Auteur Sujet: Errements Poétiques - [ Poème : Mutique ]  (Lu 185829 fois)

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Errements Poétiques - [ Poésie : Rome ]
« Réponse #165 le: vendredi 20 février 2015, 00:09:59 »
Rentrant d'un petit séjour dans la capitale italienne, j'ai écrit ce bref poème pour retranscrire l'étrange ressenti que j'ai eu quand je me suis baladé dans les ruines de l'antique centre d'un des plus grands Empires de l'Histoire. Il y avait un aspect un peu irréel à voir dans ces lieux autrefois si puissants défiler maintenant des hordes de touristes armés d'appareils photos...  v.v

Rome

"Rome n'est que ruines
Sur le Capitole ou le Palatin
Ne brille plus de lueur divine
Juste des souvenirs : plus rien.

La folie de quelques Hommes
Épris et d'ambition et de tragique
N'a pu survivre aux siècles qui assomment
Et parent nos vies d'un voile cynique.

Oui, Rome n'est que ruines
Brisée par des mœurs assassines
Tant de grandeur devenue poussière,
Tout ceci a aujourd'hui un goût d'amer.

Car, tant de pleurs et de sang versés
Et tout ceci, fous, tout ceci pourquoi ?
Auguste, Néron, César et Pompée...
Tout cela pour quelques bronzes vides d'émoi

Les années ont effacé l’orgueil
Oh ! Rien ne résonnera plus ici,
Rien de glorieux n'attirera plus l’œil :
Ne reste que de pauvres lambeaux de vie

Rome n'est plus que ruines
Détruite par une couronne d'épines :
Pleurez ! L'éternelle cité est morte,
Vestales, couvrez le feu, fermez les portes !

Toi dont, jadis, on chanta les louanges,
Toi qui, brillante, gouvernas au Monde,
Tu te complais désormais dans la fange
Devenue simplement catin immonde.

Seuls tes chimères et tes vieux rêves
Sont encore offerts en pâture aux ignorants.
Rome, " Caput Mundi ", que l'on t'achève
Sur cette misérable Terre, tu as fait ton temps.

Rome n'est aujourd'hui que ruines
Son idéal égaré ! Bien pauvre héroïne
Je t'aime, Rome, mais, oui, tu as chu :
Pauvre relique, ta flamme s'est tue !"
« Modifié: vendredi 20 février 2015, 00:13:09 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Rome ]
« Réponse #166 le: vendredi 20 février 2015, 13:06:55 »
J'aime beaucoup ce poème  :^^:  Je suis déjà allée à Rome moi aussi et j'ai eu un peu le même ressenti en visitant les ruines, mais c'est surtout à Pompéi que ça m'a fait cet effet. Une ville où la vie a été prise au piège dans les cendres et qui est maintenant envahi de touriste  :mouais:...
-Y'a pas de canon dans Zelda
-Si dans TP
-Oui mais c'est pas pour faire guerre c'est pour envoyer des Link dans le ciel '^'

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Errements Poétiques - [ Poésie : Rome ]
« Réponse #167 le: samedi 07 mars 2015, 01:10:30 »
Il est des Jours

"Il est parfois des jours creux, sans vie
Mornes, lourds, froids et remplis de gris,
Où plus rien ne nous assaille.

D'étranges jours sans larmes
Où notre cœur dépose les armes
Las de chuter dans de trop profondes failles.

Des moments où l'on se sent mourir
Absent aux vices et relents du désir
Où tout ce qui faisait sens glisse et déraille.

Des jours où, mollement, les heures défilent
Sans peines brûlantes ni joies malhabiles,
Où tout semble si inconsistant et futile.

Il est parfois des jours où l'on ne veut pas vivre,
Où tout ce qui nous grise, tout ce qui nous enivre
A déserté la Terre, s'est perdu à notre vue.

Et, dans un monde, qui ne les mènera pas à terme.
Il est parfois des jours où nos rêves se referment :
Absorbés par le vide d'une existence trop distendue.

Dures journées que celles teintées par l'ennui
Ces quelques tranches de vie choisies par l'oubli
Pour prendre avec sauvagerie ce qui lui est dû.

Il est des jours comme ceci, qu'il faut bien surmonter
Malgré le souffle, l'absence, le vide et la réalité.
Il est des jours où l'on voudrait s'oublier."


