Auteur Sujet: Errements Poétiques - [ Poème : Mutique ]  (Lu 186127 fois)

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Errements Poétiques - [ Poésie : Errer ]
« Réponse #135 le: dimanche 13 juillet 2014, 15:42:37 »

Errer

" Sauras-tu, sauras-tu pardonner mes errances ?
Ma tête devient folle et
Tout s'y bouscule

Toujours la grisaille
Ces pensées qui s'égarent
Tourbillonnent, perdent tout sens !

Qui aimer, qui devenir, que penser ?
J'aimerais tant, tant trouver
La tranquillité.

Avancer tête droite,
Savoir, être décidé
Serein.

Et ne plus douter,
Et deviner ton visage
Parmi les brumes de l'existence.

Trop à aimer, trop à voir
Je ne peux plus savoir...
Je ne peux plus savoir où aller. "


« Modifié: dimanche 13 juillet 2014, 15:46:23 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Errer ]
« Réponse #136 le: dimanche 03 août 2014, 14:41:57 »
Brouillard

La nuit brise des rêves parfois.
Que dire ? Que pourrais-je dire ?
Le vice m'a pris, l'ivresse aussi
Pourrais-je en être excusé ?

Inconsciente jeunesse,
Trop occupée
A divaguer.

Comment décrire
Une telle proximité
Entre erreur et extase ?

Et la fatigue, si forte...
Quelques restes d'utopie
Foulés aux pieds.

Se haïr de ne pas avoir haï
D'avoir été si humain,
Si faible.

Toucher un corps,
Et fondre et périr
Même éclater !

Tout en moi
N'est que brouillard
Et égarement.

Avoir voulu,
En sachant le remord
Mais aussi le frisson...

Disparaître,
Ne plus croire,
Ne plus sortir.

Je dois encore le dire
Tout dans mon cœur
Dans mes tripes et mon âme
N'est que brouillard.
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Brouillard ]
« Réponse #137 le: lundi 04 août 2014, 00:12:04 »
Que fera-t-on ?

Alors que fera-t-on ?
Je te le demande.

Envolée délirante
Espoir brisé

Tout ça prendra-t-il du sens ?

Courir, s'éloigner, ne plus penser
Solitude apaisante,
Indécision maladive.

Toujours l'or, le sang, la sueur
Que se demande-t-on
Avant de plonger au bord
De l'abysse ?

Les larmes s'effondrent
Et le temps ne semble pas
S'arrêter.

Peur, honte, détermination
Tout, tout, tout à la fois

Et tremblent mon cœur
Mon corps, mon esprit

Au fond, au fond
J'ai si peur.
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Que fera-t-on ? ]
« Réponse #138 le: mercredi 13 août 2014, 01:54:40 »
Indicible

Douleur insoutenable
Indicible chose
Et seulement des mots...

Si tu savais
La brûlure du temps et de l'erreur
Obscure souffrance
Qui danse et se réjouit au fond
De mes entrailles

Ne l'entends-tu pas rire ?
Me manger amoureusement ?
Je partage tes peines
Fille du doute

Quand sur l'aube sonne l'amer
Meurent nos rêves
Et se broie le velours

Crois-moi, peau douce
Sur rêche paille.
Crois-moi, car moi
Je te crois
Je t'entends, même.

Et la myriade des larmes du ciel
Moi aussi me fait chavirer
A chaque sanglante minute
Et grisonnante seconde,
Je m'enfonce,
Je meurs,
Tombe.
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Indicible ]
« Réponse #139 le: jeudi 09 octobre 2014, 00:46:31 »
Tout Finira

" Penche-toi sur moi, là
Douce amante du soir

J'aimais avec espoir
Il y a longtemps de ça

Mais toujours le temps file,
Vieille rengaine acide,
Qui rend nos yeux humides
Devant nos rêves qui s'effilent.

Tout finira, tu sais
Vices et doux rêves iront

Ce jour, nous pleurerons
Cette douceur de Mai

Tu vois, ce temps d'avant :
Quand nous allions partir,
Heureux, pleins de désirs,
Comme nous étions innocents !

Et nous nous souviendrons
De toute cette paix.

Que, autrefois, j'avais
Quand tout semblait si long

Et nos genoux tordus,
Nos frêles crânes nus,
Frémiront au suave souvenir du frisson..."
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Tout Finira ]
« Réponse #140 le: lundi 13 octobre 2014, 01:23:52 »
Rumeur

Le grondement monte.
Secoue nos cœurs,
Perce nos vies.

Sentez, sentez
Et fermez,
Vos yeux.

Vous ne pourrez
Vivre cette vie
Éternellement.

Bientôt viendront
Mort, violence
Désespoir.

Le monde
Ne vous résistera pas,
Vous.

Mes frères humains,
Vivez, vivez
Car la rumeur enfle.

Toujours grossir,
Toujours croître,
Sans arrêt.

Il est trop tard,
Pour espérer
Se retourner.

Le monde
Ne se remettra pas,
Ne changera plus.

Courons gaiement
A notre perte,
A notre fin.

