Mmmmh je suis pas d'accord avec ta comparaison. J'y verrais plus quelqu'un qui a le SIDA et qui décide sciemment de ne pas aller en chimiothérapie, ou, plus sobrement, quelqu'un avec je n'sais quelle maladie qui décide de lui-même de ne pas se soigner, tout en connaissant les conséquences.
Bof, mon exemple me paraît assez similaire au cas de la clope. Dans les deux cas, il s'agit de vouloir se faire plaisir le plus possible, en prenant le risque de se bousiller la santé avec une maladie chiante, incurable, et qu'on se traînera pendant des années.
En fait, j'ai vraiment l'impression que les gens (qu'ils fument ou non, hein) voient toujours la clope comme une espèce de truc cool et un peu subversif, et que les inconvénients que ça peut avoir ne sont du coup que de petits sacrifices.
La très large différence entre tes exemples et ceux que je prends, c'est que la personne ne se fait du "mal" qu'à elle-même; rouler bourré ou ne pas mettre de capotes ça met les autres aussi en danger, ce qui est évidemment condamnable.
Guiiil t'a déjà répondu là-dessus.
Mais même en minimisant l'importance du tabagisme passif (à la limite, il y a sans doutes de très gros fumeurs qui font toujours en sorte de ne pas faire partager leur fumée aux autres), ce n'est pas incompatible avec mon exemple : je parlais bien de ne pas se protéger AVANT de chopper le virus, pas après, donc il s'agissait juste de foutre sa santé en l'air, pas forcément celle des autres.
Et même pour l'exemple du conducteur bourré (qui est un peu extrême, je l'ai reconnu), la notion d'être "raisonnable" doit-elle forcément prendre en compte le danger qu'on représente pour les autres ? Se faire du mal à soi-même sans en faire aux autres, je ne vois pas trop ce que ça a de "raisonnable" :3
A l'inverse, je vois pas pourquoi il faudrait "blâmer" ceux qui mangent trois fois par jour mcdo plus que des fumeurs -encore une fois, tant qu'ils le font parfaitement consciemment... ce qui, je pense, arrive beaucoup moins souvent, vu que la cigarette est "reconnue" comme dangereuse et mauvaise alors que la nourriture, il est beaucoup plus difficile de faire le rapport avec son danger : la cigarette est "toujours" mauvaise, la bouffe ne l'est qu'en excès. Ca donne une belle différence qui joue en effet pas mal sur le sentiment qu'on y donne, et l'idée "d'imprudence" est plus facile à appliquer sur la nourriture que la cigarette, ainsi.
Bah, on est d'accord, c'est plutôt ridicule d'être moins critique envers la clope qu'envers la malbouffe. Pourtant, j'ai justement l'impression qu'on accepte plus facilement que quelqu'un foute sa santé en l'air en fumant comme un pompier qu'en buvant deux litres d'huile par repas. Mais je me trompe peut-être, hein.
EDIT : ah, j'oubliais ! Concernant le SIDA, il faudrait plutôt mettre ça sur le compte d'un certain manque d'informations ou de certaines idées reçues sur les modes de transmission.
C'est bien pour ça que je parlais de personnes
informées mais qui ne se protègent pas ;p
(et j'en connais personnellement, donc je sais que ça existe)