Art > Longs métrages et Télévision

Aujourd'hui j'ai vu...

<< < (18/313) > >>

D_Y:
Vous parliez de Kowalski, outre le Gran Torino, un seul Kowalski me revient, et comme par hasard, c'est encore lié à une grosse bagnole comme les vrais hommes testosteronés les aiment.

Je veux parler de deux films en fait, c'était juste pour faire une transition. Il y a 3 ou 4 ans, j'étais devant mon écran d'ordi en train de matter Boulevard de la Mort, la fameuse moitié du diptyque Grindhouse. Outre le fait que je trouve ce film très moyen, je dois lui reconnaitre certaine qualité.
La première commence par Kurt et finie par Russel, je veux bien sur parler de Kurt Russel, acteur culte, le seul et unique Snake Plissken (dont la review devrait pas tarder), et depuis peu le Stuntman Mike, tueur le plus charismatique de la décennie. La deuxième, c'est les bagnoles, ces cerceuils metaliques qui font souvent le malheur de ces jeunes demoiselles qui ne demandent qu'une chose : que leur boyfriend soient plus proches d'elles qu'ils ne le sont avec leurs bagnoles.
En l'occurence c'est mon cas, et je bénis Tarantino d'avoir mis en scène une Chevrolet Nova noire et une Dodge Challenger blanche.

[align=center]
Coin coin [/align]

Les connaisseurs reconnaitront direct les réferences, et devineront directement quels films je vais présenter dans ce post, parce que j'avais que ça à faire, et puis parce qu'il faut bien vous faire coucher moins bête. Je veux bien sur parler de Vanishing Point et Le Convoi.

Le Convoi (1978)

[align=center][/align]

Je n'ai qu'une chose à dire, en voila un film de bourrin, le Destruction Derby du 7e Art. Le Convoi est un film de 1978, réalisé par Sam Peckinpah, un nom qui ne dit surement rien à personne, et pourtant, tout le Hollywood des années 60 avait entendu parler de ce mec, de réputation rebelle, et qui montre dans ses films une extrême violence. Malgré cela il a eu la chance et l'honneur de diriger des noms mythiques comme Dustin Hoffman et Steve McQueen. Il a même inspiré les plus prestigieux, John Carpenter, le réalisateur de The Thing et Halloween, un grand fan de Peckinpah, pourra en témoigner.
Le Convoi est un road movie comme on en a vu des tonnes dans les années 70, à l'exception prêt que j'ai découvert celui avec Death Proof (ben oui je suis le point central de tout ça, nan mais oh). Un road movie, d'accord, mais qui casse les codes du genre, c'est certain. Le réalisateur est surtout connu pour ses western, pas mythiques à la Sergio Leone, mais sympatiques quand même, des films regardables on va dire. Le Convoi est un road movie d'apparence mais qui se dérègle petit à petit, et qui finit comme un vrai western dans notre monde à nous, étouffé par les moteurs et l'essence.

[align=center][/align]

Le Convoi se déroule au Nouveau Mexique, des routiers tout ce qu'il y a de plus cliché (du genre que vous croisez sur une aire d'autoroute lambda) défendent un de leur camarade nommé Rubber Duck, persecuté par le sherif local, Wallace. L'affaire prend vite une ampleur non attendue, et l'histoire se finit en guerre contre les routiers, la police, et même l'armée (c'est pas marrant sinon).
C'est un film "bouffée d'air frais", plus le "Convoi" avance sur les routes américaines, plus l'intrigue se met en place, plus on prend plaisir à découvrir les décors que nous offre la caméra, plus on se lie d'amitié avec ce film déjanté. Une bonne petite experience que je conseille à tout le monde qui s'interesse un minimum au road movie.
Et surtout, la présence au casting de Burt Young est un + qu'il faut obligatoirement souligner. Pour les quelques incultes du fond, le plus grand rôle de Young a été celui de Paulie dans la saga Rocky, uns de ses rôles cultes, et non moins uns de ses meilleurs, il faut le voir pour le croire.
J'ai aussi compris que personne n'a vu le rapport entre ce film et Death Proof. La Chevrolet Nova noire de Stuntman Mike dans Boulevard de la Mort est affublée à l'avant d'un canard avec un cigare au bec. En plus d'être super classe (je rêve d'avoir le même sur ma future bagnole), il est repris du Convoi, le canard figure en effet à l'avant du camion de Rubber Duck, un des personnage principal si vous avez bien compris.

Vanishing Point (1971)

[align=center][/align]

Bon nombre d'entre vous n'ont surement jamais entendu parler de Vanishing Point, ou Point Limite Zero comme il est connu en France. Pourtant il est terrifiant de savoir, aprés coup, qu'il a inspiré grand nombre de films, en passant par Mad Max, et aboutissant jusqu'à Death Proof (vous l'avez compris je crois). Vanishing Point est un grand cru du road movie, une oeuvre mythique, qui réunit tous les clichés typés hommes virils : des femmes à poil, du rock, des bagnoles qui en ont dans le fut, qui font lever la poussière jusqu'à 200m en hauteur, un héros charismatique, roi du bitume, qui manie le volant à la perfection.

