Faudra à tout prix que je matte Les promesses de l'ombre dès que possible du coup.
Albireo : Ah, tiens, c'est Eraserhead ton préféré ? C'est signe d'un goût assurément bon ça (il fait partie de mon top 3 avec Lost Highway et Mulholland Drive). C'est vraiment vraiment un ouf de film avec une sale ambiance.
Bon, sinon, j'ai vu quelques films, je ferai pas de fiches aussi détaillées que d'habitude du coup.
Tetsuo II Body Hammer, Shinya Tsukamoto, 1992
Une sorte de remake du premier Tetsuo. En réalité, j'suis pas trop d'accord avec ça, car c'est la manière de présenter ce Tetsuo 2, qui conserve effectivement beaucoup de qualités formelles en lien avec le 1, et quasiment toute la thématique du corps et de la machine qui est traitée de la même manière. Cela dit, il est beaucoup moins percutant que son aîné, beaucoup plus poli, beaucoup plus esthétique également en fin de compte, avec cette utilisation de la couleur de manière très symbolique.
Tenacious D in The pick of destiny, Liam Lynch, 2006
Un film complètement con, bourré de scènes terriblement débiles mais foutrement efficaces. Que dire ? Ca se ressent ce genre de films. Une bonne surprise.
The tree of life, Terrence Mallick, 2011
Palme d'or du festival de Cannes, cinquième film du réalisateur énigmatique, qu'en était-il ? Un film long, lent, beau, qui est à deux doigts du pompeux, du didactique et du grandiloquent. Ce que j'en retiens, c'est cette incroyable légèreté, ce sentiment d'apaisement que j'ai ressenti tout au long du film, dû en grande partie au travail sonore et visuel, qui crée vraiment un film unique. Si y en a d'autres qui l'ont vu je serais bien curieux d'échanger quelques interprétations sur le film, car il est tellement sujet à interprétation... Bref, en tout cas, ce film n'est qu'amour, et j'ai envie de dire que c'est assez rare de voir un film aussi puissant sur le sujet.
Halloween, la nuit des masques, John Carpenter, 1978
Il était temps que je rattrape mon retard, voilà chose faite. On peut pas passer à côté quand on aime le cinéma franchement... J'avais déjà étudié plusieurs extraits de ce film en analyse filmique, et j'avoue que le traitement du sujet est vraiment puissant, le traitement du point de vue est vraiment excellent et puis ce Michael Myers qui est increvable... C'est franchement l'idée d'un mal bien plus sournois que la simple peur de la mort imminente, c'est surtout un mal qui s'en prend à la jeunesse et à la jeunesse ivre de sa jeunesse, c'est en quelque sorte le mal sournois qui se terre confortablement dans l'idée traditionaliste d'une Amérique puritaine, c'est le fléau d'une société sclérosée qui s'incarne dans un enfant. C'est une tumeur répugnante qui hante encore les beaux moments d'émancipation de la jeunesse à une époque décisive.