjugaison du verbe à un moment, c'est presque ça, c'est : avoué-je.
Le dialogue motivateur entre James et Moulin, où ce dernier exprime ses doutes, me semble arriver un peu comme un cheveu dans la soupe. La familiarité avec laquelle ils se parlent laisse supposer qu'ils se connaissent un minimum, on peut donc se demander pourquoi Moulin se pose soudain des questions en plein milieu de la mission. Le but du passage (montrer la forte moralité/le sens de la justice de James et le danger de la mission) est trop apparent, il aurait peut-être fallu plus de finesse dans le dialogue et la manière dont il est amené. Ou alors présenter plus en détail la personnalité de Moulin, afin que ses interrogations passent mieux : est-ce un jeune inexpérimenté ? Un homme peureux ou pessimiste ? Cela donnera aussi plus d'émotion à la scène finale l'impliquant, si l'on en sait à l'avance un peu plus sur le personnage.
À partir de la scène de bataille, le temps du texte se met à brièvement passer à plusieurs reprises du présent au passé, d'une manière qui me semble incorrecte. Si le temps de base est le présent, le passé devrait pour la description d'événements antérieurs à l'action en cours (et comme le présent donne une impression d'immédiateté, il n'est pas non plus très pertinent de changer pour des phases d'action)
Il aurait fallu changer de paragraphe entre la fin du combat et le petit moment de recueillement pour les morts, afin de bien distinguer ces deux parties temporellement.
Je conseillerais aussi d'essayer de préciser clairement assez tôt dans le texte le niveau technologique de l'univers de ton histoire. Il y a bien des « véhicules blindés » qui sont mentionnés mais j'ai quand même eu un instant de surprise à l'arrivée des hélicoptères pour la bataille. Il aurait été possible d'en faire patrouiller un au dessus du port au moment du départ, par exemple.
[*]Originalité (1/2 points) : L'idée de faire une mission de sauvetage de prisonniers politiques était intéressante. L'univers à la technologie moderne change un peu aussi de ce à quoi on pourrait s'attendre.
Appréciation Personnelle (4/8 points) :
J'ai donc bien apprécié l'idée de base mais les personnages ne m'ont pas passionnée, faute de développement à l'exception du protagoniste dont l'histoire est bien présentée. Ce n'est évidemment pas chose facile dans un texte court, mais je pense qu'il aurait été possible d'en faire plus pour leur donner un peu de vie.
La grosse gaffe de James de laisser le capitaine en vie/sans surveillance/sans l'attacher m'a un peu agacée. Surtout qu'il note justement au début qu'il lui faudra faire particulièrement attention à lui, cela le fait un peu passer pour incompétent. Peut-être aurait-il fallu changer légèrement ce passage ou préciser que le capitaine était dans un endroit supposé sans moyens de communication mais en avait caché, sur sa personne ou ailleurs.
Certaines tournures de phrases m'ont semblé parfois maladroites et ont pu gêner ma lecture, même si dans l'ensemble c'était fluide. J'ai bien aimé tout le passage de panique où James essaie de fuir aux abris, la détresse y était bien retranscrite.
Note finale 12 / 20
Correction de Neyrin
(Cliquez pour afficher/cacher)TOTAL : 13/20
Critères généraux (8/12 points) :
[*]Respect du thème (4/4 points) : Le thème est respecté dans son entièreté. L’histoire se déroule effectivement sur un bateau très particulier, le Squelette, qui m’a séduite. On retrouve aussi des personnages exclusifs : notre protagoniste Arnold James et ses compagnons l’officier Moulin – qui n’était certainement pas vichysto‐résistant – et le capitaine Martins, bien planquée dans son sous‐marin. L’univers est exclusif, inspiré de la période vichyste et des expériences de la Seconde Guerre mondiale… Les petits mots obligatoires ont trouvé une place dans le texte. Beau boulot, matelot.
[*]Langue, Style et Cohérence (2,5/6 points) : Les choses coincent légèrement ici. En ce qui concerne la langue, la lecture est entravée par des fautes de conjugaison, de grammaire et d’orthographe qui auraient pu être évitées par une correction préalable.
En matière de style, c’est assez classique. On ne ressent pas suffisamment la personnalité de son auteur(e), ce qui est dommage.
