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Errements Poétiques - [ Poème : Août IV ]

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Synopz:
Merci à tous les deux pour vos commentaires !

Pour ce qui est de la "compréhension" des poèmes, je vous renverrais à ce que j'ai pu dire dans les pages précédentes sur mes influences poétiques. Les poèmes ne sont pas vraiment à comprendre, à expliquer, ils ne décrivent pas quelque chose, ils sont en tant que poèmes. Évidemment, j'y mets moi quelque chose, mais, ils existent sans "dire" quelque chose, et ils ne peuvent pas être autrement qu'ils sont, donc ils ne sont pas explicables. Mes phrases sont très abstraites donc je vais essayer de faire plus clair : les poèmes sont un peu à lire comme une peinture, ils sont peints avec des mots, en utilisant à la fois leur matérialité, leur sonorité et leur sens. Le poème est là pour produire une impression par ce tout, l'expliquer serait donc le trahir, vu qu'il n'y a rien à expliquer en dehors de comment il est.

Cette conception de la poésie un peu hermétique est très fin XIXème, on peut penser à la phrase de Rimbaud justement "ça veut dire ce que ça veut dire, littéralement et dans tous les sens". Le poème n'est pas un message crypté, il est le message, il ne cherche pas à communiquer, il est là pour être lui, et c'est lui comme il est qui produit un effet.

Synopz:
Clémence
Tu sors d'un miroir
Rêve d'amour noir
Où sont tes boucles

Hé bouclée
Ta couronne
Est souillée

Forêt de tes courbes
Délétère
J'ai pris ton air

De chaque côté
Du monde lent
Tout est absent

Cils yeux paille
Les failles
Sont partout

Me liras-tu ?
Il te fallait avant
Il le fallait maintenant

Fleurir mourir
Fille viens voir
Le bleu du soir

Tu t'en es parée mais
Il faut soigner
Tes yeux délavés

Haché le rythme
Brûlé le mythe
Nous avons volé

Faiseur de vers
Je suis dans la pomme
Pâles formes

Désormais
Volcan calciné
Tu dois pousser

Je dois voler
Tu dois croître
Ils doivent passer

Succession estropiée
Raisons oubliées
Va !

Le rêve est gâté
Le futur à conjuguer
L'amour à remplacer

Sur les rives
D'une terre lascive
De mes yeux

Nous nous trouverons
Peut-être visant
Ce même horizon

Où craque
Le ressac
Du temps si long.

Synopz:
Au fil des mois
Cent fois les mêmes mots
La foi dans la poix
Des mots avec lesquels on fait
Ce soi

Quoi ?
Je le redis chaque fois !
La bouche en émoi
Comme d'antiques lois
Dont je serais Roi

Avant ce petit " moi "
Plein avec plus de poids
Jouant la cadence de formules si rances
Mais qui prennent nos sens
Fi ! De façon intense

Maintenant un jeu cruel
Que l'on nettoie
Qui n'est jamais froid !
Pourquoi ?
Je veux te tuer toi
Tu me pèses de tout ton poids

Et dans ma voix
Toujours je dis que j'y crois
Je joue le jeu de ce je
Je voudrais cracher !
Guérison de bon aloi
Impossible
Alors je fais à chaque mois
Des mots

Pour le tuer
Vivre enfin en Roi
Roi de nature et sans lois
Je ne peux rien soigner
Si ce n'est saouler mon foie.

Chompir:
C'est toujours aussi prenant tes textes, surtout ce dernier qui me fait penser à la situation d'un ami. Il y a toujours ce quelque chose qui se dégage de chaque poème et qui prend au coeur, qui fait réfléchir/penser/rêver qui met parfois mal à l'aise. Je reviens aussi sur la description que tu fais de ta poésie, je trouve que c'est la façon la plus pur de l'appréhender et de la vivre.

Synopz:
Tu serais blonde
Manger ta vie
Tu serais blonde !
Tu porterais le monde

Blonde de blé
Enfin fraîche
Sous ma peau sèche

Tu es mon rêve
Ils t'ont donnée à moi
Hé lyriques
Vous êtes bien sadiques
De me la fantasmer
Sauvage et pythique
Pleine de peau
Peau et si blonde

Et je poserai
Le désir
Chaque fois éprouvé
De tes courbes
Bassin adoré

Déesse évidée
Plus de chair
Seulement blonde
Mouvement érotique
Sans corps
Ridicule lyrique

Déesse blonde !
Qu'on en finisse
J'étouffe !
Qu'on te tonde.

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