Auteur Sujet: Cadavre Exquis Cinéphilique  (Lu 13472 fois)

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #15 le: mardi 03 novembre 2015, 00:11:51 »
Pour cette lettre, difficile de parler d'un autre film que Blade Runner, mais en fait, je préfère faire l'éloge de...

Big Trouble in Little China
(en français, Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin)


Une de mes grosses références, je ne peux que vous recommander de passer dessus !

Jack Burton est un gars avec un mullet qui déballe des répliques cultes à chaque fois qu'il ouvre la bouche, et qui doit accompagner son ami Wang Chi à l'aéroport de San Francisco pour qu'il accueille sa fiancée. Cette dernière, Miao Yin, est une chinoise aux yeux verts, convoitée par Lo Pan, un sorcier qui espère récupérer son enveloppe charnelle en l'épousant. C'est ainsi que Jack Burton, simple camionneur, se retrouve au cœur de Chinatown, au milieu d'une armée de chinois qui font des pirouettes dans tous les sens et qui crachent des éclairs.

Bref, vous l'aurez compris, un film à consommer sous substances (ou pas), qui vous fera rire tant c'est impossible de s'attendre à la suite. C'est du n'importe quoi d'un bout à l'autre, avec des costumes improbables, des effets d'éclairs tout aussi ridicules, et des bestioles qui m'auraient probablement traumatisé à vie si j'avais vu le film en étant gamin (c'est d'ailleurs le cas de certaines scènes de Beetlejuice, un autre film que j'ai hésité à proposer pour cette lettre).

Voilà, vous vous devez de le mater, c'est un film absolument incroyable, que je ne pourrai jamais assez recommander.

S

PS : à l'origine, je voulais poster pour la lettre H, il y a quelques posts, avec La Haine. Déçu de ne pas avoir été devancé pour parler de cet énorme film v.v

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #16 le: mardi 03 novembre 2015, 00:27:33 »
Le Big Trouble in Little China m'intrigue ...

Spinal Tap  (This is Spinal Tap VO)




Découvert il y a peu, je pense que cette oeuvre va vite faire parti de mes films cultes. Il s'agit d'un faux rockumentaire où l'on suit la déchéance d'un groupe de Heavy Metal à la Iron Maiden, devenu has been avec le temps. C'est un humour qui se veut très léger mais (pour moi) terriblement efficace, il s'agit de rendre les personnages ridicules mais sans tomber dans le grotesque ou le lourdingue. L'aspect documentaire/interviews permet aux dialogues d'être délicieusement absurdes tout en restant naturels. Pour ceux qui ont vu les séries The Office ou Parks and Recreations,c'est à peu près ça, mais réalisé avec tout l'amour qu'un directeur peut porter pour le monde du Hard Rock. Hilarant et gros coup de coeur (La scène du de Stonehenge <3, rarement autant ri seul devant un film).


ET JE CHOISIS LA LETTRE

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #17 le: mardi 03 novembre 2015, 01:04:01 »
Le Déclin de l'empire américain

Le Déclin de l'empire américain
est un film du réalisateur québécois Denys Arcand sorti en 1986, qui fait partie d'une trilogie comportant aussi le bien connu et excellent b] Les Invasions barbares[/b], ainsi que L'Âge des ténèbres lui moins connu (et que j'ai pas vu encore). Comédie dramatique mettant en scène quatre homes et quatre femmes, la plupart des universitaires (profs ou étudiants) comme personnages principaux, le film est tout d'abord fortement orienté sur le dialogue, et se veut comme une réflexion sur les mœurs de l'époque, tout en établissant un certain parallèle avec le déclin de l'empire romain, d'où le titre du film et de ses suites. Comme le montre l'affiche du film, le sexe est un des sujets principaux des différents dialogues, ce qui à l'époque avait bien marqué, ignorant plusieurs tabous. Considéré comme un classique du cinéma québécois, il a obtenu plusieurs prix et nominations, dont une nomination pour l'Oscar du meilleur film étranger, que sa suite a d'ailleurs gagné. Ya une belle citation sur la page Wiki d'ailleurs : "Comme l'indique son titre, c'est un film sur la fin d'un monde, le nôtre, qui, à force de courir après le bonheur, court à sa perte." Et puis ya même la cousine du père de @Royug qui joue dedans, si si.