Enfin, en ce qui touche le dernier point, les événements se déroulent avec une certaine cohérence. Je tiens juste à soulever un petit bémol quant à l’ellipse brutale qui intervient dès le début du texte et qui gêne la lecture. Dernière chose qui me chagrine : la fin, qui semble expédiée.
[*]Originalité (1,5/2) : L’originalité semble être au rendez‐vous mais (et parce qu’il y a toujours un « mais ») il manque un petit quelque chose… Ce petit quelque chose, ce petit vermicelle sur le gâteau qui fait que voilà, c’est original. Néanmoins, l’inspiration historique de ce texte et le combat mené par le second Arnold James sont appréciables.
Appréciation personnelle (5/8 points) : Dans l’ensemble, le texte m’a été agréable à lire. Le sujet d’un mouvement rebelle est classique, mais toujours intéressant à retrouver dans une œuvre, quelle qu’elle soit. Néanmoins, l’histoire du Squelette aurait mérité d’être plus fournie, de même que le régime totalitaire qui semble dominer le pays. Il aurait été intéressant de cultiver davantage ce côté « bateau de Charon » (et pourquoi pas donner l’apparence de Charon au capitaine du navire) pour qu’on puisse véritablement retrouver, tout au long de la lecture, un sentiment de terreur rien qu’à l’idée de poser un pied sur le pont.
Un point facultatif, la période dans laquelle l’histoire se situe est compliquée à déterminer. La technologie se rapproche fortement de celle du xxɪe siècle, notamment avec les hélicoptères armés, et pourtant tout se déroule dans un contexte d’inspiration courant xxe siècle et Seconde Guerre mondiale où la technologie n’est pas aussi aboutie, du moins pour les hélicoptères. Je ne me prononcerai pas davantage, au risque de dire des bêtises. Les analyses sont laissées aux fins connaisseurs…
Concernant les personnages, Arnold James est le seul qui ait un tant soit peu retenu mon attention. Son histoire est brièvement établie, ce qui m’attriste un peu. En revanche, Moulin et Martins manquent terriblement de personnalité. Moulin est décrit comme étant intelligent, léger et énergique mais rien de tout cela n’est ressenti au cours de la lecture. Quant à Martins, on peine à saisir l’importance du personnage tant elle est effacée. Elle ne semble pas jouer un rôle déterminant dans cette insurrection, et j’ai même eu tendance à l’oublier. De ce fait, on ne ressent pas toute la particularité des relations qu’ils entretiennent avec le protagoniste… Lorsqu’ils meurent, on ne saisit pas toute la portée du drame.
Texte 2 - La Traversée - Aélia
Correction de Jielash
(Cliquez pour afficher/cacher)La Traversée
Critères Généraux (12 points) :
[*]Respect du thème (4/4 points) : Le thème y est, les mots à placer aussi, tout colle ![/list]
[*]Langue, Style et Cohérence (5,5/6 points) :
La lecture est fluide et agréable, les descriptions des décors et des pensées du protagoniste sont joliment tournées.
Dommage qu'il y ai quelques erreurs d'inattention comme les bateaux des pêcheurs seuls n’étaient pas suffisaient nombreux ou pour arriver rapidement de l’autre côté de l’autre. Il y a aussi quelques répétitions de mots qui me dérangent un peu : jamais il n’aurait la force de rejoindre la berge par la seule force de ses bras et de ses jambes.
Mais à part ces quelques fautes, je n'ai rien à reprocher au texte ^^
[*]Originalité (1/2 points) : L'idée de la balade « amoureuse » en barque est de prime abord surprenante pour un thème sur la mer mais marche bien.
Appréciation Personnelle (6/8 points) :
Une histoire simple mais efficace, avec de belles descriptions des paysages et des pensées rêveuses du personnage principal. L'association du changement de météo s'alignant sur le moral d'un personnage est quelque chose qui peut parfois sembler cliché mais dans un texte assez "introspectif" comme celui-ci, j'aime bien qu'il y ai une influence "physique" de l'environnement pour accompagner/influencer les pensées et c'était en plus bien décrit.
