Auteur Sujet: Errements Poétiques - [ Poème : Mutique ]  (Lu 185831 fois)

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Errements Poétiques - [ Poésie : Amour Nocturne ]
« Réponse #150 le: dimanche 07 décembre 2014, 02:03:43 »
Un Mois Sans Toi

"Un mois sans toi
Est comme l'éternité.

Doucement, imaginer, toi sans moi,
Ou bien même, horriblement, moi sans toi...
Oh, j'en perdrais là finalement presque foi
Te rêvant loin, toi, durant de trop durs mois.

Plus souvent, viens vers moi, viens vers moi
Car c'est bien trop long qu'un mois sans toi :
Ma solitude alourdit chaque jour son poids
A force d'insidieusement savoir toi sans moi.

Reviens ! A nouveau nous serions Reine et Roi
De nos désirs, de nos rêves, de nos émois.
Nous pourrions rire à nouveau, cette fois :
Quand toi tu seras avec moi durant des mois
Avec, au-dessus de nos têtes, un toit.

Un mois sans toi, vraiment, on en reste coi
On se demande quelle drôle de petite loi
Ferait que je doive rester là, moi sans toi.

Je te jure, essaie en souriant et bois
Un peu de cet alcool qui donne la joie
Et effleure tendrement de tes fins doigts
Ma joue, mon corps, mon cœur qui se noie.
Sens, sens comme au fond il fait si froid,
Sens, comme au fond, j'ai besoin de toi.

Un bien trop long mois sans toi,
Trop de temps sans entendre ta voix.
Et nos promesses : je suis toi, tu es moi
Jamais, jamais on ne se quitte soi...

Un mois sans toi et toi sans moi
Pèse si lourd au fin fond de moi,
Un mois sans toi me fait perdre foi
En ce monde, ses formes et ses lois.

Un mois sans toi
Est ma réalité."
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Un Mois Sans Toi ]
« Réponse #151 le: dimanche 07 décembre 2014, 11:49:43 »
C'est un très beau poème franchement j'ai adoré ! J'ai hâte de lire le prochain Synopz !  :^^:

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Errements Poétiques - [ Poésie : Un Mois Sans Toi ]
« Réponse #152 le: dimanche 07 décembre 2014, 17:44:33 »
J'ai un coup de cœur pour Amour Nocturne que je trouve très beau. Bravo :^^:
« Modifié: dimanche 07 décembre 2014, 17:50:48 par Leena »

Merci à Bilberry pour ce superbe kit !

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Errements Poétiques - [ Poésie : Espoir Cendré ]
« Réponse #153 le: jeudi 25 décembre 2014, 18:53:46 »
Espoir Cendré

"Sens le flot des secondes.
Immondes.

Elles passent, me mordent,
Se tordent.

Brûlent mes entrailles,
Mes rêves me tiraillent
Et nos amours oubliés
De douleur et réalité.
Et je voudrais mourir
D'oubli ou bien de désir
Juste pour toi, pour toi
Aller au fond de moi.

La rivière des mornes jours.
Lourds.

Qui tristement s'enfuient
Sans bruit.

Voir couler une larme
Rendre les armes ?
Tes fines caresses
Sur ma détresse.
Viens-là, viens-là...
Demain où sera :
L'Amour, la haine,
Ma rage et ma peine ?

S'accroche encore un espoir.
Noir.

Fait de paroles si ténues,
Émues.

Tu sais, oui, je pleure
Pourtant j'effleure :
Il me faut espérer
Ou bien m'effondrer.
Encore voir tes yeux,
Se contenter de peu.
Se dire que demain
Sera d'Or et d'Airain."
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Cigarette Adultère ]
« Réponse #154 le: dimanche 04 janvier 2015, 00:25:50 »
Cigarette Adultère

La fumée
Et ma vie qui s'échappe
Dans les grises volutes.

Je t'aimais
Et arrive même à t'aimer encore.
Princesse, Reine, Liée...
Pourquoi tant de souffrances ?

Vide,
Plus rien que le vide.
Dites à l'aube de s'arrêter,
Aux secondes de se taire.
Je veux juste attendre
L’Éternité.

Le cendrier déborde,
Ma vie avec.
Partie, envolée, disparue.
Consumée.

