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Stefbad, les fics de l'histoire

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stefbad:
 Merci @gaellink pour toute cette critique ! Je présume que ce moment où il y avait un surplus d'infos, c'est le Chapitre 5. Non ? Car à ce moment là, je me suis lâché ^^

 J'ai été productif cette semaine, et je ne vous sort pas un, mais deux chapitres ! Yay ! Bon, pour la petite histoire, c'était que je travaillais sur le chapitre pour aujourd'hui sur téléphone, et Mercredi, comme je souhaitais transférer mon début de chapitre (2000 mots) pour le continuer sur mon ordinateur, j'ai appuyé sur coller au lieu de copier. J'étais vert, et j'ai commencé un chapitre totalement différent, et finalement j'ai repris celui qui était à l'origine prévu pour aujourd'hui. Bref, vous avez les deux. Enjoy ! ^^

(Cliquez pour afficher/cacher)Chapitre 10 : Les Terres Oubliées

 Un voyageur traversait les dunes du grand Désert Gérudo. Il était vêtu d’un long habit noir qui ne laissait paraître de son corps que ses yeux d’une couleur bleue profonde. Il était accompagné d’un Daalmok, sur lequel il était assis. Sa carapace d’un noir profond était ornée d’un tapis rouge orné de motifs jaunes finement travaillés, sur lequel le voyageur était assis, et plus loin sur l’arrière de la créature se trouvaient différents objets, des effets personnels et des marchandises. Ce n’était pas un commerçant, qui ne s’aventureraient jamais seuls dans les hostiles terrains du Désert, mais un guerrier. Il portait sur son dos une arme recourbé, forgée en obsidienne, un matériau noir rare dans les contrées hyruléennes, mais répandu dans Holodrum, où la lame a été forgée. Il avait aussi une certaine maîtrise de la magie, qui lui permettait de tuer les petites créatures qui se mettaient dans le chemin de l’inexorable avancée de son animal, créatures qui peuvent parfois décimer toute une caravane si on ne prête pas attention à eux.
 Le voyageur avait parcouru le Désert après les Plaines de Pzia depuis des jours pour un but unique, celui que son maître avait confié. Il devait s’en aller jusqu’au Désert du Doute et aller porter assistance aux royaumes Zunas afin de leur permettre de contrer l’inexorable expansion des Gérudos, qui enfin se vengent de leurs anciens suzerains qui avaient pris parfois grand plaisir en esclavageant des populations gérudos sans défenses et en leur demandant des tributs toujours plus élevés pour leur sécurité, alors qu’en réalité les royaumes Zunas devenaient de plus en plus faibles face aux Gérudos, qui étaient restés unis. Il était monnaie commune de voir un puissant royaume Zuna s’effondrer après la mort de leur dirigeant, et sombrer dans une guerre civile, ou d’en voir deux se battre sans pouvoir trouver de vainqueurs jusqu’à que l’un des deux partis obtienne une petite victoire et puisse signer une paix qui ne donnerait rien de valeur, et qui ne durerait que peu. Cela n’enchantait pas le Guerrier de devoir aider un tel peuple, mais les aider permettrait de donner plus de chances à son maître d’entraver l’avancée des Gérudos en Pzia.
 Les Zunas, comme le roi des gérudos Narudorf avait, peu après le démarrage de la Seconde Guerre Civile Pzienne, refusé de leur payer le tribut, formé une coalition, comme ils craignaient le pouvoir exponentiel des Gérudos, mais malgré cela, ils souffraient défaite sur défaite. Narudorf, après la première offensive, enleva une grande partie des forces en présence afin de préparer l’assaut des terres Pziennes, en commençant par les terres de leurs ancêtres. Le roi des gérudos avait bien calculé les forces à enlever, et l’avancée de ses armées était rapide sur le front Est de Pzia, et toujours vraie sur le front Ouest des Zunas, même si elle avait été logiquement ralentie. Mais ce que le voyageur pouvait proposer aux habitants pouvait renverser la balance des pouvoirs. Son maître savait comment les aider, et le voyageur allait aider à cette tâche.
 C’était le soir, soleil commençait à se coucher et à emplir de ses couleurs chaudes le ciel. Déjà à l’arrière du personnage le ciel nocturne apparaissait, couvrant une part des interminables dunes, qui s’étendaient dans toutes les directions. Il allait être temps de se coucher, dans l’hostile fraîcheur nocturne. La chaleur infernale était déjà en train de se transformer en une fraîcheur polaire, mais le guerrier avait déjà compris comment le désert fonctionnait. Le désert a toujours semblé être un obstacle infranchissable pour tous les pziens, mais de nombreux peuples en ont fait leur patrie. Les gérudos et les zunas sont les premières personnes qui viennent à la tête lorsqu’on parle de peuples dans le désert, mais d’autres peuples y ont vécu, les Darknuts et les énigmatiques Hommes de Lanelle y vivent aussi, même si ces derniers n’existent plus, et de nombreux autres peuples que nul ne connaît y vivent sûrement. La raison pourquoi le désert est autant habité reste un mystère mais sa position entre Labrynna, Hyrule et le légendaire empire d’Ikana est sûrement l’une des raisons. Les plus anciennes archives attestent de commerce passant par ce désert, et que celui-ci, habité par différents peuples, avait beaucoup de points d’arrêt, extrêmement utilisés.
 Mais il tardait au voyageur d’apercevoir un oasis. Le chemin qu’il avait pris lui permettait de ne pas passer une nuit en dehors de l’un de ces points de repos, comme il avait pu acheter une carte du désert à une gérudo lorsqu’il s’était arrêté dans un petit village. Mais il ne voyait que du sable, à perte de vue, alors que la carte indiquait clairement qu’il y avait un oasis dans les environs. Peut-être était-il asséché ? Ce serait un comble, mais au moins ils verrait ce qu’est réellement la vie dans le désert, où on ne va pas toujours se reposer à côté d’un oasis. Il en avait de toute façon besoin, s’il souhaitait s’engager avec les Zunas, dont les fronts coïncident que rarement avec les oasis. Après que son Daalmok ait continué mécaniquement à marcher alors que le soleil se couchait, il arrêta la créature, et dressa un camp avec les quelques poteaux de bois qu’il avait emporté et le grand voile gérudo. Il prit un tapis qu’il avait dans ses affaires, et l’étendit par terre, il pourra dormir dessus. Il dit à sa monture de bien dormir, et celui-ci lui répondit qu’il devait le réveiller s’il y avait un problème.
 En effet, le guerrier avait une étrange capacité depuis sa naissance, il savait parler aux animaux et aux monstres. L’origine de ce pouvoir est souvent identifiée par sa famille comme un effet de sa magie, pourtant peu puissante, mais lui pensait que c’était une capacité naturelle. La première fois que ses parents avaient remarqué qu’il avait ce pouvoir, et que lui avait compris que ce n’était pas normal, fut lorsqu’il avait quatre ans, il avait ramené une cocotte à sa maison. Lorsque ses parents avaient vu entrer l’animal, ils prirent peur, mais l’enfant dit que c’était son amie, qu’elle s’appelait Lakraia. Les parents furent étonnés de voir leur enfant parler avec la cocotte, et lorsqu’elle était repartie, ils lui révélèrent qu’ils ne comprenaient pas ce que Lakraia avait dit. Depuis, le voyageur parlait avec beaucoup d’animaux et parfois réglait des problèmes à des personnes par rapport à ces êtres. Ce fut en pensant à cela qu’il sombra dans le sommeil.
 Le lendemain était une autre journée, mais elle ressemblait beaucoup aux précédentes. Il continuait toujours à surveiller les environs, monté sur son Daalmok. Il aurait bien aimé avoir quelque chose pour s’occuper, mais comme il se posa cette question, il se dit que discuter avec sa monture serait une bonne idée, qu’il mit immédiatement en œuvre. Lorsque le soleil était à son zénith, le Voyageur ressentit les effets de ne pas s’être arrêté à un oasis. Il n’avait pu se recharger en eau et ainsi il sentait la chaleur du désert plus profondément que jamais. Cela lui faisait tourner la tête, et il s’empressa d’aller boire un peu d’eau. Il reprit lentement ses esprits, et peu de temps après, remarqua un oasis au loin. Il dit à sa monture qu’ils étaient sauvés, qu’il y avait un oasis au loin. La réponse de la créature fut décevante. Il dit qu’il n’y avait pas d’oasis, et lui demanda de pointer où. Ce n’était qu’un mirage.
 Lorsque à nouveau le pauvre guerrier vit un oasis, le Daalmok confirma sa vision, prouvant que ce n’était pas un mirage. Il se sentit sauvé, et pressa sa monture de le rejoindre, mais celui-ci n’accéléra pas, préférant garder ses forces pour les urgences. Le voyageur soupira, mais se résigna. En aucun cas il pouvait être plus rapide que sa monture, et marcher pourrait lui être fatal. Lorsque l’oasis fut enfin à leurs pieds, il but goulûment toutes ses dernières réserves, avant de les remplir à nouveau. Il y avait quelques maisons autour de l’oasis, ce qui était peu par rapport à ce qu’il avait vu auparavant, il avait même vu une cité énorme qui avait aussi des aqueducs ponctionnant de l’eau à d’autres sources, tellement que la ville était grande. Celle-ci avait même développé son propre micro-climat, ce qui était très bénéfique, comme l’eau était bien distribuée, et toute nouvelle pluie rendait la ville plus luxuriante, qui était déjà devenue très humide. C’était un paradis au milieu de tout le désert, et qui s’étendait toujours comme de nouvelles âmes s’y installaient, ajoutant plus d’eau encore.
 Mais ce n’était pas le cas ici, les quelques personnes ayant parlé avec le voyageur lorsqu’il a demandé ce qui s’était passé avec l’Oasis dans lequel il devait s’endormir la nuit d’avant, une darknut, comme la zone était peuplée de ces personnes, lui répondit qu’il était asséché depuis bien longtemps, qu’elle ne l’avait vu que quand elle était une petite fille. Afin d’éviter de se reprendre dans le même piège, il lui demanda d’actualiser sa carte. Elle indique quelques oasis qui s’étaient asséchés, mais aussi un qui s’était formé. Celui-ci serait la prochaine destination du voyageur. Mais, avant qu’il remercie l’habitante pour ces services, elle lui indiqua aussi un endroit entre sa prochaine destination et l’endroit où ils étaient, disant que s’il avait besoin de s’arrêter, il faudrait aller là. La distance entre les deux oasis semblait raisonnable, donc il ne compris pas la raison de ceci, mais remercia quand même la personne pour cette information en plus. Dans ce désert, mieux valait prendre trop de précautions, il l’avait appris à ses dépends.
 Il passa la soirée et la nuit dans le petit hameau, où la vie était paisible. Les villageois cueillaient régulièrement les fruits qui poussaient sur les plantes autour de la surface aquatique, qu’ils stockaient dans des grandes jarres qui étaient placées dans le grenier, qui avait aussi des jarres replies de céréales d’autres contrées, que les locaux avaient troqué contre des œuvre d’art, qu’ils faisaient souvent sur des feuilles créées à partir de plantes ressemblant à des bâtons plantés directement sur la berge. Sur ces papiers, les maîtres dessinaient des motifs magnifiques avec le seules teintes à leur disposition, des couleurs ocre-rouge, venant apparemment d’une portion du désert entre l’oasis et la destination du voyageur. Les résultats étaient très variés, et le guerrier était tenté par une peinture montrant une jeune femme, et il l’aurait acheté s’il avait quelque chose à troquer contre. Il se jura tout de même de revenir un jour.
 La nuit passa, et le lendemain, le guerrier partit vers le nouvel oasis. Rapidement, il arriva à une portion du désert où tout était ocre-rouge, sûrement la terre d’origine de ces teintures que les habitants de l’oasis utilisaient. Mais cet endroit était cruel. Cet endroit formait un creux, et on ne voyait dans toutes les directions que du rouge, et même sur le ciel comme il y avait un vent relativement important, emportant le sable dans toute les directions. Rapidement, une tempête se leva, et sa monture avait du mal à se mouvoir. Finalement, après avoir marché lentement, la tempête se leva, mais une autre se préparait, et le Soleil avait déjà atteint l’autre moitié de sa course. Il comprit donc pourquoi les habitants lui avaient recommandé une escale. Il déplia la carte, et, estimant sa position, montra la direction à suivre à sa monture.
 Lorsqu’il arriva, après avoir essuyé une autre petite tempête, il vit une pittoresque maison, étrangement construite sur le modèle hylien. Jamais il n’avait vu pareille chose dans tout le désert. Il s’arrêta devant la porte de la maison, et toqua à la porte, espérant que le maître de la maison n’était pas parti. Ce fut, contre toute attente, un Darknut qui l’ouvrit. Il demanda :

"Qui êtes-vous ? Quel est votre nom ?
- Allons, Yamrauna !" dit une voix de derrière la personne "Tu sais bien qu’on n’aborde pas quelqu’un comme ça ! J’arrive."

