Auteur Sujet: Avis et tests de jeux vidéo.  (Lu 157162 fois)

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #120 le: samedi 07 mai 2011, 16:52:27 »
RESONANCE OF FATE

1er avis


Un jeu bien hardcore comme j'aime, un RPG assez classique mais pourtant tellement "frais" !
Exigeant avec des personnages qui sont vraiment bien développés, aux antipodes des personnages japoniais de Final Fantasy XIII; c'est du Tri-Ace quoi (oui je sais, Star Ocean 4 est aussi de Tri-Ace mais nous faisons tous des erreurs).

L'histoire se déroule dans un futur proche, le monde étant totalement pollué, les hommes ont construit et prit refuge sur une iiiiimmense tour; la Tour de Bazel.

On se retrouve dans une satyre social, satyre de notre société basé sur les classes (me faites pas croire que vous croyez à l'illusion de l'égalité sociale ?!); c'est du Karl Marx ce jeu.

La société est faites de manière pyramidale: les plus riches vive en haut de la structure, au Chandelier, tandis que les plus modestes et démuni vivent en dessous.

On retrouvait déjà cette élément dans Final Fantasy VII avec Midgard qui était une ville suspendu tandis qu'à la terre pollué, dans les "Taudis de Midgard" vivent les gens moyen/pauvres...
Final Fantasy VII c'est 1997 et Resonance of Fate 2010; contrairement à ce que nous font croire les "sites pro", cet état de fait n'est pas un cliché du RPG Japonais.

Revenons à nos moutons (bêêêêh); nous incarnons un trio de mercenaires.




De gauche à droite: Zephyr (17 ans), Leanne (21 ans), Vashyron (26 ans)



Ce qui est bien dans ce jeu est contrairement à d'autres RPG (comme Final Fantasy), on ne contrôle QUE ces personnages: cela permet non seulement de se prendre plus d'affection pour eux et de les développer sans moins s'égarer. D'autant qu'on a une jolie notion de personnalisation physique de chacun de nos trois héros: on peut leur changer de couleur de cheveux, les habiller, leur mettre des lentilles, lunettes (Leanne avec des lunettes :<3:)...

En plus d'être physiquement réussis (on peut dire ce qu'on veut); ils sont l'illustration du jeu:

Le jeu paraît terne, froid (c'est le monde, l'univers et le background qui veut ça même si techniquement ça se voit, c'est pas un jeu qui va péter la rétine) mais les personnages principaux (et pas seulement) sont chaleureux, accueillant et loin des clichés du RPG "aujourd'hui j'ai 16 ans, je suis l'élu de la prophétie des Anciens, faut que j'aille voir le Sage Durentil pour traverser 8 donjons afin de rétablir la paix dans le monde" ou loin des plus récents "bouuuh, il a tué ma môman, c'est sa faute à lui il est vilain tout plein mais je vais le suivre pour me venger et après je verrai qu'en fait c'est un bogoss tout gentiiiil"...

Une scène qui illustre le décalage avec cet univers si froid (qui contient d'ailleurs beaucoup d'élément Steampunk); Zephyr et Vashyron regardent à la télévision un porno qui commence à se mettre en place du genre "oooh petit coquin, j'espère que tu ne vas pas me décevoir ?!" pendant que Leanne se douche.
Les mecs tout en étant absorbés par la TV se disent
Vashyron: je sent qu'un monstre va nous attaquer bientôt...
Zephyr: ouais, c'est de plus en plus fréquent !"
pendant qu'à la télé: "mmmmh on va commencer par..." coupure de courant et râle des mecs
"CA ARRIVE TOUJOURS QUAND CA COMMENCE A ÊTRE INTÉRESSANT"

alors, on entends Leanne pousser un petit cri, probablement est-elle tombée dans la douche, surprise par la coupure de courant mais ni-une, ni deux, Zephyr pensant a une attaque de monstres se précipite:
Zephyr: LEANNE
Vashyron: il ne perd pas son temps celui-ci
Zephyr *hurlement*
Leanne *hurlement*

*bruit de baffe*

on retrouve Zephyr, la marque d'une main sur la joue, tandis que Vashyron se moque "oh c'était un bien gros monstre !".

Grimpant sur le toit, Zephyr lui demande pourquoi il l'a fait monter ici et tout en montrant du doigt le quartier sans courant et la centrale électrique au loin, Vashyron, alors que Zeph' lui dit qu'il ne voit rien, rétorque:
Vashyron: quoi, ils sont trop petit pour que tu vois ?
Leanne: qu'est-ce qui est trop petit ?!
Vashyron: tes nichons
*SBAF*


Bref, beaucoup d'humour, vous l'avez compris !!!

L'intrigue met du temps à se mettre en place et là au bout de 10 heures de jeu, je me demande toujours ce qu'elle sera exactement, même si j'ai bien sûr mon idée, mais je pense qu'elle a un bon potentiel car l'univers est vraiment travaillé !!!

Venons-en rapidement au gros pour ce 1er avis: la difficulté.



Après avoir bien entamé Shin Megami Tensei: Lucifer's Call, après avoir fait du leveling dans du Dragon Quest, je peux vous dire que jamais je m'étais autant énervé dans le bon sens du terme sur un jeu. Je m'explique:

les RPGs ont en général deux saloperies pour te faire rallonger la durée de vie:

1. des monstres sac à HP qui vont t’empoisonner, t'endormir etc...
2. te forcer à du lvling pendant des heures

Resonance of Fate voit sa difficulté toute autrement.

1ère étape: comprendre le système de combat -> 10-15 minutes
2ème étape: maîtriser le système de combat -> 2-3 heures.

Si vous perdez un combat, seul motif; vous. Ça peut éventuellement être votre équipement (au passage vous pouvez "personnaliser" vos armes pour augmenter vos stats), éventuellement être votre niveau mais globalement, c'est vous le responsable.

