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[Fiction Collective] Miderlyr - Saison 2

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Chompir:
La cité de Miderlyr, on dit d'elle qu'elle regroupe toutes les origines, qu'on y trouve absolument tout, qu'elle est vivante, de jour, comme de nuit. Elle a été fondée sur les berges de la rivières Aldérane, dans une région de plaine collineuse, par un seigneur de guerre humain dont le nom a été oublié. Elle est actuellement gouvernée par le Haut-Duc Pontifax d’Astragon et son conseil ducal qui siège dans la citadelle sur la plus haute butte de la cité. La ville se découpe en deux parties, la Basse Ville, lieu parfois insalubre ou s'entassent le bas-peuple. La loi du plus fort y règne et les exactions sont mains courantes, mais les rues restent paisibles. On trouve dans les hauteurs, la Haute-Ville, le cercle supérieur de la cité, là où résident les maisons nobles et les dirigeants des corporations et des guildes. On y trouve aussi le grand Collégium Supérieur de Magie, ordre duquel sont formés les plus grands magiciens du monde. Enfin, tout autour de la Haute-Ville se trouve le Grand Hall, haut lieu de commerce où se trouvent les guildes et autres corporations ainsi que nombre de marchands venus du monde entier.

En cette période, à lieu le grand le 33e Grand Tournoi de Miderlyr, un événement tenu une fois tous les dix ans. Pendant deux semaines  ininterrompues auront lieux dans l'ensemble de la cité, des jeux, des joutes, des spectacles, des affrontements théâtraux et encore pleins d'autres animations avec des prix juteux pour les vainqueurs. Dans toute cette effervescence, les vols et autres crimes seront de mises mais la Garde Ducale sera là pour veiller.


21 Juillet

Je suis Hundwiin Drakonia III, prince héritier du royaume de Drakonia, un lointain royaume loin à l'est d'ici. Après une centaine d'année à être formé à l'art de la cour, aux règles de bienséance, aux joutes, au maniement de l'épée, à l'art de la guerre et de gouverner ; j'ai entrepris un voyage initiatique pour mettre en pratique tout mon savoir et pouvoir devenir le meilleur roi possible. Pour cela, quelle meilleure destination que la cité de Miderlyr ? Accompagné de ma garde personnelle, je commençais à voir se dessiner, au loin, cette cité. Elle était bâtie sur le flanc d'une colline, au bord d'une rivière assez large pour y faire du commerce fluviale. Au sommet de la colline, on pouvait apercevoir la citadelle ducale, ainsi que la Haute-Ville, tout autour, se formait le Grand Hall, et à son pied, la Basse-Ville puis les champs. L'ensemble de ce paysage ressortait de la monotonie des champs et des plaines. La ville était construite en pierres blanches et grises, le genre de pierre que l'on ne trouve pas par chez nous. Le haut de la ville est très coloré, les toits colorées viennent habiller les plus hauts bâtiments de la ville. On pouvait observer ce lourd contraste entre les classes sociales d'un seul coup d'oeil. En effet, si on regardait au flanc de la ville, les bâtiments étaient bien plus sombres, plus petits et entassés les uns sur les autres. Enfin, on trouvait quelques maisons aux abords de la ville, près des champs.

Nous n'étions pas les seuls sur la route menant à Miderlyr, en effet, avec l'arrivé du 33e Grand Tournoi organisé par le Haut-Duc Pontifax, nombre de voitures et caravanes se dirigeaient vers la cité. On pouvait deviner de part leur manufacture, d'où elles venaient. Je pouvais reconnaître aussi lesquelles étaient de la noblesse, lesquelles étaient de chevalier. Sur le bas du chemin, marchait un long cortège de gens plus pauvre, venu des villes et royaumes alentours pour venir tenter leur chance aux différents tournois pour espérer gagner les prix. Lorsque nous passions devant eux, nombre de regards se posait sur notre voiture, souvent accompagné d'étonnement. Il faut dire qu'il ne s'agissait pas de n'importe quelle voiture, c'était la voiture royale de Drakonia. Elle était imposante, avec nombre de décors, dorures, écussons, et autres joyeusetés qui montrait l'appartenance. Les vitres étaient couvertes de magnifiques tapisseries draconiennes, le sceau royal de la famille de Drakonia y était cousu dessus au fil d'or. Il s'agissait d'un dragon qui s'enroulait autour d'un rubis, une couronne était dessiné au dessus et deux branches de laurier entouraient le dragon de part et d'autre.
La voiture était tirée par deux des meilleurs chevaux royaux, des chevaux à la robe noire comme le jais, ornés d'apparat royaux. Un seul d'entre eux est capable de tirer une charge de plusieurs centaines de kilos, ils sont grands et robustes, capable de tenir au trot pendant plusieurs jours et sont habitués aux climats les plus rudes.

