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[Fiction Collective] Miderlyr - Saison 2

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Sentinelle:
Nom : Judith Leiris.
Âge : 25 ans.
Race : Humaine.
Profession : Forgeron.
Physique : Judith est une jeune femme blonde d’une taille moyenne. Elle porte généralement ton tablier de forgeron descendu jusqu’à la ceinture pour lui laisser plus de liberté de mouvement lorsqu’elle ne travaille pas. On la voit souvent avec ses lunettes sur la tête, elles sont une protection de sa fabrication pour ne pas se brûler le visage en forgeant. (Ewi c'logique.)
(une image sera plus parlante, je vous ai concocté un dessin très rapide)
(Cliquez pour afficher/cacher)
Mental : Judith est quelqu’un de très jovial, très rieur. Elle rit d’ailleurs à longueur de journée. Si elle sait être mature et sérieuse lorsque la situation le requiert, elle passe tout de même la plupart de son temps à blaguer. Elle est d’un ordinaire très charmeur également, et ne se gêne pas pour séduire les jolies demoiselles qu’elle croise. Ce qui a d’ailleurs un don pour agacer son entourage proche qui la croient sans espoir à ce niveau-là.
Nous pourrions ajouter qu’elle est très maladroite, elle arrive à éviter nombre de catastrophe à la forge grâce à son savoir-faire incroyable, mais elle se blesse souvent partout ailleurs. Elle commence d’ailleurs à croire que les meubles de sa maison lui vouent une haine particulière pour qu’elle se cogne sans cesse le petit orteil dedans.
Globalement, elle est assez forte mentalement, elle arrive à faire face aux difficultés avec courage, mais se sent souvent très seule et ne dirait pas non à un peu d'aide lorsqu'elle se sent mal.

Biographie : Née d’un père et d’une mère forgeron, il n’est pas étonnant de la retrouver auprès de la forge et des métaux à sa vie adulte. Elle a appris ce métier toute sa vie et se passionne des armes, armures, ou tout autre objet forgé de la main de l’homme. Le forgeage est pour elle un art à part entière, pas seulement son métier, et elle le prend très à cœur. Son enfance n’a rien de bien particulier, son père était strict, mais rarement violent, sa mère était aimante. Ses parents sont partis habiter dans un village plus calme il y a quelques années de cela, lui léguant la forge avec confiance. Fille unique, elle n’aura rien à partager avec quelque frère ou sœur encombrant. La majeure partie de son temps est rempli par le forgeage ou la séduction ratée. (Car si je ne l’ai pas mentionné plus tôt, ses tentatives de drague marchent très rarement, elle n’est pas très douée.) Elle passe également une bonne partie de ses nuits à dessiner des plans pour une épée qu’elle pourrait qualifier de légendaire. Non pas une épée magique ou dotée de quelque pouvoir, mais une épée si finement forgée qu’elle en deviendrait une œuvre d’art.

But : Forger une épée « Légendaire » de ses propres mains. ( Accessoirement : réussir ses plans de séduction de temps en temps...)

Yorick26:
Hésitante, elle appuya sur la clenche de la lourde porte en bois en essayant de faire le moindre bruit possible. Lorsqu’elle poussa le battant un rai de lumière pénétra dans le couloir et une voix se fit entendre :

« Encore raté. Peut-être la prochaine fois. Oh, mais voyons. Ne restez pas béate comme cela derrière cette porte. Ne vous inquiétez pas, vous êtes la troisième servante que l’on m’attribue qui essaye de me surprendre en plein sommeil.
-   Oh non. M… ma Dame. Je ne voulais pas vous surp…p…prendre. Je souhaitais simplement ne pas vous réveiller trop violemment.
-   Combien de fois devrais-je vous répétez qu’il n’y a pas de ma Dame. Je ne suis qu’une employée de la maison, tout comme vous. J’insiste alors pour que vous me considériez comme votre égal. Je ferai de même de mon côté. J’ai certes appris à me comporter convenablement en société, mais ici, dans cette pièce, nous laissons de côté les étiquettes.
-   Bien ma Dame.
-   Joseffa. Faites un effort.
-   Je vais essayer. Sachez cependant que Sir Du Murié vous attend dans l’arrière-boutique. Il semblerait que ce soit urgent car il m’a fait mander auprès de vous en pleine nuit.
-   Je vois. J’arrive de ce pas. Dois-je vous suivre ?
-   S’il vous plaît. »