Une femme avec les traits tirés par l’age apparut. Elle avait de longs cheveux blancs et des rides sur le front, mais ses yeux d’un vert assez clair lui donnait une certaine vitalité malgré son age. Ses cheveux étaient coiffés en une longue et complexe tresse, et s’accordaient avec son teint clair, mais bronzé tout de même par l’exposition au soleil. Elle ne venait visiblement pas du désert, comme le révélait son accent venant des environs du lac Hylia, mais elle semblait s’être accoutumée au désert. Elle était habillée en une tenue traditionnelle du lac Hylia, aussi, une courte tunique blanche avec une ceinture de cuir autour de la taille. Le tout était brodé en vert, et s’accompagnait de pièces en cuir autour des bras et des jambes.
 Après l’avoir dévisagé, le voyageur crut la reconnaître. Les yeux verts francs et les longs cheveux lui rappelait un tableau affiché dans le Château de Yohlval, un personnage qui était accompagné de quelques autres, et de la Princesse Zelda III, il se souvenait, mais il n’arrivait pas à être sur du lien. Il se dit qu’il le saurait en temps voulu. Le voyageur se présenta donc :

"Bonjour, madame, monsieur, je me nomme Allon, je suis un voyageur qui souhaitait atteindre le prochain oasis, mais qui à cause de l’hostilité de la part du désert peu après, j’ai du me rabattre chez vous, comme les habitants du plus proche oasis m’ont signalé que vous pourriez être d’une bonne aide en cas de problème, et là je suis.
- Bonjour monsieur !" répondit la vieille femme "Je suis heureux de pouvoir vous accueillir sous mon toit. Excusez Yamrauna, il fait beaucoup de mission et n’a que peu l’occasion de rencontrer des voyageurs. Yamru, va préparer un couvert de plus. Venez, entrez. Votre Daalmok va rester à l’extérieur, mais Yamrauna va s’occuper de lui. Yamru, t’as entendu ? Occupe-toi de lui après ! Mets-le dans l’écurie ! Vous semblez venir de loin. Puis-je connaître d’où vous venez ?
- Je viens de Yohlval, mais je suis né à Holodrum.
- Oh, Yohlval, il y a longtemps que je l’ai quitté. Je devrais peut-être y retourner… Mais je suis trop vieille aujourd’hui, j’aurais du mal à faire la traversée.
- Sauf votre respect, madame, puis-je connaître votre nom ?
- Mais bien sûr ! Je me nomme Gaellink, ancienne garde du royaume, sous les ordres de Link du Quarante. Je me demande où il est aujourd’hui."

 Allon se doutait qu’il connaissait cette femme. C’était quant même l’un des anciens héros qui se sont battus pour Pzia ! Et en plus, elle semblait avoir appris son art à ce dénommé Yamrauna. Il ne pouvait pas rêver de meilleur alliés. Que Gaellink et Yamrauna deviennent des agents pour l’Empereur Elmon I !

(Cliquez pour afficher/cacher) Je dois avouer que pour la fin, je ne savais pas comment me débrouiller ^^ Je n'avais pas envie de trop traîner en longueur donc j'ai terminé un peu rapidement. Sinon, cette histoire, je voulais à la base la commencer peu avant la fin de la première partie (car il y a deux parties !), mais finalement, la commencer là n'est pas une mauvaise idée. En tout cas, elle ne sera pas présente régulièrement, donc n'attendez pas une parfaite régularité comme je montre avec les autres groupes ! ^^


(Cliquez pour afficher/cacher)Chapitre 11 : Histoire Fatale

 L'attaque du Royaume de la Vallée Gérudo était logique, selon Siov. Comme le pays avait inexorablement avancé dans les terres Pziennes, il était logique que le petit royaume, qui défendait le petit passage pour accéder aux terres principales du Royaume Pzien fut attaqué le premier. Ainsi, les gérudos auraient un pied à la frontière avec leur ennemi, et il ne serait plus qu'une question de temps avant que celui-ci fut envahi, comme les envahisseurs avaient un clair avantage technique sur ce qu'il a vu de leurs ennemis. Siov avait entendu dire que les gérudos étaient récemment sortis d'un système tributaire en faveur des Zunas, lointain peuple du désert, en leur déclarant la guerre, ce qui était un acte dangereux et surprenant, mais qui a permis aux gérudos de s'entraîner aux arts de la guerre, ce qui leur sera sans aucun doute un avantage contre les Pziens, enlisés dans une guerre civile s'apparentent à une partie de cache-cache, après une longue période de paix relative, pendant laquelle en tout cas le Royaume n'avait pas combattu.
 Il utilisait encore des armes trop vieilles, modernes deux générations auparavant durant leur dernière guerre, alors que d'autres commençaient à utiliser l'obsidienne, à Holodrum, et les Gérudos un nouvel alliage nommé le Naru, en l'honneur de leur roi, plus résistant et tranchant que le fer encore utilisé à Pzia. Même le petit royaume attaqué utilisait des armes plus perfectionnées que leur suzerain.
 La véritable surprise pour Siov était l'attaque sur la falaise. Il n'y avait pas pensé, mais ceci était très ingénieux, et témoignait d'une bonne connaissance du terrain par les capitaines gérudo. Attaquer la falaise qui était peu voire pas défendue permettait de créer un accès vers les plateaux de la Vallée Gérudo, qui est la zone principale de population du royaume, et les habitants qui y restaient pourraient envoyer des raids sur les armées qui marcheront dans l'étroit canyon. La plupart des habitants du royaume étaient basés sur des échafaudages, qui restaient le point de passage entre le bas du canyon et les plateaux, mais les habitants auraient pu facilement détruire ces échafaudages et aurait empêché tout trafic et donc attaque des gérudos, tout en tuant certaines d'entre elles qui auraient sûrement tenté d'escalader. Ainsi, attaquer par la falaise était la meilleure option, comme le passage ne pouvait pas être détruit, et beaucoup étaient ceux qui l'avaient oublié. Malgré cela, les gérudos devraient tout de même accéder à l'autre partie du plateau, plus habitée, où se trouve le château du roi.
 Mais le plus important pour Siov était comment s'échapper. Puisque les gérudos attaquaient la Falaise, ils allaient sûrement détruire tout signe de vie qui y était. Mais Zelink et Stefbad pourraient facilement les protéger, en réalité ils pourraient assez facilement détruire les bataillons dans ce dédale, mais un jour, Stefbad lui a dit que depuis le combat entre Spectra et Pzia, eux deux avaient juré de ne pas agir directement dans le monde, mais ils se sont gardé de dire qu'ils ne pouvaient agir en aucun cas, comme plus tard ils se sont battu avec les forces de Pzia contre ce qu'ils nommaient le "Karakujiri". C'était un mot en Hylien que Siov n'avait jamais entendu, déjà qu'il en apprenait une variante depuis qu'il est arrivé dans ce monde. Il était donc incapable de dire si c'était le nom de quelqu'un ou simplement un adjectif, une paraphrase. Ainsi, la seule solution était de fuir. Zelink, qui fut le premier à prendre action dans l'urgence de la situation, opta pour une solution unique.
 Siov se sentit encore changer, et il comprit que c'était encore une transformation. Il était exaspéré mais il en était ainsi. Cette fois-ci, ce fut différent. Il sentit comme un trou se former à ses pieds, dans lequel il s'enfonçait doucement. Il regarda à ses pieds et vit un vortex noir et, avant qu'il commença à s'inquiéter, il arrêta de s'enfoncer au niveau de ses chevilles. Ensuite, il vit son corps devenir d'un noir de jais, couleur recouvrant con corps en partant des pieds jusqu'à la tête. Lorsque la transformation fut complète, il regarda les autres et remarqua un reflet violet sur les bords, ainsi qu'une pigmentation violette des yeux, de la bouche et des extrémités des cheveux. Siov testa ensuite ses nouvelles capacités, intrigué notamment parle vortex noir sous ses pieds, et fur fructueux comme il remarqua qu'il pouvait s'enfoncer dans cette curiosité et et ressortir tout autant. Comme il allait se plonger totalement sous le sol, Zelink prit la parole :

"Je vous ai transformé en un monstre nommé naïvement 'La Main', monstre qui réside dans des endroits où se regroupe beaucoup de puissance ténébreuse. Il se nourrit de l'énergie vitale des êtres et va souvent les emportés dans ce trou que vous voyez à vos pieds, sorte de sous-dimension des ténèbres. La stratégie sera de s'enfuir de la falaise par son passage vers le haut, et emporter quelques gérudos malchanceuses. Bref, commençons."

 Siov se prêta donc au jeu. Il rencontra deux gérudos qu'il emporta, mais lorsqu'il s'enfonça une deuxième fois, il vit la raison pourquoi ces monstres emportaient leurs victimes sous le sol. Ce qu'il vit était effrayant, la gérudo avait commencé à devenir noire, comme l'un des monstres qu'ils étaient, et son bras gauche commençait à devenir démesurément grand. Ainsi, la main emporte ses victimes sous le sol afin de provoquer la création de nouveaux monstres. Lorsque Zelink rentrera chez lui, il verra des mains, qui risquent d'emporter le vieil homme, qui risque alors de se transformer en l'un d'entre eux. Mais le mage devait savoir ce qu'il faisait, et pourrait sûrement se protéger contre ces monstres, s'il u avait bien quelque chose que Siov avait appris durant son voyage, c'est que les mages pouvaient faire des choses incroyables.
 Lorsque les quatre 'Mains' étaient sortis de la falaise, Zelink les retransforma en leur forme initiale, et les pressèrent tous pour fuir vers le centre du village. Au début, ils coururent mais, Stefbad n'arrivant pas à tenir la cadence, ils ralentirent au profit d'une marche rapide. Le petit homme aux cheveux courts de couleur violette n'était que peu sportif, et s'il excellait dans la magie et dans diverses activités intellectuelles, sauf celles dont parlait Siov, jamais il arrivait à tenir un rythme rapide. Il était très pâle, avec des oreilles très pointues, et ses yeux de couleur vert d'eau profond étaient mis en valeur par son étrange habit d'un orange sombre. Celui-ci semblait archaïque, une tunique serrée au bas ample avec une capuche, qu'il portait souvent. Le tout était dressé avec de nombreux plis et accroché avec une ceinture à la taille. Il était le plus petit du groupe, Ahretna le dépassant d'une tête. Elle avait de longs cheveux de couleur noire avec un regard d'ambre, le tout avec un teint de peau assez foncé par rapport aux hyliens de la capitale. Elle était habillée d'une tenue plus légère que Stefbad. Elle portait un pagne rouge aux bordures dorées qui descendait jusqu'aux genoux, laissant en hait une main de libre. Elle avait de nombreux bracelets, sur son bras droit à l'air notamment, ainsi que quelques bagues sur les mains et une paire de boucle d'oreilles, ajoutant plus de grandeur à ses oreilles qu'elles en ont déjà.
 Siov réfléchissait sur ce qu'avait dit Zelink avant que celui-ci soit interrompu par les cors. Il savait que Stefbad était puissant, mais pas au point de tordre les dimensions pour y voyager, et en plus qu'un double dans une autre dimension y arrive, deux fois, cela ressort de l'impossible. Tout à coup, Siov se souvint d'un épisode curieux de sa vie. Y a-t-il un lien ?

"Vous savez quoi ?" dit Stefbad. "Cette transformation risque d'avoir des effets secondaires importants. Juste, sachez-le.
- Comment ça ?" cria presque Ahretna. "Des effets secondaires ? Pourquoi ne me l'avez-vous pas dis plus tôt ?
- On était dans l'urgence. Et puis...
- Quels sont ces effets ? J'espère rien de trop grave !
- Non, c'est bon. Tu risques juste de te retransformer...
- Comment ? J'ai pas envie de finir mes jours ainsi !
- Mais c'est rien de grave ! Tiens, une petite histoire. Un jour, un ami m'avait demandé de le transformer en quelqu'un de bien sexy, comme il souhaitait séduire une femme. Bon, il n'a pas réussi, mais c'est pas le plus important. Bref, quelques années plus tard, on se promenait et il vit une femme qu'il trouvait magnifique, bref, il est tombé amoureux. C'était un coureur de jupons. Et comme ils souhait au plus profond de son être la séduire comme elle allait partir, tout d'un coup il s'est retransformé en le personnage sexy qu'il avait été. Finalement, il a pu séduire cette femme, avec qui il est resté toute sa vie, alors que sa transformation avait duré quatre minutes. Donc il n'y a pas à...
- Et si il me transforme à un moment inopportun ? Comment je fais pour redevenir normal ?
- Eh bien, tu attends. Il n'y a pas de solution miracle.
- Et puis qu'est-ce qui se passe si...
- Oh, arrête !ais vu à l'époque. Il a donc pu faire fleurir le commerce, et ceux qui voyageaient pour chercher des richesses inconnues nous faisaient rencontrer des peuples
- Mais vous auriez bien pu les décimer, vu votre puissance !
- Oh... Rien n'est simple. Tu as beaucoup de choses à apprendre. Respecte tes aînés et ils vont t'apprendre.
- T'as quel age pour me dire ça ? Toi, mon aîné ? Si je ne savais pas que tu avais été le maître de mon grand-père, j'aurais pu te prendre pour mon petit frère.
- Mon age est sans importance, mais ton insolence l'est." dit Stefbad, visiblement très en colère. "Surveille tes paroles, elles peuvent être la plus belle des bénédictions comme la plus douloureuse des armes, et contrairement aux bouts de bois et de fer que tous s'obstinent à agiter, n'importe qui la connaît."

