Un petit inventaire de Zelda(s) en pagaille :
_ A Link to the Past : je suis d'accord, c'est vraiment lui qui a posé les fondations du "scénar-type" de Zelda. Les trois premiers donjons suite à un petit souci qui fait sortir le héros au bonnet vert de son trou perdu quelque part en Hyrule : le cliché de base du Link, le héros paumé, avec son épée de paumé et son air de paumé, du moins jusqu'à ce qu'il y ai une Zelda a sauver et une autre épée à tirer. Là, on entame en général sept autres donjons, par la suite ce furent trois ou quatre nouveaux donjons seulement. Le grand mérite que je reconnais volontiers à ce jeu est la diffuculté de ces Boss qui peuvent sembler symphatiques comme ça, mais qui en fait sont parfois une plaie.
Petit saut dans le temps :
_ Ocarina of Time : pour la majeure partie des gens le meilleur jeu Zelda. Certes, on commençait à entr'appercevoir là des persos un rien travaillés (Ruto, Nabooru, même Navi des fois), des donjons plutôt originaux à défaut d'être toujours difficiles. Qui ne se souvient pas du ventre de Jabu-jabu, du puit ou du temple de l'Esprit avec un Boss hors du commun ? Certes, les bases de scénario sont presque intégarlement pompées sur ALtP, mais on peut quand même lui reconnaître sa nouveauté graphique, son système de combat par visée, des esquisses de persos, des quêtes annexes assez nombreuses et puis...un caractère épique, une véritable aventure !
_ Majora's mask : une ambiance hors du commun, un scénar tout frais, tout nouveau, des quêtes annexes à profusion, un écoulement du temps pour le moins étrange : pour le coup, Link était vraiment le héros du temps ! Utiliser le temps pour arriver à temps à des lieux importants où quelqu'un nous attend, voilà qui ne manquait pas d'originalité. Sans parler du "méchant", lui aussi nouveau et au niveau des persos, que du bonheur ! Je ne cite qu'eux : Mikau, Darmani, le bébé Goron, Romani, les Bombers, Ingo, et bien sûr le marchand de masques. Malsaine, oui, une athmosphère bizarre où...le seul jeu où on parle à des monstres : momies ou Sakdoss. Un vrai mystère planait là, et même si la quête en elle-même n'est pas bien longue ( que 4 donjons quand même ), la platrée de quêtes annexes vitales pour la fin du jeu (les masques) rattrappe cet aspect à première vue plutôt court. Selon moi, le meilleur des Zelda.
_ The Wind Waker : une soudaine nouveauté graphique ! Enfin ! Après deux Zelda qui ne différaient pas vraiment, quelque chose de nouveau. Malheureusement, quoique d'une longueur acceptable, le jeu souffre d'une athmosphère baclée, de quêtes annexes pas si nombreuses que ça dans un monde quand même large, pourtant. Des persos travaillés quand même, va : Scaff, Dumoria, Médolie, Tetra et ses pirates pour ne citer qu'eux. Une Zelda trop "Shelly princesse des roses" selon moi, qui ne se réveille que tardivement, avec l'arc de Link. Il reste de l'ambiance majoratesque chez la Reine des fées, que j'aurais très bien vue dans Majora. On commence à ressentir le défaut qui deviendra récurrent : les Boss désespérants de simplicité.
_ Espéré, attendu, encensé puis déçevant : Twilight princess. Je trouve que la critique s'est montrée assez mielleuse puis trop sévère pour ce jeu qui, certes n'est pas à la hauteur du chef d'oeuvre attendu, mais tout de même excellent sous bien des aspects : le monde du Crépuscule lui-même, la création de Midona premier perso travaillé intégralement, les combats en Sumo, la nouvelle aire de pêche, la transofmation en loup, les trois formes de Ganondorf, Celestia, l'ambiance des Bois perdus...honnêtement, les qualités ne manquent pas, mais il faut bien reconnaître un certain arrière goût de réchauffé. Le temple de la forêt, la mine Goron, le temple abyssal sont presque d'intégrales copiés-collés du temple de la forêt, du feu et de l'eau de OoT. L'échec critique du perso de Zelda elle-même, selon moi un élément de décor et rien d'autre. Tout comme TWW, une athmoshpère dérangeante de bâclage, un souvenir de "peut mieux faire". On attend.
Qu'est-ce que MM avait donc de plus ? Une ambiance totalement différente, une ville et des mondes jamais vus, des boss extraordinaires (où Link apparaît dans toute sa bêtise, déclenchant parfois pour la énième fois son propre suicide), une banque (pratique, il faut le dire), un méchant différent, une absence de Zelda, un but, une quête inattendues et malgré tout : des persos presque tous déjà vus. Un vrai miroir déformant de OoT.