Honnêtement à chaque fois qu'on parle du potentiel état barbare de l'homme face à une crise (individualisme, chacun pour sa gueule, &c) j'ai plus l'impression qu'on me décrit son état en temps normal qu'en temps de danger. Donc je comprends pas ce paradoxe à moins qu'on soit conscient de ce fait, et qu'on parte naturellement du principe que l'homme en état de crise soit nécessairement pire que l'homme que nous connaissons d'habitude ? À mon sens c'est ignorer l'influence contextuelle de notre société et la possibilité que son absence nous rappelle ce pourquoi elle existe en premier lieu : notre intérêt commun à tous ce qui mènerait à de l'entraide nécessaire.
Comme disait Rousseau il y a une possibilité que les hommes à l'état de nature vivraient plus libres et moins destructeurs qu'en société. Je sais pas si c'est vrai mais dans tous les cas je fuis les reportages comme la peste. Et ce depuis que Horizon Gull avait montré que beaucoup de gens s'étaient entraîdé pendant l'ouragan Katrina alors que les "reportages" nous montraient les gens limite cannibales. Donc je vois pas pourquoi ceux qui parlent des guerres et des crises seraient plus objectifs.
(d'ailleurs on voit bien le même phénomène d'entraide pendant les inondations ou attentats, donc ce que je dis est pas totalement vrai non plus)
C'est la même stratégie que pendant les manifs où ils montrent que les casseurs et les mecs un peu borderline qui ont plus que trois dents et une cannette de bière cheap à la main, c'est de la manipulation extrêmement grossière; et franchement c'est le meilleur argument que je trouve pour contredire cette idée de bestialité humaine : comment des animaux aussi facilement influençables et qui ont peur d'un rien pourraient se transformer subitement en loup ?
Sinon j'étais pas là pendant la conversation avec ton beauf, mais me connaissant j'aurais sans doute sorti que le fait de payer une fortune pour s'asseoir dans un espace minuscule dans une machine balisée sur des rails, en étant entièrement dépendant de son heure de départ, dite heure calculée sur une division arbitraire qui a enchaîné l'homme à ses minutes et même secondes, et ceci pour nourrir une fête commerciale qui n'a presque que pour but d'augmenter une croissance économique qu'on sait être la cause première du changement climatique, dans le cadre d'une grève qui empêche principalement les gens de se rendre derrière un bureau pour qu'ils acceptent de se faire exploiter de leur plein gré par un maître qui ne se cache même pas... c'est quand même chaud de qualifier ça de "liberté"
Mais bon t'inquiètes je chipote je suis pareil, rater mon train ça me ferait chier
Cela dit je tiens à conclure en disant que je crois réellement que la politique est morte en France, donc vazy pour être contre une loi en espérant être entendu. Être têtu en politique c'est devenu une qualité maintenant, faut s'y faire.