C'est la qu'on revient à Gran Torino, qui partage beaucoup de points communs avec ce film qui a 40 ans de bouteille et qui n'a pas vieilli d'un seul poil. Le héros se nomme Kowalski, qui a une carrière impressionnante en matière de bagnole : il a été pilote de moto, de nascar et policier (il a été collègue d'un ripoux). Kowalski s'est refait une vie, il est aujourd'hui livreur de voiture. Alors qu'il est chargé de livrer une Dodge Challenger R/T de couleur blanche à l'autre bout de l'Amérique, il pari avec un ami qu'il sera capable de faire le trajet Denver-San Francisco, ce qui signifie, en d'autres mots, prêt de 2000km en seulement 15h. Il est aidé pendant son périple par un mystérieux commentateur de radio, noir et aveugle.
Bref il est clair que Kowalski est pas mal pressé, s'ensuit alors une course poursuite géante (autrement dit d'une heure et demi, la durée du film), atteignant des vitesses spectaculaires.

[align=center]
Existe t'il quelque chose de plus classe sur cette Terre ?[/align]

En tant que road movie, il est temps d'attacher sa ceinture. Vanishing Point est un étalon du genre, un chef d'oeuvre pour les fous de la vitesse (dont je fais partie), admirablement bien filmé, un film passionnant de bout en bout, pas étonnant qu'il ait influencé les plus grand cinéastes. On peut rapprocher ce film de milliards de grands films connus. La plus évidente est Mad Max. Le rapprochement entre les deux héros est évident, l'un s'appelle Kowalski, l'autre Rockatansky. Ils sont tous les deux amoureux de bagnole, de plus l'un des plans de Mad Max est une copie (plutôt hommage) plan par plan de Vanishing Point.
Tarantino est également un grand fan de ce film, tous ceux qui ont vu Death Proof connaissent Point Limite Zero au moins de nom car il est souvent nommé, la référence est pas du tout cachée et la Dodge Challenger blanche est utilisée pendant toute une moitié de film contre Stuntman Mike et sa bagnole à canard (WC). Il faut remonter un peu plus loin dans le temps et se souvenir de K-Billy. K-Billy est, comme chacun sait, le célèbre commentateur de Reservoir Dogs, la bande sonore des scènes les plus mythique du film comme le bidon à essence. Il est pratiquement sur que K-Billy est une inspiration directe à Super Soul, le noir aveugle de la radio dans Vanishing Point.
Et pour en revenir à Gran Torino, Kowalski est, dans Vanishing Point, vétéran de la guerre du Vietnam, et amoureux des grosses cylindrées. Pas difficile de faire le rapprochement dans ces conditions.

Ce film est un immense flashback d'une heure et demi, magnifiquement bien pensé. En réalité c'est un flashback qui se place entre deux minutes, réelles, les deux minutes les plus importantes du film, un bijou de mise en scène. En plus d'être un road movie boosté au Red Bull, Vanishing Point est surtout une critique profonde du système américain pendant ces années la, une sorte de John Rambo sur le bitume, un homme solitaire contre la police de plusieurs états américains s'étendant sur 2000km. Un incontournable que je conseille encore plus que le film que j'ai présenté plus haut.
 
[align=center][/align]

Syndrome:

--- Citation de: "John Craft" ---En même temps, regarder Gran Torino sans finir chialant, c'est un peu compliqué...
--- Fin de citation ---


J'aime beaucoup ce film. Soit. Mais il n'a pas réussi à me tirer la larme de l'œil. C'est bizarre quand même. Caaaaaar :

(Cliquez pour afficher/cacher)Même si quand Walt meurt, j'trouve la situation atroce, mais y'a un truc qui fait que j'ai pas pleuré... J'étais énervé contre ces gros lards de remous de rizière.

GKN:



Ok, je triche, ça fait quelques jours que je l'ai vu en entier d'une traite, enfin...


Un film qui, a n'en pas douté, a du mettre sur le cul à l'époque de sa sortie (1968) mais sincèrement, même à l'époque je suis sûr que j'aurai eu cette réflexion, qu'est-ce qu'il est chiant à regarder... Autant il peut avoir un très bon rythme (les 15 premières minutes avec les "singes" qui sont un véritable régal), autant par moment c'est vraiment... chiant. Ouais non mais j'ai beau cherché, j'ai pas d'autre mot: chiant.



Alors ça me fait marrer sur la toile les gens qui se la pètent indirectement d'avoir vu le film en entier blablabla... Parce que je crois que c'est le film le plus victime de ça dans l'histoire du cinéma. Je m'explique;

2001 l'Odyssée de l'Espace depuis qu'il y a internet c'est un peu le film de tous les fantasmes. Le film "prestige", celui qui donne l'impression que c'est un "exploit" de le voir entièrement, que c'est être "supérieur" de l'avoir vu et d'en discuter hohoho. D'autant que Kubick avait très bien compris le business et a lui-même contribuer à mystifier son œuvre.
De ce fait on veut nous expliquer par A + B qu'il y a des trucs qui existent pas qui en fait existe, des théories par milliiieeer, qu'il est impossible de prévoir le fiiiilm.  Alors je suis Dieu ?!

