Auteur Sujet: Aujourd'hui j'ai vu...  (Lu 427175 fois)

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Aujourd'hui j'ai vu...
« Réponse #1335 le: mercredi 28 février 2018, 03:04:47 »
Je trouve vraiment que Whiplash et La La Land sont deux films qui ne jouent pas dans la même cour, je suis incapable de dire que l'un est meilleur que l'autre (objectivement j'entends, pas d'après mon ressenti) parce qu'ils excellent chacun dans leur domaine.

En vrai j'ai même pas pensé à faire le parallèle entre les deux alors qu'il est évident, mais il y a dans La La Land un petit côté "destinée" qui lie les deux personnages qui malgré tout décident de s'éloigner de ce qui est "écrit", font des sacrifices, renient leurs idéaux, ont ce qu'ils veulent et aussi se jettent dans le bain alors qu'ils n'ont pas du tout confiance en leur capacité. Pourtant la fin douce amère est assez universelle, c'est un appel à remettre ses propres choix en perspective, suis-je vraiment heureux et sinon qu'est ce que j'aurais dû faire dans le passé ? Les choses se seraient elles déroulées autrement ? En mieux ou en pire ?
(enfin je vous apprends rien j'imagine que vous avez compris cet aspect tout autant que moi v.v)

C'est un peu "naïf" mais pas pauvre comme thématique et pas vraiment abordé dans Whiplash. Et surtout dans ce film c'est la manière dont c'est raconté qui compte et dans ce cas particulier ça l'est particulièrement bien. Rien que ce parallèle entre la célébrité qui vient commander un café avec les rôles inversés au début et à la fin est simple mais brillant (simple car ça aurait pu être gratuit de la part d'un tâcheron mais le montage et la colorimétrie font la magie du métrage, et je parle d'une scène parmi une myriade d'autres).

Au delà de ça je trouve le film est injustement qualifié de pauvre et simpliste, et je dis pas ça par rapport à Whiplash. Déjà une comédie musicale en soit raconte quelque chose (si c'est bien fait). Mais c'est aussi une ode à la musique jazz, la nostalgie d'un âge d'or révolu, le portrait de deux passages à l'âge adulte, une critique des studios hollywoodiens, un discours sur la mort de l'art. Et accessoirement une histoire d'amour pas vraiment ratée quoi qu'on en dise.

Non, vraiment, je trouve le film riche (quitte à se vautrer par certains moments par cette impression de trop-plein) même plus que Whiplash. Je suis d'autant plus curieux de découvrir ses prochains films surtout qu'il a gagné une certaine notoriété à Hollywood, et donc une certaine liberté d'action (ce qui est tellement rare que ça mérite d'être surveillé).
« Modifié: mercredi 28 février 2018, 11:20:59 par D_Y »
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« Réponse #1336 le: mercredi 28 février 2018, 11:29:52 »
Je ne suis pas d'accord non plus pour dire qu'il est pauvre et simpliste. Même si je n'ai pas spécialement aimé, qu'il a beaucoup de mérite. Mais je trouve que toutes les qualités se retrouvent dans la seconde partie. Une fois que le couple est assumé, là ça démarre. Mais dans la première partie, mis à part les scènes chantées, c'est assez plat et long à se mettre en place. Et artistiquement, mis à part quelques changements de couleurs vives, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. La scène dans le restaurant, mis à part la musique... Y a pas grand chose à en tirer. Elle met en place le personnage et son incapacité à retenir sa passion pour le jazz. Voilà, c'est son défaut. Le film est trop long à démarrer

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« Réponse #1337 le: mardi 17 avril 2018, 10:00:33 »
Hier j'ai vu L'ile aux chiens, ou Isle of Dogs en VO (I love dogs :D), alors que je n'aime pas les chiens. Cependant, je suis fan de Wes Anderson qui est sans doute mon réalisateur contemporain préféré depuis Moonrise Kingdom, et surtout The Grand Budapest Hotel.

Et ce film est une synthèse entre Fantastic Mr Fox, le film d'animation sur la vie d'un renard qu'il avait réalisé il y a quelques années, et Grand Budapest Hotel pour sa folie visuelle et son style de réalisation. C'est-à-dire que la plupart des séquences du film sont en stop motion, avec parfois des petites variations (dessin d'anime japonais notamment), avec toujours ces fameux plans en travelling, cette esthétique léchée et ces plans parfaitement découpés qui mettent le sujet en plein centre de l'image, je ne sais pas si c'est clair, mais ça parlera peut-être à ceux qui ont vu ses autres films.

Je craignais un film un peu trop bon enfant pour viser un public jeune (je ne pense pas qu'il y ait de réalisateur américain qui fasse des films d'animation grand budget "pour adulte"), mais même si certains poncifs semblent un peu faciles et plus destinés à un jeune public, je trouve la démarche globale du film géniale ! C'est-à-dire qu'il y a quelques séquences un peu niaises, mais qui rappellent un peu les shonens avec la valeur de l'amitié et le dépassement de soi, mais l'ensemble du film tente de rendre hommage aux chiens, et surtout à la culture japonaise dans son ensemble. Ce qui passe par un contexte de Japon fantasmé qui mélange les deux clichés les plus fréquents dans les pays occidentaux à son encontre : le Japon médiéval/traditionnel, avec ses temples, ses estampes paysagères, sa musique un peu martiale à base de taiko d'une part, et d'autre part le Japon "futuriste" avec ses laboratoires de pointe, ses robots et sa technologie surdéveloppée qui permet notamment aux hommes et aux chiens de se comprendre. On pourrait clairement opposer les deux pour montrer le combat entre tradition et modernité qui se déroule au sein du film d'ailleurs. En tout cas, l'ensemble mobilise des références issues du manga, des estampes, du cinéma japonais (Kurosawa) et de la culture japonaise en général (Hachiko tout ça), et ça m'a semblé plutôt maitrisé et bien amené.