Je te hais, mon Amour
Avec toute ma tendresse.
Ne dis rien, tais-toi.
Dites à la pluie de s'arrêter :
Tout a cessé.

Tant croire, tant croire
Puis mourir d'effroi.
Silence.

Disparais, étouffe-toi, meurs !
Reviens-moi, pleure !
Oh, supplie-moi...

Tout est fini, tout est pris
Juste une promesse
Et devant moi le vide.
Silence, silence.

Infinie ronde.
Je te hais cruelle putain !
Et pourtant, te révère.

Par pitié...
Dites au cendrier de se taire.
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Cigarette Adultère ]
« Réponse #155 le: mardi 06 janvier 2015, 03:49:30 »
Plus Jamais

"Dans la nuit, plus que le silence
Et la mort.

Fini, fini, fini.
Oui, plus rien.

Je ne suis plus que douceur
Tristesse terrifiante, infinie douleur.

Je ne pourrai plus jamais crier,
Plus jamais pleurer, plus jamais aimer.

Plus jamais sourire, plus jamais rire,
Plus jamais espérer.
Fini.
Fini.

Maintenant, j'attends,
Ombre parmi les ombres,
Amas informe de tremblements.

Je ne veux plus parler,
Je veux que cessent mes pleurs,
Je veux juste cesser.

D'exister, de penser, de délirer.
Corps recroquevillé et abandonné,
Oui, après tout elle l'a dit : "fini".

Plus d'aube demain dans mon cœur,
Plus de bonheur au fil des heures,
Plus de frissons et de tendres humeurs.
Le vide, le désert, le monde asséché.

Plus rien.
M'entends-tu ? " Plus rien " elle a dit.
PLUS RIEN !

Et vous dieux, déesses, démons, divinités malignes
Que faites-vous, pourquoi me laisser ainsi ?
Et toi que j'aimais, en qui je croyais :
Que fais-tu encore ici à me regarder ?
Va-t-en ! Va-t-en ! Ne reviens jamais.
D'autres bras que les miens t'attendent
Cours t'y réjouir, toi qui m'as abandonné.

Au fond de moi il y avait une plaie
Que je t'avais offerte et montrée
Et je voulais avec toi la soigner,
Tu devais t'en occuper.
Et je t'ai cru.

Dans ma bouche, seulement le goût du métal,
Et mon cœur est devenu, oh, si pâle...

Je frissonne avec une ferveur psychotique,
Mes molaires rongées font un bruit cynique.
Tremblements idiots, mes nerfs lâchent... !
FINI ! PLUS RIEN !
SILENCE !
SILENCE !
JE NE VEUX PLUS ENTENDRE !
Plus rien, pitié, plus rien...

TAISEZ-VOUS, AH !
Immondes voix.
SILENCE !
Silence.
Ne vous emmêlez plus
Sous mon pauvre crâne.

Silence, taisez-vous, croyez-moi...
Cela vaudra mieux.
Je veux écrire encore
Sans aucun sens, aucun mouvement.
Marcher sans m'arrêter, voir la nuit,
Ne plus jamais croiser Âme qui vive.

Le silence, toujours.
Puis la route qui défile et
Avec elle, le papier.
Marcher à l'éternel,
Ne plus rêver d'elle.

Je t'exècre, oh, mais pas autant que moi,
Infortunée amante, trahis-moi une nouvelle fois
Que je te haïsse un peu plus encore, toi.
Va, va, cours te réfugier dans ses bras
Car après tout je sais, qu'ils ne t'amèneront
Que malheur, sarcasmes et déraison.
Et tu le mériteras.

Peut-être, un jour, à nouveau t'aimer
Mais surtout, ne jamais y penser.
Pour le moment, je veux te mépriser,
T'oublier, te nier, t'enterrer.
Disparais, disparais
De mon cœur, de ma tête, de mes pensées.
Je veux aimer, je veux aimer, ah !
Mais pas toi, surtout plus toi.

Je veux laisser la sauvage musique
Au destin, perversement, faire la nique.
J'oublierai tout ce que je suis,
Je brûlerai tout petit à petit.
Papiers, paroles, caresses...
Jusqu'à la saveur de ta peau
Incrustée au fond de mon lit.