Cheiralba ne s’inquiétait pas outre mesure de ce rendez-vous nocturne. Le patriarche de la famille connaissait bien les habitudes de Cheiralba. Elle ne dormait toujours que d’un œil et était toujours sur le qui-vive. Elle mentait cependant lorsqu’elle affirmait qu’il s’agissait de la troisième domestique qui essayait de la surprendre en train de dormir. En réalité, toute employée de la maison des Du Murié s’étaient amusés à ce petit jeu, mais aucune n’avait réussi. Cheiralba sentait les vibrations de la soie. Dès son plus jeune âge, elle avait su tirer parti de cette capacité. Ne jamais être surprise. Ne jamais révéler sa véritable nature par inadvertance. Tout était prémédité, calculé et contrôlé. Ainsi, Joseffa n’avait pas quitté la pièce dans laquelle Sir Du Murié avait transmis ses ordres que le sixième sens de la chimère l’avait prévenu de son approche. Elle s’était alors redressée, s’était préparée en se coiffant et enfilant sa robe à crinoline et son corset spécial.
La jeune fille la précédait de quelques pas et avançait à l’aide d’une chandelle qu’elle tenait à l’aide d’une coupelle munie d’une anse. Les bougies faites de cire blanche étaient réservées au membre de la famille Du Murié. Cheiralba n’avait pas besoin d’éclairage pour se diriger. Elle connaissait parfaitement les lieux. A dire vrai, elle voyait très mal. Les jours de fatigue, elle était incapable de déchiffrer les messages qu’on lui adressait. Les Du Murié l’avait pourtant confié à un précepteur discret pour qu’il lui apprenne les rudiments de la lecture, assez pour comprendre les directives et les commandes qu’on lui demandait. Mais malgré cela, ses yeux ne voulaient cependant pas s’adapter et voyaient flou si bien qu’une domestique prenait la peine de lui lire ou qu’elle devait attendre que ses yeux se soient reposés pour arriver les signes couchés sur le papier.
Bientôt elles arrivèrent devant la porte menant à l’arrière-boutique. La jeune servante s’arrêta pour attendre Cheiralba qui marchait toujours quelques pas en arrière. Elle s’apprêta à appuyer sur la poignée lorsque la Dame blanche lui pria de ne rien faire :

« Laissez Joseffa. Je vais me débrouiller à partir de maintenant. Merci de m’avoir accompagnée. Allez donc vous coucher, il est bien trop tard ou bien trop tôt pour être éveillée. Demain sera une journée chargée et j’aurais besoin de vous vive et reposée. »

Sans attendre que la servante se soit assez éloignée Cheiralba franchit la porte et entra. La pièce était un fourre-tout compatible avec l’expression « désordre organisé ». Des rouleaux de tissus étaient entassés dans des cases sur les quatre murs avec des petits écriteaux placés en dessous de chacune d’elle. On pouvait y lire les caractéristiques de chaque toile : le nombre de fils utilisés, sa finesse, sa résistance, sa couleur et ses utilisations préférentielles. Au centre se tenait Horatio Du Murié qui congédiait son propre domestique. Cheiralba s’avança avant que ce dernier soit sorti et jeta un coup d’œil à la table qui se trouvait au centre de la pièce. Il s’agissait d’un meuble qui se voulait pratique. Il était assez haut pour ne pas avoir à trop se pencher pour utiliser ce qu’on y posait dessus. Habituellement, il était recouvert d’échantillon et de ciseaux, d’aiguilles et de mètres ruban. Elle avait été rangée à la fin de la journée et était maintenant mise à nu. Horatio prit sans attendre la parole :

« Peut-on parler librement ?
-   Si vous voulez savoir si des oreilles indiscrètes écouteraient à nos portes, je vous demanderai alors de bien vouloir patienter. Le temps que j’aille réitérer mes recommandations d’aller se coucher. Elle doit vouloir m’accompagner jusqu’à ma chambre. Veuillez m’excuser. »
Cheiralba se retourna par là où elle était rentrée. Joseffa ne put pas feindre de s’être relevée précipitamment en l’entendant revenir. La Dame blanche avait senti les tissus se frottaient entre eux dans le mouvement à travers la porte. Lorsque la lumière de l’arrière-boutique illumina les traits de la jeune domestique, elle révéla une surprise mêlée à la crainte.
« Chère Joseffa, je pensais avoir été claire. Il est une heure indue pour rester debout. Ne vous inquiétez pas, je retrouverai mon chemin. Retournez vous coucher, s’il vous plaît. Ne me forçais pas à vous accompagner jusqu’à votre chambre. Nous gagnerons toutes les deux du temps.
-   Bien ma Dame.
-   Encore un conseil que vous avez du mal à appliquer. Je ne suis pas votre Dame, et vous n’avez pas à m’attendre. Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de nuit. J’espère que je n’aurais pas à me répéter.
-   Vous n’aurez pas à vous répéter, ma Dame. »

Reconnaissant sa énième erreur, la jeune servante tourna les talents rapidement et disparu dans le couloir. Quant à Cheiralba, elle retourna auprès de Sir Du Murié.