D'autre part, le film parle des chiens comme peu de films l'ont fait auparavant. D'abord en adoptant pour principe de traduire leur langage en anglais, là où les humains conservent leur vraie langue : le japonais. Ce qui fait qu'on ne comprend pas les hommes, mais bien les chiens, et c'est une perspective très rigolote, et intéressante. Je ne sais pas trop où le film veut en venir avec ses idées, ça part un peu dans tous les sens, et on pourrait y voir un plaidoyer humaniste, anti-spéciste ou anti-totalitaire, mais je n'ai pas assez de recul pour avoir un avis net. En tout cas, le film transpire l'amour pour les chiens, leurs petits tics, leurs contradictions, leur expressivité, et les dialogues parmi leur communauté sont brillants et remplis d'humour.

Bref, je ne m'en suis pas encore remis, et c'est un film que je conseille à tout le monde, il y a des chances qu'il fasse un triste bide, et si vous souhaitez encourager la diffusion de films d'animation (pour adultes) et/ou de films traitant du Japon, il faut se rendre au ciné pour le voir !

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« Réponse #1338 le: mardi 01 mai 2018, 09:26:53 »
Petit topo vite fait des films que j'ai vu dans l'avion :

- Jumanji : C'est tout nul. Bon je dois avoir un problème avec Dwayne Johnson mais j'aime à peu près aucun de ses films de ces dernières années.
Après oui, on m'a déjà dit qu'il fallait pas le prendre comme un Jumanji et qu'il porte très mal son nom mais bon je suis un peu obligé de le "comparer" avec ce film que j'adore.
L'humour vole pas haut, l'histoire est prévisible et décolle jamais.
Il y a bien Jack Black qui sauve un peu le truc mais ça reste pour ma part bas du plafond et bof, j'ai regardé sans plus.

- Ferdinand : Mouif, disons qu'il se laisse suivre. un petit film d'animation qui restera pas dans les mémoires mais qui passe bien le temps avec un brin d'humour. Il y a beaucoup mieux dans le genre mais je pense que ça reste un bon film à regarder en famille.

- Le crime de l'orient express : Bah je suis fan de ce genre de film donc il m'a plu.
C'est certes hyper prévisible et les personnages ne sont pas du tout crédibles/caricaturaux/théâtral (on se les imagine pas du tout en vrai quoi) mais je pense que c'est volontaire comme d'autres films du genre (style 8 femmes ou d'autres qui me reviennent pas de suite). C'est surtout bien mis en scène et j'ai trouvé les "photos" très belles.
J'ai beaucoup aimé Hercule Poirot dedans. La fin sort de derrière les fagots mais va bien dans la continuité du film et je l'ai trouvé très plaisante (même si je connaissais le livre, je me souvenais plus des détails).

- Wonder : Très chouette film, l'une de mes excellentes surprises dans l'avion. J'adore les films où Julia Roberts ne va pas dans l'humour (Erin Brockovich) et ce film n'échappe pas à la règle. En gros, c'est l'histoire d'un enfant ayant subit de nombreuses interventions médicales depuis la naissance et de chirurgie esthetique qui va à l'école pour la première fois et bien sûr le monde n'est pas celui des bisounours, surtout chez les enfants.
J'ai beaucoup aimé ce film qui n'est pas manichéen (même si certains diront qu'il y a trop de bons sentiments, je trove que ça fait du bien de temps en temps perso), qui prend le temps de s'intéresser à tous les personnages et pas juste le petit enfant.  J'ai eu la larme à l'oeil plus d'une fois en tout cas.

- Lion : Tiré d'une histoire vrai, j'ai adoré ce film. Bon il est vrai que j'ai surtout aimé pour la première partie quand on suit le voyage du petit garçon, après c'est moins attachant et planplan mais ça reste une très bonne surprise.
Encore une fois, je devais être en mode bon sentiments car ça peut déranger certains mais le tout est vraiment émouvant.

- Spiderman homecoming : rigolo sans plus. Spidey est sympa, le méchant est sympa (:p) et il introduit bien son univers mais c'est pas du tout le meilleur spiderman.

Et sinon hier j'ai vu Avengers 3 au ciné cette fois, Thanos a toujours été mon préféré chez Marvel avec Spiderman et il m'a pas déçu.
Bon ok, un peu dérangé que son Origin Story n'a rien à voir avec les comics mais bon là dedans il y a tellement de reboot et d'univers parallèles que j'y suis habitué à pas rester sur mes acquis.
Le gros problème pour moi est qu'il reste prévisible quand on suit un peu l'actualité Marvel et que la fin n'est pas crédible
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Sinon c'est du grand spectacle, malgré quelques moments un peu lourds et wtf, j'ai trouvé l'humour bien dosé et surtout Thanos et sa clique rendent bien à l'écran et sont largement les meilleurs méchants de tout le Marvel Universe jusque là.

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« Réponse #1339 le: dimanche 06 mai 2018, 12:56:34 »
Avenger 3, je commençait à en avoir un peu marre de me faire spoiler, du coup j'ai rattrapé mon retard niveau Marvel, coup sur coup avec Thor 3 et Black Panther, j'en ferai des fiches quand j'aurai un peu plus de temps ! v.v Sinon, en attendant :

Thor 3 : Bah, c'est Thor au pays des Gardien de la Galaxie, même humour, mêmes situations épiques qui font prout pour le lulz. J'y ai passé un bon moment, mais c'est surtout grâce à ses acteurs et à ses quelques envolées épiques.