 Stefbad était furieux, visiblement. Mais la question d'Ahretna n'était pas stupide. Quel age avait Stefbad ? Derrière sa jeune apparence, il avait entraîné Zelink, aujourd'hui un vieillard, et s'était combattu contre lui et ses alliés encore auparavant, et il avait apparemment déjà sa grande puissance. De plus, connaître son age serait très utile pour le problème de Siov. Mais d'abord, il fallait le calmer, jamais il répondrait dans cet état de colère.

"Eh bien... "dit Ahretna
- Tais-toi, tu vois bien que tu fera pire que mieux !" la coupa Siov. "Bref, Stefbad, je souhaiterais te poser quelques questions. Puis-je ?"

 Stefbad acquiesça lentement. Siov, depuis qu'il était arrivé dans ce monde, avait commencé à comprendre comment Stefbad fonctionnait. Il avait tendance à répondre plus si on lui demandait correctement, poliment, et aimait aussi lorsqu'on parlait de sujets complexes. Plusieurs fois il lui avait demandé comment marchait l'une de ses machines, mais étant un piètre professeur, l'explication que Siov avait fourni était incompréhensible pour le mage, mais il n'avait pas désespéré. Maintenant, avec ses questions, il fallait ne pas le gêner, tout en lui soutirant le plus d'informations possible.

"Donc, je trouve que la question d'Ahretna n'était pas mauvaise, et que nous ne savons pas comment ne pas t'offenser sur ton age. Ainsi, puis-je te demander quand est-tu né ?
- Mon age ne t'importe pas, quel qu'il soit, ça ne changera pas.
- Or, si ça ne changeait rien de le savoir, tu nous le dirais, tu signifie ainsi que ton age est assez spécial.
- Mais j'ai perdu le compte, je ne m'en souviens plus !
- Si tu ne le savais vraiment plus, tu ne nous aurait pas dit que c'était sans importance juste avant.
- Ah... Je me suis fait avoir. Bon, très bien, je vous le révèle. Je ne m'en souviens plus exactement mais j'ai vers les huit-cent ans. Plus de huit-cent ans.
- Huit-cent ans !" dit Ahretna. "Je ne vous croyait si vieux !
- Oh, merci beaucoup de cette précision. Mais, maintenant que j'ai présenté mon histoire à toi, et Zelink aussi, je pense qu'il serait temps que toi aussi la révèle. "

 Siov était sûr que le faire dévoiler son histoire serait un exercice difficile, profondément enfouis. Mais, avoir ces informations était d'une très haute importance comme ils pourraient répondre à une des suspicions de Siov. Ce moment troublant était la principale raison de son raisonnement, qui semblait se confirmer. Stefbad va lui dire non, mais il reste à Siov des cartes en main.

"Euhm... Je ne vois pas en quoi cela te serais utile. Pourquoi tu souhaitais savoir ?
- En fait... C'est parce que je me demandais pourquoi tu étais si jeune en apparence.
- Eh bien, c'est grâce à ma magie, que veux-tu que ce soit ?
- Laisse-moi te contredire maintenant. Zelink est ton élève, et a lui aussi un grand pouvoir. Je suis sûr qu'il souhaiterait retrouver sa jeunesse." Zelink acquiesça énergétiquement, pour exprimer son accord. "Pourquoi lui ne peut pas ?
- Ça demande beaucoup d'énergie et de maîtrise ! Ça ne se commande malheureusement pas !"

 Siov sourit. Il savait que le mage allait lui répondre ça. Même si c'était à son désavantage, il aimait la difficulté que lui posait la réticence de Stefbad. Il fallait désormais qu'il trouve une façon de le faire fléchir. Mais il avait la solution. Il n'arrivera pas à la dénier, les jeux étaient faits.

"Il y a quelques jours, je finissais un travail que j'avais depuis des semaines. Et tu sais ce que c'est ? Une analyse de ton sang. J'ai regardé de quoi était constitué ton sang et je l'ai comparé avec celui d'autres hyliens. Le jugement est impartial, tu n'es pas, ou plus, je ne sais pas, vu à quel point ce monde peut être étrange, un hylien.
- Et qu'est-ce qui te prouve que tes études sont juste ? Personne n'a aucune idée de ce que tu fais ici, donc personne ne peut prouver que tu as raison !"

 Stefbad avait frappé juste. Siov ne pensait pas qu'il allait y arriver, mais son raisonnement était parfaitement logique, en plus d'être intelligent. Il devait trouver une façon de l'avoir, les coups fourrés sont rares.

"Mais pourquoi ne le veux-tu pas dire ? Y a-t-il quelque chose de secret ?
- Oui, si je dois dire la vérité, que je la dise ! Mais je ne veux pas le dire. Tous ont le droit à leurs secrets, non ?
- Mais bien sûr que tous en ont le droit ! Mais nous tous t'avons dévoilé notre histoire, que ce soit partiellement comme Ahretna ou complètement comme Zelink et moi, mais pourquoi pas toi ? Donne-moi une raison pourquoi on n'aurait pas le droit."

Cette fois-ci, Siov sentait qu'il avait gagné la partie. Son interlocuteur ne disait plus rien, et réfléchissait. Siov avait abattu sa meilleure carte, la partie était-elle terminée ? Il en avait l'impression en tout cas. Désormais, il attendait impatiemment l'abandon de son adversaire.

"Bien, j'ai perdu, je vais te raconter mon histoire. Mais tu as intérêt à te taire et à ne pas m'interrompre, car sinon j'ai comme l'impression que tu ne reverras jamais ta forme originelle tant adorée, que tu mourra avec la présente forme.
« Bon, commençons. Il y a huit-cent ans, Pzia était dans un âge d'or, comme vous n'en avez plus jamais vu depuis. À cette époque, on découvrait le monde. Depuis que le roi Gustaf III est monté sur le trône, c'était une floraison économique. Nous étions devenus une puissance parmi les premières nations qui se formaient tout juste, comme au lieu de vouloir conquérir les voisins, il avait eu l'intelligence de s'allier avec ses voisins et de créer une politique pacifique, ce qui était du jamais vu à l'époque. Il a donc pu faire fleurir le commerce, et ceux qui voyageaient pour chercher des richesses inconnues nous faisaient rencontrer des peuples tous plus lointains les uns que les autres. C’est à cette époque qu’on a découvert beaucoup de terres lointaines, donc certains vous ne vous en souvenez que grâce aux légendes, voire même qui sont oubliées. On avait découvert Hébra, Labrynna, Holodrum, Ikana, mais aussi Calatia et Akkala. Nos commerçants achetaient les minéraux à Holodrum, qu’ils vendaient contre des armes à Labrynna, qu’ils échangeaient contre des habits à Ikana, Qu’ils échangeaient contre des matériaux de construction à Hyrule qu’ils vendaient à Akkala, et ce n’est qu’un exemple des commerces.
« Je suis né à Yohlval, la seule véritable cité de cette époque, comme la population hylienne était peu élevée à l'époque. La vie était agréable à l’époque, et beaucoup de personnes voyaient positivement le futur. Certains pensaient à aller commercer, certains vivre dans es lointaines villes, et beaucoup d’autres choses. À l’époque, on avait plus le choix de quoi faire dans le futur. Aujourd’hui, si notre père est fermier, on le sera aussi. À l’époque, si notre père était bûcheron, on pouvait devenir fermier, comme homme d’état. Ma famille était connue pour ses tacticiens. Il y avait mon oncle qui avait réussi à gagner avec cinquante hommes une bataille contre deux-cents, et mon neveu est devenu l’un des plus grand général de l’histoire d’Hyrule, vous devez le connaître sous le nom de Tamfera. Même mes deux frères avaient opté pour cette voie. Mais moi, il n’y avait qu’une chose qui m’intéressait, la magie.
« Je ne suis pas né avec de la magie, alors que pourtant vous me considérez comme un grand mage, mais à cette époque, on croyait qu’on pouvait développer de la magie à partir de rien. Beaucoup vantaient leurs méthode qui avait marché pour tel cousin, ami ou parent, mais aucune ne marchait. On le sait aujourd’hui, la seule façon de développer de la magie est en se prenant une grande décharge de la magie de quelqu’un d’autre, mais à l’époque, j’essayais toutes les méthodes possibles et imaginable. Il y en avait une où ils disaient que en prenant une association de certaines herbes mises dans de l’eau chaude pouvait développer de la magie. Je pratique toujours aujourd’hui ceci, et en fait c’est un bon fortifiant pour la magie, mais la recette s’est perdue dans le monde d’aujourd’hui, je fais partie des seuls, voire le seul, à la connaître encore.
« Mais, comme ma magie ne voulait pas se développer, j’ai du faire comme toutes les personnes dans le même cas que moi à l’époque, me rabattre sur une autre possibilité. Je me suis demandé si je ne devais pas faire carrière dans la tactique militaire comme beaucoup de personnes dans ma famille, mais ce fut quelqu’un d’autre qui choisit pour moi. Je pensais à l’époque peut-être partir avec les commerçants pour faire de la traduction, et j’ai donc appris plusieurs langues, dont des langues antiques, dont on ne s’intéresse que parce qu’elles sont écrites dans des archives. Je les apprenait en vérité que en tant que solution de secours, si je devais parler en une langue ancienne avec d’autres personnes, de qui je ne connaissais pas la langue. Mais j’étais loin de me douter que cela allait être plus important. En effet, l’archiviste du royaume venait de mourir, et comme c’était la tradition, il avait choisi dans son testament un ami pour désigner son successeur. Cet ami me désigna, et après avoir accepté promptement, comme c’est un honneur de devenir archiviste du royaume, je le devint.
« J’avais seize ans à l’époque, et je rentrais donc à l’age adulte. J’appris à cette époque énormément de choses, et c’est à cette époque que j’ai pour la première fois vu la mention de Spectra. J’ai été rapidement intrigué, et cherché à en savoir plus dans d’autres manuscrits, mais je ne l’ai plus trouvé. Le seul document qui le mentionnait parlait d’une cohorte qui, à l’endroit où ils avaient campé avant de s’attaquer à un royaume voisin, ils avaient trouvé des ruines avec un texte écrit en une langue ancienne, qu’ils ne parvenaient pas à comprendre, mais l’archiviste de l’époque s’est déplacé dès qu’il a appris la nouvelle, et a réussi à traduire le teste, qui parlait de Spectra comme c’était un recueil des démons et monstres connus de l’époque. Ensuite, je me suis dis que sa description ressemblait étrangement à un autre personnage que j’ai connu grâce aux contes qu’on racontait les soirs. Ils parlaient d’un démon qui était nommé Sherka, j’ai rapidement fais la connexion, ce dernier nom n’était qu’une évolution du mot Spectra. J’ai donc écrit un nouveau livre pour les archives, où j’ai écrit tout ce que je connaissais sur le monstre, de part l’étude du texte rapporté par l’ancien archiviste et les anciennes légendes.
« Lorsque j’avais vingt-deux ans, c’était le centenaire de l’arrivée des Minish, et il y eut un grand tournoi. Ce fut un monstre qui gagna le tournoi, et qui mit fin à notre âge d’or. Son nom était Wakrats, mais vous le connaissez sous le nom de Vaati, corruption du nom originel. Il a déployé une force extraordinaire lorsqu’il s’est emparé du château, et beaucoup de personnes furent tuées. Moi y compris. Mais ce qui se passa ensuite m’a étonné, et continuera toujours à m’étonner.
« Je rouvris les yeux. Je me croyais mort, mais lorsque j’entendis la voix de mon frère et celle d’un de mes amis, je sus que je ne l’étais pas. Je me souviendrais toujours de ce moment. Il y avait tous les membres de ma famille et une grande partie de mes amis qui étaient présents, mais je ne comprenais pas pourquoi. Tout d’un coup, quelqu’un annonça que j’étais réveillé. J’étais engourdi, je ne pouvais pas me relever ni dire quoi que ce soit, mais je pouvais regarder, écouter, et sentir ce qui se passait autour de moi. Quelqu’un soudain me prit, et à ma grande surprise, comme à celle de l’assemblée, cette personne me porta facilement. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais devenu très léger. Je le suis d’ailleurs toujours. Alors, j’entendis ce qui s’était passé. On me rappela l’histoire de Wakrats… non Vaati, puis on m’indique qu’il avait fini par prendre contrôle du château tout entier. Mais heureusement, un héros était venu, et avec l’Epée de Quatre, avait défait l’ancien Minish, car oui c’en était un. Alors les habitants sont venus et ont recueillis tous les morts afin de les enterrer. Mais alors qu’on allait m’enfermer dans une tombe, je repris une inspiration. J’étais revenu à la vie, mais on me dit que ma peau avait soudain blanchit et mon corps s’est allégé. J’étais le seul à être revenu à la vie, et l’un des seuls survivants de l’attaque, parmi les victimes il y avait le Prince du royaume, avec qui j’avais eu des relations étroites comme je l’éduquait, en ma qualité d’archiviste du royaume, pour les langues antiques, et je me souviens qu’il était très curieux et agréable.
« Finalement, ma vie reprit, comme on reconstruisait le château. Mais je n’avais plus aucune capacités physiques, j’avais du mal à courir et à porter des choses lourdes, si bien qu’on me demanda de ranger les bibliothèques, même si je n’étais même pas capable de prendre trop de livres à la fois. Mais c’est pendant que je rangeait la bibliothèque royale que quelque chose de pour le moins curieux s’est passé. Tout d’un coup, je me suis mis à faire voler les livres. En effet, j’avais développé de la magie. Je ne comprenais pas pourquoi, mais j’étais enchanté, et j’occupai mes temps libres à tester cette magie, et à la maîtriser. Quand finalement la Princesse Zelda, ce nom a toujours été populaire je crois, a découvert que j’avais développé de la magie, elle commanda à un mage de m’apprendre la magie.
« Je crois que ma magie, je la tire de Vaati, mais que celle-ci ma aussi transformé. Depuis, je crois que je suis devenu une sorte d’esprit. Ma forme charnelle est très légère, et n’est peut-être qu’une illusion à laquelle moi-même crois. Je n’ai plus jamais vieilli, et mon age régresse même, à un rythme très lent. J’avais vingt-deux ans huit-cent ans auparavant, et je parais n’en avoir que seize aujourd’hui, avec une barbe naissante uniquement, alors qu’auparavant je portais quand même beaucoup de poils, plus par obligation que par esthétique. Comme le temps passe, et ma magie augmente, j’essaye à tout pris d’arrêter l’inexorable régression que je suis, et Spectra a été ma solution, mais comme je ne l’ai ressuscité que récemment, je ne sais pas si sa magie a eu un quelconque effet.Bref, tu sais tout désormais, du moins le plus important, car j’ai eu quand même huit-cent ans d’aventures diverses et variées, et je ne pourrais jamais toutes les raconter."