Un beau matin d'hiver
J'oublierai la saveur des jours amers.
Je te jure, infidèle compagne, je partirai
Et j'oublierai tout, jusqu'à ton visage et ton nom.

J'irai par de froides contrées,
Et je laisserai le silence m'apaiser,
Le blanc, la pureté me raconteront
Que la paix peut exister.

Quand j'aurai tout déchiré, je reviendrai
Mon cœur lacéré aura tant pleuré
Que plus une larme n'en pourra jamais sortir.
Et à ce moment-là, je te dis, je ne serai plus moi.
Le temps m'aura lavé, le silence m'aura grandi,
Les pleurs m'auront acéré, le destin m'aura pris.

Je jure, je jure, je partirai demain.
Demain, demain, le départ...
Mais pour l'instant, encore la nuit,
La peur et les pleurs.
Plus jamais tes lèvres,
Plus jamais ton corps,
Plus jamais tes promesses,
Plus jamais tes yeux
Qui étaient verts et qui étaient deux,
Que j'aimais et voulais
Voir tous les jours briller.

Pour l'instant, encore des mégots
Plein le cendrier.
Pour l'instant, encore ma vie
Qui dans la ville s'enfuit.
L'horizon s'est effondrée,
Je ne peux plus la rattraper.
Plus jamais ton Amour,
Plus jamais tes courbes.
Mais en revanche toujours,
Furieusement, si sombre,
Avec une rage toujours renouvelée...
Oui, toujours, toujours
Ton Absence.

Plus jamais, plus jamais.
J'ai pour toi trop pleuré."
« Modifié: mardi 06 janvier 2015, 22:27:58 par Synopz »
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« Réponse #156 le: mardi 06 janvier 2015, 19:01:29 »
C'est encore un magnifique poème ! Il m'a vraiment éue tant il est si bien écrit. Bravo Synopz !  :^^:

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« Réponse #157 le: mardi 06 janvier 2015, 20:27:00 »
Merci à toi, Xanto01, ça me fait plaisir de voir que ma galerie est à nouveau un peu visitée ces derniers temps !  :^^:

J'aurais préféré ne pas avoir à écrire ce poème mais, hé ! On ne peut pas toujours avoir ce que l'on veut, je suppose ! Pouvoir écrire est déjà un soulagement, alors autant en profiter.
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« Réponse #158 le: mardi 06 janvier 2015, 21:28:43 »
Mais c'est normal que je passe pour laisser un petit commentaire, tu es un très bon écrivain ! :^^: Si cela te permet de decompresser tant mieux. Comme tu le dis vaut mieux en profiter. Je te dis encore bravo si seulement je pouvais écrire aussi bien que toi.
« Modifié: dimanche 11 janvier 2015, 17:17:12 par un modérateur »

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« Réponse #159 le: mardi 06 janvier 2015, 21:52:41 »
Tout d'abord quelques fautes que j'ai lu au cours de ma traversée de ton dernier poème : "recroqueville" auquel il manque un accent et "à ce moment là" auquel il manque un tiret.

Après avoir lu vaguement les commentaires, j'ai jeté un coup d'oeil au texte et la longueur a attisé ma curiosité, alors même si j'ai un milliard de choses à faire, j'ai pris le temps de lire le poème. J'aime beaucoup la manière dont sont écrites les choses. Les figures de style dont principalement celles qui usent de répétitions sont bien utilisées.

Quelques points m'interrogent à la lecture de ce poème. Il y a tout d'abord une première partie qui se lance dans les "Plus jamais" qui semble donner une idée de mort sans que l'on en sache un peu plus. J'ai d'abord cru que tu allais parler d'un décès au sens propre du terme, et il s'avère que ce n'est pas si littéral. Mais après tu sembles reprendre bie, alors que tu pouvais plus jamais pleurer, te voilà en train d'espérer, de souhaiter de ne plus pouvoir pleurer comme si les larmes ne pouvaient être retenues. Du coup je me demandais si c'était juste que la douleur et la colère était tellement intense que tu ne pensais pas être capable de pleurer, sans vraiment te rendre compte que tu es surtout incapable de t'arrêter ou c'est que tu as souhaité détacher deux temps, deux états d'esprits différents comme si la conclusion avait été mise au début ou qu'au contraire tu souhaitais montrer une évolution de l'homme incapable à celui qui espère puis à celui qui renait.