Tandis que nous arrivions aux portes de la ville, je pouvais distinguer les tentes et arènes qui avaient été érigées pour l'événement, aux abords de la ville. Certaines portaient déjà des étendards pour montrer l'appartenance des chevaliers qui s'y trouvaient, j'arrivais à reconnaître quelques grandes familles nobles très connus de différentes nations mais la plupart m'étaient étrangères, je pouvais néanmoins deviner les origines de certaines selon leurs compositions, couleurs et éléments.
La voiture commença à ralentir, nous passions sous la grande porte d'entrée de Miderlyr, il s'agissait d'une porte fortifiée assez imposante, elle était réalisée en pierre blanche, deux tours venait de chaque côté de la porte, ils mesuraient plusieurs dizaines de mètres et possédaient un toit conique en tuile bleu. Au centre de la porte, se trouvait une grande cloche qui sonnait l'heure. Cette porte montrait toute l'importance de la cité et sa richesse. C'était la porte principale, là ou passait tous les nobles et autres riches marchands. Tandis que nous remontions tranquillement la rue, je profitais d'observer le paysage, nous passions sous le porche menant à la Haute-Ville, il s'agissait d'un large tunnel sous une grande tour qui sonnait l'heure.
Je fis signe à mon chauffeur de chercher un hôtel de ma prestance et de s'y arrêter, quelques instants plus tard, la voiture s'arrêta sur une grande place avec une fontaine en son centre. On ouvrit ma portière et un hôtel luxueux s'éleva devant moi. Il possédait un porche maintenu par deux énormes colonnes de pierre blanche et des parterres de fleurs colorées venaient embellir l'entrée. Le reste de ma garde s'occupa de porter mes bagages à l'intérieur de l'hôtel pendant que j'y entrais. Arrivé à l'accueillie, je me présenta à la jeune femme qui occupait cette tache. Il s'agissait d'une jeune humaine, j'aurai dit la vingtaine. Elle était brune et possédait des yeux verts, elle m'avait l'air assez petite de taille et plutôt mince. Lorsqu'elle me vit, je pu lire un léger étonnement sur son visage, il ne devait pas être commun de croiser des draconiens, même dans cette cité qu'est Miderlyr. Il faut dire que notre royaume était très éloigné et que les draconiens n'avaient pas pour coutume de voyager. Je m'avançai vers elle et me présenta :

« Bonjour mademoiselle, j'aimerai vous demander l'une de vos meilleures suites s'il vous plaît. Je vous pris aussi de libérer quelques chambres, à côté, pour ma garde. Je suis Hundwiin Drakonia III, prince héritier du royaume de Drakonia. Nous occuperons ces chambres pour une durée indéterminée, je vous pris de m'excuser pour cela.

- Nous sommes honorés que vous choisissiez notre établissement pour y résider monseigneur. Nous allons vous conduire à vos appartements. »

Elle appela derrière elle un certain Godfrey, peut de temps après arrivait un jeune humain, il avait des cheveux roux et possédait des taches de rousseur. Il était plutôt grand et se dirigea vers moi, me faisant signe de le suivre. Je fis signe à ma suite de porter les bagages. Le garçon d'hôtel me guida jusqu'au 5ème étage puis m'ouvrit une grande porte donnant sur une luxueuse suite. Un salon énorme, tapissé au sol d'une riche moquette rouge, on y trouvait de somptueux canapés et au fond, une grande vitre donnait vue sur la place. Devant elle, se trouvait des rideaux bleues en soie. Le garçon se retira sans que je puisse le remercier et ma suite déposa mes bagages puis ressortirent. Néanmoins, une personne était restée et se tenait devant moi, il s'agissait de la cheffe de ma garde personnelle, ainsi que de ma servante, c'était une draconienne un peu plus âgée que moi, elle était plutôt grande mais assez fine. Elle était assez belle il fallait le dire et elle était toujours très bien habillée et savait se tenir. Il s'agissait d'une personne de confiance qui servait ma famille depuis son enfance. Sachant qu'elle attendait des instructions, je pris la parole :

« Aarsu, je vous confie la mise en place de ma sécurité lors de notre séjour ici. Je compte sur vos compétences et votre discrétion. Vous séjournerez dans ma suite pour diriger l'ensemble des gardes.