Cependant ça ne veut pas dire que le jeu n'est pas difficile: vous pouvez jouer comme un God, arrivé un moment vous allez comprendre votre douleur. Pour vous dire durant les 5 premières heures je me suis dit que les sites en faisait tout un fromage: mais quand vous arrivez à des boss, vous comprenez qu'il faut non seulement très bien jouer mais qu'en prime il faut avoir un bon sens tactique: bourrinage => déculotté sévère.
Croyez-moi, en dix heures j'ai déjà eu plus de 12-13 GameOver et pourtant j'estime plutôt bien jouer.

Je n'entre pas dans le détail, sinon je n'aurai plus rien à dire pour la présentation finale de ce jeu que je vous conseil énormément ;)






test à suivre prochainement...

Hors ligne Rodrigo

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #121 le: samedi 07 mai 2011, 18:26:45 »
Wolf => J'ai trouvé le scénario un peu superficiel en fait, ça veut parler de grandes choses, mais ça le fait assez maladroitement/de façon trop clichée. Pour ça que ce point n'a pas retenu mon attention. Par contre, j'ai trouvé ton test super intéressant, et je vais essayer de me procurer ce jeu.=)

Pour ma part, un avis sur Banjo Kazooie.


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Banjo Kazooie est un célèbre jeu de plate-forme de Rare sorti initialement sur Nintendo 64, dans lequel le joueur incarne Banjo, un gentil ours, et Kazooie, un piaf espiègle et cassant. L'histoire est extrêmement simple : la méchante et grosse sorcière Gruntilda veut devenir mince, et a donc enlevé Tooty, la soeur de Banjo, pour "changer de corps". Banjo, accompagné de Kazooie, toujours dans son irrésistible sac à dos, va donc aller dans le repère de Gruntilda pour lui botter les fesses et sauver sa soeur. Rien de très haletant donc.

 Concrètement, Banjo Kazooie est extrêmement inspiré de Mario 64 => des mondes plus ou moins vastes dans lesquels on doit accomplir des missions pour collecter des étoiles/pièces de puzzle, qui serviront à débloquer d'autres mondes. Mais, plus encore que Mario 64, Banjo Kazooie est un jeu qui force à l'exploration, et perd souvent son aspect plate-forme. Les mondes sont relativement vastes, et sont surtout truffés de recoins recelant des trésors à collecter. Oui, la collecte est un aspect essentiel du jeu, puisqu'on doit collectionner des pièces de puzzle (pour débloquer des nouveaux mondes), des notes de musiques (pour ouvrir des portes dans le monde central), des crânes de Mumbo (pour se transformer en divers trucs), des plumes (pour voler), des jinjos (petits lézards servant à gagner une pièce de puzzle) ou encore des oeufs (pour tirer sur des cibles). Autant dire qu'il y a de quoi collecter. L'autre aspect qui fait que le jeu est surtout axé exploration, c'est qu'en entrant dans le monde, on n'aura pas le moindre indice sur que faire pour avoir des pièces de puzzle. Il va falloir se promener, remarquer que certains choses ne vont pas, que des personnes cherchent de l'aide, pour trouver les pièces de puzzle. C'est un aspect intéressant, surtout que les mondes sont généralement très bien construits, et sont plaisants à parcourir : il y a très peu de passages "contraignants" ou ardus qui font tomber dans le vide par exemple. Ce qui est d'ailleurs assez dommage, parce que peu de passages sont assez "techniques", dommage pour un jeu de plate-forme (on est loin de l'horloge Tic Tac de Mario 64), mais compréhensible vu ce fameux côté exploration. D'ailleurs, il sera tout à fait possible d'acquérir toutes les pièces de puzzle sans quitter le monde dans lequel on est, pratique pour conserver les trucs qu'on a collectionné, et très gratifiant, quand on a toutes les pièces de voir le monde entièrement "lavé". D'ailleurs, si on ne nous donne pas d'indication (à part en parlant à des personnages évidemment) sur que faire, on comprendra assez vite comment obtenir des pièces, en faisant attention à ce qui "cloche" dans le monde, rien d'insurmontable qui requiert une soluce (même si certaines notes de musique sont cachées très sournoisement). Toutefois, un petit bémol : le "hub"(monde principal) est assez labyrinthique, et pas vraiment plaisant à parcourir tant les les différents mondes sont espacés. Le seul point positif,c'est que le thème de ce monde reste le même, mais les instrus et le style changent légèrement en fonction de la zone où l'on se trouve, assez sympa. Mais on est loin de la Place Delfino ou du Château de Peach en terme  d'efficacité/clarté.

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LE gros point fort du jeu, par rapport à son rival Mario 64, c'est son ambiance, unique. Si l'univers parait extrêmement "gamin" au début, on tombe vite sous le charme du jeu. Les personnages sont super drôles et loufoques, par exemple Kazooie qui casse les gens à tout va (ce qui contraste avec Banjo le trop gentil, très réussi), Gruntilda qui nous narguera dès qu'on ratera quelque chose, ou nous racontera sa vie passionnante (" j'adore manger des frites") ou encore ce pauvre dromadaire innocent qui cherche juste un coin tranquille, mais qu'on devra frapper sur le ventre. Le jeu joue d'ailleurs là dessus, puisqu'on nous posera à un moment des questions sur le mode de vie de Gruntilda. Mais ça ne se limite pas aux personnages, les mondes sont également très réussis et ont une ambiance géniale. Je pense par exemple à la Caverne de Clanker, habitée par un énorme requin/vide ordure, le manoir, qui reprend plein de stéréotypes de films d'horreur de manière amusante ou l'énormissime Bois Clic Clac, une perle de level design que l'on parcourra au fil des 4 saisons ! Ce qui est énorme, c'est que le jeu a sa propre patte graphique, et propose souvent des idées super déjantées de défis (aller dans le conduit des toilettes, laver les dents d'un requin, ouvrir des tombeaux à la Indiana Jones), le tout formant l'identité de Banjo Kazooie. Une franche réussite.