Il est cependant dommage que ce qu'on voit du personnage d'Abeline et des sentiments d'Emett pour elle se limite pas mal à « elle est belle/mignonne ». Sa timidité est un peu montrée pour expliquer le fait qu'elle parle peu mais c'est tout. On ne sait pas à quel point il la connait bien, leurs relations au quotidien, s'ils sont particulièrement proches ou non, comment ils se sont connus, etc. Des points qui auraient pu renforcer l'empathie de la situation. Comment s'est-elle retrouvé dans cette barque avec lui, par exemple ? On se doute qu'il l'a invité à faire cette traversée, au vu de ses intentions mais on ne sait pas comment s'est passé la scène. Je conçois qu'il faille garder une certaine ambiguïté pour le suspense de la réponse d'Abeline mais il est aussi possible d'en garder en décrivant des scènes/indices pouvant laisser supposer le oui comme le non.
Cette absence d'informations peut aussi interloquer par rapports aux sentiments d'Emett et le fait qu'il ne pense même pas à la possibilité qu'elle dise non. Son personnage semble certes avoir un côté naïf et rêveur optimiste au vu de ses pensées mais on y voit aussi qu'il a déjà connu une déception amoureuse, qui pourrait le faire un peu plus douter de lui-même. Sa réaction de surprise et de désespoir peut alors paraître un peu trop mélodramatique, si l'on en vient à imaginer la possibilité qu'ils ne se connaissaient de toute façon pas bien (au vu des informations peu profondes données sur Abeline) et je ne suis pas sûre que c'était l'effet recherché.
Dans tous les cas, c'était un texte très agréable à lire.
Note finale 16,5 / 20
Correction de Neyrin
(Cliquez pour afficher/cacher)LA TRAVERSÉE
TOTAL : 18/20
Critères généraux (12/12 points) :
* Respect du thème (4/4 points) : Le thème est totalement respecté. L’univers est exclusif, se déroulant non loin d’un village et aux abords de la baie de Margoth, dont on ne connaît pas la localisation exacte – peut‐être à quelques kilomètres d’Écaraille ? L’intrigue se déroule sur une petite embarcation en bois sobrement nommée l’Écume de l’Amour, accueillant des personnages dans les cadres du thème : Emett, un personnage attachant, un amoureux transi et un rêveur ainsi que la douce Abeline, une jeune fille qui ne semble pas être aussi incroyable que ce que les yeux amoureux du protagoniste nous laissent croire. Enfin, les mots imposés ont trouvé une place sur cette embarcation romantique. Parfait !
* Langue, Style et Cohérence (6/6 points) : La lecture est agréable. En effet, le texte est écrit dans un très bon français et je n’ai relevé que peu de fautes.
Concernant le style, il est personnel et nous offre une lecture plaisante. On reconnaît une certaine personnalité notamment par les petites touches d’humour intégrées par‐ci par‐là, et la forme du récit elle‐même.
Enfin, aucune incohérence n’est à déplorer. L’ensemble est homogène et harmonisé : la traversée romantique, le râteau monumental et le retour pénible jusqu’à la berge pour ramener la douce… Les différentes étapes du déroulement de l’histoire sont équilibrées ; aucune ne paraît brève, expédiée ou négligée.
* Originalité (2/2) : Certes, les histoires d’amour, les déclarations enflammées sont chose récurrente dans les récits mais l’originalité est bel et bien au rendez‐vous. Elle l’est aussi bien dans le personnage d’Emett dont la personnalité marquée est déroulée tout au long du récit, que dans le récit lui‐même ponctué de touches amusantes qui prêtent à sourire.
Appréciation personnelle (6/8 points) : L’auteur(e) a eu la bonne idée d’utiliser une barque destinée aux amoureux comme théâtre d’un chagrin d’amour. Cette traversée romantique qui se transforme en cauchemar interminable m’a beaucoup plu, d’autant plus qu’elle était assortie de notes amusantes auxquelles j’ai été particulièrement réceptive. Autrement dit, le récit m’a fait sourire de son commencement jusqu’à sa conclusion.
Le personnage d’Emett est attachant et amusant par son côté extravagant, ses pensées décalées et la dramatisation qu’il fait de petits méfaits de la vie courante qui, pourtant, n’ont rien de bien malfaisant. Quant au personnage d’Abeline, même si elle demeure effacée tout au long de la traversée, sa présence témoigne de l’influence qu’elle peut avoir sur le déroulement du récit.