« Nous sommes enfin seuls. Vraiment seuls.
-   Je crains fort que nous allons devoir recommander Joseffa à une autre famille de la guilde. Elle fait un très bon service, mais une piètre espionne.
-   Laissez-lui une chance, ce serait la deuxième ce mois-ci que nous congédierions. Laissons-lui comprendre qu’elle a plus d’intérêt à nous être loyal qu’à nous espionner. Nous pourrions même la retourner contre son commanditaire et savoir qui en veut la famille.
-   Vous tenez le même discours à chaque fois. Nous avons certes des moyens de nous prémunir de fuites de notre secret que nous avons réussi à éviter jusqu’à maintenant, mais cela ne durera pas éternellement. Ce n’est surtout pas le moment. Sachez que notre famille va être encore une fois le sujet de toutes les rumeurs.
-   Que se passe-t-il ?
-   Vous vous souvenez d’Isabelle Valérianne, je suppose.
-   Oui, bien sûr. Je n’ai pas eu l’occasion de lui parler, mais les conversations qu’elle entretenait lors des soirées où nous étions toutes les deux conviées étaient enrichissantes et pleines de gentillesse.
-   On ne se fait pas une vie avec de la gentillesse, vous le savez bien. Son père également. Le pauvre Garfield est fou de chagrin. La rumeur dit qu’elle a été retrouvée dans la Basse-Ville. Les détails sont macabres. Je préfère éviter de les mentionner, non pas par pudeur, mais par crainte de ne dire que des mensonges et des racontars. Nous en saurons plus plus tard.
-   C’est affreux. La pauvre. Qui a bien pu faire cela ? Les gardes ont-ils attrapé le criminel.
-   Nous ne savons rien pour l’instant. Les autorités n’ont pas été impliquée jusqu’à maintenant. Ils seraient trop contents de mettre leur nez dans nos affaires et de régir notre commerce.
-   Quelle est notre implication dans cette histoire ?
-   Officiellement aucune évidemment. Mais les circonstances sont telles que les accusations partent dans toutes les directions et finiront bien par retomber sur nous. Les marchands accusent tour à tour les familles concurrentes des Valérianne. En échange, les membres de la guilde suspectent la corporation d’avoir placé le couteau sous la gorge de Garfield pour lui faire baisser nos prix, mais que ça s’est mal passé. Cet homme qui hier était si fort est aujourd’hui inconsolable. Il demande justice entre deux apitoiements. C’est aujourd’hui sa femme Carla qui semble prendre les choses en main. Elle nous a convié à une réunion. Nous nous doutons de ce que nous attendrons, mais nous ne pouvons pas ne pas y assister. Notre absence serait plus que malvenue. Tous les chefs de famille ont été « invités », mais aussi les maîtres des guildes des tanneurs, des teinturiers, des agrémentistes, des couturières, des tailleurs. Le Trium de la Corporation du textile sera également présent. Il s’agissait de leur fille unique et Dame Valérianne ne peut pas plus avoir d’enfant depuis sa dernière fausse couche. C’est leur famille qui est complètement dévastée, mais je crains que notre économie soit également impactée.
-   Nous vous faisons tous confiance pour qu’on tire cette situation au clair.
-   Hélas, cela prend une ampleur que je n’aurais pas soupçonné. Cette réunion est exceptionnelle et n’annonce rien de bon. On n’impose pas un rassemblement tel alors que nous sommes tous accaparés à nous préparer pour le tournois. Vous savez très bien que nos profits sont les plus importants en cette période. Les étrangers arrivent par centaines pour découvrir nos produits. Sans compter les commandes effectuées par la ville et par le Haut-Duc Pontifax d’Astragon en personne pour le tournois. Il est primordial que nous sauvions notre économie. C’est pourquoi j’aimerai que vous m’accompagniez demain.
-   Ce n’est pas ma place, Sir. C’est la place de votre femme Khayn.
-   Elle sera également là. Cependant ta présente possède un double intérêt. Elle témoignera de la sincérité de nos condoléances, mais je compte également sur tes capacités afin d’avoir le plus d’informations possibles. Je ne peux pas m’empêcher de penser que le responsable de l’assassinat sera présent lors de cette réunion.
-   Je vois. Je tâcherai de me rendre utile.
-   Merci. Je suis désolé de vous imposer cela. Je sais bien que vous avez beaucoup de travail avant que le tournois ne commence.
-   Ce n’est rien. Si c’est pour le bien de la famille, ce n’est en rien une obligation. Ce sera fait volontiers. »

Cheiralba baissa les yeux. Elle réfléchissait. Ce n’était effectivement pas un simple assassinat. Bien qu’il ne touche pas la famille Du Murié directement, les conséquences pourraient être imprévisibles pour toute l’économie de la ville.