Rions car demain
Ne sera que fureur,
Sang et horreur.

J'ai si peur,
Si peur pour nous,
Pauvres fous...

La terre nous a parlé
Nous aurions pu...
Changer ?

Nous n'avons rien fait,
Rien dit,
Ainsi va la vie.

Maintenant nous courons,
Vers le gouffre, hilares,
Regard bandé

La chute, la chute
A déjà commencé.
Il ne faut plus espérer.

Vivez, vivez,
Car demain
Ne sera plus que vies dévastées.
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Errements Poétiques - [ Poésie : Rumeur ]
« Réponse #141 le: samedi 18 octobre 2014, 16:07:50 »
Le Rêve de la Douceur

" Et le rêve de la douceur
Sous les lascives heures
Secoue mon âme, mon corps las
Tremblent nos voix, nos pas

Dans les méandres de mon cœur
Ici, tout est torpeur
Tu sais tout, tout disparaitra
Et ma peur n'est plus là

Nous mourrons sans bruit, comme ça
Avec, entre nos bras,
Un frêle soupçon de bonheur,
Juste un peu de chaleur

Il ne nous restera que ça
Quand, hélas, il faudra
Plonger et s'en aller, sans peur,
Joindre tout ce qui meurt. "
« Modifié: lundi 06 avril 2015, 14:18:48 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Le Rêve de la Douceur ]
« Réponse #142 le: jeudi 06 novembre 2014, 15:03:58 »
Ininterrompu

Et si je plongeais ?
Froide abysse où
J'aimerais tant, tant
Tomber.

Le froid dans ma chair,
Et je serais là
T'implorant doucement
De me dire :

Où aller ? Où aller ?
Qui devenir ?
Cela en vaut-il
La peine ?

Je rôde,
Dans un théâtre
D'ombres et de mystères.
Ah ! Mon aimée, toi,
Mon guide.

Prends mes doigts
Froids, si froids
Réchauffe-les
A la lumière
De ta vérité.

Je suis dans l'ombre.
Que ferai-je si...
Si rien ne change ?
Si je m'égare,
Ne trouve plus
Comment m'enfuir.

Si rien ne change,
Je disparaîtrai.
Tends-ta main, là
J'aimerais tant
Me relever.

Car ma chute
Dans l'Abîme
A été si brusque,
Laisse-moi,
Laisse-moi sortir.

Pitié... ! Pitié... !
Le chaud, le paradis
L'enfer, le dehors
Le ciel, la pluie,
Tous, tous
Me sont témoins :
J'ai juré de me relever.

Pourtant, mon cri
Mon cri du fond
Des entrailles
Semble ne pas vouloir
Sortir ?

A vouloir trop vivre,
On s'engouffre
De là où l'on ne ressort
Pas.

La vérité, le mensonge,
L'Amour, la tromperie
Douces effluves dont
Nous aimons nous enivrer
Je leur ai fermé la porte,
Il ne reste que toi,
Toi, et les nuages.

Sous mes doigts,
Je veux croire,
Que l'acier et ton corps
Vibreront encore,
M'emmèneront.

Le temps et l'erreur prennent sens.
J'ai dit que je sortirai,
Encore je jure, je pleure.
Laisse-moi me débattre,
Car tout, tout a perdu son nom.

Reste toi
Et l'espoir,
Que tout ira mieux,
Que je verrai tes yeux.

L'espoir que tout,
Tout ira mieux.
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Errements Poétiques - [ Poésie : Ininterrompu ]
« Réponse #143 le: dimanche 16 novembre 2014, 19:26:47 »
Poussière

" Aux rêves amants
Toujours cède la poussière.
Éparpillée aux confins du souvenir,
Encore, saisie par la beauté,
Elle s'est envolée.

Rien ne reviendra,
Surtout pas elle.
Et désormais elle habite
Dans les nuages,
Dans le murmure,
Dans la caresse,
Dans le frisson.

Après tout, après tout,
Nos paupières fatiguées
Ont croulé sous le poids des âges
Et pourquoi donc serait-elle restée ?
N'oublie simplement pas
Que l'or et le mensonge
Souvent barrent l'horizon.

Et les autres rêves s'éteignent,
A leur tour sont poussières,
Prennent la couleur des étoiles.
Ils s'effondrent et s'égarent,
Font couler les larmes.

Parfois, avec temps et patience
La poussière à nouveau
Devient engrais.

Parfois, avec temps et patience
La poussière se disperse
Ne revient jamais. "
« Modifié: lundi 17 novembre 2014, 14:04:34 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Poussière ]
« Réponse #144 le: samedi 22 novembre 2014, 01:06:00 »
Un, deux, trois.

"Seul.
Obscur. Un, deux, trois :
Je compte.

Quoi donc ?
Rien, juste les secondes.
Tourne, tourne avec moi.
Ne me lâche pas.

Je veux sentir ta peau,
Ton corps remuer sous moi.
Gémissement, plaisir, sueur...

Tout n'est plus que songe.

Autrefois tu m'aimais
Et maintenant non.
Je m'en fiche.