Texte 3 - Sous la brise marine - Xanto01
Correction de Jielash
(Cliquez pour afficher/cacher)Sous la Brise Marine
Critères Généraux (12 points) :
[*]Respect du thème (4/4 points) : Rien à redire, tout y est.[/list]
[*]Langue, Style et Cohérence (4,5/6 points) :
Quelques fautes d’inattention, dont une phrase non terminée dans les premières pages du texte. Sinon « mysticisait » n'existe pas, contrairement au nom mysticisme ou au verbe mystifier.
Il y a de beaux passages mais je trouve le style un peu poussif, avec des tournures de phrases qui ne marchent pas toujours bien. Un abus de virgules sur certains passages n'aide pas : il y a des endroits où elles coupent inutilement le texte, cassant le rythme de la lecture. De temps en temps cela ne dérangerait pas trop mais quand c'est sur plusieurs phrases, cela fatigue.
Exemples : « Accoudé sur les barres métalliques du bastingage, un matelot, à la barbe mal rasée et aux yeux rougis, agitait sa bouteille de vin pourpre, quelques gouttes de la liqueur s’échappant du goulot en verre. »
Alors que « Accoudé sur les barres métalliques du bastingage, un matelot à la barbe mal rasée et aux yeux rougis agitait sa bouteille de vin pourpre, quelques gouttes de la liqueur s’échappant du goulot en verre. » me semble marcher très bien.
Ou bien « Peut-être, qu’en admirant ces vastes étendues, il comprendrait alors d’où venait ce calme olympien. » y a-t-il vraiment besoin de cette virgule après le peut-être ?
Le vocabulaire est large et tu as bien utilisé les termes maritimes employés mais il y a aussi quelques répétitions malvenues. Par exemple, les descriptions de notre éphèbe/chérubin/Apollon aux mèches virevoltantes sont toutes utilisées au moins deux fois (et de manière assez proches pour certaines) alors que ce sont des qualificatifs assez marquants pour rester en tête. La répétitivité inutile peut agacer.
Avoir un peu de retenue dans les descriptions n'est parfois pas un mal, mieux vaut trouver le mot juste plutôt que d'en utiliser trop : « aux mèches dorées qui luisaient sous le soleil », si elles sont dorées, c'est qu'elles brillent , il n'est donc pas nécessaire de préciser qu'elles luisent. On peut tout aussi bien dire : « aux mèches dorées sous le soleil » ou « aux mèches qui luisaient sous le soleil » voir aussi « aux mèches luisant sous le soleil ». L'image est la même mais c'est plus court.
Un interrogation que je me suis posée, sinon : Cacher le genre du capitaine avant la scène de voyeurisme était-il volontaire ? Seul le masculin est utilisé avant cette scène.
[*]Originalité (0,5/2 points) : Le cadre est très crédible mais le tout pas spécialement original.
Appréciation Personnelle (4/8 points) :
Le fil rouge du récit est la passion de Asrael pour son capitaine et la scène de voyeurisme semble servir de point de non-retour, sauf que le texte s'arrête de manière abrupte. Cela laisse vraiment sur sa faim. Dommage parce que la transformation de l'admiration naïve à la fascination voyeuriste est intéressante (même si découvrir qu'un personnage est une femme à travers une scène où elle se désape pour montrer son corps nu au personnage masculin/lecteur, bof)
Terminer sur une fin ambiguë où Asrael se sent totalement acculé et qu'on se doute qu'il va se faire repérer, sans pour autant nous dire ce qui en découlera, pourquoi pas... Cependant, je n'ai pas eu l'impression que c'était le cas, au vu du peu de détails donnés et de la dernière phrase « Quelqu'un approche » qui dit juste ce que l'on avait déjà compris. Or, si l'impression laissée est qu'il peut probablement s'en sortir, il n'y a pas vraiment de tension.
Le début plaçait bien le décor, peut-être même en prenant un peu trop son temps, qui t'aurait alors manqué pour travailler un peu plus la conclusion en profondeur ?
Note finale 13 / 20
Correction de Neyrin
(Cliquez pour afficher/cacher)SOUS LA BRISE MARINE
TOTAL : 11/20
Critères généraux (8/12 points) :
* Respect du thème (3/4 points) : Objectivement, le thème est respecté. L’intrigue se déroule sur un bateau voguant sur la mer et met en scène quatre personnages exclusifs, le capitaine – qui n’a pas de prénom visiblement ! – , Asrael follement amoureux du capitaine, Gaad et Mira. L’univers est exclusif, très inspiré de l’univers « manga » et autres merveilles vidéoludiques nippones. Enfin, les mots imposés sont tous présents dans ce texte. Cependant, je retire un point car le texte n’est pas terminé.