« Où aura lieu la réunion ? Et quand ?
-   Ne vous inquiétez pas des détails. Je vous ferai mener un domestique pour venir vous chercher et vous accompagner jusqu’au lieu de la réunion. Nous ne connaissons pas encore les commodités. En attendant, je vous demande de faire comme d’habitude et de ne pas mentionner cette conversation à qui que ce soit. Vous pouvez vous retirer et vous reposer, ou au moins faire semblant.
-   C’est évident. Je vous souhaite une bonne fin de nuit. »

Cheiralba sortit alors et arpenta les couloirs en réfléchissant aux révélations qu’elle venait d’entendre. Elle ne pouvait pas faire grand-chose à part attendre que cette réunion ait lieu. Elle n’arriverait pas à dormir. Elle n’avait cependant jamais dormi de sa vie, cela n’était pas près d’arriver tant qu’elle ne serait pas morte. Elle avait par contre un peu d’ouvrage en retard à rattraper. Peut-être qu’en se dépêchant, elle pourrait se confectionner une nouvelle robe pour la réunion du lendemain. Elle aurait aimé porter les couleurs traditionnelles du deuil dans ce pays, mais elle n’avait pas le temps de faire appel à un teinturier pour qu’il utilise ses colorants. De plus, elle n’était pas censée être au courant de cette réunion et de l’assassinat d’Isabelle Valérianne. Tant pis, elle ferait comme à son habitude. Demain, elle serait la Dame blanche.

Vaati the Wind Mage:
Je marchais paisiblement dans les couloirs du Colegium. Souriante, le regard pétillant, comme d’habitude. Je portais mon masque d’étudiante banale et heureuse. Mon nom est Imielda Shabah, et aux yeux du monde j’ai 17 ans. Je suis convoquée chez Sir Kaylipt, le directeur de cette maudite école. Je vis  mes « amis » me sourire, et je leur fis  mon plus joli sourire en retour. Je ne devais pas attirer l’attention. Arrivée devant les lourdes portes de bois, j’ai toqué trois coups annonçant mon arrivée, puis pénétra dans le bureau de Sir Kaylipt. Le vieil homme observait paisiblement la cour de son école, tortillant sa longue barbe en même temps. Il daigna enfin se tourner vers moi, et me lança un magnifique sourire factice.
« Ah, Imielda. Je t’attendais. Je t’en prie, assieds toi je t’en prie. »

Je pris le siège en face de lui, toujours en train de jouer les filles normales. 

« Imielda. Tu es une étudiante modèle, la meilleure de cet établissement. Tu as des capacités vraiment... étonnantes pour ton jeune âge. Mais je n’aime pas tourner autour du pot : Imielda, une élève est venue me voir pour me dire qu’elle t’avait vu présider le Conseil des Ombres dont les étudiants ne cessent de parler. Elle avait apparemment suivi certains de vos membres après avoir enquêter. Sâche que je suis très déçu de...
-  Qui vous l’a dit ?
- Imielda ce n’est pas le problème. Qui qu’elle soit elle m’a parlé de vos rituels... Imielda, tu te rends compte que ce que tu as fais est...
-Je vous ai demandé, dis je ne me penchant sur le bureau, de me dire qui vous l’a dit. »