Black Panther : Je comprends parfaitement pourquoi ce film a créé la fierté maximale dans le cœur de beaucoup de gens d'origine africaine. Même s'il ne s'agit pas du premier super-héros noir, ni même du premier super héro noir héros de film, ni même du premier film avec un casting principal principalement noir (on a tous vu Rasta Rocket, je pense). Mais bon, c'est comme Wonder Woman qui aurait été le premier film de super héros réalisé par une femme, alors que ce n'est pas vrai. Mais visuellement, cette vision d'une Afrique qui aurait pu se développer sans le colonialisme est très chouette (mention spéciale aux tuniques boucliers), même si je préfère un brin l'approche graphique d'un Overwatch sur le sujet ! Après, le film est-il bon ? Pour moi, il est bon sans plus, le scénario est super prévisible à bien des moments, et ne fait pas énormément rêver contrairement à ses visuels. Mais bon, j'y ai passé un bon moment, mais moins bon que Thor 3 !  :oups:

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« Réponse #1340 le: mardi 08 mai 2018, 18:22:15 »
L'Île aux chiens, plus d'une semaine après sa sortie je ne pensais pas pouvoir le voir un jour férié. Une pote m'a demandé "Dis, ça te dirait pas un ciné ?". Je m'attendais à devoir regarder les Avengers et comprendre la souffrance de tant de gens (hein @Krystal ), alors que moi je m'en fiche. Et bien non, elle l'avait déjà vu (et ça l'avait fait beaucoup rire). Du coup, je tente et je regarde les séances pour l'Île aux chiens en désespoir de cause. Et là, miracle, il y est. C'est pas le cinéma habituel et ça fait des années que je n'y suis pas allé. Le dernier film que j'avais vu dans ce cinéma, je crois qu'il s'agit d'Harry Potter 3 ou 4.  Donc c'était il y a bien longtemps. J'arrive presque en avance (comprendre 10 minutes en avance, donc pas une grosse marge selon mes critères). Là, je tombe derrière une famille de chieurs devant moi qui voulait un pass pour 10 films, dont 5 pour aujourd'hui, sauf que seules 4 sont possibles.... Bref, j'ai rien compris, mais il y avait aussi un problème technique qui fait que le paiement par carte n'est pas possible. Entre l'aller retour pour retirer des billets et attendre que la famille se décide et finalise l'achat par chèque, on est arrivé dans la salle pile poil.

Bon, vous n'êtes pas là que pour entendre ma vie. Du coup, le film. Dans mes attentes, j'étais assez mitigé. D'un côté, je ressors d'un W. Anderson foutrement difficile à suivre d'un coup, et un style stop motion qui me rappelle beaucoup trop les figurines empaillées des grands parents. D'un autre, il y a quand même le stop motion, l'histoire qui m'intrigue et un côté vétérinaire qui ne peut que m'interpeler.

A la fin du film, j'en ressors avec à peu près les mêmes nuances. Visuellement parlant, le stop motion taxidermiste me dérange quand même un peu. Je préfère  d'autres matériaux comme le papier ou la pâte à modeler. Néanmoins, c'était bien fait en ce qui concerne les personnages. Contrairement à @Rodrigo qui avait insisté sur le côté graphique du film, j'ai pas été tant sublimé que ça. Les décors sont quand même jolis malgré le sujet : l'Île Poubelle. Il y a mieux pour nous faire rêver, mais visuellement on s'en sort plutôt bien. Il n'y a que certaines scènes où on se demande si c'est fait exprès que ça ressemble à autre chose. Par exemple, la scène d'"atterrissage"  représente un oeil marron sur un fond blanc qui représente la sclère. Est-ce voulu ? Je ne sais pas, mais on sent quand même que dans tout le film il y a des intentions.

Je passerai sur le côté musical qui ne m'a pas du tout bercé. Je ne retiendrais pas grand chose à la sortie de la salle, mis à part quelques sifflements et des saccades de tambour japonais endiablées.

Par contre, par rapport à mes attentes d'avant visionnage, je suis rassuré sur le côté Anderson. C'est moins prise de tête. Il y a des doubles lectures un peu partout, mais, elles ne sont pas complexes à comprendre et toujours intéressantes. On se pose tantôt la question sur ce qu'on fait subir aux chiens et tantôt ce qu'on fait subir aux hommes. Et quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas trop, c'est le second degré. Il y a tout un côté moqueur d'absurdité qui est vraiment sympathique, il n'est pas lourd. Par exemple, lorsque les médias découvrent qu'Atari n'est pas mort.  Il y a tout un blabla sur le devenir d'Atari et qui finit par "qui de toute évidence n'est pas mort." Tiens donc ! Ca passe aussi par des petites précisions dans les traductions qui sont rigolotes parfois pas utiles. Ou parfois même le sujet. L'épidémie est décrite par des symptômes qui feraient rire n'importe quel connaisseur canin une fois qu'on a un peu traduit le jargon : les "éternuements sporadiques" deviennent les chiens atteints de cette maladie éternuent très rarement, mais ça leur arrive. Bref, si on résume, le scénario est basée sur une maladie qui n'existe pas. C'est d'autant plus drôle.

Bref, j'ai bien aimé. Peut-être pas pour les mêmes raisons de tout le monde, mais j'ai bien aimé.



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« Réponse #1341 le: dimanche 13 mai 2018, 21:04:22 »
J'ai vu Avengers : Infinity War et je suis la déception même. :mouais:

Genre, le MCU a quand même réuni dans un même film, et dans plusieurs dialogues, les deux acteurs que sont Robert Downey Jr et Benedict Cumberbatch, mais ils ne se disent jamais "no shit Sherlock". Sérieux, ce gâchis, c'est comme quand Keaton nous dit "Je suis Batman", j'y crois pas. 3/20.

