Mon côté gamin/crevette vaguement efféminé, qui plus est ayant eu les cheveux longs, fait que j'ai été aussi, voire plus souvent dragué par des messieurs que des mesdames, et je n'ai jamais trouvé ça outrageant, quoiqu'assez cocasse. C'est même assez flatteur, je trouve, puisque dans le fond, plaire à quelqu'un, c'est plaire à quelqu'un, ce qui est bon pour l'ego, et c'était loin d'être de mauvaises gens dont l'estime pouvait être gênante ( l'épisode des serbes qui m'ont pris pour une fille n'est pas à prendre en compte).
Après, j'ai été élevé de sorte que l'homosexualité faisait partie des diverses notions qui m'étaient évidentes et dont je ne comprenais pas vraiment la discrimination ( il m'a fallu des années pour comprendre les insultes du style tantouze, tapette et autres dérivés plus ou moins vulgaire, c'est dire ) donc j'ai un avantage sur ceux qui au contraire n'ont pas été aidé à l'ouverture d'esprit et à la compréhension, mais bon.
Après, je sais que c'est surtout une question d'angoisse liées à l'image ( Oh mon dieu, je plais à un gay, ça veut dire que je dois avoir l'air gay, donc je plais aux mecs, mais alors je plais pas aux filles, et on va me catégoriser gay alors que je ne le suis pas, je vais souffrir de la discrimination homophobe, j'ai l'air d'une tapette ? pour citer quelques idées ) voire une peur liée à l'amalgame homosexualité = violeur, débauché, folle en cuir moustache...
Je me souviens que durant une longue époque, les gens me pensaient très souvent gay, sans que j'ai jamais vraiment compris pourquoi... Nombre de rencontres que je faisais demandaient ensuite à nos amis en communs si je l'étais vraiment, pour dire. En fait, une de mes ex étaient même terrorisée à l'idée que je puisse l'être et être refoulé, ce que sa meilleure amie et quelques connaissances communes lui affirmaient. Ca a donné lieu à des situations absolument ridicules qui me font doucement rire, notamment quand elle a rencontré un de mes meilleurs amis qui m'a un temps dragué ouvertement, et qui joue encore le jeu du flirt innocent avec moi pour le trip ( best crise de jaousie ever) ou, encore plus drôle, quand elle s'est rendue compte qu'un serveur d'un café m'offrait des consos...
Personnellement, l'image que je peux donner, je m'en fiche vraiment : je sais qui je suis et ce que je suis, et j'estime que ça ne regarde véritablement que moi, donc bon...
Sinon, Fix, pour revenir à ta situation, j'estime que c'est soit de la pure débilité de la part de ton entourage concerné, soit un quiproquo qu'il serait intéressant de lever. Si tu as moyen d'en parler en privé à quelqu'un pour dissiper le malentendu, ce serait vraiment une bonne chose :3 Je peux comprendre qu'on ait envie de mettre ses distances avec quelqu'un qui nous séduit, mais il me semble qu'une fois que le flirt est abandonné, y a plus de raison de garder les remparts levés... et les autres n'avaient pas à s'en mêler, en plus.
Et Izzy, je sais ce que c'est quand un de tes meilleurs amis te tournent le dos sans raison et te fuis. J'ai eu droit à un cas similaire, à une différence près : la personne en question s'amusait à faire circuler d'intéressantes rumeurs à mon sujet 8) étant plus ou moins influente dans le milieu de la jeunesse du coin *tousse* ça a vite circulé, et j'ai passé une soirée entière à découvrir des choses absolument géniales sur ce qu'on pensait de moi XD
C'est effectivement assez rageant quand la personne te fuit et refuse en plus de t'expliquer pourquoi, tu as du coup l'impression d'avoir commis une faute dont on ne laisse aucune occasion d'expiation et c'est plutôt désagréable. Le plus simple reste encore de se dire que c'est tellement débile que ça ne vaut pas la peine de s'y attarder.