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De Cap et moi

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Cap:
Salutations les gens !
Voila, je vais vous présenter mes œuvres. C'est tout. Mais c'est déjà pas mal !
J'attends votre avis et vos commentaires. Vous avez aussi le droit aux critiques mais c'est pas obligatoire...
Bon, je ne vais pas vous faire un long discours, je vais donc m’arrêter là.
Bonne lecture !


Voilà un peu d'ordre dans tout ce bazar.  Avec, en premier, nouvelles de tout genre et autres textes.

(Cliquez pour afficher/cacher)J’ouvris les yeux. Trop de lumière. Je les referme. Où étais-je ? J’avais eu le temps de deviner un plafond blanc. Je me concentre sur mes autres sens… Je… Souffre. J’ai mal. Partout. Je suis…allongé. Dans un lit. Sous des couvertures. Je sens… une forte odeur de propre. J’entends… Un bip régulier. D’une machine. Comme des battements de cœur. Des voix. Une nerveuse.
   - Comment va-t-il ?
Une autre calme et posée.
   - Il va bien. Il est encore dans le coma mais sa vie n’est plus en danger. Il devrait bientôt se réveiller.
   - Déjà ! Il a pourtant subit un accident d’une violence inouïe.
   - Il faut croire qu’il récupère vite. Très vite même.
Instant de réflexion. Impossible de me souvenir de quoi que ce soit avant que n’ouvre les yeux ! La violence de mon accident m’aurait fait perdre la mémoire !
J’entends des pas qui s’éloignent. Je plonge dans un sommeil sans rêve.


J’ouvre les yeux. Toujours trop de lumière. Toujours cette souffrance. Toujours cette odeur. Toujours ce bip strident. Je replonge dans mon sommeil.


J’ouvre les yeux. Obscurité. Je ne souffre plus. Je m’assoie et regarde autour de moi. Une simple chambre d’hôpital. Une fenêtre me montre la ville endormie. J’arrache les tuyaux branchés à mon bras gauche. Je me lève, m’étire. Etrange, c’est comme si je me levais le matin…
« Viens » Un simple murmure. Je regarde autour de moi. Personne. Qui peut me parler ? Ecoutant mon instinct, je m’approche de la vitre. Je regarde dehors. Premier étage.
« Dépêche-toi » Cette voix me rappelle quelque chose. Mes mains ouvrent la fenêtre d’elles-mêmes. Cette voix m’appelle. Je me penche. Cette voix… Il faut que je la retrouve. Je saute.


J’atterris souplement sur le sol, sans bruit. Je regarde autour de moi. Je n’entends plus la voix. Une nuit sans lune englobe la ville endormie et étrangement silencieuse. J’avance, droit devant moi. Je suis déterminé à la retrouver, cette voix qui m’appelle.
Croisement. Je prends à gauche. Une ruelle mal éclairée à ma droite attire mon attention.
« Par ici » Je tourne et m’y engage.
Une sensation étrange me picota les mains. Je sentis l’attaque avant même qu’elle eut lieu. Je me baissai, la lame passa au-dessus de ma tête et je décochai un coup de pied en arrière. L’homme vola avant de s’écraser au sol au milieu de ses dents. Je ne pris même pas la peine de me retourner, je savais qu’il était inconscient.
C’est alors que je vis le deuxième homme s’avancer devant moi, un flingue à la main pointé sur moi.
   - Ne fais pas le malin et il ne t’arrivera rien.
Mon pouvoir se réveilla. Je le regardais avec un demi-sourire, ferma les yeux et fis un pas en avant. Il pressa la détente. J’entendis la balle partir. A cette distance, il ne pouvait me rater.
J’ouvris les yeux. La balle s’arrêta à un demi-centimètre de mon visage. Mon sourire s’agrandit. Ma main se leva et l’homme fut projeté contre le mur puis il retomba sur le sol. Il ne bougeait plus. Ma main retomba. Seul le bruit de la balle touchant le sol brisa le silence, qui redevint intact l’instant d’après. Je continuai ma route, droit devant.


Je quittai la ruelle et rejoignis une grande rue, bien éclairée. Je tourne à gauche et continue, toujours tout droit. Les lampadaires s’éteignent sur mon passage, plongeant la rue dans une obscurité inquiétante. Le silence se fait de plus en plus oppressant.
Je n’avais plus aucun doute désormais. Je savais que je trouverais cette voix. Il me suffisait juste d’avancer, de continuer, de ne jamais m’arrêter.
Je poursuivis ma route, laissant derrière moi la noirceur d’une nuit sans lune.


Je m’arrêtai au milieu de la rue, devant un grand immeuble.
« Tu es tout prêt » Je levai les yeux, devinant le sommet du gratte-ciel, perdu dans le ciel sombre. Je pose mes mains sur le mur. Le béton est froid sous ma paume. Je soupire avant de commencer mon ascension.


J’étais maintenant assez haut pour qu’une chute ne laisse pas la moindre chance de survie. Un léger vent s’était levé, sifflant entre les immeubles de la rue. Il n’était pas assez puissant pour me faire tomber, mais il suffisait pour me déstabiliser.
« Courage, tu es presque au sommet » Je grognai. Le béton était humide et glissant. Chaque prise était plus dure à tenir que la précédente. Un coup de vent plus puissant que les autres me fit perdre mon équilibre précaire.
Je me sentis basculer en arrière. Etrangement, je restai calme. Au moment où mes pieds glissèrent, j’étais prêt. Un coup de rein me retourna face au mur. Mes griffes se plantèrent dans le béton comme un couteau dans du beurre. Elles arrêtent ma chute. Instant de stupeur. Malgré mon équilibre précaire, je ne peux qu’admirer mes griffes, si belles et si dangereuses.
« Allez ! » Je repris mon ascension.


Je posai mes mains sur le toit de l’immeuble. Je m’y hissai avec une facilité déconcertante. Il était là. Je regardais autour de moi. Une écharpe de brume m’empêchait de voir l’autre extrémité du toit. Sa présence était une certitude. Je pouvais sentir son aura et…
   - Enfin tu arrives…
Une voix. Un murmure. Rocailleux. Comme s’il n’avait pas parlé depuis longtemps.
Je m’approche, m’enfonçant dans la brume, devenant invisible aux yeux des mortels.
   - J’ai failli attendre…
Sa voix se rapproche. Je pose un genou à terre. Je ne peux toujours pas le voir mais son aura se fait de plus en plus présente.
   - Mais tu es là…
Il est tout proche. Je commence à deviner sa silhouette à travers la brume. Sa présence se fait trop imposante. Je baisse les yeux.
   - Prêt ?
Il est devant moi. Je le devine droit, fier, imposant. Je n’ose pas relever les yeux. Il se baisse. Il est maintenant à la même hauteur que moi. Je sens son regard me traverser, me sonder, lire en moi comme dans un livre ouvert. Mes yeux sont toujours baissés. Il tend sa main. Ma main, non, ma patte, la saisi.


Stupéfaction.
Compréhension.
Acceptation.
Fusion.


Nous… Ne sommes plus qu’un. Il est nous. Je suis nous. Nous… Serons ensemble… Pour l’éternité. Notre puissance… Est revenue. Notre savoir… Aussi. Nous poussons un grand rugissement. Une traînée de feu traverse le ciel noir. Bonheur. Plénitude. Magnificence. Nous étendons nos ailles écailleuses. Et nous disparaissons dans l’obscurité immense du firmament.
(Cliquez pour afficher/cacher)Le bruit de pas se rapprochent. Je me plaque contre le mur. Mes vêtements noirs me permettent de passer inaperçue aux yeux des gardes. Ils passent dans le couloir, inconscients de ma présence. Une fois la lumière de leurs lampes disparue, je continu mes recherches.
Le but : détruire des plans cachés au cœur de ce bâtiment à la pointe de la technologie. La sécurité y a tissé un filet où les mailles sont tellement petites que personne ne peut passer au travers. Sauf moi. C’est mon boulot, passer les filets, prendre, détruire, voler, tuer et ressortir en un seul morceau.
J’ouvre une porte. Personne à l’intérieur. Les fenêtres diffusent la douce clarté des étoiles. Je n’actionne pas l’interrupteur, je sais que la lumière ne s’allumera pas. La bombe que j’avais placée avait bien explosée, privant le bâtiment d’électricité.
Une voix à l’extérieur me fait sursauter. Je me plaque contre le mur, attendant que le milicien entre.
Le moment où la porte claqua et où l’homme bondit dans la pièce, j’étais prête. Il mourut sans savoir d’où la mort le frappait.
J’ai appris à me défendre. J’ai appris à me battre. J’ai appris à tuer. Ça fait partie de mon job, combattre pour défendre sa vie et tuer. Je peux tuer n’importe qui avec n’importe quelles armes et même à mains nues.
Je laisse le corps derrière moi et repars chercher ces plans.

Etage 103. J’ai été repérée. Les gardes me cherchent, arme au poing, la lumière de leurs lampes torches balayant l’étage. Pourtant, je ne peux partir. Je sais que les plans sont ici, cachés quelque part.
J’ai trouvé la salle. Je rentre. L’alarme ne se déclenche pas. Les plans sont dans le coffre, dans le mur. Je m’approche. Mon commanditaire m’a fourni le code. Je le rentre, cette suite de chiffres et de lettres sans aucun sens. Le coffre s’ouvre. Les plans sont dedans, morceau de papier si inflammable au contact d’une flamme.

        - Tu crois les avoir brûlés, mais ce n’était que des faux. Les vrais sont ici…

Je me retourne d’un seul coup, prête à combattre. Un homme se tient devant moi. Bien habillé, il me regarde, impassible. Et surtout, il tient des feuilles dans la main. Les plans.
Les plans. Je sais au fond de moi qu’il dit la vérité. Le tas de cendres dans le coffre n’était que des faux. Les vrais sont dans sa main. Et je vais les lui reprendre. Je m’avance… Je ne fais qu’un pas vers lui. Un pistolet apparaissant devant moi me dissuade de bouger.

        - Je ne sais pas qui t'envoi mais tu vas mourir. Maintenant !

Je vois son doigt appuyer sur la gâchette. Doucement. Comme dans un ralentit. Un réflexe et je me jette en avant. La balle passe au-dessus de moi. Une roulade et me voilà à sa hauteur. Un simple coup de pied lui fait lâcher son arme.

   -  Tu es douée jeune fille, murmura l’homme un mince sourire sur les lèvres, mais tu ne peux échapper à ta destinée…

   - C’est ce qu’on a va voir…

Le combat commença. J’attaque. Coups de pied. Coups de poing. L’homme est doué. Aucun de mes coups ne le faisait broncher. Bizarrement, il ne fait qu’esquiver. Il ne m’attaque pas, il se défend juste.
Je ne pus rien faire quand, d’un simple coup de poing sur le torse, il me fit traverser la pièce. Je me fracasse contre le mur puis m’affale sur le sol, un tas de gravas autour de moi.
Il s’approche de moi. Je veux me relever. Je ne peux pas. Il s’accroupit pour se mettre à ma hauteur. Ses yeux complètement noirs me fixent. Il me saisit par le col, me soulève et me plaque contre le mur avant de me murmurer à l’oreille :

   - Jeune fille, j’ai apprécié notre combat, mais tout à une fin. Aujourd’hui, à cette heure et à cet endroit, c’est la tienne. Vois-tu, si une autre fin aurait été possible, je l’aurai choisi et je t’aurai laissé en vie juste pour le plaisir de t’affronter à nouveau. Mais je n’ai pas le choix… C’est pourquoi…

Un coup de pied dans les côtes le plia en deux. Il me lâche. Je pars en courant vers les fenêtres, l’immeuble en face est à portée de saut. Je m’élance. Un coup de feu. Douleur. Vive. Ma cheville est touchée. Je m’effondre.

   - Tu as de la ressource, jeune fille, dit l’homme, arme au poing, mais ça ne sera pas suffisant.

Il s’approche de moi, me menaçant de son arme. J’essaie de me relever. J’échoue.

   - Game over !

Un coup de pied me fit traverser la vitre. Je tombe, des débris de verre autour de moi. Cent trois étages en chute libre. Chance de survie, zéro. Les étoiles me regardent, scintillent, me nargue. Elles, elles peuvent voler.

Arrêt. Brutal. Je touche le sol dans une pluie de débris de verre. Le sol est dur. Le choc encore plus. Je ne sens plus rien. Tout devient noir.


Je cligne des yeux. Il fait toujours aussi noir. Je ne sais pas où je suis. Mais suis-je censé penser ? Je m’étais quand même écrasée au sol après une chute de cent trois étages.
Lumière. Je ferme les yeux. Je suis censée être morte normalement.
Une présence. Je sens une présence près de moi. J’ouvre les yeux. Je suis allongée au sol. Un petit garçon, les cheveux noirs comme la nuit, est assis près de moi. Ses yeux, d’un bleu profond, trahissent une sagesse intemporelle.

   - Qui es-tu ? Où suis-je ? Qu’es…

   - Tout cela n’a aucune importance… Je suis ici pour programmer ta prochaine vie. Tu dois juste répondre à mes questions.

        - Mais…

        - Ecoute. La vie que tu crois avoir vécue n’est qu’un jeu. Et le monde dans lequel tu crois avoir vécu n’est qu’un terrain de jeu. Un immense terrain de jeu où toute l’humanité se trouve en même temps pour une partie sans fin. Ce qui vient de t’arriver, et que les humains appellent mort, est tout simplement le moment où tu perds la partie.

       - Et cet homme… ?

        - C’est un des programmateurs. Certains sont à l’extérieur pour programmer la nouvelle partie des joueurs, d’autres sont à l’intérieur pour la sécurité du jeu.

        - Et pourquoi m’as…

         - Les plans que tu devais brûler sont en fait des programmes de bases du jeu. C’est pour cela que le bâtiment à une sécurité plus que renforcée. Grâce à toi, nous en connaissons maintenant les failles.
Maintenant, c’est à moi de poser les questions. Ecoute toi et laisse ton inconscient y répondre.

« Oui ou Non »
   - Non

« Blanc ou Noir »
   - Noir

« Lumière ou Ténèbres »
   - Ombres

« Chaos ou Harmonie »

Les questions s’enchaînent. Il suffit juste de répondre à chacune d’elles. Puis il faut rentrer dans la machine. Le programmeur aura déjà tout préparé. La machine se refermera doucement. Tout redeviendra noir. Tout redeviendra vide. Les souvenirs auront disparu et tout recommencera à zéro.
Ainsi, je retournerai à la vie pour une nouvelle partie. Cette fois si, je ne perdrai pas bêtement.
J’ai une revanche à faire.
Froid

Tir à l'arc

Immeubles

Reconnaissance

Boîte

Il neige

Lettre


Et puis, ceux qui sont là, qui ne sont que des fragments, des idées, de l'écriture automatique. Ceux que j'ai écrit pour moi, et, au final, que je souhaite tout de même partager.

~Le début et la fin de réflexions, et qui est la somme de deux textes. Ou un seul séparé en deux parties. Allez savoir.

~Ces exercices XXVIII-retard ont été l'occasion, pour moi, d'écrire un texte particulier, qui peut être une suite des autres.

~Toujours les mêmes personnages, qui parlent cette fois ci du bonheur

~Simple monologue sur les mots dans ma tête

~Retour de ce "il" et de ce "elle", pour une nécessité


Et puis, tout ce qui est injonctions, exercices, et autres textes sous contraintes
Injonctions XIX-Merde
Injonctions XX-Coopération (avec Dark Eressä)
Injonctions XXVI-Flemme, quoique, vous aussi ?
Injonctions XXVIII-L'être et les mots
Injonctions XXX-Pureté

Exercices XX-Noir
Exercices XXI-Couleur
Exercices XXII-Déconcentration
Exercices XXV-Silence
Execices XXX-Joyeux Noël


Concours de Noël ~ Il neige des mains


Bah, et puis, j'ai l'autorisation de participer au bingo de Jielash, donc, voilà, ma grille, et mes futures (pour l'instant) participations.

M-A:
Pas mal tes textes Cap, un genre sur-réaliste, tu explores le monde du rêve et de l'au-delà avec finesse, j'adore.

Je ne dis pas que tu es la plus meilleure des auteures sur-réaliste du monde, mais je crois que tu as du talent et j'aimerais voir si tu pourrais écrire davantage de textes comme ceux-ci.

La seule suggestion que je pourrais te donner, c'est de passer ton texte dans un correcteur (Antidote par exemple, ou toi-même) afin d'éliminer les fautes de français qui se glissent dans ton texte. Il n'y en a pas beaucoup, mais j'en ai quand même trouves certaines.

Continues comme ça  ;)

Cap:
Voici un petit texte écrit quand il faisait chaud. Bonne lecture !

