J'aime mes études. Hier matin j'ai eu un cours de marionnettes magnifique. Grâce au taux d'absentéisme on était huit, ça a permis un travail très chaleureux en petit groupe, chacun devait présenter un ou deux objets personnels. On avait des jouets oubliés dans un grenier, une petite peluche qui est toujours restée avec sa propriétaire, une boîte de brosse à dents cassée, une clé d'une maison de campagne, moi j'avais amené mon petit livre rouge qui me sert à marquer les principaux axes de mes textes.
On devait les faire parler, sans toucher, uniquement en aidant le regard et l'imagination du spectateur à s'y porter, puis créer une petite mise en scène à quatre personnes autour d'un seul objet ; c'était beau, c'était calme. Deux ou trois ont pleuré à certains moments. C'est pas tous les jours qu'on peut vivre ça.
Et avec ça, mon projet de scénographie avance. Je bosse sur
Titus Andronicus, considérée comme la première pièce de Shakespeare, au caractère gore et grotesque quasi grand-guignolesque. C'est toute cette gratuité de la violence et l'horreur poussée jusqu'à en rire que je veux mettre en exergue.