* Langue, Style et Cohérence (4,5/6 points) : Le texte est agréable à lire. En effet, il est rédigé dans un français littéraire et je n’ai relevé que peu de fautes. Néanmoins, ce « peu » vient entacher la volonté de l’auteur(e) de nous offrir une œuvre empaquetée dans une belle écriture. Par exemple, « mille » (« milles lieues » p. 5).
Quant au style, c’est une belle écriture qui nous est livrée. Le vocabulaire dont bénéficie l’auteur(e) semble riche et à travers son œuvre, sa volonté d’en mettre plein les yeux aux correcteurs transparaît clairement. Cependant, je déplore cet aspect très « hyperbolique » avec une exagération constante dans les descriptions qui plombe la lecture et apporte une certaine redondance.
Enfin, dans l’ensemble, la cohérence est au rendez‐vous. Simplement, j’ai relevé un petit bémol qui vient la nuancer. Pourquoi nous décrire le capitaine comme étant un magnifique jeune homme pour ensuite nous révéler plus tard qu’il est une femme ? D’autant plus que cela ne semble avoir aucune incidence sur l’intrigue, compte tenu du fait que les personnages semblent être déjà au courant de ce travestissement.
* Originalité (0,5/2 points) : Je suis navrée, mais je déplore un manque d’originalité. Certes, la forme est très belle, très littéraire mais le fond est creux. Les histoires d’amour sont courantes, et cela peut vite devenir ennuyeux si l’intrigue n’amène pas une touche de peps… Il manque cette touche de peps qui fait que voilà, le lecteur accroche à l’histoire.
Les personnages, quant à eux, sont assez creux aussi. Tous semblent beaux, extrêmement beaux et ne sont définis par rien de bien particulier, pas même le protagoniste. Le capitaine et Asrael ne se distinguent que par leur beauté divine ; Mira et Gaad n’occupent aucune place dans l’intrigue, et ne servent qu’à taquiner Asrael sur l’amour qu’il porte envers le capitaine du navire.
Appréciation personnelle[/u] (3/8 points) : Ce texte est plein de bonne volonté. Malheureusement, c’est cette même bonne volonté qui l’a conduit à rester inachevé. Je m’excuse par avance si mon appréciation paraît trop cruelle à son destinataire…
Je reconnais à l’auteur(e) une belle écriture, un vocabulaire littéraire et une culture intéressante qu’il est bon de mettre en avant dans une création de ce genre. Néanmoins, l’intrigue y est quasi inexistante et la gestion du récit a mal été engagée. Si la création avait pu être achevée, on aurait abouti à un déséquilibre dans les différentes étapes du récit.
Les cinq premières pages ne font que nous présenter le catalogue de personnages, assorti de descriptions diverses de leur apparence ainsi que de la mer sur laquelle ils naviguent avec passion. Le texte se perd dans des contemplations de l’environnement au détriment de l’histoire. De fait, le lecteur s’engouffre dans une certaine forme d’ennui car rien ne se passe. On est submergé de descriptions superflues, d’un trop‐plein de formules littéraires qui nous font nous demander : « Où est l’action ? Quand va‐t‐elle arriver ? Va‐t‐on seulement en avoir une ? » De plus, je ne suis pas une fervente adepte des récits baignés dans l’eau de rose et du style « manga » où tous les personnages sont beaux, propres, musclés et où leurs mimiques sont exagérées et difficiles à retranscrire sous une forme écrite ; d’autant plus que lecteur a besoin d’une grille de lecture préalablement acquise pour les comprendre.
La forme est une chose importante, mais le fond l’est tout autant. C’est dommage que l’intrigue ait été délaissée au profit de l’écriture ; la combinaison des deux aurait donné naissance à un excellent texte.
Texte 4 - Vague à l'âme - Krystal
Correction de Jielash
(Cliquez pour afficher/cacher)Vague à l'Âme
Critères Généraux (12 points) :
[*]Respect du thème (3,5/4 points) : Oooh c'était presque parfait mais c'était en gras qu'on avait demandé d'indiquer les mots imposés, le mot gras était même surligné. Je suis vilaine et retire 0,5 points.[/list]
[*]Langue, Style et Cohérence (3/6 points) :
Plusieurs fautes, dont pas mal de petites étourderies (mot de liaison ou lettre manquante, un oubli de conjugaison au pluriel)
La troisième personne du présent du verbe mouvoir n'est pas "mouve" mais meut.