(Cliquez pour afficher/cacher)

Parlons maintenant gameplay pur. Banjo et Kazooie dispose d'un large panoplie de coup, de la charge au sol classique aux coups de poings, en passant par les coups de becs, les lancers d'oeufs, les sauts retournés ou encore la possibilité de se laisser porter par Kazooie pour marcher plus vite. Mais tout cela sera bien introduit progressivement (et avec exemples concrets), ce qui fait qu'on n'oubliera jamais les différentes techniques. Par contre, certaines manquent de précision, par exemple les lancers d'oeufs, qui requièrent de s'accroupir, ce qui fait légèrement glisser et peut faire très mal quand le jeu exige rapidité et précision... La maniabilité sous l'eau est, elle, catastrophique. Dans les zones " aérées", c'est encore jouable, mais dès qu'on arrive dans des zones plus étroites, c'est proprement injouable (ceux qui ont fait la Caverne de Clanker ou la Baie du Rusty Bucket devraient comprendre). La principale raison est la caméra, qui change souvent trop brusquement, et la direction de Banjo ne s'adapte pas (on retrouve ce défaut dans quelques rares passages en "surface"), parfois aussi, la caméra est juste mal placée, et ne permet pas de bien se repérer dans l'espace.

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Un dernier point, le jeu est assez joli pour de la Nintendo 64, la palette de couleurs fait vraiment plaisir aux yeux. Et musicalement, la plupart des pistes sont des musiques d'ambiance, mais restent bien en tête, notamment celle des Bois Clic Clac, du repère de Gruntilda ou encore de la Caverne de Clanker. Les bruitages/voix des personnages sont aussi sympas, et apportent une certaine "personnalité" aux différents personnages, on ne tombe pas dans le yogourt dégueu à la Okami.


En conclusion, Banjo Kazooie n'est pas un bon jeu de plate-forme, à ce niveau, Mario restera supérieur, mais il est excellent jeu d'exploration, avec une personnalité propre et un super humour. Il mérite assurément son statut de jeu culte, je lui donne 9/10.

Hors ligne Plagueis

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #122 le: samedi 14 mai 2011, 14:43:07 »
Voici mon avis sur Ico que je viens tout juste de finir.

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Ico est un jeune garçon qui a eu le malheur de naître avec des cornes. Par peur d'une malédiction, les villageois le bannissent le jour de ses 12 ans dans une gigantesque forteresse. Condamné à mourir enfermé dans un sarcophage par ses bourreaux, Ico n'accepte pas pour autant son sort et parvient à se libérer. En cherchant une issue, il tombe rapidement sur une mystérieuse jeune fille, qui se révèlera indispensable pour l'aider à quitter sa prison de pierre...

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Concrètement, Ico est un mélange de jeu de plates-formes, d'exploration et d'énigmes. Le but de celles-ci étant d'ailleurs bien souvent de trouver le moyen d'amener Yorda là où Ico peut se rendre sans problème, car si les mouvement du garçon à cornes sont plutôt riches et lui permettent d'aller quasiment où bon lui semble, ceux de la jeune fille sont beaucoup plus limités. Celle-ci peut en effet uniquement monter des échelles, sauter de faibles hauteurs ou franchir de petits précipices. Pas question pour Ico d'abandonner plus de quelques minutes sa camarade d'infortune, car des ombres tentent de s'emparer d'elle tout au long de l'aventure.

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Alors qu'est-ce qui rend Ico si original, étant donné que les énigmes rappellent parfois grandement Zelda ? Premièrement, son ambiance assez unique. On se sent littéralement perdu dans cette forteresse gigantesque et silencieuse. En effet, à part le chant des oiseaux, il n'y a quasiment aucune musique durant l'aventure. Cet aspect, regretté par certains, renforce pourtant l'immersion.
La profondeur de champ est également remarquable, on voit à perte de vue sans la moindre difficulté et sans jamais aucun ralentissement. Aucune barre de vie ou autre indication à l'écran ne vient gêner la visibilité qui est la plupart du temps assez bonne. les caméras étant fixes, on aurait pu craindre des problèmes à ce niveau. Ce n'est pas le cas, car on peut à tout moment la déplacer, pour observer un peu se qui se passe autour de nous.

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Au final, Ico est un jeu assez unique, une sorte de conte dans lequel le joueur se retrouve plongé. Le scénario est distillé très lentement durant l'aventure, très courte cela dit  (je jeu se termine en moins de 8h). On s'attache aussi assez rapidement aux personnages, malgré le fait qu'on n'en sache très peu sur eux.

Malgré tout, aussi beau et onirique qu'il soit, Ico n'est pas exempt de défauts. L'un des principaux d'entre eux est les combats. Ceux-ci sont très limités et se  résument à bourriner des créatures qui se ressemblent toutes à coup de bâton ou d'épée. Ca devient assez vite monotone, il faut bien l'avouer. La maniabilité n'est pas toujours exemplaire également et certaines phases de plates-formes approximatives peuvent s'avérer frustrante. Il est d'ailleurs intéressant de noter que la version US est simplifiée par rapport à la version Européenne. Vu la faible durée de vie du titre, un peu de challenge n'est pourtant pas de refus, le jeu étant assez facile dans l'ensemble.

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Que vaut Ico aujourd'hui ? Graphiquement, ça reste correct, à condition de ne pas jouer sur une TV HD. La définition du jeu étant assez faible, on se retrouve avec une bouillie de pixel plutôt désagréable. La profondeur de champ reste impressionnante, on se surprend à s'arrêter parfois juste pour voir jusqu'où notre regard peut aller. Certains effets de lumière sont particulièrement réussis. En bref, Ico est un jeu que tout gamer se doit d'avoir fait au moins une fois dans sa vie, tant il est et restera unique.

Hors ligne Suijirest

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Avis et tests de jeux vidéo.
« Réponse #123 le: samedi 21 mai 2011, 15:14:19 »
Bien, entamons la rédaction d'un avis sur le fraîchement fini :


Suikoden : Tierkreis


Si vous avez une culture de base en RPG, il est fort probable que le titre Suikoden vous évoque quelque chose. Cette série créée par Konami est connue pour reprendre le très, très célèbre roman chinois Au Bord de l'Eau (Genso Suikoden en japonais, je ne connais pas le titre chinois). Cette histoire retrace le destin de 108 personnes, issues de toutes les classes sociales, allant du vagabond au prince en passant par un marchand et un cuisinier, 108 personnes unies par un seul et même élément : avoir été témoins de toute l'horreur de leur gouvernement et avoir perdu toute foi en leur dirigeant.