- Bien mon prince, j'accepte ma mission avec honneur et m’assurerai de votre sécurité rapprochée.

- Merci Aarsu, je suis fier de toujours pouvoir compter sur vous, vous ne m'avez jamais déçu depuis mon enfance. Maintenant je vous pris de me laisser me reposer, ce voyage m'a exténué.

-Bien mon prince. »

Je me dirigeai vers la chambre, elle était très luxueuse, un grand lit à baldaquin prônait en son centre, ses draps étaient fait avec les plus belles étoffes de la cité. Sur le côté droit, contre le mur, se trouvait un magnifique bureau fait dans un bois très sombre, surement de l'ébène. Il y avait tout le matériel pour l'écriture de longues lettres : plumes, encre, papier à lettre, cire et cachet au sceau de l'hôtel. Je m'installa sur le lit, ôtant mes chaussures avant, puis je décida de me reposer. Je devais être en forme, j'avais pu lire sur les affiches dans le hall de l'hôtel que le tournoi d'épée aurait lieu demain et je tenais à y participer. Apparemment, il fallait s'inscrire le jour même dans la tente de l'intendante qui gère le tournoi.

Cap:
Bon, je pars sur un perso pour l'instant, même si j'ai d'autres idées en réserve. Et je lirai les fiches plus tard (mais promis je le ferai) :-*

Btw Chmop plz pas du tout en italique. C'est plus relou à relire :niak:

Nom : Ivyal, dit l'invisible
Age : 16 ans
Race : Humain
Profession : Danseur d'ombres comme il aime le dire, voleur patenté pour l'autorité
Physique : Ivyal a un physique plutôt passe partout, ce qui est plutôt utile dans sa profession. Il possède un visage fin, des pommettes saillantes, des yeux bleus pétillants et une crinière noire de jais. Grand, svelte, élancé, il porte des habits de cuirs à multiples poches, toutes remplies d'objets plus ou moins utiles, mais toujours curieux. A sa taille pend une unique dague, à la lame sombre, un pierre rouge incrustée dans la garde, rayonnant d'une énergie mauvaise. Il ne possède pas d'autres armes apparentes, mais ce n'est pas parce qu'on ne les voit pas qu'elles sont inexistantes...
Mental : Ivyal est profondément épris de liberté. C'est son but, son idéal, et son présent, et il fera tout pour la préserver. Il n'a néanmoins qu'une parole, et une promesse donnée se doit d'être tenue, par tous les moyens. C'est pourquoi Ivyal s'engage peu, pour ne pas compromettre sa liberté.
Vif d'esprit, il manie les mots aussi bien que sa lame, n'hésitant pas à provoquer de quelques piques bien placées. Sûr de lui (peut être un peu trop), il se garde malgré tout de vanter ses exploits de voleurs ; sachant trop bien que les autorités ne sont jamais loin.
Cette assurance lui porte quelques fois préjudice. Ses capacités lui assurant une disparition quasi certaine, Ivyal a tendance à ne pas s'assurer d'une porte de sortie. Sa bonne étoile doit cependant être de la partie, il a toujours réussit à éviter la prison (ou désagrément du genre).
Ivyal est de nature méfiant, les rares personnes ayant sa confiance se comptent sur les doigts d'une main. De ce fait, il a tendance à abandonner ses alliés lorsque la situation se complique (lorsque sa parole n'est pas engagée évidement). On pourrait qualifier ce comportement de lâche, il préfère appeler cela une "disparition programmée pour éviter les ennuis".
Biographie : L'enfance d'Ivyal est celle de tout voleur. Abandonné jeune, il a erré dans les rues de la capitale Arvilyr, volant ce qu'il avait besoin pour vivre. Ses talents ont été vite repérés par la Guilde des Voleurs, qui l'a pris sous son aile, permettant à ses capacités de se développer pleinement.
Ivyal possède en effet des talents particuliers. Il ne sait pas d'où ils proviennent (et cela l'importe peu), mais ils lui sont grandement utiles dans son quotidien. Ivyal est comme protégé par les ombres. Ces dernières le masquent à la vue des gens, tout en renforçant ses capacités. Ce "pouvoir" est appelé à croitre, Ivyal le sens, mais impossible de savoir comment, quand ou pourquoi.
Recrue prometteuse et promis à une place de choix dans la Guilde, Ivyal n'est cependant pas intéressé par le pouvoir. Il se contente des missions confiées par ses supérieurs, sans jamais convoiter leur place. Des missions rares, pour son plus grand plaisir, mais souvent dangereuses ou difficiles, de par ses talents.
La dernière en date l'a conduit en Miderlyr. Il doit tout d'abord en apprendre plus sur la mystérieuse cheffe de la Guilde des Voleurs locale, et son ascension fulgurante. Et, si l'occasion se présente, il doit s'emparer de la Tiare. Après, un défi étant un défi...
But : Enquêter sur la nouvelle cheffe de la Guilde des Voleurs, et s'emparer de la Tiare de Sanderline