(Cliquez pour afficher/cacher)Léo courrait. A en perdre haleine. Mais il n’avait pas le choix. Alors il courrait. Un croisement. Il choisit la gauche. Il tourna. Perdit de précieuses secondes dans un dérapage à moitié contrôlé. Le froid avait rendu la ville glissante. Léo jura. Et il accéléra. Il savait qu’aucune voiture ne le gênerait, la neige les avait toutes immobilisées. A droite. Cette fois ci, il fit attention et ne patina pas. Il allongea encore sa foulée. Ses poursuivants ne devaient pas le rattraper.
Il pila. Il avait failli manquer la petite ruelle cachée dans l’ombre. Il s’y engouffra sans hésitation. Les murs étaient tellement rapprochés que la neige n’avait pas attend le sol. Il s’arrêta devant la troisième porte, l’ouvrit et rentra.
Léo referma la porte derrière lui et fit claquer le verrou. Il soupira. Il entendit ses poursuivants passer dans la rue principale.
Deux mois de froid avait paralysé la ville. Aucuns véhicules ne circulaient. Les magasins, aux vitrines éventrées, étaient vides. L’électricité avait disparue, l’eau était gelée dans les canalisations.
Deux mois de froid avait rendu les habitants complètements fous. Certains croyaient à la fin du monde et se suicidaient pour éviter de souffrir plus, d’autres n’y croyaient pas et étaient devenus de vrais voyous. Les derniers pensaient que le gouvernement, dont on avait plus de nouvelles depuis longtemps, finirait par faire quelque chose et attendaient.
Deux mois de froid avait provoqué le chaos.
Léo secoua sa tignasse rousse. Repenser à ces événements ne l’aiderai pas à survivre.
Il saisit sa grosse couverture, le réchaud, un paquet d’allumette, une boîte de conserve et une fourchette.
Il s’assit sur une table et s’emmitoufla dans sa couverture. De longues secondes s’écoulèrent avant qu’il n’esquisse un mouvement. Il saisit la boîte d’allumettes, l’ouvrit. Il n’en restait plus beaucoup… Il alluma le réchaud et entreprit de faire chauffer son repas. Une fois chaud, il éteignit le feu et engloutit sa pitance. Il n’avait pas beaucoup d’occasion de manger chaud et il mourrait de faim.
Le jeune homme se pelotonna et s’endormit immédiatement.


Léo se réveilla en sursaut. La porte était secouée. Il entendait hurler de l’autre côté. Il sauta sur ces pieds et s’élança dans les escaliers.
Il ouvrit la porte menant au toit. Il s’arrêta un instant pour écouter. La porte tenait bon. Il fit trois pas avant d’entendre un grand bruit. La porte avait lâché. Il s’élança.
La ruelle était très mince, Léo ne fit que l’enjamber. Il continua de courir sur les toits enneigés. Il avançait vite et la neige ne le ralentissait pas.
Puis il jura. S'il continuait tout droit, sa course le conduirait sur le grand boulevard. Impossible de le sauter. Léo ralentit, espérant que ses poursuivants n’auraient pas l’idée de monter sur les toits. Il entendit du bruit derrière lui. Il jeta un coup d’œil. Ils étaient sur le toit. Léo jura à nouveau. Et accéléra.
Une fissure dans l’immensité blanche apparue devant lui. Léo n’avait pas le choix. Il devait tenter l’impossible. Il accéléra encore. La faille s’ouvrait sous lui. Dernier appui. Il se propulsa. Et s’envola. Le temps sembla s’arrêter. Il décrivit une courbe parfaite avant de rouler dans la neige de l’autre côté du boulevard. Il avait réussit l’impossible.
Léo se tourna. Ses poursuivants étaient massés de l’autre côté de la faille, aucun n’osant sauter. Il se leva, s’épousseta et parti. Sans un regard vers l’arrière.


Léo ouvrit la porte avec précaution. Il s’arrêta. Écouta. Aucun bruit. Il entra doucement. Son abri avait été dévasté, comme traversé par une tornade. Sa couverture gisait, déchirée. Sa réserve de nourriture était pillée. Les allumettes et le réchaud, disparu.
Stupeur.
Désespoir.
Léo n’avait plus rien.
Il soupira. Puis se résigna. Il allait devoir quitter sa ville, son domaine, son monde. Malgré sa connaissance parfaite des lieux, il n’avait aucune chance de survie ici. Il devait partir. Au sud.
Il tourna les talons et disparu.