La série compte cinq opus principaux, deux spin-offs de genre tactical et enfin, le petit dernier sorti sur DS en 2009, celui dont je vais à présent vous parler.


Tout commence dans un petit village appelé Citro. On découvre un garçon qui va fêter son quinzième anniversaire, le héros. Ce dernier fait partie du Corps Défensif du village en compagnie de quatre de ses compagnons, l'impassible Jale, la râleuse Marica, le paternaliste Dirk et l'intrigant Liu. Le quotidien réglé comme du papier à musiques des adolescents sera bouleversé quand, dans une ruine mystérieuse, ils découvriront un livre étrange. En le touchant, une vision leur apparaîtra. A partir de cet instant, ils découvrent qu'ils peuvent utiliser des pouvoirs spéciaux et surtout... Ils se souviennent que la forêt qui surplombe leur village n'avait auparavant jamais existé.


Pour découvrir la vérité sur ce livre mystique, sur l'apparition de la forêt et sur leurs nouveaux pouvoirs, le groupe part en direction de Cynas, la ville la plus avancée du monde, ignorant qu'il y dort une terrible menace : l'Ordre de la Voie Unique...
Cette nouvelle religion à la mode se résume ainsi : tout est prédéterminé. Il existe une personne, Valfred, qui peut tout prévoir à l'avance sans jamais se tromper : qui épousera qui, qui mourra et comment, et même où tombera la foudre. Dans le lot, il a aussi prévu que l'Ordre dominerait le monde et que tout le monde devra accepter le destin tracé d'avance qui lui est alloué...
Au terme de multiples péripéties, le quatuor du héros s'opposera à l'Ordre et fondera une compagnie (dans ma partie ça a donné le héros Iragi de la compagnie Zionga du château Streywenn) ayant pour but de faire ouvrir les yeux aux gens et empêcher l'avènement de cette philosophie inhumaine.


L'histoire de Tierkreis est assez colossale à relater, rien que vous donner les éléments que l'on découvre en deux heures me demandera deux pages et je suis sûr que je vous perdrai en cours de route. Mais si je fais le compte, entre les mondes parallèles de l'Infinité, l'Ordre de la Voie Unique à cerner puis à combattre (il m'évoque pas mal l'alignement Loi des SMT mais ça c'est un truc que seuls ceux qui achètent tous les jeux Atlus peuvent comprendre >__> ), les Chroniques et les 108 étoiles du Destin à récupérer, le passé des personnages et les apparitions de chaque nouveau monde à découvrir, sachez-le, il s'en passe des choses, on n'a pas le temps de s'ennuyer !

Évidemment, on pourrait craindre que le tout soit extrêmement confus, et rassurez-vous, ce n'est pas le cas. Comme chaque cinématique aborde un point différent du scénario sans jamais faire un gros mélange d'infos, le tout est très facile à suivre, très facile à comprendre. En plus, le héros est très compétent comme leader, alors qu'il apparaît comme un pur fonceur, il est très perspicace et spontané. Découvrir cette histoire à ses côtés est très agréable car elle arrive à ne jamais s'essouffler comme un Valkyrie Profile 2, ni à traîner gravement en longueur comme un Final Fantasy XII. Je n'ai pas ressenti non plus de rupture, de chute subite de tension comme dans Digital Devil Saga 2, bref, et même si la comparaison fera pousser des haros à certains d'entre vous, ce jeu est aussi prenant et rythmé qu'un Golden Sun ou un Tales of Symphonia (moi j'avais trouvé qu'il ne s'essoufflait pas, ce jeu...).
Sachant qu'il s'étale sur environ soixante heures, on en a pour son argent. Seule la dernière heure de jeu est un peu décevante, l'épilogue arrachant un bon gros "… Et c'est tout ?". Mais cela n'entame pas les cinquante-neuf heures de qualité qui ont précédé.


Le jeu affiche un style graphique assez particulier. Aux environnements ultra-réalistes et détaillés s'ajoutent des personnages en Super Deformed parfois un peu brouillons qui ne sont pas sans rappeler un certain Final Fantasy VII. Au début du jeu, l'ambiance étant plutôt bon enfant et sans prétention, ce n'est pas gênant, mais quand les choses s'étoffent, s'assombrissent et donnent dans le tragique, ça finit par tomber un peu à côté de la plaque. Un rendu plus proche de la version DS de Final Fantasy III n'aurait pas été de refus, encore que, renseignements pris, Suikoden a toujours été connu pour avoir un train de retard graphiquement ; en témoignent les premiers opus ayant rejeté la 3D naissante pour rester à la plus belle des 2D.

Trêve de digressions, il faut tout de même dire que le jeu n'est pas moche pour autant. Les animations ne souffrent pratiquement d'aucun ralentissement, sauf si beaucoup d'éléments se retrouvent comme sur le toit du château ou si trop de personnages attaquent en même temps. Pendant les rixes, les combattants ont des mouvements parfois un peu expansifs et exagérés, mais là encore, ça colle au rendu global. Ajoutons que les décors s'avèrent plutôt bien réalisés, même s'ils sont généralement un peu vides, et on aura fait le tour du visuel pur. Le chara design mérite un paragraphe entier qui lui sera dédié par la suite !


L'OST du jeu est somptueuse, d'une part car les musiques sont très bien réalisées, et d'autre part car le ton choisi s'adapte très bien aux moments et aux lieux visités. Par exemple, le choix des alliés avant une bataille : on ressent clairement le côté "on reste calme pour le moment, mais on sait que dans dix minutes, ça va chier dans le ventilo !" ou encore le volcan de Svatgol, plus épique tu meurs, sans parler du thème de la Tour de la Voie qui reflète bien ce côté protecteur, calme, posé et mesuré qu'affiche l'Ordre mais aussi son aspect un peu "dérangeant", un peu "trop beau pour être vrai", même si des écouteurs sont pratiquement indispensables pour bien s'en rendre compte.

