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Poulika:
Juveniles ça a l'air cool ... ça me rappelle un peu Poni Hoax dans le groove et la voix.

Sinon, 12 euros pour aller voir Woodkid, c'est assez fou (Et donné surtout). Et puis le fait qu'il y ait pas eu tant de monde que ça (Du moins pendant les 1ères parties), c'est étonnant vu le battage qu'il y a eu autour de son album. Je voulais aller le voir quand il est passé aux Nuits de Fourvières, mais les places se sont vendues en quelques jours. Heureusement j'ai réussi à chopper des billets pour aller le voir en Janvier, j'ai assez hâte, surtout d'après ce que tu en rapporte ... (Et on en reparlera à ce moment)


--- Citer ---Et les percussions... Mon dieu. Jamais tambours n'avaient autant été martelés de toute une vie
--- Fin de citation ---

Il y a rien de mieux que d'entendre la réelle acoustique d'une percussion en live, c'est tellement différent comme sensation que de l'entendre sur un CD ou un mp3. Alors quand c'est du gros tambours, j'imagine que ça doit être fabuleusement puissant ...


Sinon, moi je suis allé voir Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield, Storm Corrosion, etc ...) il y a deux semaines au Transbordeur de Villeurbannes. Pour ceux qui connaissent pas, c'est du rock progressif assez rétro bien que contemporain; instrumentaux, mélodies, ambiance, longeurs, blablabla.

(Cliquez pour afficher/cacher)http://youtu.be/ycYewhiaVBk


http://youtu.be/2Hp6lYx4Fvw
Donc pour faire rapide, grosse grosse performance des musiciens (La partie rythmique, c'est du prodige), atmosphère torturée et enivrante, setlist badass, mixage parfait et public quarantenaire. Un concert de Steven Wilson, c'est cher, mais rien que pour l'expérience délicieuse et l'état extatique en sortant, le billet est largement remboursé. Je vais pas m'étendre sur l'artiste et le projet, c'est long et difficilement explicable. Le ressenti que j'ai en écoutant du Steven Wilson est vraiment puissant et je sacralise le mec donc vous imaginez bien que le concert m'a émerveillé, au point même que j'en ai trouvé les chansons largement sublimées.

Mais il y a un aspect du concert sur lequel je voudrais me pencher : 20/25 minutes avant le début du concert, c'est généralement le moment chiant. Tout le public est là, la première partie est finie (btw, pas de première partie pour ce concert), on attend tous assez impatiemment, il commence à faire chaud et le seul spectacle qu'on a devant les yeux, c'est les roadies ... Mais là, la volonté était visiblement de faire patienter agréablement le public. On éteint les lumières 20 minutes avant le concert et un écran dévoile une longue vidéo entrecoupée d'effets magnétoscope/rembobinage ou il ne se passe pas grand chose : Un plan fixe sur un angle de bâtiment assez ancien, genre village de campagne anglais. Il y a des voitures, des piétons qui passent, leurs bruits et c'est tout. Au bout de 10 minutes de vidéo, un mec se met en place au centre du plan (Il est trop mystérieux avec son chapeau, son écharpe et son trench coat noirs  :niak:) contre le bâtiment et pendant dix autres minutes il va se tenir là, à fumer une clope, boire un café, faire semblant de faire des trucs ... Vraiment il se passe rien, mais nous, public crédule, on regarde, complétement absorbés, hypnotisés, juste parce que quitte à attendre, autant regarder le seul truc qui bouge ... Un p*tain de coup de génie qui nous met dans l'ambiance. J'avais jamais vu ce genre de procédé en concert, c'était juste puta*n d'intrigant !

Par la suite, le mec au centre de l'écran sort sa guitare et au moment où il s'apprête à jouer, c'est Steven Wilson en personne qui sort des coulisse et commence le concert en se calquant sur la vidéo à 20 h 00 précises et pas une seconde de plus. Réglé comme une montre.

Donc concert vraiment énorme.

Trictus McNatret:
Lors du concert, Woodkid a interprété deux oeuvres inédites, encore jamais parues en album ou en vidéo-clip. Parmi ces deux pistes, il y en a eu une qui a particulièrement surpris le public par ses sonorités typiques du groupe mêlés à une atmosphère qu'on ne l'avait encore jamais vu rechercher, créant un ensemble complètement nouveau. Lambiance a viré sauvage, Volcano a provoqué un déchaînement de la foule et a amorcé le début des pistes les plus percutantes.



Maintenant, ce sont des groupes comme Radiohead ou Metronomy que j'aimerais voir en live !

Trictus McNatret:
Je réactualise parce qu'à l'instant même, je reviens de Paris, du Café de la Danse pour être précis, où a été donné l'un des meilleurs concerts auxquels il m'ait été donné d'assister. Et attention : oubliez la pyrotechnie de Rammstein à la scénographie de Woodkid, les foules denses et les enceintes qui vous arrachent le cerveau. Cette fois, c'était une jolie petite salle toute charmante, dans laquelle s'est déroulé un spectacle à la fois convivial et bouleversant qui va s'inscrire, aux côtés de son prédécesseur, parmi les meilleures choses qu'il me soit arrivé.

On est arrivé assez tôt, et on s'est de suite posé juste devant la scène, on était une petite troupe de sept personnes ; une de mes meilleures amies et sa copine m'ont invité à venir avec elle et m'ont transbahuté dans leur véhicule, directement depuis la fac jusqu'à la salle, où un petit public attendait patiemment.

Le premier groupe à passer était un duo, nommé They Call Me Rico. Originalement formé par un homme orchestre qui s'est lancé le challenge de la performance sur scène, un québecquois du nom de Frederic Pellerin, qui joue de la guitare, rythme ses concerts à coup de pédales sur une grosse caisse et chante de sa grosse voix vibrante d'énergie, la formation s'est vue complété par le pianiste et violonniste parisien Charlie Glad. Jouant un blues sauvage qui n'a pas manqué de chauffer la salle, rapidement devenue déchaînée, le musicien et son acolyte m'ont bluffé par leur alchimie sur scène, et leur compréhension mutuelle. Malgré l'aspect solo du projet de base, Glad a parfaitement su s'adapter, jouant de ses deux clavier pour accompagner les ballades de Pellerin, ou se saisissant de son violon pour alterner un jeu à l'archet et en pizzicato qui se mêlent parfaitement bien à la guitare de son compagnon. Lequel, véritable bombe d'énergie humaine, a dirigé son spectacle avec brio, alternant des airs très jazzy et lancinant. Leur énorme présence sur scène et la puissance de leurs mélodies leur ont vau un indéniable succès, et les ont fait rentrer dès les premières notes parmi mes grands coups de coeurs, au point que j'ai acheté leur album !

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Un clip qui illustre le travail en solo de Pellerin


Une performance live dans laquelle Charlie Glad apparaît
Si They Call Me Rico a été une putain de surprise, le second groupe groupe a été une révélation, et m'a fait un véritable choc. Il s'agissait, cette fois encore, d'un duo. Mais là où TCMR s'était planté sur scène avec tout un arsenal, eux sont arrivés avec juste une guitare et un micro chacun. J'étais bien loin de m'attendre à ce que me réservait Heymmonshaker, groupe de beatbox blues, avant de les voir jouer sur scène. Car, oui, Andy Balcon et Dave Growe, jouent du beatbox blues : le premier chante avec sa voix éraillé comme pas permis et d'une sensualité à coupé le souffle, tout en jouant ses mélodies à la guitare, tandis que le second est une boîte à rythme humaine au talent monstrueux. Les deux ont interprété une performance à couper le souffle, à la fois très intimiste et conviviale, et en même temps faisant montre d'une puissance dans le jeu qui m'a complètement halluciné. L'ensemble est tantôt détonant, tantôt planant, le tout avec virtuosité. Dave Crowe est une véritable bête de scène et un front man extrêmement communicatif avec son public, en plus de surprendre par les sonorités inhumaines qu'il produit avec sa bouche, tandis qu'Andy Balcon, plus en retrait, saisit par la qualité de son doigté et la beauté de son chant. C'était à la fois poétique, érotique et électrique, et ça m'a complètement emporté. J'ai vraiment décollé durant tout le temps du concert, et inutile de vous dire que quand je me suis retrouvé face à Andy Balcon, c'est les larmes aux yeux que je l'ai remercié pour ce qu'il m'a fait découvrir ce jour-là. Le lien qui unit les deux musiciens est incroyablement fort, et ça se sent dans l'unité de leur musique, dans leur aisance à improviser, à s'adapter, à se recréer et à toujours prendre leur public aux tripes. Ils ont une formidable présence sur scène qui m'a hypnotisé du début à la fin ! J'ai du coup récupéré leur CD, que le guitariste et chanteur m'a fait la joie de dédicacer.

Il est assez difficile, en se basant sur les sessions studios, de saisir combien les phases de transition où Dave Crowe abreuve le public de paroles, affectent à l'atmosphère qu'ils créent, et ces dernières ne rendent pas justice à son beatboxing qui remplace facilement basses et percussions tout en ajoutant une dimension parfois proche du dubstep à des mélodies très blues, rock ou jazz. Toujours est-il qu'en tant que musiciens, ils sont géniaux, et qu'en tant que performeurs, ils déchirent genre carrément.

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Un de leurs clips, qui donne un aperçu de ce qu'ils ont à offrir


Un live qui en dit déjà plus

Sigurico:
Alors voilà... Concert de Steven Wilson hier soir. Ce fut magique. Mais aussi bien trop éphémère, évidemment...
(La setlist.)

Commençons par les déceptions. Theo Travis, le flûtiste et saxophoniste, n'était pas présent. Ce qui fait mal, car je trouve vraiment son apport attrayant et important. Ninet Tayeb, chanteuse sur quelques titres du dernier album, n'était pas là non plus. Et cela fait mal aussi, car elle apporte une certaine fraicheur, ainsi qu'une certaine beauté, et que j'apprécie grandement les voix féminines. Voilà pour les déceptions, deux absences que j'estime regrettables.

Autrement... oui, ce fut magique. Steven Wilson, Adam Holzman, Guthrie Govan, Nick Beggs, Marco Minnemann. Merci à vous. Ces types ont du génie, du talent, et ils savent l'exprimer sur scène.

Donc musicalement, ce fut grandiose, sans surprise, au final. Et ce n'est pas tout, car il y a également de la recherche visuellement. Le début du concert, avant l'arrivée de la troupe, débute sur un clip d'ambiance de quelques minutes. Ensuite, tout le long du concert, divers clips sont diffusés derrière les artistes. L'éclairage, les jeux de lumières, de leur côté, varient, et s'adaptent parfaitement à la richesse des ambiances. Nous sommes passés par des plongées dans l'obscurité inquiétantes, envoûtantes, des moments assez aériens, légers, ou encore des séquences d'intense puissance, à la limite de la violence. (Je pense que mon ouïe en a pris un coup irréversible. Qu'importe, il s'agit d'un infime compromis.)

Puis, le groupe s'en va, une toile translucide se baisse. Divers cadrans sont alors projetés sur ce fameux rideau, un tic-tac se met à retentir. (Comment ne pas alors penser furtivement à Time de Pink Floyd. L'une de mes favorites, en outre.) Le public demeure silencieux. Tout cela dure quelques instants. Puis les magiciens refont leur apparition, avec The Watchmaker, bien sûr. (L'une de leur meilleure pièce, à mon sens. Sans oublier que c'était alors (enfin) le premier morceau joué de mon album favori de Steven Wilson : The Raven That Refused to Sing (and Other Stories).) Un second morceau est interprété, puis ils partent à nouveau. Les spectateurs peuvent alors les rappeler une dernière fois. Une ultime fois. Le rideau se lève. Le concert se termine sur The Raven That Refused to Sing, le meilleur choix possible (à mes yeux)...

Les génies font leur révérence sous l'ovation des spectateurs. Et c'est ainsi un au revoir... Au revoir. Merci.

(Écrit rapidement. Certainement que par la suite, j'évoquerai des choses honteusement oubliées, éditerai quelques détails, et cetera.)

Poulika:
Mis à part le morceau Hand Cannot Erase, la setlist est plutôt craquante. Je note qu'à l'inverse de la dernière tournée ils n'ont pas présenté de titre inédit. A l'époque c'était Ancestral qui s'appelait pas encore comme ça, mais qui confirmait un prochain album. On avait aussi eu le même dispositif pour Watchmaker, vraiment classe. J'espère que t'en a bien profité, grosse expérience, presque éprouvante, un concert de Steven Wilson.

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