Seul.
Je reprends :
Un, deux, trois...

Quoi donc ?
Rien, juste nos rêves.
Pleure, pleure avec moi.
Ne me lâche pas.

Je veux me rappeler l'envie,
Le frisson et l'attente.
Impatience, exaltation, certitude...

Tout n'est plus que songe.

Autrefois j’espérais
Et maintenant non.
Je m'en fiche.

Seul.
Je continue :
Un, deux, trois...

Quoi donc ?
Rien, juste nos joies.
Meurs, meurs avec moi.
Ne me lâche pas.

Je veux me souvenir le bonheur,
Ton sourire et la joie.
Euphorie, extase et tremblement...

Tout n'est plus que songe.

Autrefois j'étais heureux
Et maintenant non.
Je m'en fiche.

Seul. Toujours.
Je compte encore :
Un, deux, trois...

Et ça ne cesse plus."
« Modifié: samedi 22 novembre 2014, 01:20:05 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Tenir Debout ]
« Réponse #145 le: mardi 25 novembre 2014, 15:07:52 »
Tenir Debout

"Je regarde le ciel
Et les pages.
Ratures, frustration, douceur du miel.
Sous les rimes, tant de rage.

Ah ! Cri de la chair,
Envie de vice et d'ivresse,
Et la peur qui m'enserre :
Craintes qui jamais ne cessent.

J'aimerais, oh, seulement
Et vivre et écrire.
Retrouver le goût du moment,
Savoir à nouveau le désir.

Toi, oui, toi, ou bien toi aussi
Viens, viens secouer ma vie.
Donne-moi tes lèvres
Et ton corps, tes courbes.
Je suis si mièvre :
Sors-moi de la tourbe.

Reconnaître la folie,
Esquisse de la passion...
Tous, je vous envie,
Car j'atteins maintenant le fond.

Et pourtant il faudra
Se relever, trouver des yeux, une peau
A effleurer, aimer. Je me tiendrai, là.
Debout, je jure, je briserai mon étau."
« Modifié: mardi 25 novembre 2014, 15:31:21 par Synopz »
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Errements Poétiques - [ Poésie : Toi. ]
« Réponse #146 le: lundi 01 décembre 2014, 01:09:31 »
Toi.

"Penche-toi sur moi
Et dis-moi que tu seras là, dis-moi
Que nous vivrons à nouveau l'insouciance
Dis-moi, dis moi

Que ni les années, ni la distance
Ne finiront par t'éloigner de moi.
S'il te plait, dis-moi !

Que cela a aussi pour toi
La couleur de l'évidence.
Dis-moi que tu as encore foi
Et que tu crains mon absence.

Là, penche-toi sur moi
Et, par pitié, murmure-moi
Que tu crains le vide, la douleur et le froid,
Sans moi, sans moi...

Et le monde fond en ta présence
Consumant tendrement mes sens.
T'oublier serait la pire des offenses
Et je ne m'abandonnerai pas à ce choix.

Souviens-toi, souviens-toi
Que la passion a une seconde chance
Que, dans cette vie, au moindre mot de toi
Je deviendrai assassin, mendiant ou roi.

Il faudra, sûrement, quelques temps ou mois,
Mêmes années, avant la délivrance.
Mais quelles que soient les peines ou les lois,
Je suis convaincu, crois-moi,
Que j'irai vers toi et toi vers moi.

Grandissons, apprenons l'émoi,
Que l'attente, courte ou longue, soit intense.
Tant que nous savons, toi et moi,
A quoi doivent mener nos errances."
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Errements Poétiques - [ Poésie : Toi. ]
« Réponse #147 le: lundi 01 décembre 2014, 09:50:36 »
Je ne commente pas souvent dans cette section mais je tiens à te dire Synopz que je prends beaucoup de plaisir à découvrir tes poèmes ! Ils sont touchants et agréables à lire, continue comme ça ! :)

Merci à Bilberry pour ce superbe kit !

Noob d'Or 2015

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Errements Poétiques - [ Poésie : Toi. ]
« Réponse #148 le: lundi 01 décembre 2014, 13:18:44 »
Merci à toi ! Je ne reçois pas souvent de commentaires et c'est toujours agréable de savoir qu'on est lu et apprécié !
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Errements Poétiques - [ Poésie : Amour Nocturne ]
« Réponse #149 le: vendredi 05 décembre 2014, 05:16:32 »
Amour Nocturne

"Il y a parfois de la solitude,
Au cœur du silence.
Quand même la jeunesse insolente
Dort avec une douceur entêtante.
Quand les étoiles s'éteignent
Et, qu'en songe, tes bras m'étreignent.

Là, il n'y a personne,
Mon cœur est aphone.
Le monde s'est tu
Et un instant s'offre à ma vue
Une Terre, droite et vierge,
Où mes peines m'assiègent
Sans me toucher, sans m'égarer.
Là, le rêve semble être vérité.

Noir est mon cœur, pourtant,
Je sens la douceur, la paix et le vent.
De noir, tu sais, peu à peu, il devient gris
Quand il rencontre la blancheur de cette nuit."
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