Chompir:
Bon, du coup je me rajoute un deuxième perso parce qu'elle me plaît bien :

Nom : Aarsu
Age : 173 ans
Race : Draconienne
Profession : suivante/servante/porte-parole/cheffe de la garde rapprochée du prince Hundwiin Drakonia III
Physique : Mesure dans les 2.07 mètres, pèse 112 kg, elle est fine, assez belle et prend soin d'elle. Toujours bien habillée et se tient toujours droite. Elle possède deux petits cornes, des yeux jaunes brillant et des écailles tournant vers le bleu marine/violet. Ses ailles lui ont été coupées à la naissance car seul les nobles et les chevaliers de Drakonia peuvent en posséder.
Mental : Aarsu est dévouée à Hundwiin, elle est forte mentalement et ne titube devant rien. Elle ne connaît pas non plus la peur, sauf si son prince est en danger ou qu'il disparaît quelques instants. Elle s'inquiète très facilement à propos d'Hundwiin, ce qui lui vaut parfois beaucoup de frayeurs pour pas grand chose. Elle est loyale et obéit aux ordres de son prince. Elle est capable de prendre des initiatives de son plein gré et dirige à la perfection la garde rapprochée du prince. Draconienne à tout faire, elle réalise très bien toutes les taches administrative que peu lui donner Hundwiin. Elle a représentée à plusieurs reprises le prince héritier de Drakonia.
Biographie : Aarsu (servante de l'air) est née d'une servante et d'un noble de Drakonia, le père était un noble qui a payé un peu plus cher sa servante pour s'offrir certains plaisirs. À la naissance d'Aarsu, sa mère fut renvoyée en guise de sanction et les ailes d'Aarsu furent coupées. Elle se retrouvèrent dans la rue, elle est morte quelques années après. Aarsu à vécu une partie de son enfance dans la rue jusqu'à ce qu'un jour, la reine de Drakonia, lors d'une visite royale dans les bas quartiers du royaume comme elle avait l'habitude de le faire pour aider les plus démunis, vu Aarsu et décida de l'éduquer pour qu'elle devienne une servante. À la naissance du prince héritier Hundwiin Drakonia III, la reine mourra. Aarsu jura de protéger le dernier souvenir qu'il restait de la reine, celle qui lui avait donnée une nouvelle vie. Depuis lors, elle a suivi une formation avec les servantes plus âgées du palais royal. Elle jouait aussi avec le prince lors de son enfance et un certain lien s'est créé entre eux, notamment un rôle de confidente. Hundwiin décida de nommer Aarsu comme sa servante avant de lui donner beaucoup d'autres rôles.
But : Protéger et servir le prince Hundwiin Drakonia III, de sa vie, s'il le faut.

