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Avis et tests de jeux vidéo.
Nehëmah:
Je pense qu'effrayant n'est pas le but d'E.D, on baigne trop dans le fantastique pour que ce soit une épouvante strictement accrocheuse. Je pense que dans l'idée, ce qui est véritablement le plus intéressant dans ce jeu, puisque tu l'as dit toi-même, c'est vraiment la notion de santé mentale, qui influence grandement le joueur. Suis-je dans la réalité ou non ? C'est un peu ça le questionnement du joueur. Est-ce réel ou non ? Y crois-je ou non ? Eternal Darkness parvient à mettre le joueur dans la peau de ses personnages grâce à ce procédé, car les hallucinations sont vastes et touchent plusieurs niveaux de conscience : le détail dans le décor, les personnages qui fabulent, parfois le lecteur même qui fabule (il arrive qu'Alex ait des hallucinations lors de la lecture de certains chapitres), puis le jeu qui déraille pour enfin arriver à l'angoisse du joueur, purement matérielle (quoi ma save est en train de s'effacer ?! ).
Dans ce sens, Eternal Darkness est davantage dans la lignée des nouvelles de Lovecraft et des grands maîtres du suspenses et de l'épouvante de la fin du 19ème/début 20ème. La peur n'est pas viscérale ni obscène, elle est avant tout implicite et rampante, comme glissée dans un coin de notre tête, celui-là même qui nous dicte que telle ou telle chose est réelle. Si tu as apprécié ces ambiances, je te conseille de lire un peu de Poe ou de Lovecraft pour les plus connus, tu retrouveras probablement ces ambiances.
John Craft:
Je dirais qu'Eternal Darkness est le Lovecraft du jeu vidéo. Un véritable chef-d'oeuvre, tant sur sa densité que sur son gameplay inimitable, sa réalisation impressionnante -le travail sur la lumière est splendide, par exemple-, un scénario qu'aucun jeu ne peut atteindre par sa qualité, des doublages VRAIMENT très réussis, ce qui est extrêmement rare pour un jeu vidéo (l'autre jour j'entendais parler les persos dans Oblivion II... PFWAH), et une justesse, une recherche, une réflexion absolument énormes.
Ce dont tu n'as pas conscience, Floax, c'est que même si tu as déjà fini ce jeu une fois, tu ne l'as pas encore terminé... Etant donné qu'il y a trois scénarii différents -bleu, rouge et vert-, tu dois recommencer ta partie avec un autre élément, et tu découvriras encore davantage la complexité et les intrications du jeu.
De plus, il faut savoir que, quand tu auras fini les trois modes, tu auras alors une nouveauté... une forme d'explication assez... spéciale...
Oh, et j'espère que tu as regardé toutes les autopsies ! :) elles sont juste incroyables, justement grâce au doubleur qui a fait un travail absolument splendide.
Rodrigo:
Nehemah => C'est à peu près ce que je voulais dire, même si parfois, le jeu est assez effrayant, par exemple dans le chapitre 9, seul dans la cathédrale, et on ne voit absolument rien, alors qu'il y a des hordes de monstres. Et globalement, tous les passages dans cette cathédrale sont assez pesants. A côté de ça, il y a des passages qui font vraiment sursauter, comme le coup de la baignoire, mais c'est une hallucination. Enfin, je me risquerai à ce genre de lecture dans un futur proche. :niak:
John => Refaire le jeu 3 fois, bof pour l'instant, j'aurai perdu tout l'effet de surprise, et vu que je maitrise les mécaniques de jeu, ce sera bien trop facile. M'enfin, si je compte le refaire un jour, je changerai d'artefact. Et je e l'ia pas mentionné, mais les doublages sont très bon, ouais.
Duplucky:
En tout cas Floax, ne fait pas l'erreur d'effacer ta sauvegarde: tu l'utiliseras pour recommencer le jeu avec un autre alignement :yeah: (En faisant nouvelle partie, ils te demanderont s'il faudra tenir compte de cette sauvegarde.)
Rodrigo:
Final Fantasy Crystal Chronicles Crystal Bearers
Layle est un "Crystal Bearer", un porteur de crystal, un paria de la société, à cause de son pouvoir. Paria, parce que les porteurs de cristal sont très rares, et ont des pouvoirs étranges, et font donc peur aux gens normaux. Les porteurs de cristal ont chacun des pouvoirs bien distincts, et celui de Layle est la télékinésie : il peut porter des choses et en déplacer à distance. Le scénario met un peu de temps à se mettre en place, mais reste très plaisant tout le long du jeu, il y a des rebondissements (malheureusement prévisibles parfois), des scènes émouvantes, fortes, des personnages intéressants, et sans casser trois pattes à un canard, c'est agréable donc. Au début, Layle va venir au secours d'une jeune fille Selkie (une des 4 tribus du monde de FF CB) et , dans sa fuite avec la demoiselle, tomber sur d'anciennes ruines où repose un mystérieux fragment de cristal. Il tombera alors nez à nez avec un Yuke (une autre des 4 tribus du monde) qui tentera de voler un maximum de fragments de cristal, et Layle compte l'en empêcher, et parcourra la moitié du monde pour le suivre. Ca n'a pas l'air très passionnant, mais l'histoire va s'étoffer au fil des voyages de Layle, qui va se rendre compte qu'il y a d'autres problèmes dans le Royaume.