 L’assistance resta pendant un moment bouche bée, comprenant enfin le personnage de Stefbad. Siov fut lui aussi étonné d’apprendre ce qui s’était passé, mais sourit. Désormais il était sûr de tout savoir, et même si les conséquences pourraient en être terribles, il était content d’avoir enfin pu tout découvrir. Il devait maintenant dire à Stefbad ce qui l’avait amené à se questionner sur l’histoire de Stefbad :

"Bon, à moi de parler. Si je te posais cette question, c’était pas parce que tu étais le seul à ne pas l’avoir révélé, mais pour une autre raison. Quand j’étais chez moi, avant d’être téléporté ici, j’ai rencontré quelqu’un. Je ne me souviens que de la voix et de ce qu’il m’a dit, et je vais le révéler. Il m’a dit : « Ah ! Siov, te voilà ! J’ai mis du temps à te retrouver ! Ah oui, c’est vrai qu’il est trop tôt. Oublie ce que tu as vu, mais pas ce que tu as entendu ». C’est la seule chose dont je me souviens.
- Je vois où tu veux en venir, Siov." répondit Stefbad, les autres n’ayant pas fait la relation "Je n’oublierai pas."

 En effet, Siov était désormais sûr de savoir où son portail l’avait mené. Pas dans une dimension étrange où la magie existe, ni dans un univers qui s’est développé différemment. Non, il était allé dans le passé. Et la guerre qu’il était en train de prendre part dans signera la fin définitive de la magie dans ce monde, tous les livres d’histoire parlent de cette date phare. 237 après la Première Guerre Hyruléenne.

(Cliquez pour afficher/cacher) Alors, je sais que je fais paraître Stefbad un peu OP. Mais qui ne va pas donner trop de pouvoirs à son personnage principal ? ^^ En tout cas, je vais essayer de révéler ses défauts au cours de l'histoire. Stefbad n'est aucunement lié à Vérantwo (faut que j'arrête avec cette référence ^^). Sinon, pour les noms qui ont subis des modifications, voici l'évolution :

 Wakrats > Waratsi > Varati > Vaati
 Spectra > Shpekra > Shekra > Sherka

 Tout est logique ^^ Sinon, pour le paradoxe qu'implique Stefbad qui dit à Siov ce que Siov lui a dit, tout sera expliqué plus tard, car il n'y a pas de paradoxe. Question de voyage dans le temps, multivers et histoire alternative (le genre de trucs qui intéresse tout le monde ^^).



 Mais ce n'est pas tout ! Je vous ai préparé aussi un dossier sur le Royaume de la Vallée Gérudo. Vous allez en entendre parler, c'est pour ça que je le mets (et, ne vous inquiétez pas, les cartes trainaient depuis quelques mois sur mes dossiers, alors je les présente enfin ^^).

(Cliquez pour afficher/cacher)
 Le royaume de la Vallée Gérudo a été fondé pendant la Guerre contre les Gérudos, peu de temps après la création du Nouveau Royaume de Pzia. Celui-ci a été créé comme un royaume vassal à ce dernier, comme il était impossible pour le royaume d'administrer correctement des terres aussi lointaines, et plus tard un royaume pour le Désert Gérudo sera créé, qui disparaîtra avec la repopulation du désert par les Néo-Gérudos, sous l’impulsion de la Princesse Zelda II.

 Le royaume a été créé pour des raisons avant tout stratégiques, ainsi il fallait déclarer la guerre à cet état en particulier pour pouvoir avoir le contrôle sur la région stratégique qu'était la vallée Gérudo. Comme l'endroit était assez étroit, les habitants ont du rapidement aller sur les hauteurs, puis sur les flancs, créant des cités multicolores et tortilleuses, dans lesquels il faut parfois passer par une boutique pour accéder à une autre, voire même pour accéder à tout un quartier. Le tout était construit dans réflexion préalable, et le Roi souhaiterait les reconstruire au profit de quelque chose de plus structuré, mais les visiteurs de la vallée viennent parfois uniquement pour admirer ces magnifiques quartiers.

 Le royaume est divisé en sept cités, dont la plus peuplée, la plus grande et la plus puissante est la capitale, Loyahl. Ce royaume est étonnement très riche, dû au flot incessant de marchands qu'ils n'hésitent pas à taxer, sauf s'ils viennent vendre des choses dans le royaume. Ainsi, pour éviter les taxes, les marchands se doivent de doter le royaume d'un certain luxe, ou de pièces de technologie, comme les habitants, généralement peu riches, ne peuvent acheter certaines pièces que les marchands leur vendent, et ils finissent par brader le prix, afin de ne pas avoir à payer des taxes. Le royaume bénéficie de certaines technologie que leur suzerain même ne connaît pas, et devient aussi un centre d'innovations, comme les inventeurs peuvent se procurer des matériaux à petits prix, comme le démontre l'invention d'outils et armements trempés au mercure, ce qui permet de réduire la fragilité que peut causer l'eau, et peut empoisonner l'ennemi.



 Mais le royaume est dépendent de cet unique atout. Pendant le règne de Zelda I, le royaume a eu un grave éboulement qui a bloqué le passage. A cause de cela, le royaume s'est soudain considérablement appauvri, le Royaume du Désert Gérudo a perdu tous ses habitants, qui ne pouvaient survivre sans la nourriture du commerce, le tout alors qu'il y a eu la malédiction des ténèbres, et l'apparition du démon Ganondorf. Lorsque le passage a été libéré, le royaume a regagné de la richesse, et a entrepris un processus de repeuplement du royaume du désert gérudo, dont le roi du Royaume de la Vallée Gérudo devint aussi le roi de ce royaume.

 Comme les Gorons émergeaient en tant que puissance, ils devinrent intéressés par les roches de la Vallée Gérudo. Ainsi, ils firent établir des mines de roche dans le Royaume, lui permettant de diversifier son économie, et comme le temps passait, de plus en plus de mines ouvrirent, et le royaume devint réellement plus riche, alors que les habitants du royaume ne travaillaient pas dans ces mines, les gorons étaient envoyés de l'endroit surpeuplé d'où ils étaient originaires, et une communauté goron se créa dans le royaume, notamment à Yalhraaj, ville qui abrite le plus de mines goronnes.




 Et ce n'est pas fini ! J'ai encore un truc ! Ce n'est pas littéraire, mais j'ai un texte littéraire que je traduis, que je devais faire en Anglais, je vais peut-être éditer ce post afin de le rajouter, mais j'en doute, il aura surement son propre message. Sinon, c'est pour de l'art ! Sortez vos crayons !

(Cliquez pour afficher/cacher)
 Bienvenue pour ce semi-concours semi-commission (je ne sais pas si ça se dit en français ^^) ! Je demande donc aux artistes de sortir leurs crayons et de me faire les meilleurs dessins, car moi je ne suis pas capable de faire quoi que ce soit de bien ^^

Thème : Ce qu'il y a ici...

 Vous allez devoir créer une ou plusieurs (je préférerais le dernier ^^) œuvres en rapport avec un de mes textes que j'ai publié sur ce topic (évitez les trucs bizarres d'avant, mais je ne pourrais pas vous refuser). Cela pourrait être un personnage ou un paysage, au choix, pas plus de consignes ^^

Récompense :

 Il n'y aura pas de vainqueur réellement, mais je vais utiliser, si ce qui est proposé s'y prête, les images pour me faire un nouvel avatar et une signature. En tout cas, toute participation sera hautement appréciée, je n'arrive pas à dessiner quelque chose de correct alors que j'ai tellement d'idées dans ma tête, alors j'aimerai bien voir ce que vous pensez des personnages/paysages que j'illustre par mes mots ^^


 Bref, c'est enfin la fin ^^ Merci d'avoir lu !

Gaellink:
Youpi deux nouveaux chapitres ! Et je m'attendais pas à apparaître dès maintenant dans l'histoire, contente que tu es pu trouver ton compte dans les trucs que je t'ai proposé !  :miou:

J'ai bien aimé le chapitre suivant où on apprend plus sur le passé de Stefbad, jusqu'ici on avait plein d'infos sur tout le monde sauf lui, donc c'est assez satisfaisant d'en savoir plus sur lui !

Et sinon le défi/concours/commande me tente bien, je vais voir ce que je peux faire  ;)

stefbad:
 Quoi ? Je suis en retard ? N'est-ce pas le charme d'un écrivain ? ^^

Chapitre 12 : Autre Destinée

Le monde des hyliens est très lumineux. Trop lumineux. Swarda venait de rentrer dans le monde de la lumière, sous ordre de l'ancien roi des Twilis. Elle devait trouver quelqu'un. Elle ne le connaissait pas, mais elle avait appris ses caractéristiques, tout comme sa position. Dans le château de Yohlval. On l'avait décrit comme un jeune homme d'une vingtaine d'années, peau cuivrée et cheveux châtains, yeux d'une couleur s'accordant avec le reste de son corps, marron, et une carrure fine mais forte. Mais ils ont précisé aussi qu'il avait été corrompu par la magie Twili, donc devait s'être transformé légèrement en sa race. Trouver la bête allait être dur.
 Elle s'était téléporté via le miroir des ombres, comme elle n'avait que peu de choix. Elle avait été étonnée d'apprendre qu'il avait été réparé, comme elle considérait la technologie hylienne comme très en retard. Remonter une telle œuvre d'orfèvrerie est déjà très dur pour des Twilis, alors jamais elle n'aurait pensé que des Hyliens en auraient été capable. Lorsqu'elle arriva, elle fut rassurée de voir que personne n'était à proximité. Elle se téléporta rapidement vers l'extérieur du château, afin d'éviter tous soupçons. Elle devait désormais se camoufler afin de localiser sa cible. Elle se déguisa en une hylienne, et commença à quadriller la ville.
 Elle visita tous les coins de la ville, parla à tous les habitants, fouilla tous les bâtiments. Aucune trace de ce personnage. La jeune femme originaire d'un petit village dans le monde du crépuscule n'était pas habituée à une telle taille de cité. Les hauts bâtiments se penchaient sur la route, oppressant quelconque voyageur. Il y avait parfois des petits couloirs libres sur côtés de quelques riches immeubles de pierre, mais ils étaient tellement étroits qu'elle ne pourrait s'allonger sur la largeur. Les immeubles étaient d'un blanc vif contrastant avec les sombres poteaux de bois qui séparaient ces plaques blanches, et une telle clarté la rendait mal à l'aise, autant que toutes les personnes qui semblaient regarder tous ses faits et gestes. Elle ne comprenait pas pourquoi les hyliens s'obstinaient à se serrer dans de telles villes alors qu'ils avaient beaucoup de place. Les Twilis en avaient pas beaucoup, et il était logique que l'on cherche à entasser beaucoup de personnes au même endroit, et que avoir de la place signifiait de la richesse, les hyliens qui avaient de la place eux aussi considéraient qu'être opulent était synonyme d'avoir de la place pour vivre, fait que Swarda ne comprenait pas. Tout le monde ne se connaissait pas ici, et elle avait du mal à le comprendre, mais surtout cela ne la facilitait pas dans sa tâche. Elle ne comptait plus que sur un miracle.
 Soudain, elle sentit de la magie Twilie. Alertée, elle se concentrait afin de pouvoir trouver l'origine de cette puissance, et qu'est-ce qu'elle faisait. C'était sûrement la marque du personnage qu'il cherchait. L'utilisation de magie Twili était très rare à Pzia, et signalait la présence pour sur d'un des siens dans les environs. C'était une magie de téléportation. Très simple, utilisée normalement pour un objet. Mais le lien créé était étrangement grand. Il allait des souterrains du château de Yohlval à l'extérieur dans la plaine. Étrange lien. Swarda n'avait plus de temps à perdre. Dans un coin de rue, tout de même fréquenté, elle abandonna son déguisement, à la surprise des quelques témoins, et sans un mot se téléporta. Lorsqu'elle arriva, elle vit au sol un jeune homme correspondant à sa description qui avait été fournie par le commanditaire de la mission de Swarda. Mais de différent il avait des yeux d'un rouge profond, des mèches rousses, mais surtout sa peau, de couleur noire. C'était sans conteste sa cible, mais devant se trouvait un autre homme, étrangement ressemblant à la description de la cible, mais qui n'était pas semi-twili.