Je vis son regard changer. Mes yeux étaient plongés dans les siens. Je savais ce qu’il se passait : mon regard prenait la couleur de l’or, et j’etais en train de manipuler son esprit. Bien sûr il luttait. Plutôt bien même, mais il ne pouvait rien face à moi. 10 ans plus tôt, j’aurais probablement été défaite. Tout ce qui importait, c’était que quelques instants plus tarde, je quittais son bureau, toujour souriante, et que lui était persuader que je n’etais qu’une excellente étudiante, et une jeune femme tout à fait sympathique, et qu’avant d’oublier mon hypnose il m’avait avoué le nom de la garce qui m’avait dénoncée. La tuer ? Trop suspect. Je me suis approchée d’elle, doucement, sans laisser paraître ma rage. J’ai plongé mon regard dans le sien. Puis je suis partie, l’air de rien, comme si on s’était juste saluées. Je n’avais plus m’en faire à son sujet. Mon nom est Imielda Shabah, et je suis une vampire de 394 ans.  Le reste de la journée fut comme les autres: d’un ennui mortel, même pour une immortelle. Effectivement, je surpassais de loin tous ces abrutis, et j’etais obligée de me limiter pour ne pas me dévoiler. Effectivement, trois siècles d’avance crééent un certain fossé. Je savais lancer des sorts sans prononcer un mot, je devais quand même les dire, faire quelques erreurs pour ne pas créer de soupçons.  Le soir vint enfin, le Conseil des Ombres pouvait se réunir. Ayant réaliser l’erreur de laisser les portes du théâtre abandonné où nous nous réunissions ouvertes, au cas où de nouveaux arrivants souhaiteraient nous rejoindre, j’attendis que tout le monde vint pour les fermer d’un sort. Le théâtre, de forme circulaire, me plaçait en son centre. Premièrement, nous avons priés Dazzrug en silence. Dazzrug. Le seul qui, rien que par ses mots, me procure un immense plaisir. Dès que j’ai entendu ses mots pour la première fois, j’ai senti des frissons de bonheur me parcourir le corps. Je l’aime, et son retour me permettra non seulement de me révéler, mais aussi de vivre pleinement mon amour. Il reste toujours avec moi, m’accompagne et me conseille. Les prières finies, je leur annonça la bonne nouvelles :
« Les chers frères, mes chères sœurs. Sâchez que nous avons été épiées. Une jeune fille, parmi nos camarades, a décidé de nous dénoncer. Mais n’ayez crainte, elle a reconnu ses erreurs, et veut être pardonner.  Accueillez donc notre sacrifice : mademoiselle Tia Elmia. »
La jeune fille s’avança. Son visage ne transmettait aucune émotion. Elle portait une tunique blanche, et tenait un immense couteau. Elle s’agenouilla. Elle pria. Elle leva son couteau. Elle se suicida. Son corps s’abbatit sur le sol, et son sang coula sur le sol, et tomba dans la fosse qui entourait le théâtre. Le souffle de Dazzrug se fit entendre, le faisant frissonner de plaisir. D’un regard, et d’un geste de main, son corps fut dévoré par des flammes noires. Le reste de cette réunion s’écoula sans encombre, comme cela devait être. Je congédia mes fidèles, et me dirigea vers la basse ville. Il était temps d’exécuter ma proie. Chaque nuit, je suis une proie. Je l’observe, tapie dans l’ombre. Puis je passe à l’attaque et la vide de tout son sang. Il m’arrive de me rendre dans la Haute Ville, pour dévorer quelque noble ou influent de cette ville. Isabelle Valérianne était de ceux là. Je l’ai suivie plusieurs jours, ai observé chacun des faits et gestes. Et pourtant, à l’heure de la tuer, quelqu’un m’a devancé. Je ne sais pas qui, et je m’en moque. Néanmoins cela m’a rendu très... confuse. J’ai massacré tout un groupe d’ivrognes de la basse ville pour passer mes nerfs. Mais bon, ce genre de chose arrive.

En ce jour là, ma proie était un modeste marchand d’epices. Il venait de quitter un bar. J’attendis qu’il passe par cette ruelle sombre qu’il devait prendre pour rentrer. Je me fondis juste devant lui, exhibant fièrement mes crocs que je fais, d’ordinaire, cacher. Paniqué, il sortit un petit couteau de sa ceinture, et me l’enfonça dans le cœur. Je ne pus réprimer un gémissement de plaisir. La douleur est la dernière chose qui me fait encore sentir vivante. Je lui souris, et retira le couteau de mon cœur.
« Alors, on ne t’as jamais dis comment tuer un vampire ? »

Il était sanglot. C’était parhétique. Le goût de son sang était moins bon que celui d’un riche de la haute ville, qui était en bonne santé, mais plutôt correct. J’avais repéré dans les participants du tournoi un draconien. Je n’ai jamais goûté le sang d’un draconien. Je n’y n’y risquerai pas, malgré ma force supérieure à celle d’un humain ou double elfe, un draconien me surpasse. Le forcer à me rejoindre pour que sa force m’appartienne ne sera pas une mince affaire: il parait que les draconiens vivent exceptionnellement vieux, et s’il a plus de cent ans mes pouvoirs ne sont pas encore assez développés pour manipuler un être aussi développé. Mais bon, qui ne tente rien n’a rien ...

Sentinelle:
Judith Leiris est dans la place !


Je respirai péniblement tandis que j’eus bientôt terminé mon dernier ouvrage. Une lame fine, fabriquée avec passion, forgée dans les flammes que j’entretenais depuis ce matin… Mais très clairement imparfaite. Je n’en étais pas très fière. Mais les affaires marchaient bien ces temps-ci, les précédentes commandes furent vendues en peu de temps. C’était peut-être lié à l’arrivée prochaine du Grand Tournoi.
Je ne m’y connaissais pas vraiment en affaires, je faisais plutôt du marchandage et mes compétences me permettaient de vivre, c’était tout ce que je nécessitais, mon enseigne "Lames Leiris" attirait probablement la clientèle par son nom audacieusement choisi. (J'en étais évidemment à l'origine, et je le trouvais fantastique, bien que je sois certainement la seule.)