Le doublage anglais est de très bonne facture, les voix correspondent généralement bien aux personnages et leur jeu d'acteur est très juste... Tant que le calme règne. Dès que les choses deviennent un peu agitées, les doubleurs ont une nette tendance à sous-jouer au possible, et ça casse un peu l'ambiance. Mais quand on voit le nombre de personnages à camper, la quantité de textes à réciter, qu'on se souvient du niveau moyen d'un doubleur US et qu'on entend le résultat, un seul commentaire peut venir : bravo, c'est une excellente prestation au vu du challenge.

Car oui, c'était bien un challenge, et pas un petit, que de donner vie à tous ces personnages, en commençant par leur donner un aspect propre et en leur attachant une histoire ou du moins une personnalité. Chacun a son caractère, parfois bien trempé ; même s'ils apparaissent très peu, aucun n'est clairement à moitié fait. Il y en a que j'ai trouvé très attachant de par leur côté "mais il/elle est complètement cinglé lui/elle !" en particulier Icas et Ramin. 108 personnages, vous allez me dire : mais dans le lot, y en aura obligatoirement des surdéveloppés et d'autres parfaitement inexploités ? Eh bien oui, il faut reconnaître que certains personnages affichent une richesse remarquable comme Liu, Chrodechild ou Diadora au détriment d'autres qui auraient clairement gagné à apparaître davantage comme Jale, Chein ou Semias.


En termes de chara design, on trouvera de nombreux styles, de nombreux looks, dans un ensemble un peu (beaucoup ?) cliché mais globalement assez plaisant à regarder. Du péquenot de base avec le héros et ses amis au samourai avec Yula et Yomi, en passant par les orientaux comme Asad et Shams, les chevaliers occidentaux avec Fredegund et Nova, sans oublier les non-humains : les robots comme Yod, les hommes-bêtes tel Cougar ou les hommes-poissons avec Nimni, on trouve de tout, de tout, et dans le lot, on dénichera probablement son petit chouchou qu'on aime dévorer des yeux. Moi, j'ai un faible, côté garçons, pour Tsaubern, il a une prestance que c'est pas possible, et Icas le séducteur ; côté filles, je préfère Lathilda qui me rappelle vaguement quelqu'un et Minen. Pour un aperçu exhaustif, je vous renvoie à cette page.

A présent qu'on a fait le tour du background qui regroupe quasi 80% de positif du jeu, on va aborder la différence fondamentale entre un RPG et un film ou un manga : le gameplay.
Ce dernier se partage en deux parties d'inégale importance : l'exploration-gestion et... les combats. Pour démarrer par le premier, c'est un aspect qui évolue comme le scénario : il gagne peu à peu en profondeur, en possibilités. Je ne citerai que ceux qui vous retiendront le plus longtemps, la recherche des 108 Étoiles, les quêtes de Moana et la gestion de l'argent.

Outre les personnages scénaristiques qui doivent regrouper une bonne quarantaine de têtes, vous devez chercher tous les autres alliés potentiels. Ils se trouvent à des endroits plus ou moins précis et seront disponibles pendant une certaine fourchette de temps (entre deux événements du scénario en fait). Certains vous rejoindront rien que si vous les trouvez et que vous leur parlez, d'autres ne vous rejoindront que si vous leur parlez avec des personnages précis dans votre groupe, et enfin il y en a qui seront débloqués pendant des quêtes de Moana. Par effet de domino, si vous en manquez un, vous pouvez en avoir manqué trois, d'où la nécessité de bien explorer le monde entre deux missions du scénario.


En plus du scénario principal, l'entremetteuse Moana vous propose des side-quest selon votre avancement, mais aussi si vous avez tel ou tel personnage ou si vous pouvez constituer une équipe dotée de stats précises. Elles vous débloqueront parfois un nouveau personnage, parfois des objets rares, parfois des infos supplémentaires sur les personnages qui vous ont déjà rejoint. Pas toujours fondamentalement indispensable, mais du moment qu'on est un peu curieux, on s'y met toujours avec entrain.
En ce qui concerne vos finances, l'argent ne se gagne pas à chaque combat. Non, vous ramassez des butins ou achetez des marchandises à vendre comme dans un FF XII, mais là où ce jeu innove, c'est que chaque ville ou village vous proposera un prix différent pour chaque marchandise. A vous de chercher où acheter pour moins cher et vendre plein pot (l'écart va parfois du simple au double) surtout si vous profitez des Infos, des offres privilèges limitées dans le temps qui consistent en des prix d'achats très bas ou au contraire des ventes très lucratives. Il faut les guetter et en profiter !


Bon, tôt ou tard, il faut bien que j'en parle... Les combats. Eh oui, c'est triste à dire, mais c'est bien THE enormous black point of the game. Ils combinent un gameplay ultra-rudimentaire, style Golden Sun sans les Djinns ou Final Fantasy V sans les jobs, avec des apparitions aléatoires d'une fréquence ahurissante. Je ne suis pas sûr de lancer autant de blagues moisies en une heure sur le chan et sur le forum réunis au mieux de ma forme qu'on ne voit de combats en cinq minutes de Tierkreis, c'est dire !
Tous les trois pas ou presque, un ennemi apparaît, et là, on a le choix entre attaquer physiquement, utiliser une marque des Etoiles (un skill, quoi, vous en récupérez au fil du scénario et vous en choisissez entre un et quatre par personnage), se défendre, utiliser un objet, tenter de fuir ou faire attaquer tout le monde en même temps. Ah oui, de temps en temps on a des attaques groupées si vous avez des persos qui s'entendent dans votre team. Ouaaaah il est suuuuper riche ce système de combat ! Milliardaire, et en dollars siouplaît ! Et comme les ennemis ont TOUJOURS le temps d'en placer au moins une avant de se faire latter, petit à petit, on finit par avoir la vie dans le rouge plus ou moins vite. Il y a des passages comme la Grotte Côtière qui sont fameusement décourageants. Au fil du jeu, on finit par clairement saturer de ce système sous-développé et répétitif au possible.
Et notre armada dans tout ça ? Elle ne vous aidera pas, vous n'avez que quatre persos en même temps au maximum, et puis les seules différences entre eux restent les armes et les Marques des Etoiles qu'ils peuvent manier. A la fin, on en a méchamment ras le cul de ces joutes ultra-redondantes.

