Il ne faut pas non plus partir sur le relativisme.
Il y a des choses qui sont bien. Tout simplement bien.
Il y a des choses qui sont mal. Tout simplement mal.
Il y a la morale : elle est propre à chacun, provient de l'éducation, d'un passé, de la religion, de ses préceptes, etc.
Il a l'éthique : c'est tout simplement, justement, cette chose qui discerne les actes bons des actes mauvais.
La morale est subjective, l'éthique purement objective. Elle se contente de dire "ce n'est pas éthique, c'est mal". Toutefois, un acte éthique n'est pas forcément bon.
On peut discerner le bien du mal. Déjà, si tu fais quelque chose de mal, tu t'en voudras. l'Homme sait reconnaître ses torts, et, s'il ne se rend pas compte de ses remords, c'est qu'il les cache; mais il les possède malgré tout. Mais autrement... existe-il un autre moyen de différencier ces deux critères ? Je ne sais pas.
Mais comme le disait Clochette, il y a des choses belles. "belles pour TOI !" Non, non, conne n°2. Belles tout court. C'est tout simplement qu'elles sont belles. Rien d'autre.
Il faut distinguer le goût, le jugement; et le ressenti, le... je ne trouve pas de terme, mais c'est quelque chose d'absolu et d'intrinsèque, d'essentiel. c'est ainsi et c'est tout. Un ciel étoilé, c'est beau. Une fleur, c'est beau -par contre, QUELLE fleur est belle, QUELLE fleur est moche, ça, ça dépend du GOUT, oui ! Là, ça devient une autre affaire...
Dans certaines cultures, dire des gros mots, c'est extrêmement mal. Dans la tête de certaines personnes, rien que PARLER de sexe est répréhensible. Ces choses-là viennent de la peur, de la peur instinctive et animale, rien d'autre. Ces gens connaissent le pouvoir de tels termes et de tels sujets; donc, ils s'en écartent tout simplement, craignant d'y prendre la moindre responsabilité, et se dégagent totalement de ces idées. Ca, c'est uniquement moral. Dire des gros mots, éthiquement parlant, ce n'est pas tant un mal, tant qu'aucune blessure n'en naît. Parler de sexe n'est pas éthiquement parlant grave, à partir du moment où ça ne cause aucun souci. A l'inverse, à mes yeux, c'est MAL de taire les gros mots et le sexe à ceux qui en veulent d'une façon aussi grave et terrifiée; mais puis-je dire que ce n'est pas éthique ?
Le cas du cannibalisme, tiens... Il suffit de se cacher le fait que ça fait du mal à celui qu'on mange... c'est mal, ça l'est ! Mais il nous suffit d'oublier que c'est mal, de refouler cette idée, et hop ! on peut agir malgré ça...
Violer une gamine, c'est mal, c'est mal ! Tuer quelqu'un, c'est mal, c'est tout ! Pourquoi ? Parce que ça CAUSE du mal, des souffrances. Si quelque chose de bien cause des souffrances, c'est la personne qui les ressent comme telles qui est à blâmer.
Le vrai souci, dans cette histoire, c'est que des gens s'évertuent à te faire croire qu'ils savent ce qui est bien et ce qui est mal... Qu'ils savent le discerner comme par omniscience... Autant certains faits sont "évidents", si je puis dire, même si c'est pas si simple que ça... autant le reste demeure obscur, et personne ne peut vraiment se targuer d'être juge.
EDIT : Alien, que tu compares le cannibalisme à la chasse des animaux entre eux... :p Tu exagères un minimum : dans le second, ce sont des bêtes, une forme de cycle naturel; dans l'autre, il y a un souci de confiance et de perversion. De destruction de ce qu'on pourrait appeler "l'âme", en tout cas cette chose que seul un être humain possède.