Cap:
Je suis beaucoup trop hyyyyyyyyyype


16 juillet

La cité de Miderlyr était en effervescence. Les visiteurs, participants ou spectateurs du 33ème Grand Tournoi, apportaient une vie jamais égalée à la ville. Un brouhaha continu s'échappait des rues, occupées par la foule le jour, et par des ivrognes la nuit.
Je soupirai. Cette foule permettait certes de ne pas se faire remarquer, et de se fondre dans la masse, mais il y avait tellement d'informations à collecter qu'une seconde de répit n'était pas envisageable. Néanmoins, cette taverne était définitivement inintéressante. Savoir que la mère Mich'Ayl avait perdu son chat, ou que Sir Domjian avait ajouté une nouvelle conquête à son tableau de chasse n'était clairement pas ce qui m'intéressait.
Je bu une dernière rasade de bière, particulièrement âpre (et mauvaise à mon humble avis), avant de me lever d'un mouvement fluide. En quelques pas silencieux, j'atteignais la sortie, et je disparu en me glissant dans les ombres.
La nuit était claire, et je fus pris d'une envie soudaine de grand air. L'atmosphère de la ville, saturée de gens, était d'un seul coup oppressante. Trop de gens, trop d'odeur, trop de... J'avisai un tour proche, et un sourire éclaira mon visage. Voilà qui allait me faire du bien.

La tour fut simple à escalader. Les pierres étaient agencées de façon grossière, et les températures chaudes de la fin de l'été avait éliminé toute trace d'humidité. Perché à son sommet, je respirais le grand air, savourant le brouhaha de la ville devenu lointain ainsi que le paysage s'étendant sous mes yeux.
Un battement d'ailes me tira de ma rêverie. Un corbeau s'était posé à mes côtés. Je reconnu immédiatement l'animal du maître de ma Guilde, Maître Syal. Un message était accroché à sa patte, je m'en emparai avant de l'ouvrir. Je reconnu rapidement le code, et déchiffra le message

A l'Invisible,
Cela fait maintenant plus d'une semaine que tu es sur place, et nous n'avons toujours pas reçu de nouvelles. Te connaissant, je me doute que tout va bien, et que tu profites simplement de la ville. Néanmoins, n'oublie pas ce pour quoi tu es sur place, et n'oublie pas non plus que tu n'es pas le seul à avoir cet objectif...
La Dague de l'Ombre

A la fin de ma lecture, un léger sort s'activa, noircissant le papier afin de le rendre illisible. Il ne contenait pas d'informations essentielles ou compromettantes (comme toujours), mais il fallait le faire disparaitre. Je l'avalai.
Puis je m'approchai de la tête du corbeau, murmurant à son oreille une rapide réponse "Je n'oublie pas." avant de reprendre ma rêverie. L'oiseau me jeta un dernier regard empli d'intelligence, avant de prendre son envol. Mon maître aura sa réponse avant le lever du jour. Et moi, je devais me mettre au boulot.



Arrivé dans une ruelle sombre de la Basse-Ville, je m'arrêtai devant une simple porte de bois, surmontée d'un panneau délavé. Les couleurs avaient disparu depuis longtemps, mais un œil avisé pouvait encore deviner la gravure sur le bois. Une simple chope de bière, avec une dague plantée dans son anse. J'étais au bon endroit.
Je frappai trois coups rapides sur la porte, attendis deux secondes, puis frappa de nouveau trois coups. La porte s'ouvrir instantanément.
J'entrai sans hésiter. La porte se referma doucement, mais sûrement derrière moi. Le cliquetis de la serrure me le confirma. J'étais dans un sas faiblement éclairé. Une petite trappe s'ouvrit dans la porte devant moi, et une voix grave en émana.
- Prouvez votre bonne foi.
Évidemment. Ils ne me connaissaient pas, et se devaient d'être prudent. Néanmoins, les échanges entre nos deux Guildes étaient plutôt bons (du moins, jusque là), et je savais parfaitement comment entrer. Sans hésitation, je répondis le mot de passe. Un simple signe dans la gestuelle secrète propre aux voleurs. Confiance.
La trappe se referma instantanément, et le bruit des verrous s'ouvrant se fit entendre. Guilde des voleurs de Miderlyr, me voilà !