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #1342 le: vendredi 24 août 2018, 08:21:35 »
Je vais parler d'un petit film obscure que personne ne connait et que j'ai vu hier soir : Ready Player One
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Et bien, j'y ai passé un très bon moment.
En fait le film ne brille absolument pas par son scénario ni par ses protagonistes car le tout est déjà vu (rien que le système de second Life dans un environnement virtuel, je ne compte plus le nombre de mangas qui ont ce background) et les personnages clichés au possible et les 3/4 sont hyper convenu (j'avais vu venir de très très loin les petits rebondissements)
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Mais .... Le tout est bien fait, c'est un beau spectacle et surtout c'est une leçon d'amour à toute une culture populaire et je trouve ça génial.
En plus il y a aucun vrai discours moralisateur
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Tout le monde a intégré cette culture, pas de critiques en disant que c'est naze ou des trucs de gosses. J'ai l'impression que Spielberg a eu un réel plaisir de faire tous ces easters eggs et qu'il a fait un film bien plus personnel qu'il en a l'air.
Perso je savais plus où regarder pour voir toutes les références et c'est plutôt bien fait car l'univers le permet et c'est vraiment une leçon d'amour pour tout ça (j'ai vu après qu'il y aurait peut être Link, Zelda et Ganondorf, je les ai pas vu bien que je les ai cherché car je les trouvais bien plus à leur place que certains qui y ont été montrés. Faudra que je rechecke ça même si j'ai vu un poster d'ALTTP à un moment).
Je pense que la démarche de l'auteur est vraiment sincère et que c'était pas juste un attrape nigaud pou geeks (qui pour le coup est représenté par le méchant avide d'argent très caricatural), du coup je n'ai que de la bienveillance pour ce film.

Donc voilà, un avis pas hyper constructif mais ça a été une bonne surprise pour moi qui n'ai rien suivi de son actualité (j'ai même pas regardé les bandes annonces pour dire) mais faut juste être dans l'esprit "spectacle" et pas se poser trop de questions sur le scénar et les personnages.

Modération
Je déplace ton message ici car le sujet a été ré-ouvert.
« Modifié: vendredi 24 août 2018, 11:40:51 par un modérateur »

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« Réponse #1343 le: samedi 25 août 2018, 01:54:57 »
Personnellement je ne trouve pas que Spielberg respecte tant que ça la pop culture ; cf les rageux qui perdent au jeu au début du film (dont un qui veut carrément se défenestrer tellement il rage, et une gamine, et une mère de famille...), le beau-père avide qui joue pour se faire du fric, le créateur du jeu handicapé social qui a peur d'embrasser une fille, ou le fait qu'au fond "jouer" c'est une activité de pauvre.

Il y a énormément de références, certes, mais moi je vois plutôt Spielberg et sa team comme les scientifiques recrutés par IOI, ils sont payés en labo pour s'informer mais ne s'intéressent fondamentalement pas à la chose, d'où le fait qu'ils ont casé des références à droite à gauche en mode random (particulièrement aux potes : nombreuses références à Zemeckis, au moins une à Lucas, le King Kong de Jackson...). Ils arrivent à te sortir des infos que même les connaisseurs ne pourraient pas trouver (le nom du lycée dans Ferris Bueller et Breakfast Club, le nom du gars qui a créé Adventure...).
Relativement à ça, le principe même du monde Doom est excessivement stupide. Spielberg s'imagine qu'une mêlée générale sans aucune stratégie avec plein de robots et des explosions partout, c'est l'image même d'un jeu vidéo. Il arrive à caser une référence à StarCraft dans un monde virtuel où la stratégie semble bannie. Et qui serait assez stupide pour acheter une combinaison qui restitue la douleur dans un monde aussi violent ? D'où je pense que Spielberg ne comprend pas tellement ce qu'est le monde du jeu vidéo.
Et à titre purement subjectif, je trouve ces parties un peu moches, un peu comme le Tintin.

La morale finale ne démonise pas la culture pop mais elle est curieuse dans un contexte socio-economique aussi tendu. Il est sous-entendu au début du film que la pauvreté mondiale est due à une guerre numérique, pourtant tout le monde se connecte au jeu alors qu'ils vivent la misère irl. Donc ce sont ceux qui s'enfuient dans la réalité virtuelle qui ne font rien pour redresser la situation, ils se contentent de survivre (comme dit Wade au début du film). Au fond j'ai trouvé bizarre que le film ne fasse pas le parallèle entre le fait que tout le monde vive irl dans un monde pourri VS tout le monde vit une vie de rêve dans un Eldorado artificiel, comme s'il n'y avait aucun lien de cause à effet.
Tandis que de l'autre côté ils ne se gênent pas pour critiquer les dérives possibles de le réalité virtuelle entre de mauvaises mains.

Or moi je pense qu'ils font le parallèle mais qu'ils n'osent réellement le dire. Toute la fin repose sur la scène du créateur du jeu qui regrette sa "fuite" de la réalité, c'est même la leçon donnée au héros (via sa love story). Ce qui est extrêmement bête puisque jouer à un jeu n'est pas une "fuite" dans le sens péjoratif du terme mais un "voyage". On ne dit jamais de quelqu'un qui lit un livre ou qui écoute beaucoup de musique "il fuit la réalité". C'est ce que fait Spielberg un peu en douce.
Et si vraiment le film n'avait pas l'intention de dire que c'était bizarre de faire dépérir son monde au profit d'une réalité virtuelle, alors c'est que l'univers du film manque de cohérence ; car c'est bien beau de parler de Tolstoï pour montrer que le héros geek n'est pas con mais si personne dans le film ne se fait la réflexion...