"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Il est des Jours ]
« Réponse #168 le: mercredi 11 mars 2015, 01:15:34 »
Je Suis Fort

"Je suis fort.
Je suis fort.
Je suis l'Aube qui caresse l'ombre.
Je suis les gouttes qui s'effondrent.
Je suis les malades qu'on ne guérit pas.
Je suis les étoiles qui regardent le monde.

Je suis fort.
Je suis fort.

Je suis les nuages gris du matin.
Je suis le soleil d'Août sur les épis.
Je suis les tempêtes sur l'océan.
Je suis les planètes et les comètes.

Je suis fort.
Je suis fort.

Tu n'entends pas comme je suis fort ?
Je n'ai jamais autant aimé que maintenant.
Je suis debout.
Je suis debout.

Je suis la jeunesse qui déraille.
Je suis les mains qui se perdent.
Je suis les gémissements dans l'aube.
Je suis le soupir qui s'envole venue l'extase.

Je suis la beauté et le temps.
Je suis le sable et le vent.
Je suis la drogue et l'ivresse.
Je suis la peur et l'égarement.

Verras-tu qui je suis ?
Verras-tu comme je suis ?

Je suis les gens qui meurent seul.
Je suis la dernière larme du condamné.
Je suis le pleur du nouveau-né.
Je suis les souvenirs du passé.

Je suis le poète et la muse :
La feuille blanche et l'inspiration
Qui capte un instant ce qui avive l'air
Dans la geôle de quelques lettres.

Je suis fort.
Je suis fort.

Je suis tout ce qui commence
Tout comme tout ce qui finit.
Je suis l'eau, je suis le feu.
Je suis le néant et la présence.

Je suis le vice dans nos gestes.
Je suis l'abandon, la débauche.
Je suis les bouches qui se goûtent
Et les corps qui se touchent.

Je suis les fantasmes inavouables.
Je suis ce qui au fond ronge les Hommes.
Je suis l'ambition, la cruauté, la colère.
Je suis le pouvoir, la défonce et le crime.

Je suis ceux qui s'endorment sur le trottoir.
Je suis les ivrognes et les violents.
Je suis les soldats et les assassins.
Je suis les prisonniers et les tortionnaires.

Devrais-je te le dire encore ?
Je suis tout, la fin, le commencement
Je suis tes mèches embrassées par la brise.
Je suis tes yeux illuminés par le rêve.

Je suis fort, te dis-je !
Je suis fort.

Le sol sous moi pourra s'ouvrir, désormais
Car je n'ai plus ni craintes, ni désespoir,
Tes mots ne pourront rien y faire.

Tu pourras me cracher dessus, me renier
Même laisser ta bouche mentir sur moi,
A ça ne répondra que ma folle envie d'aimer.

Je suis fort.
Je suis fort.

Je suis devenu tout ce qui peut être
Et j'aime et je suis fort, si fort !
Tout méritera de m'arriver, tout méritera d'être vu.
Je te jure que j'aurai la vie comme compagne.

Et je suis tout ce que je veux vivre.
Je suis les surprises et malheurs qui font l'existence.
Je suis celui qui veut tout voir.
Je suis celui qui veut tout comprendre.
Je suis celui qui veut tout savoir.

Je veux connaître les doutes et l'abattement,
Pour aller encore vers de nouvelles joies.
M'entends-tu ? Je ne t'en veux pas.
Car je suis fort.

J'irai, je partirai et j'apprendrai, je te jure.
Je pleurerai, je connaîtrai le sang, la mort.
Mais j'aimerai : le frisson, l'instant, la passion, la grâce...
L'apesanteur du mouvement toujours répété
De ces pauvres âmes humaines condamnées
A subir encore le tragique de leur rôle.

Et je ne haïrai plus, car j'aime tout.
Mon amante, éternelle liée.
Je t'attendrai en écrivant cette vie,
Le sexe, le vin, le mensonge, l'Amour, le joint...
Entends-tu comme je suis fort ?
Je veux croire que tu viendras, je sais que tu viendras.

Je suis fort.
Je suis fort.

Je suis fort alors ne me perds plus,
Pense à moi, souviens-toi de moi.
Je suis là, j'attendrai, je sourirai.
Je vis, je vis et j'aime.

Tu entends comme je suis devenu fort ?
Je suis fort.
Je suis fort.

Laisse le voile de ton Âme effleurer les étoiles
Et je te dis que nous nous rattraperons l'un et l'autre.
Pense à moi, pense à moi...
Je ne peux t'en vouloir : je suis fort désormais.
Je suis le pardon, je suis l'oubli.
Je suis la rédemption.