Il était tard, le soir tombait doucement et me faisait signe d’éteindre ma chère forge. Dès que j’eus terminé avec ceci, je redressai mes lunettes de protection sur mon front et déboutonnai le haut de mon tablier afin que celui-ci retombe sur mes hanches et me laisse davantage de liberté. J’avais été au marché ce matin, le Grand Hall offrait une quantité incroyable de denrées alimentaires différentes voire exotiques, ce qui n’était pas pour me déplaire.
Mais surtout, cela voulait dire que j’avais ma soirée de libre !
Je n’avais qu’une seule envie, aller me ressourcer à la taverne.
Une fois que j’eus poussé la porte, je fus agressée par toutes sortes de choses : De fortes odeurs d’alcool et de nourriture, de torrides discussions agrémentées de cris, un brouhaha de chaises qui se percutaient. Typiquement le genre d’ambiance que j’appréciais en buvant une bière.
Je fis signe à la tavernière – plutôt mignonne, avouons-le, de venir prendre ma commande, et demandai promptement une bière brune qui me fut apportée dans les minutes suivantes.
Je pris mon temps, et au bout d’une vingtaine de minutes, je me relevai, ma soif étanchée, et me dirigeai sans grande conviction vers un grand panneau de bois vers l’entrée de la taverne.
Ce grand panneau de bois, c’était un tableau d’affichage, les gens pouvaient y accrocher des requêtes, des avis de recherches, les annonces officielles s’y trouvaient souvent aussi. Et moi, j’aimais bien les lire, il y avait des fois des choses amusantes.

« Enfants perdus :

-Mimilyn, 6 ans, blond, yeux marrons, très craintif. Perdu de vue dans le Grand Hall ce matin. »

Les avis de recherches pour enfants perdus ne m’amusaient cependant pas beaucoup, bien que le nom de celui-ci fut réellement ridicule. Je laissai mon regard se perdre sur le reste des affiches.

« LA MÈRE MICH’AYL A PERDU SON CHAT, SI VOUS LE VOYEZ, MERCI DE LE LUI RETOURNER DE TOUTE URGENCE. »

Ça par contre, c’était plutôt drôle. Un dessin du dit chat était joint en dessous, on arrivait à reconnaître le chat plutôt bien, un gros chat roux, borgne, la queue coupée et les pattes arrière toutes blanches, mais l’expression dont il avait été dotée était digne de louanges. Il était hilarant. Cette affiche devait être affichée au moins quatre fois sur ce panneau, elle y tenait à son matou ! Il était probable qu’elle ait affiché ceci dans toutes les tavernes de la ville, j’entendais même quelques clients en rire derrière moi. Elle vivait apparemment très près de chez moi, je n’étais pas sûre d’en être bien ravie.
Finalement, je restai près d’une demie-heure dans la taverne, avant d’en ressortir. Sur le chemin de ma petite maisonnette, j’aperçus un animal laid et taciturne. Il s’agissait sans nul doute du chat de la Mère Mich’Ayl, ça alors, quelle coïncidence ! Mais alors, cela voulait-il dire que j’étais moralement obligée de le lui rapporter maintenant… ?
Oui, indubitablement, c’était son chat, il était assez atypique, dur de ne pas le reconnaître immédiatement, de plus, il avait un sale caractère. Une fois que j’eus fini de tergiverser, je m’approchai de la bête pour l’attraper.
Je réussis, mais ne pus m’en sortir sans quelques griffures, quelle saleté, alors que j’essaie de le ramener à sa maîtresse !

Je décidai de m’en occuper demain et de le ramener chez moi en attendant. Arrivée à ma maison, une vieille dame me courut après en criant: « MON CHAT, MON CHAT !! » 
Elle me le vola des bras en un rien de temps, elle paraissait beaucoup trop en forme pour son âge… Enfin, la Mère Mich’Ayl avait retrouvé son gros chat roux a priori grâce à moi… J’imagine que ce n’est pas une mauvaise fin de journée.
Ma forge eût le temps de s’éteindre complètement pendant mon absence, seul mon sommier m’attendait désormais, et je ne me fis pas prier.

Great Magician Samyël:
Content de voir que tout le monde est motivé ! Je mets le pied à l'étrier, je comptais faire plus mais la fatigue ma gagne je poursuivrais plus tard.

J'ai décidé de commencer à dater mes parties, pour qu'on puisse s'y retrouver, temporellement parlant. J'estime que Hundwiin arrive à Miderlyr le 21 Juillet, ça sera notre point de repère. Les festivités commencent donc le 22.

Enjoy !

__________

16 Juillet
   

   -Filleul, me dit-elle sur un ton qu'elle voulait probablement calme mais qui faisait un bien piètre effort à cacher l'excitation mal contenue de sa voix.
   Elle se dressait bien droite dans la lumière de l'aube, les mains sur les hanches, le regard fixé à l'horizon, sur la masse sombre et trapue de Miderlyr. J'étais, quant à moi, à genoux à ses pieds, m'échinant à sangler fermement les grèves de sa maudite armure.
   -Aujourd'hui est un jour glorieux. Rend-toi compte. La dernière fois que j'ai posé les yeux sur cette fière cité, c'était il y a dix ans. Elle m'avait alors avalée, mâchée et recrachée comme une malpropre, percluse d'hématomes et de cicatrices. Et bien nous y revoilà. Elle nous attend de pied ferme. Ma revanche sera glorieuse. L'on en parlera encore dans dix ans, dans vingt ans. Attend toi à entendre des chants sur les exploits que j'y accomplirai.
   Sans le voir, j'imaginais assez facilement le sourire suffisant qui devait s'être dessiné sur ses lèvres. Je relevai les yeux au ciel, grognant en forçant sur la sangle de cuir qui me résistait.
   -J'ai hâte d'y être, dis-je, pince-sans-rire.
   Comme à l'accoutumée, l'ironie de ma réponse lui passa au-dessus.
   -Je me doute bien ! s'exclama-t-elle. Qui pourrait passer à côté de pareille occasion de se faire un nom ? En tant que mon écuyer, il te faudra, toi aussi, faire tes preuves. J'ai beaucoup d'attentes à ton encontre.
   Je me figeai une seconde. Un frisson glacé me parcourut l'échine.
   -Je ne pense pas que les écuyers soient acceptés sur la lice, ma dame, avançai-je.
   -Oh ? Penses-tu ? Hmm... Il est vrai que je n'en ai jamais vu combattre sur le pré. J'avais simplement imaginé que leurs parrains ne les estimaient pas prêts. Ah ! Quelle déveine. Il nous faudra enquêter. J'étais très impatiente de te voir mettre mes enseignements à l'épreuve.
   -Dites moi si c'est assez serré, fis-je innocemment pour esquiver sa remarque.
   Elle fit deux pas en avant puis hocha la tête.
   -C'est parfait, comme d'habitude.
   Elle me tendit la main, m'aidant à me relever. J'en profitai pour lui jeter un coup d’œil critique, admirant mon travail par réflexe. En tant qu'écuyer, il faisait partie de mes attributions d'armer ma marraine chaque fois qu'il l'était nécessaire. Je détestais ça, au début. Le processus était laborieux et long. Il fallait attacher, sangler, s'assurer que rien ne bougeât de trop. Se souvenir de chaque partie, cubitières, jambières, solerets, éperons, épaulières, plastron. Et surtout, parvenir à la faire rester en place suffisamment longtemps pour finir de l'harnacher. Ce qui n'était pas une mince affaire.
   Mais la tâche, aujourd'hui, ne n’importunait plus autant, découvris-je subitement. Il y avait dans ce rituel une familiarité, un train-train confortable qui avait quelque chose d'apaisant. Et puis il m'était maintenant bien plus facile de l'occuper. Il suffisait de lui demander une histoire. Elle en avait des tas. Toutes sur elle, principalement.
   Satisfait, je lui tendis finalement son baudrier, auquel pendait sa lourde épée dans son fourreau richement décoré. Elle le prit en hochant la tête et l'attacha autours de sa taille. Elle avait fière allure une fois entièrement équipée, il fallait le reconnaître. Son armure intégrale avait été forgée dans un acier léger et légèrement bleuté, toute en courbes douces et élégantes. Son tabard recouvrait son plastron, arborant fièrement le cerf blanc d'Euphorie sur sa poitrine.
   -Ne tardons plus, filleul. Il me hâte de gagner la citée. Une bonne choppe nous fera le plus grand bien après ces semaines passées sur les routes à manger de la poussière.
   -Tâchons de ne pas faire d'esclandres, cette fois, grommelai-je.
   -Ce rustre l'avait bien cherché, rétorqua-t-elle en balayant ma remarque d'un geste de main dédaigneux. Quoi qu'il en soit, il y a une autre raison, bien plus importante, à mon impatience. Mon cher petit papounet est venu spécialement pour nous soutenir et d'après sa missive, il devrait déjà être intra muros ! Ah ! Oui, vraiment un jour glorieux.
   Il y avait toujours quelque chose de déroutant à entendre les mots « cher petit papounet » sortir de la bouche de cette géante toute parée d'acier, surtout sachant qu'ils étaient prononcés avec le plus grand sérieux. Malheur à ceux qui oseraient ricaner, faire une remarque ou à mal dire de son père. J'y étais cependant trop habitué pour que cela me fît encore réagir.
   Sentant son excitation gonfler, je m'empressais d'éteindre notre feu de camp et de ranger les restes de notre petit déjeuner dans les fontes de Caramel, notre cheval de trait, avant d'attraper sa bride et de le presser en avant, ma dame d'Euphorie ayant décidé de ne plus attendre, sa haute silhouette caracolant déjà à travers les hautes herbes en direction de la poussière de la grande route.