Enfin, j'en ai vraiment eu très marre des références à tout bout de champs pour flatter l'ego du spectateur. Pratiquement toutes les phases virtuelles c'est de la référence à chaque plan (littéralement) et même les phases réelles sont des clins d'oeil (à Minority Report, Matrix, RoboCop...). Moi ça m'a saoulé parce que j'ai vite eu l'impression que c'était un quizz pour trouver le plus de références possible ou bien un énorme coup de coude dans les côtes pendant 2h20 (et je case ici le fait que le film soit beaucoup trop long pour ce qu'il raconte), au bout d'un moment ça fait mal au côtes quand même. Les "Mondes de Ralph" était plus subtil à ce niveau et un peu plus respectueux à mon sens.
D'ailleurs bien que Spielberg ait lui même apporté sa pierre dans la pop culture, proposer toutes ces références dans un environnement full-CGI est une contradiction ; la pop-culture s'est fondée sur un marché de niche avec des créateurs qui faisaient leurs œuvres avec des bouts de ficelle. Mettre King Kong ou la moto de Kaneda au milieu d'explosions, ce n'est pas très honnête, ce n'est pas réellement respectueux des œuvres de base. Le cinéma hollywoodien s'approprie la pop culture et la melange de manière random ; ils se l'approprient comme les méchants du film s'approprient le jeu pour se faire du profit.

Bon après je ne cible que ce qui m'a dérangé mais le film était plutôt divertissant au fond. La partie Shining était plutôt pas mal :hap: Il y a une bonne gestion du rythme et c'est évidemment bien filmé ; les scènes d'action (qui dépotent bien faut l'avouer) sont lisibles ce qui est plutôt rare. Ça reste un bon petit film d'aventure, pas la pire prod Amblin mais pas un chef d'oeuvre non plus. Il ne suffit pas de citer Citizen Kane pour donner de la profondeur à un film (en plus Picsou l'a déjà fait).

(et y'a que moi que ça fasse tiquer qu'un gamin de 11 ans puisse jouer pépère à des jeux de guerre violents en réalité virtuelle ? :hap:)
« Modifié: samedi 25 août 2018, 02:03:13 par D_Y »
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« Réponse #1344 le: samedi 25 août 2018, 07:29:23 »
Comme quoi, les à prioris sur les intentions ou non d'un auteur en changent radicalement le point de vue et son appreciation du film.

Je comprends totalement ton argumentation si effectivement Spielberg serait du côté des "méchants" du film, à savoir juste caresser le fan dans le sens du poil et faire du fric.

Pour ma part, je le vois au contraire comme un geek et qu'à l'instar d'un Tintin, il le fait car c'est un film qui lui fait avant tout plaisir alors qu'il n'en avait absolument pas besoin pour sa carrière.
Oui c'est un énorme pot pourris de références de pop culture mis bout à bout sans trop de vraisemblance contrairement à d'autres films (comme tu l'as cité, Ralph est plus cohérent) mais je le vois plus comme un bon gros délire de fan/de gamin qui s'amuse avec ses jouets.
Rien que la bataille finale qui est du grand n'importe quoi, je le vois comme du n'importe quoi assumé.
C'est un film, qui je pense, ne peut parler qu'à une public bien précis ce qui explique son succès mitigé.

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« Réponse #1345 le: samedi 15 septembre 2018, 16:18:45 »
Dans la semaine j'ai vu 1984, l'adaptation du livre éponyme de George Orwell. Je voulais voir comment avait été porté au cinéma ce livre que j'avais beaucoup apprécié que j'ai lu maintenant il y a un ou deux ans. En tout cas j'ai trouvé le film assez fidèle au livre malgré qu'il fait main basse sur certains éléments qui sont important pour comprendre le contexte, notamment sur les doutes de Winston par rapport au partie (ce qui engendre ses crimes de la pensé et son envie de se rebeller), toute la figure de Goldstein et son idéologie (il y a toute une partie dans le livre ou l'ont lit ses idéologies qui est passé bien trop rapidement). Pareil avec O'Brien, il sort un peu de nul part dans le film.
Mais dans l'ensemble le film respecte les grandes parties du livre même si la partie qui se déroule dans les sous sols du ministère de l'amour sont devenue bien plus soft comparé à la description du livre et des méthodes de torture pour faire avouer tous les crimes inimaginable. Notamment avec les trois étapes qui ne sont pas du tout expliqué dans le film.

J'aurai aussi aimé que les prolétaires sont plus développées, avec le sentiment de liberté qu'éprouve Winston à leur égard.

Bref, le film se laisse regarder et essaye d'être le plus fidèle possible au livre mais la quantité d'information pour comprendre le système, son fonctionnement ne peuvent être retranscrit fidèlement. Le film n'est donc pas si mauvais (bien au contraire je trouve) mais comparé au livre il n'est pas suffisant, je pense qu'il convient mieux de le voir si l'on a lu le livre, ou alors de lire le livre si l'on regarde le film.
Merci à Haine et Jielash pour le kit <3

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« Réponse #1346 le: vendredi 12 octobre 2018, 14:59:33 »
Hier, j'ai vu Independance Day Ressurgence, la suite tant attendue d'ID4 premier du nom. Avec toujours Roland Emmerich aux commandes, on peut raisonnablement s'attendre à un film de qualité au moins équivalente au premier, non ?