Voilà. Je ne suis pas doué pour trouver des choses à dire sur les poèmes. J'admire ceux qui pratiquent l'art de la poésie. Mais il y avait ce point qui m'intéressait et qui m'a fait relire les premières lignes.



Je rajoute la musique que j'ai écouté pour lire ton poème :
« Modifié: mardi 06 janvier 2015, 22:00:49 par Yorick26 »

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« Réponse #160 le: mardi 06 janvier 2015, 22:27:02 »
Déjà, merci pour ce commentaire Yorick, parce qu'il est cool et développé v.v (Je cours corriger les deux petites fautes !)

Ce poème parle de rupture amoureuse tout simplement et il cherche comme tu le dis à la fin, l'évolution de l'homme incapable à celui qui va renaître. Et - bien que ça semble sûrement évident - vu qu'il décrit une situation personnelle, je peux te dire clairement l'état d'esprit que je veux montrer. Il y a d'abord l'abattement, l'impression que tout est tellement vide, que, après le départ de la personne aimée, on ne pourra plus rien faire, que le monde est trop dur, la vie trop rude pour y trouver un chemin seul, qu'il n'y a plus d'avenir, d'où l'idée du " Je ne pourrai plus jamais aimer, rire, pleurer". Puis la colère, l'envie d'en vouloir, le déni, l'envie de tout brûler de déchirer, de nier ce qu'il s'est passé. C'est à ce moment-là que les larmes ressurgissent, quand on pensait ne jamais plus les avoir, pris sous le choc de l’événement. Et enfin, la promesse d'une renaissance prochaine, d'un nouveau départ, de la découverte d'un nouveau soi qui va émerger des cendres de cette relation. Finir une relation à long terme, c'est comme abandonner un ancien soi, être obligé de se réinventer, de se redécouvrir, devoir oublier tout ce qui s'est passé pour savoir renaître.

Toutefois, les dernières strophes montrent que dans le cas présent, le processus n'est pas encore achevé, que la renaissance, la reconstruction n'est encore qu'un espoir prochain parce que la douleur est encore trop présente (Demain, demain, le départ... / Mais pour l'instant encore la nuit).

@Xanto01 : Même si je ne suis pas convaincu d'avoir un niveau exceptionnel, je te dirais que... Ca se travaille ! De ce que tu m'as dit, tu es encore assez jeune, alors n'hésite pas à écrire, encore, toujours tout le temps, si tu veux progresser !
« Modifié: mercredi 07 janvier 2015, 02:38:25 par Synopz »
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« Réponse #161 le: samedi 17 janvier 2015, 02:51:21 »
Je Vis Seul

"Je vis seul.
Nuit, fumée, attente.
Où es-tu cachée ?

Ne reviendras-tu jamais ?
J'ignore tout, tu sais.
Je n'ai jamais été prêt.

Et je vis seul, désormais.
Tu n'es plus dans mes pensées.
Quand je suis au creux de l'ennui
Les lancinantes questions
"Où es tu ? Que fais-tu ?"
Ne viennent plus m'habiter.

Les matins sont vides,
Je ne peux plus penser à toi.
Car, c'est interdit.
On ne pense pas à qui vous a laissé.

Toi qui vivais cachée,
Dans l'ombre de mes journées,
Tu as disparu,
Tu t'es même égarée.
Oui, je vis seul désormais.

Caché, reclus, oublié des Hommes.
Je comptes les heures assassines
Et puis, parfois, un temps, j'oublie.
Je voudrais aimer, aussi
Mais seule la vivace Solitude
Se présente à mon lit.

Oui, je te jure, je vis seul
Seule me susurre encore l'attente
De fantasmatiques lendemains
Qui peinent à arriver.

J'espère que tu t'amuses.
Sans moi.
J'espère que tu m'as oublié.
Je ne souhaite rien d'autre.
Tu étais comme une agréable pensée,
Toile de fond de mes errances,
Bouée à laquelle s'amarrer,
Bras toujours accueillants.