Il y a des utilisations du passé et du conditionnel qui me paraissent correctement placées mais aussi certains passage au passé où le présent (temps de base de ce texte) serait plutôt le temps qui devrait être utilisé.
Aussi : « Le capitaine se met à rire à gorge déployée, et pousse ce qui fut autrefois son second. » ce qui était, non ?
En cherchant le sens du mot gabier, toutes les définitions que j'ai pu trouver parlent d'un matelot préposé à la manœuvre des voiles. Je ne comprends pas trop ce passage du coup :
« Il se ravise finalement et tourne les talons, s’éloignant vers le gabier arrière.
Désoeuvré, chose qui ne lui était pas arrivé depuis de longues années, Alv décide de monter dans l’une des vigies, aspirant à un peu de calme. »
Lorsque le timonier s'est pendu au beaupré (le mat incliné situé sur la proue) : « Le capitaine Harley se fraye un chemin parmi l’attroupement et l’avance à l’avant de la poupe. Il examine longuement le timonier pendu à sa corde, avant d’émettre un léger bruit et de se retourner vers ses hommes, les sourcils froncés. »
Petit problème de formulation dans la première phrase et je suppose qu'il y a eu une confusion proue/poupe ? Parce que je ne suis pas sûre que le capitaine puisse bien voir le corps depuis la poupe, surtout s'il est censé traverser l'attroupement qui doit logiquement se faire autour du cadavre.
Le reste du vocabulaire maritime me semble bien utilisé mais ces deux fautes sont assez sérieuses, puisqu'elles se rapportent au thème.
Dans l'ensemble l'écriture est fluide et plaisante à lire mais plusieurs petites gaffes viennent régulièrement déranger la lecture. Il faudra essayer de trouver le temps de mieux relire la prochaine fois.
[*]Originalité (0,5/2 points) : Le texte mélange plusieurs éléments très classiques des histoires maritimes de manière harmonieuse. Le petit point sur les shamans portant chance en mer était sympathique , j'aurais bien aimé voir plus de petites touches personnelles telle que celle-ci être développé pour apporter encore un peu d'originalité à ton univers.
Appréciation Personnelle (6,5/8 points) :
J'ai beaucoup aimé toutes les péripéties et retournements de situations, qui étaient très bien placées pour rythmer le texte et faire monter la tension à chaque rebondissement. C'est avec plaisir que j'ai suivi cette descente progressive vers le chaos.
Je me dis tout de même que cela aurait été bien de placer des indices pour mieux préparer la révélation finale des intentions et de la folie du capitaine.
Et encore une fois, gaffe aux fautes ! Cela ne m'a pas trop gâché la lecture mais il vaut mieux faire attention.
Note finale 13,5/ 20
Correction de Neyrin
(Cliquez pour afficher/cacher)VAGUE À L’ ÂME
TOTAL : 17,5/20
Critères généraux (10,5/12 points) :
* Respect du thème (4/4 points) : Le thème est respecté. L’univers est exclusif, et cela se constate par son lore qui est d’une certaine richesse ; les quelques lieux cités (récifs de Liodo, îles Profanes…) suffisent à nous appâter et nous donner envie d’en apprendre davantage sur ce monde. L’intrigue met en scène bon nombre de personnages (Bolto, Hiéman, Harley, Piers, Alv, etc.) qui occupent chacun une place bien définie dans l’équipage du Sombre Promesse – ou Sombre Pensée… ? –, un navire‐pirate amputé de son grand‐mât. Cependant, le second Alv est le personnage qui se détache manifestement de cet essaim de matelots. Enfin, la contrainte lexicale est respectée : tous les mots imposés répondent à l’appel.