Ma liée, ma liée, lis encore en moi.
Il ne reste plus que ça, gravé profondément :
Je suis fort.
Je suis fort.
Et je serai fort."
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Errements Poétiques - [ Poésie : Je Suis Fort ]
« Réponse #169 le: mercredi 25 mars 2015, 19:29:39 »
Feu de Paille

" Feu de paille
Et la pluie rentre par
La fenêtre.

Un, deux, je compte
Plus de pluie.
Mais le ciel est gris,
Comme le fond de mes yeux :
Ça brûle !
D'un gris maladif."
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Feu de Paille ]
« Réponse #170 le: jeudi 26 mars 2015, 22:57:13 »
La Rage de Vivre

" Quelques bouffées de vent
Qui font tourner la tête :
Gris, couleurs, fureur de l'esthète.

Tout est flou !
Tout se cogne partout :
Les sens, le sens et l'essence
De ma pauvre vie.

Close,
Comme toutes les portes,
Alors il faudra la défoncer.

Pied de biche en main,
J'attaque à la faire s'envoler."

« Modifié: jeudi 26 mars 2015, 23:01:47 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Mourir et Renaître ]
« Réponse #171 le: lundi 06 avril 2015, 20:18:37 »
Mourir et Renaître

" Ne faut-il pas mourir pour savoir
La saveur du retour ?
Brûler pour faire la cendre et le noir,
Ramper dans les détours,
Apprendre la violence de l'espoir
Et tous les vices et heurts de l'amour.

Puis après avoir pleuré l'amante,
Et sombré dans le doute,
Aimer et assaillir la tourmente,
Tailler une autre route.
Goûter les sens, les bouches brûlantes,
Vouloir l'abandon et la déroute.

Sentir avec passion peines et joies,
Vibrer de déraison.
Braver cadres, règles, normes et lois,
Hurler couleurs et sons.
Faire tout ça follement avec toi,
Ma belle, dont j'ignore encore le nom.

Comme un baiser encore inavoué
D'une muse vivace.
Il en faut parfois peu pour espérer :
Du rêve et de la grâce,
Une envie de courir et crier,
Comme une nuée d'extases fugaces ! "
« Modifié: lundi 06 avril 2015, 21:48:17 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Mourir et Renaître ]
« Réponse #172 le: samedi 02 mai 2015, 02:58:42 »
Elle n'a Rien Dit

"Elle a parlé.
Elle n'a rien dit.
Elle est nouvelle.
Elle, ce n'est plus " Elle ".
Voilà, c'est une autre.
Et elle a parlé.
Pour ne rien dire.
Mais elle a parlé
Pour dire quelque chose
Qu'elle a déjà oublié.
Quelque chose
Qu'au moment de s'en aller,
De fermer ses yeux
Dans le linceul,
Elle ne se souviendra pas.

Oui, mais elle,
Elle a parlé.
Un mot, rien, un murmure...
Et je rêve,
Des idioties,
Plein la nuit.
Allez, allez
Aime-moi,
Aime-moi.
Sois à moi,
Allez !
Ton corps,
Tout,
Offre tout.
Que je te vole,
Te pille,
Que nous vivions
Mille joies,
Et qu'ensuite
Nous haïssions,
Pleurions.
Je suis insatiable :
Donne-moi tes vices,
Que je les mange
Et t'humilie.
Pleure,
Sois malheureuse
Si c'est pour moi.
Je te ferai plonger
Avec moi.
Détruis-toi,
Alors aime-moi.
Folle, fais fi
De tes forces
Et touche-moi.

Elle a parlé,
Elle ne saura pas,
Que n'avoir rien dit
A suffit à enfanter
Mille drames, passions
Et engeances.
Elle a parlé,
Elle n'a rien dit,
Rien d'important,
Mais je n'oublierai pas.
Nouvelle elle
Qui n'est plus " Elle ",
Non, vraiment...
Tu n'imagines pas."
« Modifié: samedi 02 mai 2015, 13:41:12 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Elle n'a Rien Dit ]
« Réponse #173 le: mercredi 06 mai 2015, 19:27:55 »
Eurydice

"Toi, ma fatale Eurydice :
Ton visage m'a brûlé,
Voilà nos vies séparées,
Et nous condamnés au vice.

Oh pourtant, oui, il faudra

Marier le soleil aux heures,
Toucher la courbe du doigt
Qui nous reliait toi et moi,
La laisser s'enfuir sans peur.

Faire résonner l'onyx
Sur le vermeil de la bouche,
Joindre le cri au farouche
Pendant que l'amer se fixe.

Nymphe, ne t'inquiètes pas.

Soupire donc, gracieuse amante,
Car j'ai découvert les gouttes
Du nectar de la déroute,
Là, sur la mer écumante.

Toi, enfermée aux enfers,
Ou enfuie dans les bras noués
Du bien cynique Aristée
Tandis que j'erre sur la Terre

Ma dryade, je suis las

De pleurer la froide absence
De ta figure d'albâtre
Que j'aurais pu combattre
Plutôt que de rester rance.

Je nie maintenant tes yeux
Parés du vert et de l'or
Qu'arborent les fiers sycomores
Au chant grave et mélodieux.

Et l'Amour triomphera

Oui, ma cruelle Eurydice,
Toi qui m'as tant supplié
De te voir, te regarder,
Je dois sortir de l'abysse.

Peut-être qu'Hadès, un beau jour,
Ouvrira pour nous le sol,
Te coiffera de corolles
Et réveillera l'Amour.

Le frisson nous touchera.

Malgré toi, malgré la peine,
Eurydice, je n'oublie rien :
Mon visage sur le tien,
Nos baisers brûlants, nos haines...

Je vivrai là-bas au loin,
Devant rêves et aléas,
Te guettant ici et là,
Me souvenant avec soin.

Non, ne désespère pas.

Je reverrai ton visage,
Avec cri et volupté,
Dans quelques mois ou années
Quand nous serons enfin sages.

Désormais tu es perdue,
Insaisissable, insondable.
Mon Amour inoubliable,
Pour l'instant, ne parlons plus.

La vérité est donc là

Eurydice, je supplierai
Chaque nymphe de la mer
De m'enseigner les chimères
Qui me feront t'oublier.

Plus une larme sur mes joues,
Seules douceur et nostalgie,
Filles de la mélancolie,
Et espoirs d'un pauvre fou.

J'y vais, muse, de ce pas

Goûter la vie loin de toi,
Le tournis, l'aube et l'ivresse,
Le sexe, le corps, la tendresse...
A bientôt, toi qui es moi."
« Modifié: mercredi 06 mai 2015, 19:38:46 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Eurydice ]
« Réponse #174 le: vendredi 22 mai 2015, 22:56:39 »
Malgré soi

"Seul.
Et coupable
De ne pas savoir
Que faire.
Devenir autre ?
Ah ! La fable !
Non,
Juste seul.
Permanent,
Irrévocable,
Intenable.
Alors je l'aimerai,
Puisqu'il ne reste
Que le silence.
Solitude,
Et quiétude.
Non, ne plus rien dire.
Je n'ai rien à dire.
Rien de plus.
Pas de soleil demain,
Ni même après.
Juste le rire
De l'infâme vice
Du fantasme.
Seul et silencieux :
Après tout
S'il ne sait pas vivre,
Qu'il n'essaie pas.
Pourquoi naître
Si l'on ne sait
Ni partager ni comprendre ?
Rien ne sert
D'encore essayer.
Ne parlez plus,
Ne dites rien,
Je suis las,
Bien trop las.
Demain, je partirai,
Sans compagnie.
Je n'en veux pas,
Je ne sais en avoir.
Je m'assourdirai
De bruissements,
Je regarderai
Avec douceur.
Je ne jugerai plus,
J'en suis bien incapable.
Je demeurerai ainsi
Homme entravé
Par le poids
De son être.
Résigné,
Plus rien ne bouge
Dans mon cœur,
Plus rien,
Résigné."
"
« Modifié: vendredi 22 mai 2015, 23:14:20 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Malgré Soi ]
« Réponse #175 le: jeudi 11 juin 2015, 20:11:27 »
T'oublier

T'oublier !
Quelle audace, quelle fraîcheur :
Ne plus me souvenir ton nom,
Confondre ton visage, ta silhouette !
Effacer le souvenir, revivre, enfin,
Loin de toi, loin de tes yeux.
Dans ma tête, il n'y a plus que le chemin,
Et pas celui fait avec toi,
Pas celui que le vent a emporté.
La route encore à parcourir,
Les joies et les doutes,
Ah, t'oublier !
Je ne veux plus tes bras,
Plus ta peau, plus rien,
Princesse dont le nom
N'est plus que celui de l'oubli.
Adieu, à jamais,
Et c'est sans doute mieux ainsi.
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Errements Poétiques - [ Poésie : T'oublier ]
« Réponse #176 le: jeudi 09 juillet 2015, 22:53:32 »
Tourner à Vide