Et que reste-t-il de ça ?
Sinon la souffrance.
Ton image parfois me revient
Comme si tu allais survenir
Et tout effacer.

Songe emplis d'idiotie.
Tu es partie.
Et je ne te connais plus,
J'ai gommé ton visage
De ma vérité.

Mon corps est enfermé
Et mon cœur pleure.
Mais mon esprit lui, vole haut,
Il a déjà renoncé.
Aux poids des mésaventures
Qu'elles soient terrestres ou romantiques.
Il s'en est allé.

Je vis seul, désormais.
Perdu, bloqué, égaré, terrassé.
Triste, rongé, désœuvré, délaissé.
Mais le fond de mon esprit, lui,
S'est libéré.

Et il vole, je te jure
Au-dessus d'un mur.
Mur des Hommes,
Mur de souffrances.

Je vis seul."

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« Réponse #162 le: samedi 17 janvier 2015, 10:11:23 »
C'est  encore un très beau poème, tu as  une manière d'écriture que j'affectionne beaucoup. Ce n'est pas la première fois que je te le dit mais encore bravo Synopz ! :^^:

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« Réponse #163 le: jeudi 29 janvier 2015, 01:53:00 »
Comment ?

"Il y a du gris dehors.
Trop. Trop de gris.
Et dans mon cœur, tu n'imagines pas.

Dis, comment as-tu pu faire ça ?
Piétiner nos rêves et nos promesses
Qu'on se murmurait sous les draps.
Tu ne sens pas ma détresse ?
J'ai si mal à cause de tout ça.

Je crois parfois un peu t'oublier
Et puis non, en réalité, tu es là,
Comment peux-tu faire ça ?

Chaque fois que tu vas dans ses bras,
Que tu l'embrasses, te donnes à lui,
Je l'imagine et le revis cent fois
Et mon coeur et mon corps brûlent de tout ça.

Où s'en sont allés regards pénétrants,
Lascives caresses, enfiévrées déclarations ?
Comment as-tu pu dire ces mots :
"Oui, je ne t'aime plus."
Trop de gris en ce monde.

Nos joies, nos querelles, nos espoirs,
Dispersés, consumés, éparpillés.
Nos doutes, nos rêves, nos émois,
Déchirés, niés et souillés.
Comment as-tu pu faire ça ?

Et, dis, est-ce que tu penses à moi :
Le matin au réveil, le soir au coucher,
A chaque heure de la journée.
Est-ce que tu penses à moi
Quand tu es là dans ses bras ?

Comment fais-tu pour ne pas pleurer ?
Comment fais-tu pour dormir ?
Comment fais-tu pour avancer ?

Dis-moi, car je ne le sais pas.
Le sourire a déserté mon chemin.
Comment habiter un monde où tu n'es pas ?
A qui raconter mes peines d'un jour,
Mes insignifiantes actions quotidiennes,
A qui tout dire, tout confier, même le banal ?
Tout ça ne semble servir à rien.

Je te hais d'une hargne insidieuse :
Amante honnie, et pourtant si désirée.
Comment vivre, me relever, respirer ?

Comment fais-tu pour espérer,
Sachant que, peut-être, l'on ne s'aimera plus jamais ?
Comment peux-tu le couvrir d'honneur
Alors que je crève de solitude et de peur ?

Pour toi, j'aurais mis le Nord au Sud,
J'aurais retourné la Terre, couru sans m'arrêter.
Aujourd'hui encore, j'enfermerais la réalité
Dans le creux de tes mains.

Mais tu n'en veux pas. Tu n'en as pas voulu.

Alors, je vis au coeur de la nuit.
J'ai abandonné le désir et l'envie.
Seules me visitent les secondes
Qui rebondissent sur le ciel gris.

Dis-moi, dis-moi...
Comment as-tu pu faire ça ?"
« Modifié: lundi 23 février 2015, 14:18:27 par Synopz »
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« Réponse #164 le: vendredi 06 février 2015, 23:06:12 »
Je passe pour dire que j'ai particulièrement aimé ton dernier poème intitulé : " Comment ?" Je trouve le texte très bien écrit et pertinent. Encore je remarque ton expérience et je te dis une nouvelle fous bravo. J'ai hâte de lire le prochain poème.

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