   Trouvant enfin un peu de répit et de calme, je ne pus m'empêcher de soupirer. Miderlyr. Un énième tournoi. Toute l'envie que j'aurais pu éprouver à pouvoir visiter cette citée légendaire était mouchée par l'idée que j'allais y passer la majorité de mon temps à suivre ma marraine et vaquer à mes devoirs d'écuyer. Et la connaissant, nous allions surtout écumer les tavernes et rôder près des lices, à attendre que son tour vînt de massacrer le pauvre hère qui aurait été désigné comme son adversaire.
   Cela me désolait, presque. Le Collégium de Miderlyr était parmi les plus réputés et que n'aurais-je donné pour pouvoir explorer le Grand Hall tout mon soûl. Mais telle était ma condition. Non pas qu'elle fut entièrement déplaisante. Ma dame d'Euphorie, bien que simplette d'esprit, était une femme juste et consciencieuse, à tout le moins. Il m'était déjà arrivé de croiser d'autres écuyers bien moins fortunés sur les abords des lices, qui me parlaient de bastonnades fréquentes, de rabrouements, d'humiliations publiques.
   Moi, je n'avais que les bleus récoltés à l'entraînement à montrer comme preuve de sa malice. Ou de son absence de, devrais-je dire. J'avais souvent la sensation d'être l'adulte et elle l'enfant. Elle était ainsi, entêtée, toujours l'esprit fixé sur un objectif à la fois, ne doutant jamais d'elle-même, fonçant sans réfléchir. Ce qui lui attirait tellement d'ennuis qu'il était presque miraculeux qu'elle fut encore en vie.
   -Filleul !
   Son appel me tira de mes pensées. Elle s'était soudainement arrêtée pour se retourner vers moi.
   -Ma dame ?
   -Il nous faudra acquérir un destrier. Il ne serait pas séant que je me présente sur la lice sur le dos d'un bourrin.
   -Oui, ma dame.
   -Et aussi, une épée. Je ne peux décemment pas laisser mon écuyer fouler l'herbe du pré avec la pièce de ferraille qui t'orne la hanche. Je pense qu'il est temps que nous t'équipions convenablement.
   J'avalai difficilement ma salive. Cela faisait presque deux ans que j'étais entré au service d'Eugénie d'Euphorie. Et autant de temps qu'elle me formait au combat. Un tremblement parcourait encore mon corps au rappel des premières leçons. Esquiver et bloquer les coups faisaient partie des fondamentaux, je l'avais vite compris, surtout qu'elle n'était pas du genre à retenir sa force, arguant que c'était à la dur que l'on apprenait le mieux. Je me couchais alors le soir au bord de l'épuisement, les muscles meurtris, la peau couvertes d'ecchymoses.
   Je m'étais amélioré depuis lors – une nécessité, pour ma survie – mais je ne me sentais pas prêt à ferrailler pour de bon. A vrai dire, je ne pensais pas que je le serais jamais. Cette vie m'avait été imposée. Je ne l'avais pas choisie. Jamais ne me serait venue à l'idée de combattre volontairement, fût-ce pour la gloire ou la richesse. L'entendre dire que j'allais devoir participer à ces tournois stupides me glaçait le sang.
   -E... Est-ce bien nécessaire, ma dame ? tentai-je de la dissuader. Assurément, si je ne peux prendre part aux combats, il n'y aura nul besoin pour cet investissement.
   -Nenni, filleul. Je le jure, sur le nom d'Euphorie, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que rien ni personne ne t'empêche de profiter de cet extraordinaire événement. Penses-y, filleul. Cette occasion ne se représentera plus avant dix ans ! Dix ans ! Ah ! L'attente a failli avoir raison de moi depuis ma dernière fois.
   Elle fit deux pas rapides pour réduire la distance qui nous séparait avant de poser l'une de ses grandes mains sur mon épaule. Je devais me tordre le cou pour lui rendre son regard.
   -Je sais que tu ne me décevras pas, Aldérique.
   Je déglutis. Elle avait ce regard, celui si sérieux, si assuré ; je savais que rien de ce que j'aurais pu dire alors n'aurait atteint son esprit obsédé. Vaincu - pour le moment -, je baissai la tête.
   -Je ferais de mon mieux, ma dame.
   -Tu feras honneur à ton nom, j'en suis certaine.
   Je la regardai repartir, immobile. Faire honneur à mon nom. Pour ce que cela m'importait, toute la maison Briancourt pouvait bien aller brûler dans un enfer quelconque. Ils m'avaient abandonné sans un regard en arrière, sans un mot d'adieu. Non, je n'avais décidément plus rien à voir avec eux. Seul mon destin propre m'intéressait.
   Soupirant de plus bel, je claquai la langue pour signifier à Caramel de reprendre la route.
   -Filleul !
   -Ma dame ?
   -T'ai-je déjà narré la fois où je me suis retrouvée seule et acculée face à une effroyable stryge ?
   -Au moins huit fois, ma dame. J'ai cessé de compter après cela.
   -C'était une nuit d'hiver glaciale. La lune brillait blafardement dans le ciel sans étoile...

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