En parlant de prépa, j'ai accumulé prés de 6 heures de sommeil en deux nuits, ce qui me laisse en un état assez proche de la mort cérébrale, sans compter que mes journées sont assez fatigantes. Résultat heureusement que la capitale est le terminus de la ligne TGV, parce que quand je me suis réveillé, le train était presque vide. La caféine et la théine ne me font pratiquement aucun effet (si ce n'est un gros mal de bide qui m'évoque la coulante) et le vent et le pluie bretonne sont mes pires ennemis (tout en m'évoquant, en sortie de couette à 6h du matin, le Ragnarök, de quoi bénir la procrastination).
Mais bon je suis en vacance, ce qui n'est pas volé je pense (les 45 jours de congé par an c'est quand même une bénédiction). Et même si ma première vision de Paris depuis deux mois, ça a été un mec qui gerbe dans une poubelle et un clodo qui pue, ben je suis quand même content de revoir un semblant de civilisation.
En parlant de clodo, j'ai attrapé une verrue à cause des douches communes (
), et je me suis fait la réflexion que le mot "verrue" était vraiment l'un des plus crade de la langue française. Je pense que si nos ancêtres l'avaient nommé "bouton de rose" ou "tâche à la vanille", ceux qui en auraient passeraient moins pour des Quasimodo.
(Amha l'idée est à soumettre)
(se faire brûler grâce au froid glacial de l'azote est d'ailleurs pas inintéressant à vivre)
(mais bon je suis pas net moi)
(et je peux plus mettre mes chaussures de ville)
J'ai aussi fait face à un grand prédateur qui ont failli me faire aller ad patres (c'est pour accentuer l'aspect romanesque du récit).
Samedi dernier je rentrais chez ouame avec un gros coup dans le pif que m'avait donné un dénommé whiskey. Etant tout seul, j'entreprends de becter un petit casse dalle (des olives vertes farcies au poivron). Pour se faire je me désape vite et enfile un calebute millénaire (j'étais pas censé recevoir vous notez). Une fois la relique ancestrale bien en place, un mouvement au plafond m'attire le regard. Une ENORME chauve-souris avait pénétré dans ma grotte, et semblait ne plus savoir comment trouver la sortie (oui à priori c'est archi con une chauve-souris). Elle tournoyait frénétiquement dans l'air, et je le dis sans honte (bon en fait si j'ai honte), la surprise de cette rencontre du troisième type couplé à la brume alcoolique m'a fait sauter jusqu'à mon lustre. Il s'en était manqué de peu que je crie comme une pucelle. Je me précipite vers mon placard à balai, me saisi d'un balai (donc) et l'agite frénétiquement en l'air tel un Don Quichotte du Dimanche.
Or j'ai découvert assez vite qu'une chauve-souris était rapide. Elles ont plus tendance à se déplacer comme un insecte que comme une oiseau, ce qui est assez déstabilisant pour un loser pompette tel que moi. Tellement qu'au final le balai n'a pas fini sur la tronche du piaf poilu, mais dans ma tasse M&M's qui m'était particulièrement chère.
Et le rongeur me calculait à peine, limite vexant ma transparence absolue. A lire comme ça, ça peut paraître totalement ridicule, et... ça l'est, mais j'étais en mode survie, bien incapable de contrôler la situation, et puis bon de toute façon, je vous emmerde
Au final elle a réussi à sortir par elle même, prenant mon dégoût en patience (mais bon vu ma dégaine, ça devait être réciproque) en slip dans un coin de la pièce.
Conclusion : j'ai pu manger mes olives.
PS : j'ai raté ma résolution de la nouvelle année d'arrêter de fumer, et j'espère que ce n'est qu'une passade, et qu'un jour l'envie me passera d'elle même, comme ça arrive chez certains.