* Langue, Style et Cohérence (4,5/6 points) : Le texte est écrit dans un très bon français, d’autant qu’une documentation soignée a été préalablement entreprise par l’auteur(e). Le vocabulaire relatif à l’univers maritime est très riche ; l’anatomie d’un navire est parfaitement retranscrite, ainsi que la composition d’un équipage. Cependant, j’ai relevé quelques fautes de frappe – qui n’entachent pas la lecture ! – telles que « transits de froid » (p. 1), « granges » pour « grandes » (p. 2) ou encore « impassable » pour « impassible » (p. 5). Un petit point noir : le texte n’est pas aéré.
Concernant le style, il est personnel, clair et complet, d’autant plus qu’il est enrichi par un riche vocabulaire maritime. À travers les lignes, on devine aisément la personnalité de l’auteur(e).
Enfin, le récit est plutôt cohérent dans l’ensemble. Pourquoi « plutôt cohérent » me demanderiez-vous... ? Tout d’abord, le bateau change de patronyme en plein milieu du récit : il est présenté comme étant Sombre Promesse avant de devenir Sombre Pensée (p. 7). Ensuite, rien n’est très clair concernant la dérive meurtrière du capitaine. Tout au long du récit, celui‐ci ment à ses compagnons en niant l’existence des sirènes des îles Profanes, et ce dans le but d’accoster sur ces îles et de tuer son équipage. Pourquoi avoir choisi de faire de lui l’assassin direct ? Pourquoi ne pas avoir laissé faire les sirènes ? Surtout qu’elles avaient l’air parfaitement compétentes pour accomplir ce travail, et le massacre aurait certainement été plus impressionnant. De plus, cela aurait été plus cohérent avec le mensonge qu’il imposait au reste de l’équipage.
* Originalité (2/2 points) : Aucun manque d’originalité n’est à déplorer. Elle est omniprésente dans le récit.
Appréciation personnelle (7/8 points) : Ce texte fut un plaisir à lire. J’ai directement été prise par le récit qui nous plonge dès le début dans l’action. Le fait que l’auteur(e) soit renseigné(e) sur son sujet est très plaisant aussi (jusqu’à maintenant, j’ignorais totalement ce qu’était un gabier) ; on ressent une véritable maîtrise et une appropriation brute du thème.
Cependant, j’ai été quelque peu déçue par la fin. Les îles Profanes et les sirènes qui y résident sont devenues, vers le milieu de l’intrigue, le point central du récit et du conflit entre le capitaine Harley et les autres membres de l’équipage, au courant de l’affreux mensonge que l’officier impose à tout un chacun… Ce mensonge a même conduit au suicide du timonier ! Pourtant, les créatures ont été relayées au second plan lorsque le navire a accosté et que le massacre s’est déclenché. Je m’attendais sincèrement à ce que l’équipage soit livré en chair à pâté aux sirènes, sous le terrible regard du capitaine ! La félonie n’en aurait été que plus délicieuse à contempler… Mouahaha.
Synopz:
RESULTATS
Il est temps de faire le point sur tout ça !
POULE KRAKEN
GMS: 15,5/20
Aleit : 11,75/20
Stefbad : 11,5 / 20
Duplucky : 9,75 / 20
POULE TRITON
Cap : 19,5 / 20 (!!!!!)
Vaati the wind mage : 13,5 / 20
Anonymouslyfox : 7,75 / 20
POULE SIRÈNE
Aélia 18,25 / 20
Krystal 15 / 20 (-0,5)
Achileus 12,5 / 20
Xanto01 11,5 / 20 (-0,5)
Et voilà mes jeunes agneaux de mer ! Les derniers des poules sont éliminés, à bientôt sur les 7 mers, matelots, vos services ont été appréciés. Pour les autres, appareillage imminent vers le second thème, Dimanche soir ou Lundi, pour un nouveau rendu le 12 Mai à minuit !
Je ne peux que vous encourager à aller discuter avec vos officiers de quart, qui peuvent avoir de précieux conseils à vous donner, et si vous leur cherchez noise, ce sera la planche, une fois encore ! On se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures, ça continue !
Yorick26:
Vous savez comment gagner ce concours. Appelez votre texte "La Traversée", c'est une victoire assurée.
Chompir:
Bravo à tous pour cette première manche et GG aux qualifiés ! J'essayerai de prendre le temps de lire tout vos textes.
Sinon bravo aux correcteurs, et un peu déçu de pas avoir eu le temps d'écrire mais avec tout mes cours et projets j'ai pas eu le temps d'écrire.
Cap:
Haaaaaaan j'en reviens pas. Je. Merci <3
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