Léo courrait. Sans se presser. A petites foulées. Il connaissait moins bien ces quartiers de la ville et était attentif au moindre son. Et il courrait. Autour de lui, tout était blanc. La neige crissait sous ces pas. Le ciel, gris, présageait une nouvelle chute de neige.
Un parc. Tout est blanc. Les arbres, l’herbe. Toute la végétation est blanche. Le vert a complètement disparu, laissant place à un blanc éclatant. Léo s’arrête devant les grilles, absorbé par la beauté du paysage. Il décide de le traverser. Il secoue le portail. Fermé. Il l’escalade.
Léger crissement. Léo pose pied sur cette neige. Neuve. Pure. Immaculée. Nouveau crissement. Chaque pas brise le silence parfait qu’il régnait en ce lieu. Un flocon danse. Léo lève les yeux. Un tourbillon de flocon tournoie dans le ciel avant de se poser délicatement autour de lui.
Il neige.
Léo poursuit sa route. Il s’enfonce dans la forêt. Il admire le paysage. La blancheur des lieux. La pureté du silence. La danse des flocons. Un craquement résonne, brisant l’harmonie.
Léo est sur ses gardes. Un souffle. À sa droite. Il s’élance. Il zigzague entre les arbres. Un nuage s’échappe de sa bouche. Il débouche hors de la forêt. La grille au loin. Il accélère. Veux accélérer. Il pille.
Un lion, énorme et majestueux, lui bloque le passage. Assit, les flocons tourbillonnent autour de lui. Sa crinière flotte dans le vent et ses yeux d’or sont posés sur le jeune garçon.
Léo frémit. Que faire ? Il regarde autour de lui. Bref coup d’œil. Les grilles sont trop loin. Les arbres trop glissants. Et il ne court pas assez vite pour semer le fauve. Il reporte son attention sur celui-ci.
Après une éternité, Léo esquisse un mouvement de recul. Le grondement du lion l’immobilise immédiatement.
Après une éternité, le fauve se lève. Il fait le tour de sa victime. Léo n’ose bouger. Le lion se rassoit à la même place, les yeux étincelants.
Après une éternité, une voix s’élève. Grave et profonde.
« Je t’ai enfin retrouvé, jeune frère »
Léo regarde autour de lui, surpris. Personne. Serait possible que… Non, un lion, ça ne parle pas ! Malgré tout, il reporte son attention sur le fauve. Celui-ci le fixe, ses yeux étincelant.
Léo est happé par ce regard. Il se perd dans ses prunelles. Yeux dorés. Yeux noirs.
Deux regards opposés mais complémentaires.
Deux regards de prédateur.
Léo s’agenouille. Il approche sa main, doucement, progressivement du lion. Celui-ci ne bouge pas. Léo effleure sa tête. Le fauve ne dit rien. Caresse. Ronronnement.
   - Content de te voir, vieux frère !


Léo court. Le lion à ses côté. Libres. Le tourbillon des flocons de neige les masque, les faisant disparaître aux yeux des Hommes.

Cap:
Et voici un petit texte pour vous montrer à quel point le tir à l'arc est un sport difficile...  v.v

(Cliquez pour afficher/cacher)Silence.
Inspiration.
Ne pas penser au résultat.
Expiration.
Je recule légèrement mon pied gauche.
Je raffermi la prise de ma main droite.
Se redresser. Être bien droite. Tourner la tête.
Inspiration.
Ne penser qu'à son geste.
Expiration.
Je monte mon bras.
Vérifier la fenêtre.
Je tire.
Inspiration.
Laisser la main droite ouverte.
Je plie mon bras pour poser la corde sous ma joue.
Expiration.
Poser son doigt sur le décocheur.
Je bloque ma respiration.
Et viser.
Le centre du viseur se place dans la cible. Dans le jaune.
Je reprends la traction.
La flèche pars. Rapidement. Soudainement.
Continuer de reculer la main gauche dans le même axe.
Curiosité.
Ne pas regarder la flèche. Ni la cible.
Ne voir que le viseur.
Laisser l'arc basculer vers l'avant. Il ne tombera pas, ma dragonne le retiens.
Immobilité.
Éternité.
Inspiration.
Expiration.
Je repose l'arc. Ma main gauche retombe.
Je regarde la cible.
La flèche est plantée là où je visais. Là où je voulais.
Ne pas relâcher sa concentration.
Oublier le résultat.
Recommencer.
Et refaire exactement le même geste.

Krystal:
Bien, puisqu'il faut que je commente ton texte, je vais le faire maintenant que je l'ai lu : il était bien.

...

Ok, je développe. x)
J'ai déjà fait du tir à l'arc, il y a longtemps, la seule différence est que je n'atteignais jamais la cible... M'enfin. Ce que j'apprécie dans ce texte, c'est qu'il est court et composé de très courtes phrases, le texte n'est donc pas lourd. C'est aussi une boucle. Genre à la dernière phrase, on peux reprendre à la première sans problème, puisque ça se suit. C'est vachement bien pensé.

Sinon, j'ai pas vu de fautes... j'ai l'impression de faire mes corrections du concours d'écriture.

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