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Leçons de français

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Zeldingue_L'Ancien:

--- Citation de: GranKorNichon le dimanche 11 août 2013, 13:51:25 ---Une espace ;)
--- Fin de citation ---

Effectivement, c'est le genre utilisé par l'académie française pour le signe de ponctuation. Ben voilà, de façon inattendue, ce topic m'aura au moins appris une chose  ;D !

Suijirest:

--- Citation de: Krystal le dimanche 11 août 2013, 13:44:25 ---D'ailleurs, si quelqu'un voudrait bien parler du conditionnel, ce serait chouette. [/opportuniste]

--- Fin de citation ---

Fallait pas l'dire. :niak:

Je le ferais avec plaisir. Je ne devrai pas avoir de mal.

Voilà, déjà, comme entrée en matière, on se pose là : l'erreur récurrente d'Internet qui est de confondre le futur de l'indicatif et le conditionnel présent. En gros, "c'est avec ou sans "s" ? Je vais en mettre quand même, mieux vaut plus que pas assez".

Bordel non tas de limaces hypertrophiées analphabètes. Sinon, c'est comme le vin et la soupe, à table, c'est lequel le meilleur avec du sel ? Les deux s'utilisent à des moments différents, de façon différente. Nous avons donc :

1) le conditionnel

Comme son nom l'indique, ce temps désigne quelque chose qui sera plus tard, mais peut-être, un jour, dans certaines conditions. Il se construit avec la base du verbe et la terminaison de l'imparfait.
Il se complète le plus souvent par un complément à l'imparfait qui désigne les conditions de sa réalisation.

Exemple :

Je lirais les posts en entier si j'avais envie de passer pour autre chose qu'un chieur.
Tu serais sympa d'arrêter de ramener des vieux trucs sur le tapis sans arrêt.
Il serait bien avisé de venir pour autre chose que foutre sa merde.
Nous serions heureux de l'apprendre.

... Et contre-exemple, voici des erreurs :

Je prendrais ma douche demain.
Tu prendrais ma main dans ta gueule avant.
Une fois que le poison atteignait son coeur, il mourrait.

Il n'y a pas de contexte, pas de conditions de réalisations, et surtout aucune alternative ; ce sont soit des extrapolations pur jus soit des choses dont il n'y a pas lieu de douter.

2) le futur (is dead)

Ce temps désigne des actions ou des états qui seront, qui ne sont pas encore, le plus souvent avec certitude. Par exemple :

Je prendrai ma douche demain.
Tu prendras ma main dans ta gueule avant.
Une fois que le poison aura atteint son coeur, il mourra.

On parle de quelque chose qui va arriver plus tard comme une certitude. Notez la subtilité avec laquelle le complément de condition n'est pas à l'imparfait mais au futur antérieur.

Bref, si vous doutez un jour entre avec ou sans "s", entre "je serais" et "je serai", prenez la phrase en entier posez-vous la question suivante :

Ce sera à coup sûr ou ça peut être à condition de ?

Dans le premier cas : futur, sans "s".
Dans le second, conditionnel, avec "s".

Merci de l'attention de ceux qui ont lu plus de la moitié de ce post. v.v

Bluelink:

--- Citation de: Wolf le dimanche 11 août 2013, 18:55:03 ---Je ne devrai pas avoir de mal.

--- Fin de citation ---

*devrais


--- Citation de: Wolf le dimanche 11 août 2013, 18:55:03 ---Voilà, déjà, comme entrée en matière, on se pose là : l'erreur récurrente d'Internet qui est de confondre le futur de l'indicatif et le conditionnel présent.

--- Fin de citation ---

De rien :-*

Et je profite de ce topic pour rappeler qu'on écrit "avoir tort", pas "avoir tord", un membre éminent a tendance à faire la faute souvent v.v

Furiouze:

--- Citation de: Shern le dimanche 11 août 2013, 17:50:58 ---Et pour Word, il ne suffit pas de changer la langue de correction pour Français(France) (ou dans mon cas Français(Canada) ) ? J'ai jamais eu de problème avec ça, quand je mets le bon réglage de langue.

--- Fin de citation ---

Nan nan, c'est pas le réglage de langue, c'est Word qui refuse de le faire dans certaines de ses versions.  :niak: Parait que y a plein d'autres "trucs" cachés comme ça d'ailleurs, mais bon, le coup des espaces insécables ça sert vraiment que pour mettre en page un truc nickel pour une impression qui tue, et encore, j'suis pas sûre que tous les éditeurs le fassent, donc... (mais quand on veut bricoler soi-même des ebooks ou imprimer des choses zofficielles, c'est intéressant à savoir o/ )


--- Citation de: Bluelink le dimanche 11 août 2013, 19:21:37 ---Et je profite de ce topic pour rappeler qu'on écrit "avoir tort", pas "avoir tord", un membre éminent a tendance à faire la faute souvent v.v

--- Fin de citation ---

PARCE QUE LE TORT TUE \o/

Izzy Nodova:

--- Citation de: Krystal le dimanche 11 août 2013, 13:44:25 ---D'ailleurs, si quelqu'un voudrait bien faire un topic sur le conditionnel, ce serait chouette. [/opportuniste]

--- Fin de citation ---

La fourbe ! Comment as-tu deviné que je n'ai aucun prof de français sous la main pour le moment pour résoudre ce problème ? :niak:

En fait, le problème du conditionnel de Krystal, c'est concernant sa fic de l'été, et c'est à peu près le même problème que pour le subjonctif. En gros, dans un texte qui utilise le passé simple comme temps du récit, c'est assez facile pour le mode indicatif :

* Le présent de l'indicatif : "il ouvre la porte", devient le passé simple de l'indicatif : "il ouvrit la porte".
* Pour les faits antérieurs au récit, le passé composé : "il l'a déjà ouverte hier", devient plus-que-parfait de l'indicatif : "il l'avait déjà ouverte la veille".
* Pour les faits postérieurs au récit, le futur de l'indicatif : "il l'ouvrira encore demain", devient présent du conditionnel : "il l'ouvrirait encore le jour suivant".
Et c'est bien là le problème : puisque le présent du conditionnel est déjà utilisé dans un récit au passé simple pour décrire des choses postérieures au récit, on ne devrait pas pouvoir l'utiliser pour exprimer l'hypothèse, etc. Faudrait-il alors utiliser uniquement le conditionnel passé ? Là encore, il y a un problème, qui est le même avec le subjonctif : ça fait vraiment très moche dans certaines parties du récit !

Je vous donne exemple issu de cette fic :

--- Citer ---Ils décidèrent de la longer, au cas où ils tomberaient / seraient tombés sur un chemin qui les mènerait / aurait mené de l’autre côté.
--- Fin de citation ---
Ici, le conditionnel passé ne poserait pas de problème, et j'aurais tendance à être plus pour le conditionnel passé que pour le présent.

Mais autre exemple maintenant :

--- Citer ---Finalement, il semblerait/aurait semblé que les prières de Vaati eussent été entendues.
--- Fin de citation ---
Là dans cet exemple, le conditionnel passé est plutôt moche pour la phrase : casse-tête.

Idem pour le subjonctif : le subjonctif imparfait est souvent assez moche et fait très littérature ancienne, mais il y a des cas où je préfère de loin l'utiliser. Mais comment savoir à tous les coups s'il faut employer le présent du subjonctif ou l'imparfait du subjonctif ?

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