"Mon coeur court !
Fais un effort, approche-toi :
Tu l'entends courir ?
Il exulte, il est à vif !
Un jour, je serai amoureux
Et le lendemain, plus du tout.
Le soleil, les gouttes, la chaleur,
Tout brûle en moi :
Mon cœur court et je veux le suivre,
Aller partout avec lui,
Voir son malheur, en rire doucement.
Plus d'amoureuses depuis longtemps,
Tant pis, tant pis, car
Moi, je cours.
Le son dans mes tympans,
La chair qui racle,
La drogue qui enivre,
La frustration qui ronge.
Plus un corps touché,
Une poitrine, des courbes, rien que ça,
Tu sais, tu vois, juste le frisson
Dont l'absence d'écho m'abîme
A chaque fois un peu plus.
J'imagine comme toi, tu pourrais m'aimer
Ou bien toi, toi ou encore toi,
T'inquiéter pour moi, juste t'intéresser :
Où est-il, que fait-il, m'aime-t-il ?
Mais je reste à penser dans le vide,
A faire crânement s'ébranler la machine
Pour rien, pour rien, pour rien.
Tout tourne dans l'air sans but,
Viens mettre un doigt dans l'engrenage
Et fais tout s'arrêter, s'il te plait,
Fais tout s'arrêter."
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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« Réponse #177 le: lundi 24 août 2015, 02:04:19 »
L'Oiseau

"J'ai les yeux bandés et je marche,
Dans le fond de l'éternité.

Y'aura-t-il jamais un signe
Ou un rêve ou un espoir ?

L'aigreur, la douceur et l'odeur,
Saurai-je m'en rappeler ?

Un jour, oui, je me souviens,
Je rêvais.

Quand tu courrais vers moi,
Piquante sous mes doigts.

Et depuis, oui, tout a fui :
Ton corps est une ombre.

Je ne t'en veux plus mais
Tiens-toi loin.

Car, simplement, de mon coté,
Tout a brûlé.

Les étoiles et la Voie Lactée
Tournent dans mes yeux.

S'effondrer d'avoir trop voulu vivre
Et devenir oiseau fuselé.

Maintenant donc, je déploie
Mes ailes éthérées.

Loin des infinis espaces,
De la mort et des absurdités,

Loin des vaniteuses contingences;
Révérées filles délurées !

Il est temps pour moi
D'abandonner les gouffres.

Mes yeux sont ouverts, là !
Tu ne vois donc pas ?

Passé de la froide abysse,
Au sommet de l'Univers.

Regarde bien ma course :
Je me suis envolé."

"Là tu te dégages / Et voles selon."


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« Réponse #178 le: mercredi 07 octobre 2015, 22:38:48 »
Le Prince des Vapeurs

"Je caresse la couleur du désir
Quand flotte l'éclair.
Rire dément,
Et je vole à travers l'orage...
Folie !

Hilare prince des vapeurs,
Tombant à chaque seconde
Battu par les éléments.
Je danse avec l'esquisse
Qui me le rend bien.

Ah ! Qui d'autre aurais-je pu être ?
Fou, mendiant ou héros,
Poète, amant ou bourreau.
Un masque ou un mensonge,
Tout et rien à la fois.

Qui saura me dire,
Si mes pas me porteront :
Au sommet de la tempête,
Ou au creux de l'abysse ?
Sans toi, je demeure inconnu.

J'attends qu'au moins une
Essaie de m'y répondre :
Qu'elle me dise nuage envolé
Ou rêve absorbé.
Juste un regard et une réponse.

Toi, inconnue,
Je serai ce que tu verras,
Au moins pour une fois... "
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« Réponse #179 le: lundi 12 octobre 2015, 23:55:34 »
Fuite n°27

"Comme tu étais belle
Et comme j'étais fou

Enfuie plus rien
Tout a disparu

Je ne me souviens plus
Si tu me touchas

Aujourd'hui hier est mort
Devenu d'un froid
A se ronger les ongles

Dis-moi ce que tu vois
Tremble avec moi
Le prix est là

Ta peau tes pas
Ne brillent plus d'ici
Stupeur

Reviendras-tu
Ou bien jamais
L'étendard

Comme le poète
Et sa lyre
Brisée à trop chanter

Je suis comme lui
Isolé et brisé
A pleurer

Étrange comme le calme
Du matin gris
Est sans âme

Toujours vibrera
La tristesse
Dans nos jours heureux"
« Modifié: lundi 12 octobre 2015, 23:59:11 par Synopz »
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