Waouh. Waaaaouh. Waaaaouh. Bon, je viens de me découvrir un kink de dingue pour un jeu que je vais sans hésiter mettre dans ma liste des gros coups de coeur...
Bastion, du studio Supergiant Games (qui a également réalisé
Transistor que je rêve maintenant d'avoir). Je l'ai fini il y a toute juste quelques minutes sur PC (le jeu existe aussi sur Xbox 360 et Mac), et je suis complètement assommé par la qualité du truc... C'est indéniablement un de mes nouveaux amours.
Pour ceux qui en ont jamais entendu parler, Bastion, développé en 2011, est un action-RPG dans lequel on incarne le
Kid, un p'tit gars aux cheveux blancs, qui s'éveillent à la suite de la Calamité, une catastrophe qui a frappé la Cité de Caeldonia et réduit l'humanité en cendre. Evoluant au sein d'un monde flottant en ruine, le Kid rejoint le Bastion, "là où tout le monde est supposé aller en cas de problème" ; il y retrouve un autre survivant, Rucks, le vieux gardien du Bastion, et part pour lui à la recherche des Noyaux, qui donnaient autrefois toute son énergie à la cité.
Les fans de
Super Mario Galaxy pourront faire un parallèle avec l'Observatoire d'Harmony ; les Noyaux qui redonnent du pouvoir au Bastion permettent en effet de voyager plus loin et de construire des bâtiments utile au Kid pour mener sa quête des Noyaux à bien. Le joueur est donc invité à explorer les différentes zones d'un monde flottant, qui se construit sous ses pieds. Bien sûr, l'univers de Bastion est rempli de monstres en tout genre, et outre son fidèle marteau Cael de Maçon, le Kid récupère toute une flopée d'armes au cours de ses missions, de l'arc d'Eclaireur au mousquet de Shérif... on peut en prendre deux sur soi à l'Arsenal, et les améliorer à la Forge ; perso, ça m'a rappelé les changements d'arme dans l'excellent
Secret of Mana, avec des choix de personnalisation en plus. Le maniement de chacune n'est pas toujours aisée mais toujours très fun. Autre mécanique que j'ai apprécié ; le leveling n'entraîne pas d'augmentation de stats mais provoque l'ouverture d'un slot par niveau, qui permet d'y "équiper" des alcools offrant des upgrades. Le jeu fourmille d'éclats d'ingéniosité du genre dans son gameplay, et plutôt simple à prendre en main, à la manette ou au clavier + souris.
Hormis sa qualité principale d'être un jeu franchement agréable à jouer et plutôt dynamique, Bastion a également pour autre avantage d'offrir une expérience artistique plutôt forte ; les graphismes sont beaux, la musique sait se montrer entraînante ou poignante au besoin (les séquences émotions sont justes géniales) avec parfois du chant, et du pas dégueu.
Ajoutez-y une des particularités du jeu qui m'a le plus touché tant elle est ingénieuse, bien exploitée et parle à ma sensibilité : tout au long de la partie, on est suivi par la voix grave d'un narrateur. Et non seulement il développe le scénario au fur et à mesure des évènements, mais en plus, il commente le comportement du Kid et apporte tout un tas de détails sur le lore, particulièrement riche, du jeu. Car oui, le lore est riche, dans un jeu post-apo ; et si le scénario répond souvent à des schémas somme toute classique, il reste d'autant plus prenant que la foule de détails qui viennent le compléter lui donnent des couleurs très singulières.
Le côté "roman noir" entraîné par le narrateur, le développement du lore et de l'histoire qu'il entraîne, la beauté du monde, une musique de qualité et un gameplay des plus agréables ; Bastion m'est allé droit au coeur, et je le conseille vivement à ceux qui n'y ont pas encore joué. C'est beau, c'est fun, et ça n'attend plus qu'à être essayé. Moi, ça m'a un peu retourné tellement c'était bien ficelé.
Du coup, je pense que je vais enchaîner sur
Brother : a tale of two sons et sur le tactical-RPG
Banner Saga, sur lesquels je reviendrais donc très prochainement o/