"Squibbo, vous êtes à nouveau arrêté pour évasion." déclara le jeune homme debout. "T'es stupide ou tu le fais exprès ? Tu n'as pas pu trouver meilleur endroit où te téléporter que juste devant moi ? Et, madame je présume, qui êtes-vous ? Attention, ce criminel est très dangereux, je vous recommande de vous éloigner de lui."

 Swarda savait quoi faire. Ce jeune homme serait son premier obstacle dans ce monde. Autant se servir de lui afin d'estimer la puissance des personnes ici. Elle s'interposa entre lui et sa cible et dit au personnage :

"Ne touchez pas à Aureyd. Je me nomme Swarda, et vous ne me gênez pas.
- Comment ça, je ne vous gêne pas ? Ne me sous-estimez pas, nombreux sont ceux à avoir péri après cette fatale erreur.
- Oh, vous êtes peut-être valeureux, mais jamais autant que moi !"

 Après cette joute morale, traditionnelle chez les Twilis et à quoi le jeune homme avait adhéré, Swarda envoya une décharge d'énergie afin d'éloigner son ennemi le plus loin d'Aureyd. C'était une précaution afin d'éviter que, si son adversaire est déloyal, il prenne en otage le pauvre hylien allongé sur le sol. Swarda se rapprocha ensuite de son adversaire afin de lui faire face. Il ne devait pas s'attendre à une telle rencontre, et avait tout juste réussi à brandir son épée comme elle envoyait une boule de magie. Il la repoussa vers son envoyeur, lui causant de conséquents dommages.
 L'adversaire de cette dernière commençait à reprendre l'avantage. Il avait réussi à se relever et lui assénait coup sur coup, la forçant à parer les attaques plus que de contrer l'avancée. L'adversaire était coriace, elle l'avait véritablement sous-estimé, mais il lui en fallait plus pour l'impressionner. Comme l'épéiste ne s'arrêtait pas d'attaquer, fort de son avantage, elle décida de reculée plus violemment vers l'arrière, de façon à couper son élan. Cela marcha, et Swarda eut le temps de rapidement improviser une épée grâce à sa magie afin de riposter contre son adversaire qui fonçait sur elle. Elle réussit à entraver la progression de la lame ennemie de justesse, et avec sa main de libre toucha l'épéiste. Elle déposait ainsi un sort à retardement. Si elle était en désavantage, elle aurait ce coup fourré dans sa poche. Les adversaires s'éloignèrent pour reprendre des forces.

"Je n'espérais pas une telle puissance de ta part. Tu mérites de connaître mon nom avant ton humiliante défaite. Je me nomme Deerae.
- Tu parles trop vite. Je suis loin d'avoir dis mon dernier mot."

Après ce court échange, Swarda chargea sur Deerae, son adversaire. Mais il était loin d'être épuisé, et il brandit son bouclier qu'il venait de sortir. Avec cette protection supplémentaire, il allait être beaucoup plus dur de l'atteindre. Il fallait donc opter pour une nouvelle stratégie. Pendant qu'elle pensait à une nouvelle façon d'atteindre son adversaire, celui-ci répliqua en lui assénant un coup de son épée dans le torse. Il ne l'avait pas raté, elle avait bien mal. Mais comme un deuxième comp arrivait, elle activa son sort, l'envoyant vers l'arrière. Mais les chances de réussite étaient moindres. Désormais, l'ennemi avait l'avantage. Il fallait trouver quelque chose d'exceptionnel ou c'en serait fini d'elle.
 Mais elle ne croyait pas à de la chance, mais celle-ci arriva. Elle était sur ses gardes, prête à attaquer le moindre ennemi qui viendrait, de n'importe quelle position. Elle vit quelqu'un. Pensant que c'était Deerae, elle fonça sur lui, mais elle s'arrêta en cours de route, juste comme elle allait l'atteindre. Ce n'était pas Deerae. C'était Squibbo. Elle fut tant surpris qu'il dut parer l'attaque de leur ennemi. Désormais, la bataille irait en leur faveur. Ce fut Squibbo qui fonça en premier, et s'enchaîna un combat impressionnant à regarder. Les deux combattants redoublaient de force et de vivacité à chaque coups déjà assénés sans répit et à chaque pied qu'un des adversaires prenait à son ennemi, ils rappliquait plus fortement. Swarda ne savait pas comment aider son allié, tant lui et son adversaire se mêlaient. Elle finit par opter pour des techniques de soutien, tentant d'augmenter les forces de sa cible grâce aux rares sorts de cette catégorie qu'elle connaissait. Finalement, si Squibbo ne s'était pas relevé, Swarda aurait été vaincue, Deerae étant tout de même un ennemi très puissant. Elle avait remarqué qu'il possédait un étrange gantelet, particulièrement gros, elle s'attendait à ce qu'il cache une autre arme.
 Lorsque enfin les parties commencèrent à s'épuiser, Squibbo commençait à prendre l'avantage. Il avait réussi à asséner un coup sur le bras droit de son adversaire, le désarmant à l'occasion. Mais comme il voyait le combat gagner, il reçut un puissant coup sur son ventre. Il recula de quelques pas, donnant l'occasion à Deerae de reprendre son épée, et à Swarda de finalement découvrir ce qu'avait caché l'épéiste dans son gantelet. C'était des griffes d'acier, quatre lames sorties du bijou de technologie qu'était ce mécanisme, comparé avec ce que Swarda avait vu de l'avancement hylien, réellement faible. La création d'un tel mécanisme était complexe, et nécessitait une certaine maîtrise de la mécanique, l'objet était sans aucun doute pas de facture hylienne. Il avait été utilisé au dernier moment, mais l'effet de surprise ne durerait pas longtemps. Déjà, Squibbo semblait improviser des tactiques contre ce second danger. Mais afin de l'utiliser correctement, il avait dû lâcher son bouclier afin de ne pas s'encombrer de trop. Cela réduisait les possibilités pour lui de se défendre. Swarda aussi cherchait un plan afin d'aider son allié. Ainsi, plus vulnérable, Deerae risquait d'avoir un comportement plus agressif, cherchant à attaquer afin d'éviter les répliques. Il fallait donc jouer défensif, et stratégique. Squibbo devait se barricader afin d'encaisser mieux les coups, évitant du même coup quelque fatale blessure. Mais s'ils avaient la vivacité, il faudrait jouer de même agressif afin de forcer une barricade devant, ce qui sera plus dur pour l'ennemi.
 Alors que Swarda cherchait la stratégie parfaite, Deerae fit ce à quoi personne ne s'attendait. Il rétracta ses griffes et reprit son bouclier. Cette stratégie était intelligente. En effet, désormais Squibbo ne pouvait pas deviner quand seraient réutilisés les griffes. Cela permettait à leur adversaire de bénéficier de l'effet de surprise, et ainsi forcer une stratégie moins agressive de son adversaire. Un coup de génie. Mais comme Squibbo devenait plus défensif, le combat bougeait moins. Cela ne voulait qu'une chose pour Swarda. Elle se mit à l'arrière de Deerae et lui envoya une boule d'énergie. Celui-ci fut frappé de plein fouet par l'attaque, et devait désormais attaquer sur deux fronts, ce qui signifiait la mort pour tout combattant seul. Ce qu'il décida alors étonna encore ses deux adversaires. Il planta son épée dans le sol, et dit :

"Je reconnais avoir été vaincu. Je vous laisse décider de mon châtiment, comme le veut la tradition."

Swarda ne comprenait pas. Chez les Twilis, se rendre est synonyme de lâcheté. Alors pourquoi se rendait-il ? Serait-il un traître ? Elle ne voyait que cela, mais pourtant ce n’était pas le cas, comme Squibbo ne semblait pas étonné. Il semblait même heureux. C’était très étrange. Chez les Twilis, si un combattant abandonnait, tous étaient choqués et immédiatement on le tuait, en prenant bien gare à le faire souffrir. Or, ça ne dérangeait pas Squibbo. Il s’approcha de Deerae, lui posa la main sur l’épaule, et dit :

"Pourquoi es-tu là?
- Je crois que tu ne croira jamais à mon histoire.
- Dis-la tout de même.
- C’est l’impératrice Mirada qui m’a envoyé là, elle m’a demandé de monter la garde autour de la ville. Alors que je protestais, comme c’est un travail fait uniquement par les plus jeunes recrues, quand on en a besoin, elle m’a dit que j’allais y faire une rencontre unique. Je crois qu’elle avait raison.
- Comment ça ! Elle m’a trahie ! Elle a fait en sorte que je m’échappe de la prison, et elle t’envoie me récupérer !"

 La situation était intéressante. Les deux hommes semblaient se connaître, et même en vérité Swarda en avait l’impression, ils devaient avoir une assez forte complicité. Et pourtant, ils se sont combattus comme si leur vie en dépendait. Mais cela expliquerait aussi l’étrange reddition de Deerae, ne souhaitant ainsi plutôt que de sauver sa peau, éviter de gaspiller ses ressources. Mais si les deux s’étaient rencontrés ici grâce à cette Mirada, de qui elle n’avait jamais entendu parler, c’est qu’elle avait un plant pour eux deux. Elle ne connaissait pas trop l’état du monde à ce point dans le temps, mais elle avait entendu parler d’une guerre civile. Peut-être cela avait un lien ? En tout cas, elle se devait de le pointer, car c’est sûrement l’une des clefs pour résoudre ce problème, car l’impératrice n’aurait sûrement jamais fait s’échapper un prisonnier pour qu’on le capture, cela n’aurait aucun sens, sachant que d’après les dires de Deerae, il avait protesté.

"Peut-être qu’il y a méprise, et que cette Mirada ne souhaitait que vous amener tous deux vers un autre but, quel qu’il soit. Enfin, je ne m’y connais pas assez dans les politiques de ce monde pour le dire, ce n’est que mon point de vue.
- C’est peut-être vrai, mais je n’y crois pas trop." répondit Squibbo "Je commence à connaître Elmon avec le temps, et ce ne serait pas dur pour lui de me faire passer pour quelqu’un d’ignoble rien que pour justifier sa cause.
- En effet, je n’avais pas vu les choses sous cet angle.
- Je crois avoir compris la manœuvre de Mirada." dit soudainement Deerae "Squibbo, je t’accompagnes pour rejoindre la Princesse Zelda IV, tu peux m’enchaîner et m’emprisonner de toutes les façons possibles, je les comprendrais, mais saches que je comprends maintenant que je n’ai aucune raison de te trahir."