Le passage "psychedelic" (pour ne pas spoiler mais pour que vous compreniez de quoi je veux parler) de la fin du film, je l'avais mis en pause avant la fin et m'était mis sur papier 2 théories. 2 pauvres théories. Je me suis donc dit que si je ne trouve que 2 théories, peu de chance que j'ai bon. Je remet le film en route, fin de la séquence, je met en pause... et je me marre un bon coup.
J'avais raison.


Pour expliquer pour ce qui ne connaissent pas le film: ce film qu'on veut nous faire passer pour philosophique (j'ai ris) a un background bien défini, bien établi et vous pouvez regardé juste les 15 premières minutes du film pour comprendre une partie de ce background outre un aspect essentiel dans les parties qui suivront: les sentiments humains, chez les humains et les IA.
Alors qu'est-ce que ce background: deux clans de primitif s’affrontent. Un beau jour, un monolith apparaît à l'un de ses clans qui apprends alors à utiliser des bâtons et autres os comme arme et ainsi, les 15 premières minutes finissent par la conquête de territoire par cette tribu avec la fin de la famine grâce à la chasse.

Ensuite ça va se passer donc en 2001, ère spaciale (c'était leur vision hein bon) et le fond de l'histoire ou plutôt le point de repère sera le monolith et se qu'il provoque.
A partir de là, le gros point fort du film c'est de parler de l'Homme. En gros ce n'est PAS un film philosophique mais il émet un point de vue sur la condition humaine. Et ce qui donne un aspect super génial sur ça c'est l'IA, HAL, qui est avec deux protagonistes dans une station.


Pour certain le monolith n'est qu'une vision, pour d'autre ce n'est qu'un détail etc... théorie du web. 15 minutes où tout tourne autour du monolith, autour duquelle on découvre l'évolution; qu'on me fasse pas croire que c'est un détail.


Le gros problème du film ? C'est mou.
Là encore, miracle du web; "si tu trouves le film mou c'est que tu as raté le coche". Supposons. En gros: je suis un bouffon qui n'aime que les super film hollywoodien pré-maché youpikikoololjroxxorduponey.
Manque de bol, la lenteur dans un film ne me dérange absolument pas tant qu'elle est bien faites et justifié (un de mes films préférés, c'est Blade Runner et venez pas me dire que c'est action non stop)... mais vous trouvez une justification à voir des photos de couché de soleil sur un fond de musique classique et ce pendant de trèèès longues minutes ?

D'autant que l'ambiance sonore, je suis désolé, elle est foirée.

Pourquoi ?

Parce que Kubick c'est un connard prétentieux. Rien qu'une citation qui m'a fait rire tellement c'est d'un ridicule.

« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, juste comme la musique ; « expliquer » une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation »

Son film devait être un "film noble" alors au lieu d'avoir une ambiance de psychopathe que ce film aurait réellement mérité vu la qualité globale, on se retrouve avec des scènes pour tout et n'importe quoi à n'en plus finir avec toujours de la musique classique en fond... Non mais sérieux quoi, il y a tellement de bruitage sur lesquels jouer que c'est frustrant.
Pire; quand il essaie de mettre en scène un passage avec uniquement de l'ambiance sonore, c'est ho-rrible. Je pense au passage avec la respiration dans le casque d'un des protagonistes; ça dure 15 plombes et t'entends uniquement sa respiration horripilante, mal faites et super énervante: Comme si Dark Vador faisait sa respiration sans aucun silence et à répétition encore et encore et encore mais avec la classe en moins.



Bon sinon attention, je conseil véritablement ce film, à 200 %, bien sûr, allez voir 2001 l'Odyssée de l'Espace !
Mais pitié les gens, arrêtez de fantasmer dessus, de le mystifier et autres conneries du genre, c'est vraiment insupportable...


J'ai fait un petit avis très rapide, mais si vous n'êtes pas d'accord, je suis vraiment intéressé par vos arguments.

John Craft:
Autant en effet c'est plutôt branlatoire et autoplaisatoire, c'est sûr
Autant au niveau technique, visuel, sonore, et créatif, il reste absolument grandiose et dépasse de loin ce qu'on voit aujourd'hui avec des trucs qui ont des moyens pourtant énormes en effets spéciaux/visuels/etc.

GKN:
Excepté d'un point de vu sonore où je le trouve totalement raté, il est très créatif, pousse à vouloir en savoir plus, comprendre pourquoi il va arriver ce qu'on attend.
Visuellement il y a des trucs qui le font super bien grâce à une mise en scène ingénieuse (je pense qu'on est d'accord: la nana qui se retrouve la tête en bas).

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Sortir du mode mobile