Un Yuke. Pas la plus classe des tribus.
Layle a donc un pouvoir de télékinésie. Et c'est tout, pas d'attaque au corps à corps, ou de sorts, juste la télékinésie. Il est vrai que ça permet quand même pas mal de choses, mais les combats s'en retrouvent au final assez limité. Car oui, Crystal Bearers est un Action RPG, le joueur se promène donc librement dans le monde, et voit les ennemis, et peut choisir de se battre ou non. Mais dans le plupart des cas, les combats se résument à porter un monstre et à le lancer avec force contre un mur. Il y a parfois des subtilités, comme prendre un Bombos (ennemi de forme ronde qui explose) et le lancer sur plusieurs ennemis, ou exploiter le décor (lancer un sceau d'eau sur un mob de feu). En théorie, il y a donc pas mal de possibilités, mais le plus simple reste de prendre les monstres et de les lancer dans tous le sens. Mais c'est franchement rébarbatif, car les capacités de Layle n'évoluent jamais pendant tout le jeu ! (enfin, on peut, avec des équipements, augmenter la portée de la télékinésie, la puissance, etc, mais les pouvoirs restent les mêmes) Le pouvoir de télékinesie permet quand même énormément de choses, hors combat : vous pouvez par exemple soulever en l'air des personnes pour faire tomber des pièces de leur poches, ou vous accrochez à des rebords lointains, vous en servir comme 'un grappin, actionner des leviers à distance, etc... Ça reste donc vraiment sympathique à utiliser. A noter l'utilisation du pouvoir est vraiment très simple : on pointe avec la Wiimote ce qu'on désire prendre, et d'une pression de la touche B, l'ennemi/personne/chose est prise, et l'on peut alors la projeter sur le côté, ou se déplacer avec en la portant au dessus de soi. Une utilisation simple et intuitive de la Wiimote. Bien que celle-ci ne soit pas toujours bien exploitée, dans les mini jeux par exemple. Parce que pour varier le gameplay, les développeurs ont incorporé énormément de mini jeux, très bien incrustés au jeu (je les appelle mini jeux, car ils proposent un gameplay différents des phases classiques), par exemple des phases de protection d'une carriole, du surf, et même des trucs plus déjantés comme de l'infiltration dans un train ou des batailles de popotins sur la plage. Parfois, ça passe tout seul, et sans explication, on comprend directement le nouveau gameplay auquel on doit faire face, mais parfois, certaines imprécisions d la Wiimote sont un peu rageantes. Mais en tout cas, ces phases permettent vraiment une grande variété dans le jeu, et c'est très appréciable. Les fameux combats lourdigues ne sont d'ailleurs qu'une mineure partie du jeu, puisque dans 90% des cas, on peut les éviter, c'est d'avantage l'exploration qui est mise en valeur.
Le pouvoir de Layle illustré !
Et l'exploration, parlons en ! Le monde n'est pas gigantesque, mais suffisamment grand pour donner un sentiment de liberté. Il est aussi très varié, une zone de plage et de récifs, une autre de montagne enneigée, une autre désertique avec une délicieuse ambiance de cow boy ou encore une région remplie de vignes et au design très européen. Du classique, mais efficace, car le tout est très cohérent, et chaque lieu a sa propre ambiance, sa musique, son propre peuple, coutumes, etc. Il y a d'ailleurs un gros effort pour mettre en valeur le background du jeu, on peut voler les journaux des gens pour découvrir l'actualité, ou des lettres, il y aussi des bulletins d'information qui racontent divrses infos sur les lieux qu'on visite, et donnent quelques tips, et enfin un texte qui défile de temps à autres en bas de l'écran pour simplement parler du monde et de ses coutumes. En tout cas, on est vraiment immergé dans cet univers, et les conflits inter-tribaux sont vraiment intéressants, sans tomber dans le manichéen. Je mentionne encore une fois les musiques qui jouent beaucoup dans l'appréciation de la découverte du monde : quelques exemples ici, ou ici (assez groovy), ou encore là. Il y a aussi divers moyens de locomotion dans le Royaume pour se déplacer rapidement, que ce soit les Chocobos, le métro (en ville), le train ou simplement la téléportation. Enfin, gros point fort pour l'immersion, il n'y a jamais de temps de chargement, toutes les zones sont reliées naturellement. Par contre, et c'est le 2è gros défaut du jeu, les caméras sont vraiment exécrables, et rendent certains combats injouables, malgré la possibilité de recadrer la caméra derrière le héros...
Aventures à dos de Chocobo.
Enfin, mention spéciale aux graphismes, sympathiques pour de la Wii, il y a beaucoup de détails et le monde est très coloré. Ah aussi, le jeu se finit en 10h, mais il y a beaucoup de quêtes annexes, et elles sont très variées.
En conclusion, Final Fantasy Crystal Bearers est un jeu doté de défauts vraiment ennuyeux, mais qui possède un charme certain, et qu'on parcourt avec un réel plaisir, grâce à l'histoire sympathique et à l'univers génial. Et puis les jeux d'aventure de ce type se font de plus en plus rares, donc n'hésitez pas si vous le voyez à bon prix (il doit coûter tout au plus 10€ neuf à l'heure actuelle). Je lui donnerais la note de 7/10.
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