Achileus:
20 juin

   Cela faisait trois heures qu'il marchait, habillé d'une longue cape noire. La nuit venait de tomber. Il s'arrêta pour consulter le panneau, sur lequel était marqué l'inscription “Miderlyr”. “Me voilà arrivé”, pensa t il. Il fit quelque pas sur le pavé. Les rues étaient vides. Il marcha plusieurs minutes. A un moment, il vit trois hommes se faufiler dans une ruelle. Il les suivit. Dès qu'il fut à une vingtaine de mètres, l'un des trois se retourna, le vit et appela les autres.
-Eh toi, qu'est-ce que tu fais là, à nous espionner ? Tire toi si tu veux pas d'ennui !
-Des ennuis ? Mais c'est ce que je cherche, justement !
-Comment ça ? Tu va les avoir, dit l'un en lui sautant dessus avec un couteau, et plutôt deux fois qu'une !
-Très bien, dit le voyageur en sortant une baguettes, essqe leva recht !
L'homme au couteau tomba au sol avant de commettre son méfait.
-Voilà ce qui se passe quand on oublie la politesse. D'ailleurs, dit il en s'adressant aux deux autres, vous non plus vous n'êtes pas très polis. Je vais vous corriger !
Il prit le couteau de l'homme mort, et avec une surprenante rapidité, le planta dans le corps d'un deuxième homme. Il n'en resta plus qu'un, ayant sorti son couteau et le brandissant avec terreur.
-Je n'ai qu’une question, mon grand, lâche ton jouet s'il te plaît.
-Jamais !
-Pour qui tu travailles ?
-La g… guilde des as… sassins…
-Intéressant… Tu vois, je ne te veux aucun mal. Baisse ton arme.
L'homme, terrifié, resta immobile.
-Oh, tu ne veux pas le faire… C'est dommage.
Le voyageur frappa l'assassin au pied, puis le prit à la gorge.
-Dis moi, où est donc le repaire de la guilde ?
-D… Dans le v… vieux port.
-Merci beaucoup, mon ami. Tu ne veux plus me voir ?
-N… non.
-Bien, tu ne me verra plus. A vrai dire, tu ne verras plus vraiment personne. Mais n'oublie pas. Si tu penses que je suis le diable, va vérifier, et si c'est le cas, passe lui le bonjour. Le bonjour de la part du Serpent.

   L'homme terrifiant qui se faisait appeler le Serpent pénétra dans l'enceinte du vieux port de Miderlyr. Il vit que derrière l'un des entrepôts brillaient une faible lumière.
-Me voilà arrivé.
Il se dirigea vers cette lueur, et découvrit une vingtaine de personnes en train de s'activer à différentes tâches. Certains aiguisaient leurs lames, d'autres classaient des dossiers.
-Bonjour à tous, cria le nouveau venu, je suis bien arrivé à la guilde des assassins ?
-Oui, maugréa un homme, ou ce qu'il en reste. Depuis que la guilde des voleurs a un nouveau chef, elle a pris de l'ampleur, et nous a écrasés par la suite.
-Vous m'avez l'air bien mal en point, dit le Serpent en ricanant. Je suis là pour vous remonter le moral. Qui est votre chef ?
-Il a disparu hier, sûrement tué par la guilde des voleurs.
-Écoutez moi bien, dit le voyageur en montant sur un tas de planches, je me présente, je suis le Serpent, votre nouveau chef. Désormais, vous êtes la guilde des assassins. Vous êtes le mal. Vous n'êtes pas là pour de stupides piécettes, contrairement à la guilde des voleurs pathétiques. Vous êtes de vrais criminels, ici pour détruire l'ordre établi. Alors, montrez aux gens de cette ville pourrie votre vrai visage ! Montrez leur que vous ne craignez rien ! Plongez cette ville dans le chaos ! Je veux que bientôt, mon seul nom terrorise la population entière !
Il partit sous des tonnerres d'applaudissements, et un homme s'avança vers lui.
-Fantastique, vous étiez fantastique !
-Merci. Est-ce qu'il y a un événement particulier en ville, pour nous présenter à la population ?
-Il y a le grand tournoi, dans un mois.
-Parfait. Cela nous laisse le temps de nous préparer. D'ici là, allez recruter de la main d'œuvre en ville.
-Mais monsieur, et s'ils refusent ?
-Vous êtes un assassin, non ? Montrez leur qu'il n'y a pas d'autre choix possible.

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