Le synopsis de départ nous présente le monde tel qu'on connait qui a drastiquement évolué grâce aux technologies aliens récupérées il y a 20 ans (à la fin du premier film, donc.) On a donc des canons lasers à tout va, des vaisseaux qui remplacent les avions et les hélicoptères. Bref, ça s'annonce être une belle suite au Cinquième Elément ! Owait ! A côté, on a David, l'un des héros du premier film, incarné par Jeff Goldblum, qui étudie les extraterrestres et essaie de comprendre leur fonctionnement. Parce qu'ils savent tous que les aliens vont revenir. En effet, un signal de détresse a été lancé par l'un des vaisseaux avant la destruction totale de la flotte de 1996.

Bref, même si le début du film semble s'emmêler dans quantités de sous-intrigues inutiles, petit à petit, on sent où Roland Emmerich veut nous emmener, qu'il veut nous faire découvrir son univers, ses aliens avec toute un passage où on en apprend un peu plus sur eux, ce qui s'est passé après la fin du premier film, leur langage. Et c'est franchement assez sympa. Il est d'ailleurs tout aussi amusant de voir les enfants du premier volet devenus adultes, de voir comment ils ont évolués. Par contre, les nouveaux personnages sont des clichés sur patte. Heureusement, Emmerich a pensé à leur donné un background (léger) qui leur donne un peu plus de profondeur mais bon, juste un peu.

Enfin bref, le film semble avoir à priori tous les ingrédients pour plaire... Mais alors pourquoi j'ai trouvé ce film nul ?

1) Le désir de vouloir impressionner encore plus que dans le premier film en jouant la carte de la démesure. A l'époque, on avait des vaisseaux de la taille d'une grande ville qui surplombaient la planète. Maintenant, on a un unique vaisseau de 5000km qui se colle à la Terre comme une grosse tique. Impressionnant vous dites ? Non, juste grotesque, pour la simple et bonne raison que la taille du vaisseau n'aura pour ainsi dire aucune influence sur le scénario, puisque la majorité de l'action se déroulera ironiquement loin de lui. Ironie du sort,
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Preuve s'il n'en est que la taille ne fait pas tout.

2) L'éloignement du monde réel. Du temps du premier ID4, c'était notre monde à nous qui était attaqué, ça nous prenait plus aux tripes du coup car on avait dans le coin de la tête un petit "ça pourrait être vrai" des familles. Maintenant, le monde est parsemé de vaisseaux : de nouveaux avions antigravitationnels, des hélicos qui n'utilisent même plus d'hélices pour voler, on a carrément des cargos qui font le voyage Terre-Lune en quelques minutes seulement. Merde, y avait moyen d'être beaucoup plus subtil dans l'exploitation de la technologie extra-terrestre, genre réservée à l'armée, etc. Du coup, on se retrouve beaucoup moins impliqué dans cet univers que durant le premier film. On ne le reconnait pas, il n'y a plus ce petit truc qui nous rend empathique avec l'univers du film. C'est vraiment dommage. D'ailleurs ironie de la situation, cet aspect du film disparait petit à petit, ne laissant les appareils futuristes qu'à l'armée pour combattre les aliens. Emmerich se serait-il rendu compte de sa boulette en cours de route ?

3) Les scènes d'actions sont loupées. La bataille avions de chasses vs chasseurs aliens est mal filmée, on ne voit au final pas grand chose à l'écran vu que tout va super vite. Du coup, on a pas le temps d'enregistrer ce qui se passe à l'écran qu'on passe à la séquence suivante. On distingue difficilement vaisseaux humains et vaisseaux aliens, ce qui ajoute encore plus à la confusion générale. Les effets spéciaux sont ratés : les explosions ont zéro crédibilité, encore plus quand on voit les vaisseaux passer à travers les flammes, ça se voit tellement que c'est du numérique. Et c'est moi qui dit ça, moi qui généralement ne voit rien de choquant dans le numérique là où un D_Y est capable de repérer les fonds verts, pour vous dire le niveau de médiocrité des effets spéciaux. Autre détail qui m'a choqué : où sont les bruits des explosions ? Comment veux-tu rentrer dans une bataille s'il n'y a pas de sons ? On entend juste des piou-pious et les persos qui parlent et c'est tout. Il faudra attendre la toute fin du film pour entendre des bruits d'explosion. De plus, l'arme emblématique des Aliens d'ID4, le gros laser bleu qui dévaste tout est aux abonnés absents, on a juste droit à des lasers plus petits qui font des petites explosions toutes rikiki. Enfin, dernier détail : la musique. Le peu de musique qu'on entend est horrible pendant les scènes d'actions, on est loin des thèmes épiques du premier film. D'ailleurs son thème principal n'est entendu que deux fois durant tout le film dont la deuxième fois est le générique de fin. Pour le reste, c'est du néant absolu ! Comment veux-tu être prit dans l'action avec une mise en scène dégueu qui rend l'action à l'écran difficilement lisible, des effets spéciaux à chier et une musique oubliable ?

4) Enfin en règle générale, je dirai que ce qui a tué le film c'est son rythme. Je ne connais pas la durée du film mais soit Roland Emmerich a voulu encastrer un maximum de scènes en un minimum de temps, soit il a dû tout condenser car il n'a pas pu concevoir un film aussi long que le premier. Mais quoiqu'il en soit, tout se déroule hyper rapidement, tu n'as pas le temps de t'immerger dans l'action, de faire preuve d'empathie avec les personnages, qu'on passe déjà à la scène suivante. L'atterrissage du vaisseau qui démoli tout sur son passage ? A tout pété 5 minutes. La bataille aérienne ? 2 minutes max.

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Pareillement, aucun travail d'ambiance n'est fait lorsque les humains sont confrontés aux aliens hors vaisseau. Le seul moment un peut inquiétant ne dure que quelques secondes. Du coup, on voit trop les aliens, ils ne font plus peur. Alors que dans le premier film, c'était les séquences bien flippantes, merde. Je me souviendrai toujours du professeur Oaken qui se retrouve plaqué contre la vitre. (D'ailleurs ils en ont fait un remake loupé du film.)

On a aussi la bande de  gosses dans leur bagnole qui sort de nulle part, qu'on ne voit pas au début du film, alors que c'est un peu la base de présenter tous les persos avant de les balancer dans la merde. Ils sont censés représentés les réfugiés qui fuient les villes comme dans le premier film. Sauf qu'encore une fois, leur séquence est très brève, il n'y a aucune interaction avec d'autres réfugiés, du coup, on s'en fiche en fait. Après tout, on voit rien du tout de l'aspect survie des habitants. Et toute cette scène ne sert strictement à RIEN (Enfin en vrai, elle a une utilité mais cette utilité servira à RIEN, ne mélangeons pas tout quand même.)

Enfin, le film surprend au début par l'arrivée
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Au final, la seule séquence du film réussie est... comme par hasard, la seule séquence qui dure longtemps, où il y a des bruits d'explosions et où on voit des appareils voler en morceau lorsqu'ils explosent. J'ai nommé le combat final qui était pour le coup assez stylé. Même si je n'étais pas très friand à la base de
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, faut bien reconnaitre que j'ai fini par m'y attacher au fil de l'action. C'est le seul moment du film où je me suis prit à frissonner de plaisir parce qu'enfin, j'ai retrouvé les sensations du premier film : combats aériens épiques avec une saleté bien badasse et une course contre la montre qui fonctionne toujours du tonnerre.

D'ailleurs, détail assez rigolo : Le premier film s'étendait sur 3 jours, du 2 au 4 juillet, fête de l'Indépendance en Amérique (coïncidence ? Je ne pense pas.). Ici le film se déroule sur à peine 12 heures de temps, le hasard faisant bien les choses, le monde est envahit le 4 juillet et sauvé le même jour. J'ai envie de dire à Jack Bauer d'aller se rhabiller lui et sa série 24h chrono tellement ils font tiep comparé à ce que les Américains d'Independance Day arrivent à faire dans un laps de temps encore plus cours.  :8):

Bref, on sent que Roland Emmerich veut faire revivre ses aliens, on sent qu'il sait où il veut nous emmener, mais des soucis techniques importants et une condensation bien sentie du film fait qu'on n'arrive pas à entrer dans le bain. Et ça, même avec la meilleure volonté du monde, ça ne peut pas passer. 6/20 en étant gentil, malgré de bonnes idées mal exploitées.

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« Réponse #1347 le: vendredi 12 octobre 2018, 19:54:10 »
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un D_Y est capable de repérer les fonds verts



Sinon j'ai vu ce film au ciné mais j'en ai littéralement aucun souvenir, soit j'étais trop bourré soit c'était bien de la purge. Après Emmerich c'est quand même un beau tâcheron faut pas déconner, ses films ils passent bien quand on est petit mais au delà, à part en plaisir coupable (ce qui est le cas pour moi avec ID1 en quelque sorte) toute sa filmo est quand même de la belle chiasse de perroquet ; remember son Godzilla honteux...

Parlant de daube et de souvenir d'enfance je me suis rematté la trilogie de la Momie. J'aurais pas dû...
Comme les Emmerich, ça passe plutôt bien quand on est petit, c'est pas la claque de toute une vie mais ça fait le café dans son genre, de bons petits films d'aventure dépaysants, j'avais poncé les VHS à l'époque :hap:
Malheureusement tout a pratiquement mal vieilli, à part les personnages clichés sur patte (on aime ou on déteste mais c'est un parti pris) le reste fait pitié. Les effets spéciaux sont réellement à chier et le scénario cabotine complètement. S'il reste la bonne ambiance des années 20, la colorimétrie des décors désertiques laisse à désirer et pratiquement tout repose visuellement sur des clichés occidentaux sur l'Egypte. C'est sans compter que pratiquement tout le scénario est basée sur les 10 plaies d'Egypte ce qui est entièrement anachronique, on se demande comment une société antique aussi ancienne peut être effrayée par un concept d'une religion qui apparaitra plus tard (et encore moins comment un prêtre ancien pourrait déchainer les dites plaies à son réveil).

Enfin bref on s'en fout, c'est pour le spectacle, mais avec du recul je peux pas m'empêcher de penser que c'est le seul prétexte qu'ils ont trouvé pour foutre des scènes apocalyptiques.

Le Retour de la Momie est une grosse daube, je me demande comment ça a pu être mon préféré à l'époque :hap:
Et le 3 qui se passe en Chine est encore pire. J'ai failli couper le film en voyant les yétis numériques vu comment la scène est absurde. Ils ont aussi réussi l'exploit à moins bien écrire le film que le 2...

Bref, regardez le film de 1932, c'est très bien comme film d'horreur :hap:
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« Réponse #1348 le: dimanche 21 octobre 2018, 00:44:47 »
Pour des raisons qui m'échappent, j'ai eu une furieuse envie de regarder un tokusatsu. Et mon choix s'est porté, de lien en lien, sur Kamen Rider ZO, un film de 45 minutes produit par la Toei en 1993.

Histoire qu'on parle tous la même langue ici, un "tokusatsu" est, comme Google vous l'apprendrait sûrement mieux que moi, un genre essentiellement télévisuel japonais qui se distingue par son usage abusif d'effets spéciaux : explosions en tout genre, gerbes d'étincelles, rayons lasers et parfois transformation gigantesque sont pour ainsi dire l'ADN de leur réalisation. Kamen Rider est l'égérie du sous-genre du "henshin hero", né dans les années 70, dont la popularité a atteint son apogée à la fin des années 80. Il consiste à prendre un (panel de) héros capable(s) de se transformer en prenant des poses dramatiques en super-héros sanglé dans une combi flashy, bardés de super-pouvoirs. Cette force fait face à de redoutables créatures inhumaines, le plus souvent des aliens, qui veulent asservir le monde. .

