Il a a l'air bien trash ce film. Ca me fait penser que je dois voir Nankin Nankin (The city of life and death), ça a l'air d'être dans le même genre, (mais c'est plus récent).
Bon, sinon j'ai vu deux films dernièrement.
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Crash, David Cronenberg, 1996[/align]
C'est une histoire bizarre, ça parle d'un mec qui a un accident de voiture, puis il se met à aimer les cicatrices, puis il se libertine de plus en plus et il rencontre un bargeot qui adore les accidents de voiture. Une histoire totalement WTF, et l'intrigue est carrément étrange, parfois on ne comprend rien à ce qu'il se passe. Dans ce film, il ne se passe pas une seule scène sans qu'il n'y ait de scène de cul, que ce soit explicite ou suggéré.
Au final, on en vient à penser que le crash est comme l'aboutissement d'une vie, une explosion d'énergie semblable à une décharge plus masculine et plus vulgaire. J'ai bien aimé ce rapprochement, qui établit les voitures et la circulation comme une métaphore puissante de la vie.
Malgré cela, fichtre, on s'ennuie pas mal, même si Elias Koteas tient facilement un de ses meilleurs rôles.
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"Comment ça on s'ennuie ?" -Elias Koteas dans Crash.[/align]
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Le bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-won (2008)[/align]
Bon, immédiatement on pense à un célèbre film de Sergio Leone,
Le bon, la brute et le truand, et c'est normal. Le film est une totale réécriture dans le contexte coréen de ce chef d'oeuvre (si, si,
Le bon, la brute et le truand est tout simplement un des films que j'aime le plus au monde).
Donc, comment parler de ce film ? Tout commence avec une carte au trésor. Un monsieur véreux la donne à quelqu'un pour l'amener en lieu sûr mais il demande à quelqu'un d'autre juste après de finalement tuer le premier homme et lui rapporter la carte au trésor comme ça il s'en met plein les fouilles lol. Puis, le film démarre, nous offrant une magnifique séquence à bord d'un train en plein milieu du désert, et d'un coup, paf, ça tourne au carnage.
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Le cinglé, Song Kang-ho (déjà vu dans Thirst, ceci est mon sang, The Host et Memories of murder).[/align]
Puisque ce film est le détournement, la réinterprétation du film de Leone, le spectateur averti regardera avec beaucoup d'intérêt comment les trois protagonistes sont désignés par l'intrigue et la caméra, comment ils se meuvent dans ce gigantesque pétrin, et surtout comment ils échangent à tour de rôle leurs qualificatifs (c'est ce qui faisait la force du trio Eastwood / Wallach / Van Cliff, ils pouvaient à tour de rôle obtenir les qualités des deux autres). On remarque encore une fois que la brute fait cavalier seul alors que le bon et le cinglé / le truand sont une fois de plus alliés par la force des choses.
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La brute, Lee Byung-hun (déjà vu dans A bittersweet life).[/align]
Techniquement, le film est irréprochable, la photographie est réussie, quelques plans sont extrêmement efficaces (je pense au travelling de course-poursuite dans la ville-basse, où en un déplacement de caméra très énergique, on trouve le bon qui laisse sa place à l'écran à la brute, la vivacité est impressionnante). Les musiques sont épiques, et la tonalité de l'ensemble est très proche de celle du film de Leone. On parle des pires crapules de l'univers, mais l'humour est omniprésent et décale énormément les situations. Evidemment, c'est surtout l'héritage du truand qui ressurgit sur le caractère du cinglé.
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Le bon, Jung Woo-sung (déjà vu dans des films osef).[/align]
Les performances des acteurs sont vraiment excellentes. Je ne connais, personnellement, que Song Kang-ho pour son rôle mémorable dans
Thirst, ceci est mon sang de Park Chan-wook (
Old Boy & co), mais ça me motive à regarder les autres films de Bong Joon-ho dans lesquels il joue (j'avais déjà adoré
Mother). Ca me donne également l'envie de mater
A bittersweet life pour profiter encore un peu de l'incroyable talent de Lee Byung-hun qui crevait l'écran à chacune de ses apparitions. Bon, histoire compléter le tableau, je parlerais un poil des faiblesses, qui sont parfois quelques longueurs, et sinon quelques dialogues un peu fades (alors que chez Leone, c'est tout simplement une succession de répliques cultes). De ce côté-là, on perd un peu du fun que peut dégager ce film. Pour le reste, c'est que du bon, un pur divertissement de deux heures, avec un final excellent.