 Premier extrait de combat, ma foi, j'en suis bien content ! J'ai essayé de bien décrire l'action, ce n'est pas facile pour moi qui ne connait pas très bien les arts de l'épée et qui n'a pas fait de résumés des pouvoirs de Swarda..., et je trouve que je me suis bien débrouillé. Pour le nom de Swarda, honnêtement, au début c'était Eswarda mais j'ai enlevé le E comme ça ressemblait beaucoup trop à Eddwalda ^^
 D'ailleurs, je vois les premiers signes qui indiquent que la fic est trop vielle, j'ai honte de ce que j'ai écrit dans les premiers chapitres (réellement les 5 et 6, qui étaient véritablement mauvais). Ce qui est écrit est véritablement irréaliste, et trop court, mais quand on voit que ça a bientôt un an (déjà), ça en explique beaucoup ^^

stefbad:
Chapitre 13 : Taillé dans la Pierre

 Les hautes murailles de la cité de Gor’Dinn ont été construites il y a des temps immémoriaux, mais n’ont jamais montré signe de faiblesse. Largement construite à-même la montagne, certaines de ses portions ont du être créées à base de rien. C’est dans ces recoins qu’on trouve les trois portes de la cité, où passait un trafic incessant. La cité de Gor’Dinn connaissait depuis quelques décennies une augmentation astronomique de la population, et très vite la cité intérieure n’est plus suffisante pour la population en croissance inexorable. En à peine trente ans, la population avait doublée, celle-ci étant déjà élevée avant ce point, et bientôt triplera, et de nombreux faubourgs commencent à se développer, comme la demande de nourriture, qui a causé des famines uniques dans le pays. Cela a poussé au commerce, qui a rendu encore plus encombrée la ville, dans laquelle il était déjà dur de naviguer.
 Zelda et ses compagnons se dirigèrent vers la porte la plus proche d’eux, nommée comme prévisible "Porte de Gor’Aduerbon". Un petit faubourg s’était récemment construit devant les portes, par manque de place du côté des autres portes, et malgré le fait que ses premiers habitants devaient y vivre depuis seulement cinq ans, sa taille était déjà supérieure à la ville que la compagnie venait de quitter et à beaucoup de villages et petites villes dans le monde connu. Ils traversèrent donc le faubourg, puis ensuite la monumentale porte.
 La cité de Gor'Dinn était impressionnante. La cité était toute constituée d'une pierre de couleur ocre, mais de nombreuses autres couleurs s'y mêlaient, avec les nombreuses échoppes de marchands. Elles étaient généralement constituées de deux poteaux et d'un drap brodé tendu avec une maison voisine, souvent taillée dans la pierre même au niveau des rues. Ces maisons avaient toutes d'autres empilées au-dessus, ce qui permettait d'augmenter la densité de population dans la ville. Aucun bâtiment dans la ville n'avait pas d'étages, et il y en avait souvent au moins deux, dépendant de la surface au sol. D'étroits escaliers se trouvaient un peu partout et permettaient d'accéder aux étages, et parfois même on trouvait plusieurs escaliers, trahissant le manque cruel d'organisation dans cette ville développée organiquement. Les rues étaient bondées à toutes heures, même durant la nuit. Il était dur de voyager à l'intérieur de la ville déjà cosmopolite. Si les gorons, majoritaires dans leur cité, savaient que d'autres races n'étaient pas aussi résistants qu'eux, souvent des accidents se produisaient, causés par un hylien, souvent, écrasé entre deux gorons. Le chef, face à ces cas toujours plus nombreux a créé un groupe de personnes qui devaient juger et exiler les malfaiteurs, ou selon la gravité les expulser de la ville. Chaque jours ils recevaient plusieurs dossiers.
 Au centre de la ville se trouvait un bâtiment singulier tout comme il était imposant. C'était une petite caverne, qui s'élevait seule dans la cité, sans même avoir quelque bâtiment à l'étage, mais au-dessus se trouvait une monumentale statue traditionnelle de goron. C'était la caverne du chef, dernier vestige dans la cité de la vie goronne traditionnelle. La caverne devait autrefois être inscrite dans une falaise mais désormais son revêtement avait totalement disparu. Il était facile d'imaginer l'ancienne position de la falaise grâce aux composants des bâtiments dans la ville : en face de l'entrée tout était constitué de briques de pierre, derrière l'entrée tout était taillé dans la roche, avec même des maisons avec des styles mixés. C'était dans ce bâtiment que Zelda pénétra, accompagnée par ses compagnons de route.
 L'intérieur de la caverne du chef était chaleureux et joliment décoré. Rien qu'en entrant dans le bâtiment, Zelda n'entendait plus le bruit incessant de l'extérieur, seulement le crépitement du feu sur les torches de bois et de pierre qui ne semblaient jamais pouvoir s'éteindre, comme s'ils étaient supportés par quelque magie, sûrement celle du sage du feu, traditionnellement le chef goron ou l'un de ses proches. Rapidement, les trois compagnons devaient s'engager sur un long escalier qui s'enfonçait dans les profondeurs de la terre. Plus ils avançaient, plus la chaleur étouffante de l'extérieur se transformait en quelque chose de doux et agréable comme la chaleur produite par les torches remplaçait la chaleur produite par le volcan en constante activité.
 Lorsque enfin l'escalier était terminé, ils atteignirent une longue salle décoré de figures mythologiques. On y voyait de nombreuses représentations de Din comme, avec ses deux sœurs elle créait le monde, elle descendait sur terre pour la Dek'bala An'jota, mais aussi des épisodes appartenant plus à l'histoire générale, comme la légende d'Hylia, la Grande Guerre d'Hyrule, ainsi que des épisodes purement mythologiques, comme l'éveil du Sage Darunia, duquel tous les chefs gorons seraient descendus, ou alors le mythe de Biggoron. La grande salle montrait toute les capacités des gorons en sculpture, une pratique millénaire toujours d'actualité, et était colorée de multiples couleurs, ce qui montrait la richesse des gorons. La salle se finit sur un mur où des signes avaient été peints pratique goronne courante afin de chasser les mauvais esprits. Sur led deux côtés il y avait des ouvertures étroites. Zelda traversa celle de droite, comme le veut la bonne mesure, et cela déboucha sur un court couloir qui menait à une porte.
 Cette porte ne ressemblait à ce qu'on avait l'habitude de voir chez les hyliens. C'était une lourde pierre taillée de façon circulaire avec des signes peints en rouge encore une fois. Pour ouvrir, il fallait avoir bien de la force, et c'était déjà une façon d'empêcher des espions d'arriver. Gb8, bénéficiant de sa force naturelle, s'occupa d'ouvrir la porte. Il y avait derrière deux gardes, qui leur demandèrent de s'identifier, ce que les trois compagnons firent sans attendre. Les deux gardes, convaincus, les laissèrent passer. La salle dans laquelle ils venaient d'entrer comportait trois portes, dont deux du côté où ils étaient entrés. D'après la configuration de la salle, il était facile de deviner que les portes marchaient par deux. On voyait la pierre qu'ils venaient de pousser bloquant une autre porte, et à côté de la troisième porte se trouvait un trou vide, devant sûrement accueillir la pierre de la porte lorsqu'elle est ouverte. Un des gardes referma la porte qu'ils avaient ouvert, découvrant un autre passage, mais celui-ci les interdit de l'emprunter. Il ne restait plus que la troisième porte, que Gb8 ouvrit.
 Ils arrivèrent dans la salle du chef. Il était assis sur un petit siège et discutait avec deux autres personnes agenouillées devant lui. Zelda prit l'initiative de faire de même, et les deux autres la suivirent. Il fallait être habile, comme le chef, Gar'Galunda, avait une politique très pacifique en ce temps d'instabilité. Il voulait à tout prix éviter de se mêler aux événements de son voisin, de peur que cela déstabilise son pays. À la différence des Zoras qui adoptent la même position pacifique, ils entâment aussi une politique de réarmement et ont des possessions sur des terres menacées par les parties du combat. Si les gérudos attaquent le Royaume de la Vallée Gérudo, ils mertent en danger leurs nombreuses mines qui y sont installées. C'est probablement pour ça que Gar'Galunda se créé une armée capable, comme il flaire l'attaque prochaine des gérudos.
 Zelda était tendue. Elle n'avait pas encore rencontré le goron, et ne savait pas comment s'y prendre afin de convaincre quelqu'un avec des idées opposées aux siennes. Elle n'avait encore jamais parlé avec quelqu'un qui n'était pas d'accord avec elle, tous soit compatissaient et essayaient de l'aider sans trop se mettre en froid avec son adversaire, comme le Roi Zora, soit voulaient l'aider à sa tâche, comme Xanto01 par exemple. Mais personne ne l'avait contredit dans son combat. Des idées ont oui été remises en question, voire totalement contredites, mais jamais son idéologie. Les deux gorons se levèrent soudainement, et sortirent de la salle, puis le chef parla :

"Dame Zelda. Je suis bien heureux de vous accueillir ici dans mon pays. Je suis navré de vous avoir fait attendre, mais le cas que je devais traîter était urgent, j'espère que vous comprenez."

 Du coin de l'œil, Zelda vit Gb8 désapprouver les dires du chef goron. La rencontre politique commençait bien. Elle prit donc la parole, feignant ne pas avoir vu son ami goron.

"Je sais très bien à quel point les affaires intérieures sont importantes lors de la gestion d'un pays. Ainsi, je comprends pourquoi vous avez fait de la politique intérieure une priorité par rapport à ma personne. Si vous étiez venus me rencontrer, peut-être que j'aurais fait de même."

Le chef goron semblait satisfait après cette réponse. Si Zelda s'était mal débrouillée et s'était mit en conflit avec Gar'Galunda, jamais elle n'aurait réussi sa manœuvre.

"Je vous remercie sincèrement pour cette attention dont vous avez fait preuve à mon égard. Je vois déjà quelle est la raison de votre visite, et sachez que en aucun cas je souhaite prende part dans une guerre, à vos côtés ou non.
- Très bien, je connaissais déjà votre point de vue sur la situation. L'empire de Pzia est en une situation de terreur et d'instabilité. D'après mes sources, des villages sont attaqués chaque semaine afin, notamment, de me retrouver. Les minorité ethniques connaissent aussi une persécution importante. Les Tergellen sont par exemple forcés d'abandonner leur culte en faveur de celui d'Hylia, de nombreux temples en Alcarie ont été pillés et le peuple Ordolien connait des exécutions en masse, dis-je sans parler d'autres minorités."

Zelda avait stratégiquement décidé de parler des peuples adorant Din. En vérité, beaucoup de cultes ont pour obligation d'être abandonnés un peu partout dans le royaume, mais comme Gar'Galunda se présente comme défenseur de Din, des peuples frères réprimés pour leur culte pourrait le convaincre pour rejoindre sa cause. Seul le culte de Nayru, pourtant l'un des moins puissants en Pzia, n'est pas réprimé. C'était étrange.

"Tout cela est bien malheureux. Des peuples frères n'ont donc plus la possibilité d'adorer la grande Din... Je souhaiterais de tout mon cœur les défendre mais la vie de mon.peuple pourrait être en jeu. Si Gor'Dinn est autant peuplée, c'est avec aucun doute parce que nous avons mené une politique pacifique ! Si on envoyait notre peuple au combat, qui sera au mines ? Qui empêchera la famine, ombre qui plane déjà sur nous ?
- Vous ne pouvez pas non plus oublier l'état de la vallée gérudo. Ils sont constamment menacés par les gérudos, et pensez-vous alors que de ne pas les protéger empêchera la famine ? Moi, je ne pense pas.
- Ce fait, comme je l'ai déjà dit à votre ami goron ici présent, est un problème majeur. Je ne peux pas.me permettre d'envoyer des soldats là-bas sur place, ce sera prit comme une déclaration de guerre de la part de l'Empire de Pzia, mais ce problème de sécurité me turlupine depuis assez longtemps, je dois l'avouer. En tout cas, s'il y a une attaque, nous attaquerons de même. Avez-vous quoi que ce soit d'autre à me demander ?
- Non, rien.
- Je vous remercie pour votre déplacement. J'espère vous voir en pleine santé la prochaine fois. Au revoir."

Mais la porte s'ouvre tout d'un coup, laissant paraître un goron essoufflé. Gar'Galunda se lève subitement, et lui demande ce qu'il se passe. Voir arriver ainsi un goron essoufflé est quand même très étrange, il a dû faire un exercice de la plus grand intensité, connaissant l'habituelle résistance physique de cette race. Les gorons lorsqu'ils sont essoufflés n'agissent pas comme les Hyliens, Zelda en avait entendu parler mais ne l'avait jamais vu tant cet état était rare. En général, ils ont tendance à rentrer en hyperventilation et leur carapace qui leur sert parfois de peau se dilate, grandissant légèrement la personne. Ces symptômes se déclaraient sur le goron devant elle. Il soufflait très bruyamment et fortement comme elle sentait un petit courant d'air caresser sa peau, et la carapace du goron était étrangement foncée, résultat du mélange créé par l'œil entre l'orange de la carapace et ne rouge foncé plus... profond. Zelda était légèrement mal à l'aise rien que d'y penser. Cela permettait de mieux refroidir le corps, mais aussi l'exposait à certains dangers. Mais les dangers seraient plus grands en cas de surchauffe.

"J'ai roulé du plus vite que j'ai pû... C'était un voyage d'environ une heure depuis la Vallée Gérudo... Nous sommes attaqués par Narudorf... Il faut absolument que vous envoyez rapidement l'armée... Puis-je me reposer... ?
- Oui, bien sûr, allez-y, je vous remercie pour votre dévouement. Dame Zelda. Je présume que par la force des choses, nous allons devoir faire front commun. Certains de mes agents ont révélé que l'armée de Elmon se trouve au nord près des Zoras, sûrement car ils ont découvert votre Quartier Général. Comme j'ai entendu dire que vous êtes venus par le Chemin des Processions, je présume que vous étiez vraiment là, et connaissant la gentillesse du Roi Eromea Le Bon, tout devient clair. Je ne sais par contre pas comment faire pour ne pas me mettre en froid avec Elmon.
- La question est difficile. Hum... Puis-je vous demander si vous avez une carte ici ? Je trouverais cela plus simple de travailler avec une.
- Bien sûr ! Attendez juste un peu."