En outre, les tableaux à traverser ont souvent un agencement de style "un seul bon chemin mais avec des ramifications qui mènent à des coffres ou à des culs-de-sac" eh ben le temps qu'on réalise qu'on a pris le mauvais chemin et qu'on fasse demi-tour, on aura fait entre dix et vingt combats aléatoires. On ne peut pas toujours se faciliter la vie en passant en Auto car les personnages attaquent un ennemi choisi au hasard et les laissent donc parfois tous moribonds au lieu d'en achever un, ce qui s'avère parfois plus gênant qu'autre chose. Il  y a des moments où la DS va passer très très près du mur... Le scénario garde la pêche, garde le rythme, mais alors les affrontements, planquez les cordes ! Plus rébarbatif, on fait pas, ou alors Final Fantasy III.

Contrairement aux Suikoden "officiels" qui proposent les joutes tactiques et les duels pour diversifier, ici, des combats, il n'y a que ça, que ça, pas de mini-jeu ni rien dans le lot. Le tout est globalement très facile, boss compris. Les Game Over sont rarissimes, ou alors il faut le vouloir. Et ça ne fait que rajouter au lot de soupirs de fatigue qu'arracheront les phases d'exploration. Des combats moins fréquent et plus pêchus auraient été moins démoralisants.



Même si Suikoden Tierkreis s'avère un titre plutôt bien réalisé, il ne trouve toute sa valeur qu'à travers un univers incroyablement riche, prenant, captivant et un panel de personnages très intéressant servi par un chara design remarquable ; en jeu pour le jeu, il manque cruellement de fignolage. Trop de combats aléatoires, pas assez de challenge, il se joue avec un doigt et il met les patiences à l'épreuve ; si on n'est pas à fond dans le trip, on aura vite fait de décrocher. Il me rappelle Shin Megami Tensei à bien des égards, mais ce n'est pas trop le sujet. Je lui mets la note de 15/20 en ventilant 4,5/5 pour le background, 4/5 pour les graphismes (surtout le chara design), 4/5 pour la musique et 2,5/5 pour le gameplay.
« Modifié: vendredi 02 septembre 2011, 16:50:41 par un modérateur »

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #124 le: samedi 21 mai 2011, 15:34:12 »
C'est marrant, autant pour tout ce qui est game-play, combat etc je suis tout à fait d'accord avec toi (je crois que c'est ce jeu qui m'a définitivement dégoûté des JRPG), par contre je le suis beaucoup moins sur la prétendue richesse du reste.

Alors, j'ai pas fini le jeu, mais j'en étais quasiment à la fin (de mémoire une grosse cinquantaine d'heures), mais je n'ai jamais vu la richesse dont tu parles. Attention, je dis pas que le jeu est à chier et tout, j'ai quand même passé globalement un bon moment, mais j'ai trouvé le scénario ultra basique, ultra enfantin, qui se laisse suivre sans plus. La plupart des perso principaux puent le cliché et les autres ne servent à rien dans 80% des cas.

En fait quand j'ai acheté ce jeu je connaissais les Suikoden que de réputation et j'avais entendu parler des fameuses 108 étoiles, des batailles épiques etc, et on retrouve rien de ça dans Tierkreis. Alors que le jeu essaie de nous donner cette impression ce qui donne des situations juste hallucinantes de /facepalm. L'exemple typique, et carrément récurrent jusqu'à la limite du risible, c'est les soi-disantes armées qui attaquent notre base, et finalement on sort on tue trois malheureux bonshommes. Wouah.

Je sais que le principe de la série c'est de recruter 108 perso, mais pour le coup je trouve que ça fait vraiment "flûte on fait un Suikoden, donc faut mettre 108 perso. Aller, on en fout partout, et ça passe." Parce que oui, la très grosse majeure partie des perso à recruter sont plus qu'inutiles. Ca fait presque pokemon. Et comme on a une équipe que de 4, amputée d'un membre vu qu'on est obligé de se taper le héros, bah au final on jouer avec 3 bonshommes, qu'on change éventuellement quand on recrute enfin un perso classe qu'on voit depuis le début.

Par contre les cinématiques en anime sont super classes.

Bref moi si je devais le noter, je mettrai un petit 12/20, et je le recommanderais surtout aux amateurs de JRPG que les combats à répétition et les couloirs ne gênent pas.

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« Réponse #125 le: samedi 21 mai 2011, 16:04:33 »
Moi je lui donnerais 8/10. On m'a prêé ce jeu un peu par hasard, et j'en attendais pas grand chose, et j'ai vraiment accroché, je l'ai fini d'une traite. Surtout pour le scénar en fait, et l'univers, que j'avais trouvé énormes et bien développés. Je ne comprends pas trop comment on peut dire que le scénar est basique, avec l'histoire des différents mondes qui se recoupent, et l'Ordre de la Voie Unique, même si j'ai pas trop envie de spoiler. Après, les seuls défauts du jeu, ce sont les donjons, truffés de combats aléatoires bien lourds, et les combats simplistes, mais pour l'histoire, les musiques et tout, je dirais que le jeu vaut le coup.

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« Réponse #126 le: vendredi 03 juin 2011, 03:54:47 »
Bon, j'arrive pas à dormir, je vous propose un petit test d'un jeu qui a maintenant 4 ans : Gears of War !