Bande-annonce

G
« Modifié: mardi 03 novembre 2015, 01:29:30 par Shern »

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #18 le: jeudi 12 novembre 2015, 22:34:14 »
Godzilla
(Gojira, ゴジラ)


Chef-d'oeuvre culte du cinéma japonais (et du cinéma tout court), Godzilla est un film de Ishirō Honda sorti en 1954, et est le tout premier film d'une saga qui en comptera plus d'une trentaine. Il s'agit du film qui a révolutionné le genre des kaijū eiga (littéralement "films de monstres"), dans un Japon d'après-guerre traumatisé par les bombardements atomiques.
Godzilla repose sur un scénario bien solide. Particulièrement pour un film de monstre géant ! D'abord, et contrairement à ses suites, le film original de 1954 adopte un ton beaucoup plus sérieux. Godzilla est d'ailleurs bien au-dessus de ses successeurs en terme de qualité. Le long-métrage de Honda est très bien construit et son histoire arrive à nous captiver du début à la fin. Comme pour Alien ou Les Dents de la Mer, le monstre apparaît plutôt tard dans le film. Mais ce n'est pas long pour autant, bien au contraire, puisque Godzilla prend bien le temps d'amener le mystère en travaillant sur la légende de la possible existence d'une telle créature dans l'océan, ce qui est passionnant.


Il est aussi intéressant de constater la critique sociale qui est véhiculée à travers le film. Effectivement, le scénario comporte plusieurs références aux tests nucléaires américains sur le Japon (Hiroshima, entre autres, en 1945) qui seraient la source du réveil du monstre.
Les effets spéciaux sont plutôt impressionnants pour l'époque (au même titre que le fut King Kong de 1933). Le constat est même plus satisfaisant que certaines scènes du remake américain honteux de 1998, dont je ne ferais pas l'affront d'en parler ici (ah bah trop tard -_-).

Bref, Gojira est clairement à mon sens un classique de chez classique du cinéma !
À voir absolument au moins une fois dans sa vie ! (pareil pour le King Kong de 1933, dont je suis archi fan <3)


C
What a lovely day !

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #19 le: jeudi 17 mars 2016, 10:12:17 »
Cendrillon 3 : Les Hasards du temps (le titre québécois est mieux)


Le plot de cette histoire est plutôt simple : Et si Lady Tremaine (la marâtre) avait eu accès à la baguette de Marraine la Bonne Fée, et en avait profité pour changer une étape dans l'histoire : Javotte arrive à enfiler la chaussure de verre.

Une histoire de voyage dans le temps, franchement sympathique pour une suite Disney, et surtout une suite Disney de Cendrillon. Si la qualité n'est pas forcément au top (paye ton château et ton royaume vide de vie), quelques défauts du premier (tel que l'absence de personnalité du Prince) sont ici corrigés. Il est un peu comme le premier film de la fée Clochette, convenu, mais de qualité suffisante pour être regardé sans s'ennuyer, et même, pour quelques bonnes scènes (Lady Tremaine voyant le temps défiler sous ses yeux, les combats à l'épée du Prince), on peut y prendre du plaisir !

A

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Hors ligne Poulika

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Re : Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #20 le: lundi 21 mars 2016, 02:23:32 »
Antichrist



Un couple en deuil se retire à " Eden ", un chalet isolé dans la forêt, où ils espèrent guérir leurs coeurs et sauver leur mariage. Mais la nature reprend ses droits et les choses vont de mal en pis... (Rarement un synopsis aura été aussi vague)

Lars Von Trier, beaucoup n'aiment pas son cinéma, je peux le concevoir; au delà de son oeuvre qu'il rend volontiers fortement difficile d'accès par le biais d'un symbolisme prenant le pas sur le récit, il est surtout à la recherche d'une forme d'art subversive qui ne se cache pas pour montrer du sexe explicite, du gore, de l'excision et ce genre de choses. Je n'ai plus un souvenir impeccable d'Anti Christ et le film se voulant plus être une réflexion sur des questions telles que la bonté inhérente de l'Homme ou la perte de repère (intra et extra-diegetique) d'un esprit raisonnable qu'une véritable histoire, il m'est difficile de l'expliquer. Ce n'est clairement pas un film qui plaira à masse de monde mais si vous aimez le cinéma et que vous avez le coeur un peu accroché, il est réellement, je le pense, nécessaire de s'intéresser à Von Trier, notamment avec ce film et Melancholia.


Je choisis la lettre P

Hors ligne Badmatt

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #21 le: lundi 21 mars 2016, 09:58:14 »
Paranormal Activity


Synopsis: Micah et Katie, jeune couple trentenaire sont victimes d'étranges phénomènes à leur domicile. Micah décide d'acheter une caméra afin de capturer sur vidéo ce qui se passe pendant leur sommeil.

Anecdotes: Ce film, réalisé et produit en 2009 par Oren Peli a été tourné en seulement 7 jours sous la forme "lost footage". Style de tournage en caméra amateur dont nous aurions retrouvé les vidéos. Ce genre de film nous plonge d'avantage dans le film puisque la plupart du temps, nous le vivons à la 1ère personne, en vue subjective donc.
L'un des premier film à avoir utilisé ce genre de prises de vue était le projet blair witch qui avait été qualifié de révolutionnaire à sa sortie.
Toutes les prises de vues ont été réalisé au domicile d'Oren Peli qui a déboursé seulement 15000$ pour ce film qui a rapporté environ 200M$. L'actrice principale, Katie Featherston, a été payée 500$ seulement. Les plus grosses dépenses du film ont été faites dans la décoration et l'aménagement de la maison du réalisateur pour le tournage.

Avis: Honnêtement, beaucoup de personnes n'aiment pas cette série de film ... Pas assez explicite à leur goût je pense ... Pour ma part, je trouve que ces films se basent sur la suggestion du téléspectateur et jouent avec la peur de chacun. En gros, et même si cela monte crescendo au fur et à mesure des films, il ne se passe pas grand chose durant ce premier volet. Une porte qui claque, une lumière qui s'allume toute seule, des bruits de pas ... C'est amplement suffisant à mon sens pour poser les bonnes bases. Et puis, c'est le genre de phénomène subtil, mais devant lesquels on ne ferait pas les malins si ça nous arrivait croyez-moi!
Les épisodes suivants ( et leurs 2 spin-off tokyo night et marked one ) sont beaucoup plus intenses, beaucoup plus dérangeants, sauf le dernier que je trouve un peu trop abusé à mon goût même si il permet de comprendre l'histoire et de remonter le fil conducteur jusqu'au début.
Bref ... Ce film est à mon avis le précurseur et une source d'inspiration pour bon nombre de films sortis ces dernières années et je pense qu'il mérite qu'on s'y attarde. Surtout quand on sait le budget misérable pour le premier film et la notoriété qu'il a eu. Rien que cela, ça forge le respect.

V

« Modifié: lundi 21 mars 2016, 10:00:18 par Badmatt »

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Re : Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #22 le: lundi 21 mars 2016, 19:33:57 »
V pour Vendetta (V for Vendetta)


Lorsqu'un film est adapté d'une oeuvre antérieure, on fait toujours face à une vague de "ceux qui préfèrent le support original". Je pense que V pour Vendetta est l'un des rares films adaptés d'un comics à concilier les deux partis, avec Watchmen.

Le film est une dystopie. L'action a lieu dans un Royaume-Uni où un parti d'extrême-droite ultra-conservateur aurait remporté les élections et dont le leader se serait imposé comme un nouveau Hitler.
Dans cette réalité alternative, Evey (incarnée par Natalie Portman) fait la rencontre de V, un justicier masqué (interprété par Hugo Weaving) qui lutte contre le gouvernement fasciste. Tout au long du film, Evey va s'attacher au personnage de V jusqu'à l'aider dans sa vendetta.

J'essaye d'être concis pour ceux qui ne l'auraient pas vu (ou lu) et qui ne veulent pas en savoir trop sur le déroulement de l'histoire donc je me contente de ça. Je propose la lettre

M
“My philosophy is basically this. And this is something that I live by. And I always have. And I always will. Don't ever, for any reason, do anything to anyone, for any reason, ever, no matter what. No matter ... where. Or who, or who you are with, or where you are going, or ... or where you've been ... ever. For any reason, whatsoever.” Michael Scott.

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Cadavre Exquis Cinéphilique
« Réponse #23 le: lundi 21 mars 2016, 20:12:34 »


Midnight Cowboy (1969)

Adaptation du roman du même nom de James Leo Herlihy, réalisée par John Schlesinger, on y retrouve Joe Voight et Dustin Hoffman dans les rôles principaux (mention spéciale à ce dernier, que j'affectionne beaucoup pour ses rôles principaux dans Little Big Man et The Laureate, et qui confirme décidément la polyvalence de son jeu d'acteur à chaque film où je le vois apparaître).
Joe Buck, un Texan confirmé jusque dans sa dégaine de cowboy, met le pied à New York avec pour ambition de devenir gigolo. Après quelques petites péripéties, il remarque rapidement que c'est plus lui qui se fait plumer que l'inverse. Il fait la rencontre de Rasto Rizzo, un étrange infirme qui accepte de faire équipe avec lui. La combinaison de ces deux hommes, l'un de la campagne et l'autre de la ville, permet à leur petite entreprise de prendre forme et de faire fortune.

Un film qui tourne élégamment le rêve américain en bourrique, et qui est doté d'une réalisation exceptionnelle. C'était une véritable claque esthétique pour ma part. Le contraste entre les deux personnages est bluffant, et Rasto se révèle vraiment surprenant et attachant. Je m'en voudrais sincèrement de trop vous en dire, donc je vais en rester là.
Pour l'anecdote, j'ai découvert ce film grâce à sa bande-son. Vagabondant au hasard d'une vidéo à une autre sur YouTube, je suis tombé sur la chanson Old Man Willow d'Elephant's Memory, puis j'ai fini par écouter tout l'album. Cette chanson reste ma préférée, mais le reste de la bande-son est de ce niveau, tout comme l'esthétisme de la réalisation. Bref, le film a été un coup de cœur, et je ne peux que vous le recommander, en espérant que ce soit une toute aussi bonne surprise pour vous. Il est disponible sur Netflix français depuis peu.
Et je vous laisse sur cette fameuse chanson qui m'a intrigué au sujet de ce film.
http://youtu.be/_3hLMeu7rfY

I

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