Les pères fondateurs du genre sont Bioman et Super Sentai, et la licence la plus populaire au monde reste sans conteste les Power Rangers grâce à leurs adaptations à la scie circulaire réalisées par la Saiban pour le marché américain. Les scènes "transformées" étaient gardées telles quelles, mais les scènes "humaines" étaient refaites avec des acteurs américains.

Avec 29 séries sorties en 36 ans d'exploitation depuis sa sortie en 1971, le cyborg à tête de sauterelle Kamen Rider est l'un des vétérans du genre ; sa marque de fabrique est, bien entendu, sa moto, car son nom signifie "le motard masqué". A l'est du Pacifique, les vieillards édentés n'ont eu qu'une seule chance de connaître ses aventures : la série Masked Rider sortie en 1995, introduite comme un spin-off des Power Rangers mais qui était en réalité une adaptation made in Saiban de la série Kamen Rider Black RX sortie en 1988.


Kamen Rider ZO, le film qui m'est tombé sous les yeux, est un film stand-alone qui n'a pas de lien avec les séries télé. L'histoire est celle d'un homme anonyme qui se réveille à poil en pleine montagne, et qui entend une voix dans sa tête lui ordonnant de protéger Hiroshi Mochizuki. On apprendra par la suite que ledit Hiroshi est un garçon de huit ans menacé par un Néo-Organisme, une entité dénuée d'émotions mais dotée d'une puissance inégalable, et probablement échappée d'un film de Cronenberg. Heureusement, son protecteur anonyme n'est autre que Kamen Rider, un cobaye prototype du Néo-Organisme, doté de quelques pouvoirs surhumains, mais bien inférieurs à ceux du Néo-Organisme...

... Inutile de vendre la salade verte au prix de la césar : le film était déjà pourrave à sa sortie, destiné avant tout aux enfants fans de la série, et il l'est bien davantage aujourd'hui tant il a mal vieilli.

La réalisation est erratique au possible, bourrée de faux raccords et d'ellipses mal foutues. Pire encore, elle ne donne guère de sentiment de puissance à Rider, sans parler des CGI qui montrent que Terminator 2 n'a pas trouvé ses millions de budget sous le cul d'un clodo. Deux moments sacrément ambitieux au vu du projet font lever un sourcil : un plan de 80 secondes en stop-motion avec un monstre arachnide, qui a probablement pompé 33% du budget, et un plan-séquence de 25 secondes où s'affrontent Rider et le Néo-Organisme (mettons 33% du budget ici aussi). Les acteurs ne font aucun effort pour jouer juste, entre un Hiroshi qui crie à tout va un "Papa !" toujours sur le même ton et un Rider qui surjoue physiquement le cyborg tout en le sous-jouant sur le plan humain. Bien entendu, l'histoire est moisie de base, mal racontée au surcroît, mais elle juge aussi plus important de balancer des dialogues pompeux et abscons sur l'amour parental, que de donner une ligne de backstory à ses protagonistes. Quant à la musique, elle martèle ses trois thèmes et demi à tout va à grands renforts de fondu entre deux découpes à la tronçonneuse.

Vous voyez, ce qui est profondément dommage, c'est pas que le film soit pourri, sinon je lui aurais pas consacré un pavé pareil, j'aurais dormi dessus et basta. Ce qui est dommage, ce sont ces deux envolées de style dans la réalisation, mais aussi le petit potentiel du synopsis, qui lui laissaient le droit d'être mieux que ça. De ne pas être juste un petit film d'exploitation fauché et mal foutu qui n'existe que par la renommée de sa licence. Ce genre de frustration, c'est ça le pire. A défaut d'avoir envie de vivre dans un monde où Kamen Rider ZO soit une référence du 7ème art, j'aimerais au moins en connaître un où ce n'est pas un gâchis pareil.
« Modifié: dimanche 21 octobre 2018, 00:54:04 par Suijirest »

Mille mercis à Yorick26 pour la signature !

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« Réponse #1349 le: vendredi 02 novembre 2018, 14:26:02 »
@D_Y Trois ans plus tard, je sais.  :oups:

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Sinon j'ai vu ce film au ciné mais j'en ai littéralement aucun souvenir, soit j'étais trop bourré soit c'était bien de la purge. Après Emmerich c'est quand même un beau tâcheron faut pas déconner, ses films ils passent bien quand on est petit mais au delà, à part en plaisir coupable (ce qui est le cas pour moi avec ID1 en quelque sorte) toute sa filmo est quand même de la belle chiasse de perroquet ; remember son Godzilla honteux...

J'ai revu le premier Independance Day quelques jours après pour conjurer le même sort et non quand même, clairement, on joue pas du tout dans la même catégorie. Alors oui, c'est certainement pas un chef d'oeuvre mais ses scènes cultes sont toujours aussi cultissimes.

Bon après, c'est la version longue que j'ai regardé et heu, le soucis, c'est que les scènes rajoutées n'ont pas de musiques et on se retrouve souvent avec une musique qui démarre, est brusquement interrompue et reprend une fois la scène terminée.

Bon après, tu me diras que c'est probablement un plaisir coupable aussi mais pour moi, le premier ID4 n'a pas prit une ride et reste toujours sympa à regarder. (Dans un autre registre, j'avoue avoir bien aimé son Godzilla aussi, même s'il ne rend absolument pas justice au monstre japonais.  :oups: )