[align=center]Gears of War[/align]

[align=center][/align]

L'humanité est proche de la fin, le monde n'est plus que désolation. Qui dit jeu next-gen dit jeu qui respire la joie de vivre, et Gears of War  ne déroge pas à la règle. Les Locustes, une race extra-terrestre plus ou moins humanoïde, mais bien plus puissante, ont envahi le mondee tentent d'éradiquer toute trace de vie humaine. Mais Marcus Fenix est libéré de prison pour aider l'humanité, et on peut dire qu'il n'est pas très très content. Au programme : l'extermination de toute de trace d'extra-terrestes dans le monde, rien que ça ! Pendant toute l'aventure, accompagné du fidèle Dominic Santiago (dit "Dom"), ainsi que de Carmine, Kim, Baird ou encore Cole, des soldats d'élite, Marcus va devoir atteindre une faille locuste pour y programmer une bombe qui fera de gros dégâts aux horribles monstres.  Et voilà pour l'histoire de Gears of War, car oui, ça se résume à ça : très cliché et sommaire en somme. Les différents protagonistes sont aussi très caricaturaux : ce sont tous des grosses brutes dont les biceps sont 5 fois plus gros que la cuisse d'un homme normal, pas bien malins et toujours prêts à foncer dans l'action, et ce avec le soutien d'une jolie blonde typée secrétaire modèle. Ce qui pourrait être considéré comme une faiblesse du jeu est en fait une très grande force, même si ce n'est pas assumé à 100% : le second degré. Oui, tout est tellement cliché et bateau à l'excès que ça en devient drôle, et les dialogues aussi fins que les bras de protagonistes ne manqueront pas de faire rire. Mais e n'est malheureusement pas assumé à 100%, et on aura souvent des scènes, dignes de survival horror en terme d'ambiance, qui seront gâchées par cet humour lourd et ce manque de subtilité.


(Cliquez pour afficher/cacher)


Si Gears of War est parfois digne d'un survival horror, c'est grâce à ses graphismes hautement impressionnants et sa direction artistique incroyable ! Déjà, les décors/personnages/armes regardent de petits détails graphiques qui donnent une bonne sensation de relief. Mais ce qui impressionne le plus, ce sont les décors croisés durant l'aventure. Oui, c'est évidemment très gris, mais on se balade dans les ruines de cités occidentales, ça a du sens, même si c'est quand même regrettable qu'avec une telle qualité graphique on ne puisse voir que des décors aussi tristes. Mais quand même, quelle profondeur de champ ! On voit la cathédrale surplombant la ville à 1 km du champ de bataille avec une netteté et un quantité de détails ahurissante. On voit le ciel s'assombrir avec des effets lumineux incroyables, malgré la vitesse de défilement. On ne voit pas à un mètre avec la pluie torrentielle dans le troisième chapitre, ce qui donne lieu à une ambiance excellente, surtout que les effets sonores sont au moins d'une qualité équivalente. L'ambiance n'est évidemment pas travaillée que grâce aux graphismes; les musiques jouent un rôle très important, , mais le jeu a aussi le bon goût de placer des cadavres mutilés ou des pauvres badauds qui se feront massacrer sous nos yeux pour rendre le tout oppressant, et ça marche plutôt bien, même si on aura rarement peur (vu l'inventaire à notre disposition, ce serait difficile), on ne sera quand même pas très rassuré (mention spéciale aux chapitres 2&3). Malheureusement, en coop, le jeu étant rendu beaucoup plus simple (pas de retour au checkpoint si l'on meurt, notre allié peut nous sauver), tout ce travail sur l'ambiance est rendu inutile, la coopération prêtant plus aux petites blagues qu'au sentiment d'oppression.
[align=center]

La pluie est magnifiquement rendue.[/align]

Et en fait, Gears of War, qu'est ce que c'est ? Et bien ce n'est pas un FPS, mais c'en est très proche. On dirige Marcus (ou Dom en coop) en vue à la troisième personne, et on passe en vue sur l'épaule dès qu'on appuie sur le bouton "Viser", pour améliorer la précision des tirs. S'il est tout à fait possible  de toucher une cible au shotgun à 2 m sans viser, pour tout autre arme, ce sera bien plus difficile, et on passera 90% du temps en mode visée. A première vue, c'est assez banal, mais Gears of War a popularisé un système repris depuis de nombreuses fois : le système de couverture ! D'une simple pression sur A, Marcus se cache derrière le décor le plus proche : muret, colonne, paroi, tout est bon. Parce que oui, en tant que faible humain (dont la masse musculaire doit peser une centaine de kilos), Marcus meurt très vite, et se cacher est donc la solution la plus prudente. Ce système de couverture est globalement très intuitif, même si les multiples usages qu'a le bouton A (se cacher, enjamber un muret, courir) font que dans les cas les plus difficiles, cette maniabilité pourra révéler ses limites. Et donc, les combats consisteront, dans 95% des cas, à un échange de tirs nourris depuis des positions à couvert. Vous voyez un bout de Locuste qui passe ? Passez du mode "couvert" au mode "découvert" pour vite tirer sur tout ce qui dépasse, et recachez-vous vite ensuite. Si c'est assez fun au début, ça montre quand même assez vite ses limites, et on tombe vite dans le cache cache, où on passe plus de temps à attendre qu'un ennemi fasse dépasser un bout de son corps qu'à tirer. Assez ennuyant. Malgré cela, le jeu propose quand même une bonne alternative pour aller tuer du méchant Locuste qui campouze : la tronçonneuse Lanzor ! Votre arme principale est en effet équipé d'une tronçonneuse, et au corps à corps, d'une simple pression de bouton, vous pourrez tronçonner (en admirant les effets visuels très réussis) votre ami Locuste. Abordons maintenant un autre point de gameplay largement popularisé avec Gears of War : le regain de vie après un laps de temps. Plus Marcus se prend de dommages, plus le logo en forme de crâne de sang sera net sur l'écran du jeu, et quand il le sera complètement, Marcus mourra. Mais après 20 sec caché derrière un muret, la "marque" s'estompe et Marcus est à nouveau prêt à se prendre de chargeurs dans la tronche ! On peut critiquer ce système, mais il est parfaitement pensé pour le jeu, et encourage les "batailles de tranchée" plutôt que le bourrinage massif. Alors oui, les tranchées ça saoule un peu au bout d'un moment, mais le jeu arrive, assez tard il est vrai, à proposer la solution qui est simplement de proposer des armes plus funs pour varier les plaisirs. Marrede tirer 5 chargeurs dans des ennemis qui se montrent toutes les 30 sec une fraction de seconde ? Optez pour le sniper et enchainez les headshot ! Un ennemi a la peau, voie la tête dure ? Sortez votre arbalète à carreaux explosifs pour les tuer en un coup ! Envie de la jouer grosbill ? Utilisez le lance-grenade ! Bon, malheureusement, les armes sont peu nombreuses, moins d'une dizaine, dont certaines redondantes (Lanzor et Kaomax, revolver et pistolet), mais ça pimente bien les combats.