Gar'Galunda appela ses gardes pour qu'ils puissent aller chercher une carte. La situation avait finalement tourné en la faveur de Zelda. Le Goron acceptait de prendre les armes. Mais elle n'avait pas de combattants, tous étaient au Domaine Zora et il était impossible de les prévenir à temps. Il fallait qu'elle vienne au Royaume de la Vallée Gérudo afin de convaincre Aleph Ud Loyahl, son roi, que Elmon était un mauvais empereur. L'armée de l'empereur était situé devant le Domaine. C'était étonnant que Elmon ait découvert aussi tôt, mais, en y repensant, le Domaine Zora est une destination idéale pour les rois d'Hyrule, comme ils ont de loin les plus solides relations. Mais le fait qu'il y ait posté son armée est beaucoup plus inquiétant. S'apprête-t-il à attaquer les Zoras ? Même si cela permetterait d'ajouter un allié actif dans son combat, elle ne pouvait s'empêcher de penser aux dégâts que pourrait faire l'attaque surprise, aussi bien dans ses rangs que chez les civils. Un garde ouvrit la porte.

"Ah, voilà tout. Vous avez même pensé aux pions, je vous remercie ! Bref, mettons ça en place."

Xanto01 et Zelda tendirent la grande carte, et Gar'Galunda mit les pions selon les armées en jeu. Au Domaine Zora il y en avait trois. Deux représentant l'armée de Zelda et celle des Zoras, et un représentant l'armée de Elmon. Chez les Gorons il y en avait une, représentant l'armée goronne, et à la vallée Gérudo, il y en avait deux, représentant l'armée de Narudorf et l'armée du petit royaume.

"Je ne connais pas le positions d'autres armées, nous avons un facteur de chance, comme toute l'armée de Pzia n'était pas chez les Zoras, et Narudorf n'a certainement pas placé toute son armée sur la Vallée. De plus, je ne connais pas les positions de vos soldats autre part ni des Zoras.
- Pour les Zoras, je ne sais pas, mais pour moi, le gros de mes homme se situe au domaine." Zelda prit un autre pion "Mais j'ai tout de même une petite force en Firone. Non qu'elle soit importante comme je ne peux pas communiquer.
- Bien. D'autres informations ?
- Non, je ne sais rien d'autre.
- Je connais certaines positions de part mes missions d'espionnage." déclara soudainement Xanto01 "L'empire a créé une base militaire au pied des Pics Blancs." Elle prit un pion et le plaça vers l'endroit où elle avait vue la base.
- C'est tout ?" demanda Gar'Galunda
- En effet.
- Bien, réfléchissons. "

 La chose semblait facile, mais l'opération devait être la plus rapide possible, tout en empêchant à tout prix à Elmon d'intervenir. La raison en était simple, Zelda souhaitait gagner le respect de Aleph Ud Loyahl et le faire se rebeller et donc rejoindre ses rangs. Mais aussi il fallait éviter que Gar'Galunda semble être aux commandes de la situation, car sinon l'opération n'aura servit à rien au niveau politique. Zelda n'avait pas d'armée avec elle, et si elle décidait de convoquer la sienne, elle ferait une défaveur au Roi Zora comme elle le mettrait dans une situation délicate, attaqué par Elmon. Même si lui aussi dans sa politique pacifiste il s'est réarmé, il n'empêche que l'aide de ses soldats serait bienvenue. 

"À mon avis, le plus simple serait d’emprunter ce chemin" dit Xanto01 en traçant une route de son doigt.
- Mademoiselle, non, cette route est impossible !" répondit immédiatement Gar’Galunda "Voyez, nous passerions devant la citadelle d’Hyrule, ils croiront à une attaque ! Réfléchissez avant de parler comme cela.
- En fait, l'idée de Xanto01 n'est pas totalement stupide." intervint Gb8 "Nous pouvons utiliser les collines afin d'accélérer notre avancée. Il suffit juste de changer légèrement son chemin comme ceci afin de ne pas passer à proximité de Yohlval et nous aurons ce chemin, à mon avis très profitable sur tous les plans.
- Hmm... Je vais y réfléchir. Il doit être déjà le soir, je pense que vous souhaitez dîner. Souhaitez-vous m'accompagner ?
- Pour sur, nous sommes honorés par cette invitation." répondit formellement Zelda.

 Gar'Galunda les emmena vers une salle où était dressée une table basse, entourée de coussins. La table était grande, constituée de pierre brute, sûrement taillée à même la roche, comme le reste du bâtiment. La salle était entourée de quatre statues de goron, et des torches étaient placées aux quatre coins de la pièce, ouverte sur deux entailles qui donnaient sur un couloir périphérique. Installés, les invités, comme le veut la tradition, furent quittés par leur hôte afin qu'il serve lui-même le premier repas. Xanto01 se pencha vers Zelda et dit :

"Pourquoi n'avez-vous pas parlé de votre force au Sud de Yohlval ?
- Afin d'éviter que, s'il nous trahit, il révèle les positions de cette force.
- Je vois.
- C'est elle que tu as voulu récupérer ?
- En effet.
- On ne peut se permettre de la faire quitter son poste. C'était une mauvaise idée.
- Très bien. Vous pensez qu'on arrivera à temps ?
- Tu sais, les gorons vont vite en roulant." répondit Gb8 "Ma seule inquiétude est pour vous deux, comment vous allez faire pour y aller aussi vite que nous ? Je ne vois que le cheval, mais est-ce qu'il y en a a ici ?
- Il y a des commerçants, on va bien en trouver !" répondit tranquillement Zelda.
- J'espère juste qu'on ne va pas arriver trop tard." repris Xanto01 "Que l'attaque ne sera pas terminée d'ici-là.
- Oh, tu t'inquiètes pour une fois aux citoyens ?" la taquina Zelda
- Non, je veux juste me battre, ça fait longtemps que je ne me suis pas entraînée.
- Ah, tu me faisais peur !"

stefbad:
Chapitre 14 : Hommes du Crépuscule

 La plaine de Pzia était grande, infinie. Un vent froid du Nord caressait constamment les nombreux passants, leur donnant une sensation de fraîcheur d'autant plus importante que s'il n'était pas là. La plaine de Pzia était toujours fraîche, en toute période. Les rayons de soleil n'étaient pas aussi importants que dans d'autres régions du sud et ainsi ne réchauffaient que peu cette vallée. Même en été, la chaleur n'était que peu présente.
 Les murs de la cité de Yohlval étaient hauts et épais. Ils tenaient du chef-d'œuvre architectural plus que des simples murailles trouvées dans d'autres villes. De longs drapeaux verts flottaient des hauts des murailles, comme si le vent souhaitait les faire s'échapper de la ville. Au loin, un large brasier. Les agents de l'empereur Elmon doivent avoir éliminé une ville qui avait déclaré rébellion... Encore une... Deerae se demandait si ce n'était pas trop faire, si Elmon n'était pas en train de se transformer en un tyran, s'il ne perd pas de vue l'objectif qui l'avait tant charmé, et qui l'avait fait rejoindre ses rangs... Il espérait que non.
Mais Deerae était désormais en position forte, malgré sa défaite. Il venait de faire un coup de maître. En s'offrant comme esclave, il pourrait rejoindre Zelda sans difficulté. Mais là où il s'est bien débrouillé, c'est qu'il savait que Squibbo le connaissait bien. Il savait que s'il refuserait, Deerae le suivrait. En mettant le doute et l'indécision dans la tête de l'épéiste, il s'assurait de se faire emporter vers la Princesse Zelda IV, comme il se rendra compte que emporter Deerae avec lui sera la solution la plus sûre. Il avait gagné le jeu.

"Tu ne viendras pas avec nous." dit Squibbo "Tu crois que je vais te remettre Dame Zelda comme ça. Non ?"

Deerae n'avait pas prévu ça. Squibbo serait stupide ? Il n'a pas compris sa position d'infériorité par rapport au problème ? Qu'il ne voulait pas tourner la situation à son avantage ? Deerae ne comprenait rien. Son plan était pourtant parfait ! Il était trop complexe pour que son adversaire le comprenne ? Ou alors comprenait-il que Deerae serait pas en véritable avantage s'il refusait...

"M'enfin. Suis-nous si tu veux, ça je ne peux pas t'en empêcher. Saches que tu n'es pas le bienvenu."

 Il fit signe à sa compagne et se dirigea vers me Sud. Zelda était au Sud ? Il avait bien dit qu'elle n'était pas chez les Zoras ! Deerae avait donc raison ! Il les suivit donc. Swarda regarda derrière son épaule et, en soupirant, dit quelque chose à Squibbo. Il répondit en haussant les épaules. Elle devait sûrement l'informer qu'ils étaient suivis.
 Ils allèrent loin. Souvent, Swarda se retournait pour s'assurer que Deerae les suivaient toujours. Il se demandait qui elle était réellement, et de quelle race elle était. Cette grande forme sombre tâchée de blanc avec des yeux d'un rouge perçant s'accordant avec sa chevelure ressemblait à s'y méprendre à un Twili. Est-ce qu'elle en était une ? La rumeur disant que Squibbo était un ressortissant Twili était-elle vraie ? Deerae n'était pas sûr. Si la forme hybride qu'avait Squibbo servait à convaincre tous, il n'en restait pas certain. Il n'avait pas changé de taille mais de couleur de peau, si. Ses yeux étaient devenus rouges et la moitié de sa face était devenue noire et blanche. En vérité, c'est toute sa partie gauche qui s'était changée, dévoilant le point duquel il était le plus exposé. Ses cheveux avaient pris une tendance rousse, mais sa couleur châtain naturelle restait prédominante. Mais Deerae avait eu la chance un jour de rencontrer un semi-twili, et il ne ressemblait absolument pas à ça.
 C'était pendant l'une de ses premières missions sous Elmon, il était allé dans les Terres du Nord. Situées plus au nord que le Domaine Zora, il avait décidé d'annexer l'énorme état vassal présent dans la zone. C'étaient de grandes plaines, dont on ne connaissait pas toutes les montagnes, où vivaient de nombreux peuples, sédentaires comme nomades. Il devait aller voir le peuple de Ürmanda, un peuple nomade proche du sud de la contrée, reliée à Pzia par une étroite vallée, afin de leur donner les nouvelles de ce qui c'est passé à la capitale, mais aussi de procurer une liste des peuples se trouvant dans leur zone, et finalement kidnapper un enfant, tout en faisant passer cela pour une mort, afin de le rapporter au trône afin d'assurer au royaume qu'il avait une descendance. Cela a marché afin de le légitimer, mais l'enfant mourût quelques années après, sûrement alors que Elmon était cible d'un assassinat. Celui-ci avait été dévasté par la mort de son fils mais a utilisé le drame afin de monter le peuple contre Zelda IV, qui, selon Deerae, n'était pas étrangère à cette histoire.
 Mais, en revenant à l'histoire, lorsqu'il y était allé, il avait rencontré dans la tribu quelqu'un d'étrange. Une sorte de demi-twili. C'était quelqu'un qui restait souvent au camp, qui s'occupait des chevaux. On lui avait dit que c'était quelqu'un qu'ils avaient rencontré abandonné, seul, donc ils l'avaient recueilli. Il était très différent de ce qu'était Squibbo, il n'avait pas de si nette démarcation entre ses deux... trois races. Il avait de longs cheveux roux, de petits yeux bleus, une peau claire et une très grande taille. Son nez était presque inexistant et sa bouche très fine, des traits en aucun cas hyliens. Il ne se souvenait plus de son nom, mais il se souvient d'avoir un moment considéré l'emporter, mais il s'était résolu de ne pas le faire, la manœuvre aurait été trop voyante.
 Les deux personnes que Deerae suivait s'arrêtèrent tout d'un coup, sur le bord de la route. Que faisaient-ils ? Étaient-ils en train de faire une pause ? Ou montaient-ils le camp ? Le soleil commençait déjà à se coucher. Le ciel prenait des teintes orangées et le soleil rasait déjà les lointaines montagnes du Pic Blanc. Bientôt, il serait coupé par ces monts, et se cachera sous l'horizon pour son repos journalier. Deerae ne savait pas où reposer. Il fallait qu'il soit au courant du moment où les deux routards se réveilleraient afin de les suivre, mais comment ? En ne dormant pas ? En faisant des micro-siestes ? Ces solutions ne le satisfaisait pas. Il préférait de loin avoir un véritable temps de repos, il n'aimait pas désacraliser le sommeil.

"Deerae ?" appela soudain Squibbo. "Puisque tu nous a suivi jusqu'ici, viens !"

Deerae le rejoint donc. Il commençait à se poser des questions. Et si Squibbo n'allait pas voir la princesse Zelda ? Si il l'entraînait dans un piège ? Cela expliquerait à coup sûr son étrange comportement envers lui. Mais alors... Il ne la reverrait pas ? Il devra la chercher jusqu'au bout du monde ? Deerae restait pensif. Il saurait tout en temps voulu.

"Aureyd, pourquoi faites-vous cela ?" dit Swarda, Deerae fronçant les sourcils "Vous voulez donc que la Princesse que vous protégez se fasse enlever ?
- Non, elle ne courra aucun risque avec quelqu'un comme Deerae contre elle !"

 Celui-ci ravala sa salive. Il n'était pas temps de s'énerver. Ils discutèrent pendant longtemps de toutes choses, mais dès que Swarda commençait à parler de Zelda ou de quoi que ce soit concernant la mission de Squibbo, ou celle de Deerae, l'ambiance devenait tendue, jusqu'à que ce dernier lançait un nouveau sujet de discussion.
 Le soleil terminait déjà sa lente descente, peu de rayons filtraient à travers les montagnes à l'ouest. Le bassin de Pzia, aussi nommé à tort bassin d'Hyrule, était une étonnante formation géologique. Entouré de montagnes à l'est, au Nord jusqu'à l'ouest, celles-ci ont toujours été le point de départ des croyances Pziennes. Le culte d'Hylia s'est sûrement, lors de son arrivée, mélangée avec les croyances locales. Il est toujours dit que un monde était un cratère, un bassin entouré de montagnes. D'après le culte des trois déesses local, Din aurait trouvé le monde dans le chaos à son arrivée, l'univers n'avait pas de forme. Elle a donc tout arrangé en un immense bassin, afin que l'eau puisse couler de manière ordonnée, ne pas partir sur les côtés ni rester stagnante. C'est sûrement un lien avec une ancienne entité, ancienne légende. Mais les montagnes au-delà de la forêt de Firone n'ont jamais été découvertes, alors la légende dit que c'est dans les montagnes du Sud où les déesses sont allées après leur création. Mais comme les connaissances de l'environnement s'amélioraient et que le culte des Trois Déesses de de Hylia venait du Désert à l'ouest, il fut dit qu'il existait d'autres bassins, d'autres mondes que les déesses avaient créées, et les petites Vallées en étaient les portes, et la croyance qu'il y avait des montagnes au Sud a été remise en question par la découverte de la mer, il fut dit que les barrières du Sud se sont effondrées, forçant les déesses à créer de nouveaux mondes afin d'éviter que les habitants du Bassin de Pzia rencontrent le chaos qui attendait inévitablement tout curieux qui s'aventuraient au-delà des montagnes, et elles se seraient installées dans l'un de ces bassins, celui de l'ouest avec le désert dans la plupart des versions.
 Le matin et le soir, la présence des montagnes offre un spectacle éblouissant pour quiconque qui n'y est jamais allé, mais même les personnes qui ont vécu dans la région peuvent en reconnaître la beauté, de la même façon que n'importe quel coucher de Soleil ou simple étendue d'eau, calme comme furieuse. On ne voit combien ces paysages sont magnifiques, grandioses, superbes, emplis d'une beauté extrême que lorsque l'on cherche la beauté du monde. La plaine, à ces moments-là semble divisée, ciselée, l'ombre des montagnes s'agrandissant ou se rétractant comme le temps poursuit son inexorable progression, que nul ne peut stopper afin d'admirer la beauté de la scène offerte par Farore pour l'éternité.

"En fait, Swarda, d'où viens-tu ?" demanda Deerae
- Du monde du crépuscule, évidemment !
- C'est une bonne question, Deerae, je souhaiterais bien savoir plus précisément d'où tu viens, Swarda. De ce qu'on en connait, le monde du Crépuscule c'est juste une petite île flottante avec le palais prenant une grande partie de la superficie, mais j'ai entendu dire qu'il est de loin beaucoup plus grand. Tu peux nous donner plus de précisions ?
- Ah, je vois. Je viens de Galangdfern, une petite île en périphérie de la masse principale du monde. On était soumis à une sorte de roi vassal, comme vous diriez, qui régnait depuis ladite masse plus grande. Chez nous, c'était assez pauvre, comme la plupart des villes-îles, et nous devions importer notre nourriture, on n'en produisait pas, on n'avait pas les équipements nécessaires. Mais par contre on faisait beaucoup de vêtements, on avait la chance d'avoir des plantes à tissu qui poussaient chez nous, elles ont tendance à être rares, c'est pourquoi nous Twilis sommes souvent nus. Bref, beaucoup d'entre nous essayaient de faire fortune en vendant des habits aux autorités, des habits de luxe, réellement magnifiques, mais personne ne les achetaient. Les plus riches étaient ceux qui vendaient des habits à des prix bas. Lorsque je pouvais faire des habits, c'est cette technique que j'ai essayé, et ça a marché. Mais, alors que je faisais des habits peu cher, j'ai rencontré quelqu'un qui a changé ma vie.
« Les personnes liées d'une façon ou d'une autre à la famille royale sont toujours respectées, et forment une sorte de noblesse. Ils étaient souvent riches, et celle que j'avais rencontré l'était énormément. Elle se nommait Gwaydd, tu dois en avoir entendu parler. Elle était en effet venue un jour dans notre village, comme elle cherchait de l'habillement de luxe, ce qu'on savait faire. Alors il y avait des personnes qui la harcelait dans tous les sens afin de vendre leurs habits, et après un temps pendant lequel elle s'énervait de plus en plus, tout en contenant sa colère, elle éclata de fureur et, après avoir repoussé toutes les personnes autour d'elle, elle déboula furieusement chez moi, en me demandant de l'héberger contre ce que je voulais. En me voyant tisser un habit, elle dit 'Oh non ! Encore une qui va vouloir me vendre ses habits !', mais, comprenant que les tailleurs l'avait harcelée, je lui répondit 'Vous savez, madame, ici les plus pauvres font et portent des habits pour les riches, et les plus riches, dont je fais partie, font des habits à bas prix.' Elle me demanda confirmation, puis quand je la donna, elle fut plus détendue. Je lui parla donc afin de la calmer,ce qu'elle fit, puis m'annonça avec résolution 'Je vais faire un concours de tissage, et l'habit que je préfère gagne.' Je lui répondit que c'était une bonne idée, et comme mon mari Nexwadd revenait de l'île continentale, je lui demanda immédiatement de répandre la nouvelle.
« Le lendemain matin, tous les tailleurs sans exception étaient rassemblés sur la place publique, attendant l'arrivée de Gwaydd. Elle avait pris beaucoup de temps pour se préparer et elle ne fut pas là avant l'heure de manger le premier repas. Elle était véritablement magnifique, comme la journée précédente. Ses cheveux roux étaient arrangés de façon volumineuse vers l'arrière, assez haute et surtout large avec un chignon à l'extrémité de la coiffure. Le tout était tenu avec deux sortes de bâtons noir fins et courts, et accompagné par de multiples bijoux d'un bleu turquoise très rare. Sa peau était maquillée avec du noir autour des yeux, style commun dans le palais apparemment, et ses habits étaient juste d'un luxe incomparé. Ils étaient verts, accompagnés de motifs rouges et or finement ciselés, des couleurs rares dans nos contrées, et les habits étaient larges, avec plusieurs couches, le tout encore orné de nombreux bijoux de Turquoise, Or et Jade. Elle demanda donc aux tailleurs de commencer à filer leurs habits, après avoir donné ses mesures. Je me souviens que ce fut dur pour moi qui ne travaillais que rarement les habits à ce point, mais j'arrivais à faire quelque chose de beau. Lorsque finalement ce fut l'heure du jugement, elle choisit mon habit comme le meilleur, mais les acheta tous, en disant bien que les capacités de mon village étaient hors normes en matière d'habillement.
« À partir de ce moment-là, de plus en plus de riches venaient chez nous et d'un coin pauvre où on sait tisser des habits, mon village est devenu extrêmement riche, si bien que des nobles s'y établirent. Vous auriez vu comme des personnes toutes habillées de manière plus que faste défilaient à longueur de journée, si bien que beaucoup de personnes allèrent voir le palais, chose rare pour nous, pauvres qu'on était, et on vit que les personnes au palais étaient bien plus sobres que nous. Les habitants attribuèrent ça à la pauvreté, entamant pour la première fois depuis la période du Roi Usurpateur la cohésion du royaume. Moi, à cette époque, j'étais devenue assez pauvre, et les riches commençaient à loucher sur ma maison, comme la place est limitée là-bas. Heureusement, Gwaydd arriva à temps. Elle avait entendu parler dans son cercle de nobles qu'une grande propriété tenue par quelqu'un de peu riche allait être envahie, jusqu'à que la propriétaire, moi, s'en aille ou se fasse tuer. Elle vint donc rapidement me voir et me demanda de préparer mes affaires, car elle m'accueillait dans sa cour. Après m'avoir révélé qu'est-ce qui se passait autour de moi, j'accepta et je m'en alla. Elle vivait dans une des plus grandes maisons que j'ai jamais vue, qui avait la taille de l'île d'où je venais. Après m'avoir rassurée en disant qu'elle n'y vivait absolument pas seule, elle me fit visiter les lieux, puis à la fin me nomma sa couturière personnelle. Elle était juste, mais dure. Je me souviens qu'elle traitait aucune des personnes sous son toît mal, mais qu'elle était extrêmement exigeante. Lorsque je créais mes premiers habits pour elle, il arrivait parfois que je fasse des erreurs, ou que je créais des motifs trop simples. À ces moments-là, après m'avoir rappelé qu'on n'était pas dans le palais, et qu'elle était riche, elle me forçait à tout défaire puis refaire.
« Un jour, elle n'était pas là. Elle ne nous avait pas prévenu et on ne la trouvait nulle part. L'intendant s'est énormément inquiété mais heureusement, le soir, elle revint. Elle n'a jamais dit où elle était allée, mais je crois savoir. Elle commença à le faire assez régulièrement, l'intendant voulait absolument savoir quand elle partait, mais jamais elle le prévenait, mais un jour, elle resta une semaine complète. À partir du deuxième jour, ce fut la panique, et l'intendant se donna le droit temporaire de commander la maison afin d'éviter anarchie. Au cinquième jour, il déclara qu'il fallait trouver un nouveau maître pour la maison, à ce moment-là on suspectait de plus en plus la mort. L'aîné de ses deux bâtards, qu'elle avait eu sans son consentement alors qu'elle était encore jeune avec ses parents, lorsqu'ils étaient encore vivants avec son intendant personnel qui fut exécuté peu après la naissance du bâtard, fut mis en avant mais bien heureusement Gwaydd revint au septième jour. Sa peau avait été blanchie, ses habits étaient étranges, de couleur inhabituelle, ses cheveux avaient été défaits et elle n'avait plus de bijoux. Dès qu'on annonça son arrivée, il y eut comme une inondation, tout le personnel avait couru vers elle et s'agglutinnèrent dans la cour. Je n'avais jamais vu de mes propres yeux une telle chose. On l'emmena immédiatement vers les bain, portée par des serviteurs, tandis que d'autres couraient pour les préparer. Elle ne nous fit plus de telle surprise... Car quelques jours après elle annonça son départ définitif, et laissait son bâtard, Twano, aux commandes de la maisonnée.
« Par rapport à Gwaydd, Twano était bien plus sympathique, mais aussi beaucoup trop laxiste. Il n'effectuait aucun contrôle pendant les travaux, et des imperfections le rendait indifférent, il se fichait de ses habits, le jour du Kameadd, fête où on doit faire des blagues aux autres, je crois que vous avez une tradition similaire, nous avons décidé de l'habiller en femme, et il n'a même pas bronché. Ni même ri. Je ne suis pas sûre qu'il s'est rendu compte de ce qui s'était passé. Il faisait par contre les mêmes surprise que sa mère à l'intendant, parfois disparaissant pendant une semaine. Il était aussi un libertain. Le nombre de bâtards qu'il a eu... Jusqu'à qu'il se prenne une femme. Et même après, la liste s'allongeait. Mais il était très studieux. Il ramenait souvent des livres après ses escapades et ouvrit une bibliothèque, payante évidemment. Il avait une soif inexorable de savoir, et parfois il organisait des sorties afin d'aller étudier des faits dans notre monde. Je ne l'accompagnait pas, je ne m'intéresse pas à cela, mais je pense que les personnes qui l'accompagnait ont beaucoup apprécié ces sorties. Je restais à son service comme je n'avais nulle part d'autre où aller, mais je ne l'appréciait pas. Lorsque, il y a peu, l'esprit d'Ukyedd est venu dans la demeure, je me suis portée volontaire pour aller te chercher. Bref, voilà tout !"

 La discussion continua, mais la nuit était déjà tombée. L'astre blanc avait remplacé celui d'or, dans le cycle naturel qui anime les choses. Tout d'un coup, les trois personnes entendirent un gros roulement. Ils se levèrent, s'attendant à un danger. Ils virent passer devant eux une longue colonne de gorons en boule, qui agissaient comme l'océan comme ils montaient une colline. Un homme à cheval les accompagnaient, et quand celui-ci arriva à leur niveau, il arrêta son cheval et alla les voir. Squibbo tomba à genoux, désespéré. Ses deux compagnons ne comprirent pas pourquoi. La personne souleva sa capuche. Zelda.

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