(Cliquez pour afficher/cacher)


Gears of War fut la première grosse baffe graphique de la génération PS360, et 4 ans plus tard, le jeu n'a pas perdu de sa superbe : les environnements en imposent toujours autant, malgré l'omniprésence des couleurs "moches" et impressionnent par le souçi du détail. L'aventure en elle-même n'est pas bien longue (10h), mais reste plaisante, malgré certaines longueurs (le chapitre 4), surtout si l'on joue en coopération, ce qui transcende évidemment l'expérience, même si on perd d'un autre côté l'ambiance glauque. Gears of War n'excelle pas dans son histoire, sa narration ou ses personnages, mais reste un divertissement bien sympathique : tronçonner du Locuste est un réel plaisir. Je lui donnerais la note de 8/10, car c'est un jeu marquant, malgré ses lacunes.

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« Réponse #127 le: vendredi 03 juin 2011, 09:26:33 »
+1 pour Gear of War et ton test !

Par contre, je ne suis pas de ton avis, de mon point de vue, les gros clichés, marines et blondes, les américains vont sauver le monde, la main sur le cœur, les "putains" qui volent à tout va, je les trouve à 100% assumés, et c'est une des raisons pour lesquelles j'adore ce jeu.

Parce que tout en étant un jeu de "guerre" bien sympa à jouer, surtout en coop, avec une ambiance bien glauque, se taper des barres en défonçant des locustes, c'est je trouve un des gros points forts de ce jeu. Après, j'avoue ne pas aimer les jeux du genre qui se la jouent sérieux, donc ce vent de fraicheur bien lourde, il est pour moi salvateur.
Et ce n'est pas grave si je n'ai pas peur (au sens survival) parce que je ne pense pas que ce soit le but recherché (ne pas oublier qu'à mon sens, craindre de se faire tuer par des ennemis nombreux dans un passage difficile, je n'appelle pas ça avoir peur, juste avoir peur de perdre, sensation que l'ont trouve aussi bien dans un survival que dans un jeu de plate forme tout mignon mais difficile)

Et même si en fin de compte, c'est bien plus développé dans le 2e opus, j'adore l'épaisseur psychologique donnée aux personnages, elle aussi digne d'une analyse psychologique de Version Femina ou autre magazine de la même trempe. C'est énormissime !


"Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

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« Réponse #128 le: vendredi 03 juin 2011, 09:56:31 »
Bah quand on a joué au2, et qu'on refait le 1, ce côté "pas assumé" se fait d'avantage ressentir. On sent clairement dans certains passages que le jeu tente d'être pesant, par exemple avec les krylls, ou dans la centrale nucléaire, puis Cole/Baird nous racontent leur vie, et hop ça tombe à l'eau. Et c'est vraiment dommage dans le sens où justement ce travail sur l'ambiance est très réussi sinon. Après, le jeu ne tente pas vraiment de faire peur, c'est sûr, mais il avait un bon potentiel gâché à ce niveau là. Et si, la peur de perdre fait partie intégrante de la peur, et couplée à d'autres facteurs, c'est ça qui rend un jeu stressant (puisque chaque ennemi puissant est redouté). Enfin, pour moi le jeu a clairement le postérieur coincé entre deux chaises, et c'est vraiment dommage. Alors que le 2, bah c'est totalement assumé, et ça rend le jeu bien plus fun, on est toujours dans l'ambiance "série Z".

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« Réponse #129 le: vendredi 03 juin 2011, 10:06:32 »
Perso, j'avais justement préféré le second au premier pour ces raisons ;)
Je le trouve bien plus fun et jouissif! On voit clairement que les devs se sont lâchés pour celui-là et le parti pris est effectivement totalement assumé.

Sinon GG pour le test ! :yeah:

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« Réponse #130 le: vendredi 03 juin 2011, 10:11:14 »
Mmmhh t'as ptet raison Floax, je suis peut-être plus imprégnée du 2 que du premier, en fait  :ash:


"Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

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« Réponse #131 le: vendredi 03 juin 2011, 11:50:05 »
Citation de: "Doutchboune"
Mmmhh t'as ptet raison Floax




Hum... Pardon. :niak:

J'vais sûrement me refaire Gears 2 prochainement, je ferai un avis aussi pour comparer. Comme ça je serai fin prêt pour Gears 3.  8-)

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« Réponse #132 le: vendredi 03 juin 2011, 13:09:09 »
T'as pas plus gros comme images ?
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« Réponse #133 le: vendredi 03 juin 2011, 13:46:43 »
Ah, je pensais que c'tait mieux cette fois, la page est pas déformée chez moi... Bon, j'ai mis sous spoiler. Pour un jeu HD, je trouve ça plus pertinent de montrer des images en haute résolution, parce que justement je vante les graphismes. Accessoirement, tu peux le demander autrement hein.  ;)

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« Réponse #134 le: dimanche 12 juin 2011, 16:40:28 »
J'ai mis à jour le premier post, en recensant tous les avis déjà postés ! Sinon, je ferai p'tet prochainement un test de God of War 3, ou de Prince of Persia : Sans of Time. :niak: