raph ~ Bien content que ce chapitre t'ait plu. Moi, je l'aime bien, par contre la suite dont j'ai parlé en bas du chapitre ne me plait pas. Il va falloir que je change. A vrai dire, je ne sais pas trop encore ce qu'il va lui montrer, je sais globalement, mais il me reste encore à planter le décor correctement. Je vois des choses qui brillent, allez je ne vous en dis pas plus ^^ !
Prince ~ Alors je commence par la fleur. Je ne savais pas laquelle prendre, alors j'ai décidé de te montrer une fleur rare que j'ai rencontré lors de ma sortie géologique. Elle est en voie de disparition malheureusement (catégorisifactionée comme "Assez rare") : Voici l'orchidée brûlée. Je la trouve magnifique pour ses couleurs et aussi pour le fait que ce soit une orchidée aux fleurs si petites. Qu'en penses-tu ? Moi je l'adore ...
Pour ce qui est du reste du commentaire, je l'ai lu évidemment avant de te voir. Je suis content que l'atmosphère qui se dégage de ce chapitre t'ait plu.Tu sais à quel point ton avis compte pour moi lorsque j'écris ou même lors que je fais des créations artistiques. Pour ce qui est des références et des ressemblances, il faudrait que je regarde, mais tu m'as déjà lancé dans code geass, je ne peux pas me permettre de passer toutes mes vacances à regarder des animés ^^ ! Pas en prépa, ça ne se fait pas. Pour ce qui est des fautes, évidemment je n'ai pas regardé, ni même relu vaguement le chapitre. Il faudrait que je le fasse, mais comment dire ... flemme. Ah la flemme, quel fléau ! C'est peut-être bien à cause de celui-ci que la France écrit si mal. Enfin bon.
Allez, arrêtons de discuter, il faut que je poste le nouveau chapitre ^^ !
astrid ~ Je vais discuter les différents points que tu énonces dans ton commentaire, mais d'abord je voulais te remercier d'avoir fait l'effort de me lire... enfin même si je n'ai pas bien vu ce que tu as fait. Tu as lu ou survolé. Moi je lis quand je lis, je ne survole pas. Enfin bon, chacun sa technique.
Pour ce qui est des phrases courtes, je ne vois pas en quoi c'est un problème. Surtout que je ne les considère pas comme particulièrement courte. Et puis au contraire, des phrases trop longues ne permettent pas au lecteur d'effectuer des pauses dans le récit. Chaque signe de ponctuation est comme un point de sauvegarde où le lecteur peut s'arrêter pour dire, c'est bon jusque là j'ai tout compris. Si le rythme est rapide par moment, c'est souvent dû à la nécessité d'une action vive. Cherche dans les descriptions pures, tu devrais y voir des phrases beaucoup plus longues.
Pour ce qui est du second point, je suis assez d'accord. Pour une fois je suis content de mon début car j'ai beaucoup de mal à démarrer, comme Prince je crois. Alors un début où dès le départ, on est plongé dans l'intrigue et pour moi le moyen de commencer plutôt et ainsi de ne pas perdre le lecteur dans des textes ennuyeux.
Troisième point, les titres des chapitres. Là par contre, je ne suis pas d'accord. Certains laissent quand même à désirer. Mais bon, c'était comme ça que je l'ai choisi et cela permet maintenant de voir l'évolution d'un point de vue très reculé de mon écriture.Voilà un chapitre un peu inutile, plutôt centré sur la psychologie de Frederik.
LES FLAMMES BLEUESChapitre X : La bourse ou la vie
Frederik se réveilla alors qu’il était propulsé en avant. La calèche qui l’amenait jusqu’à Estold venait de s’arrêter brusquement. D’après ce que lui avait dit son oncle c’était un port qui vivait aussi bien des pêches que la mer du Sud lui apportait que du tourisme. Beaucoup de riches bourgeois faisaient escale à Estold pour partir vers le rocher prophétique. Ces derniers revenaient souvent déçus, mais les marins de la ville savaient très bien négocier le voyage jusqu'à l'île contre une somme qui paraissait assez modeste pour des clients fortunés jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que ce n'était qu'un vulgaire caillou. Souvent traités d'escrocs, ils restaient néanmoins des marins courageux qui osaient braver la mer qui disait-on était dangereuse près des récifs du rocher prophétique. Certains riches ayant eu vent de la rumeur des prix exorbitants faisaient un détour à Ildir un petit village sur une île qui se trouvait à peu près sur le chemin où le coût du voyage était plus rentable, néanmoins des bourgeois patients prêts à faire un détour ne faisaient pas légion. Toute cette attraction autour de cette île mythique était un commerce dangereux pour Estold, mais très rentable, pourtant les autres villages ne se lançaient pas dans de telles aventures. Estold était même une des rares villes dans cette région de l’île principale à se prêter à de telles activités. Au fur et à mesure des années, ces risques pris avaient payé et firent de ce qui était d'abord un village une ville prospère et connue à travers Iolys.
Malgré toutes ces indications historiques et économiques sur leur destination, le jeune homme n’avait qu’une vague idée de la suite de ce voyage. Gabriel n’avait pas été si bavard que ça et il n’avait donné que peu de détails sur ce qui intéressait vraiment Frederik. Il lui avait montré brièvement une carte d’Iolys pour lui montrer le trajet et désigner une île apparemment dangereuse. Ce n'était ni celle où se trouvait le rocher prophétique qui concentrait l'attention de ces riches couverts d'or et de superstitions, ni celle où avait été construite Ildir la ville intermédiaire, mais une autre plus proche des côtes d'Estold. Si elle avait été un peu plus grande elle aurait complètement bouché une partie de la mer isolant au milieu de la carte une étendue que l'on aurait peut-être appelée la Mer du Milieu. Pour le jeune homme le voyage n'était qu'une courte distance sur le papier… Frederik s’attendait à ce que le voyage dure moins longtemps. Ils avaient pris un moyen de transport discret, une calèche que l'on pourrait qualifier de normale et dénuée de tous les ornements possibles que les nobles trouvaient bon de rajouter aux montants, aux roues et jusqu'aux chevaux. L'ancien apprenti forgeron trouvait cela totalement inutile, voire même hideux dans la plupart des cas, mais cela avait au moins le mérite de permettre aux habitants des grandes villes, telle Mnémé, de reconnaître depuis l’extérieur un carosse d'un homme riche d'une calèche normale que le commun des mortels employait et ainsi de savoir à quelles classes appartenaient ses occupants. Dans le cas de Frederik et surtout de son oncle, cet indice de richesse jouait en leur faveur. Dès la découverte de la mort des assassins pris au piège à leur propre "jeu", ils seraient à nouveau traqués. Une fuite remarquée aurait déjà pu éveiller les soupçons. Gabriel avait envoyé deux calèches aux apparats luxuriants dans deux directions différentes : l'une vers les plages de la Seconde et l'autre vers Parmis. Il avait précisément demandé à ce qu'elles n'aillent pas trop vite et qu'elles passent bien par des rues fréquentées. Cela devait passer pour un voyage des plus communs. Ce n'est qu'après qu'ils partirent de la capitale dans une roulotte rudimentaire, mais pas trop non plus : il fallait que le voyage reste confortable ce qui pour Frederik restait encore à voir. Cependant ils gagnaient ainsi un temps d’avance considérable et précieux sur leurs adversaires.
Frederik bailla à s’en décrocher la mâchoire. Les sièges étaient durs et le trajet beaucoup trop long à son goût. De plus, le paysage qui s’offrait à lui par la fenêtre était occulté par des rideaux épais. Même s’il avait soulevé un des pans de la toile rouge qui protégeait les occupants de la calèche des regards indiscrets, il n’aurait vu qu’une pluie battante venant s’écraser sur la vitre. Le jeune homme le savait bien, il avait déjà essayé plus tôt. Son oncle était intervenu criant presque : « Ferme-moi ça, avant qu’un passant découvre que nous sommes partis pour Estold. Tu préfères peut-être laisser un petit mot pour ceux qui nous en veulent.» Depuis, Frederik n’avait pas osé ouvrir le rideau et s’était endormi, mort d’ennui, avant que la calèche ne s’arrête, provoquant ainsi son réveil un peu brutal.
La porte s’ouvrit violemment. Un homme ridiculement masqué se trouvait derrière. Un autre menaçait les trois voyageurs d’une dague brillant sous la pluie. Frederik ne put voir que son oncle impassible et Gregory enfiler une écharpe de couleur crème avant d’être tiré à l’extérieur par un troisième. Il atterrit dans la boue. Sali de la tête aux pieds, il se sentit soulevé et une lame froide se posa sur sa gorge.
Des voleurs de bas-chemin, de simples bandits croyant avoir affaire à un pauvre villageois les avaient attaqués. C’était le revers de la médaille pour la discrétion. Celui qui menaçait son oncle et son compagnon dit d’une voix forte :
« La bourse ou la vie »
Gabriel en ria : « Ne peux-tu pas faire mieux ? Un peu plus original ? Et bien soit. Je choisis la vie, mais n’espère pas que ce soit la nôtre. Tu ne sais même pas à qui tu as affaire, petit ignorant sans valeur.
- Oh non, j'ai peur. S'il vous plait ne me faites pas de mal ! Non, mais sérieux, le bougre s'est cru capable de jouer les durs. Je te rappelle que je suis armé gros lard et que chacun de mes camarades l'est aussi. Et vous ? Qu'avez-vous ? Un gamin et un femmelette qui ne sort pas sans son écharpe. Ton petit cocher a déjà rendu l'âme, mec. Vous ne pouvez rien contre nous.
- Peut-être, mais lui le peut.»
Suite à cette réplique, il regarda Frederik et hocha la tête. Le jeune homme avait compris le message. Il avait l’autorisation d’utiliser ses pouvoirs. Son oncle l’avait prévenu qu’il ne fallait pas les montrer à tout le monde. A vrai dire, personne ne devait être au courant à part eux trois. De toute évidence, il souhaitait que ces trois bandits ne le sachent pas bien longtemps.
Sans faire un geste, Frederik utilisa son pouvoir. Cela faisait une dizaine de secondes qu’il étudiait la situation immobile, les pieds dans la boue, la dague sous le cou. Les premiers temps il était resté paniqué par ce changement de situation, mais l'allure confiante de son oncle lui avait remis la tête sur les épaules. Faisant preuve de sang froid, il avait élaboré un plan. Dix secondes, même neuf c’était bien assez pour trouver une parade s’il pouvait utiliser ses pouvoirs. S’il ne pouvait pas… Il n’y avait pas pensé. Peu importe, pour l’instant, il avait le droit. Se concentrant il essaya quelque chose. Jusqu’à maintenant, il avait fait jaillir ses flammes bleues que depuis ses mains comme si celles-ci ne pouvaient être que la source de ce mystérieux pouvoir. Il avait réussi à les déplacer sur le long d'un objet, comme avec le tisonnier. Jusqu'où allait l'étendue de ses pouvoirs ? Juste après le signal de Gabriel, il laissa couler son pouvoir. Fuyant ses mains où il avait l’habitude de loger, il embrasa ses entrailles, remonta le long de son ventre, puis s’agglutina près de sa gorge. Il avait comme l'impression de boire un délicieux chocolat chaud, mais à l'envers. Il pouvait sentir la chaleur monter, il décidait où les flammes allaient, c'était aussi simple que cela. Cela pouvait être les mains comme il en avait l'habitude, ou bien les cheveux, les jambes, les yeux. Peu importait, mais pour l'heure ce que voulait Frederik, c'était sa gorge. De là, il lâcha son pouvoir et le laissa filer droit sur son adversaire le plus proche. Les flammes se propagèrent sur l’arme posée sur le cou du jeune homme, puis commencèrent à entamer la chair, brûlant d'abord la peau. Le bandit hurla de douleur et de surprise. Comme pour repousser ce mal, il lâcha l’arme qui menaçait plus tôt Frederik. Ses compagnons ne réagirent pas sur le coup et voulurent fuir à toute hâte qu'après coup. Ils auraient pu mener cette entreprise à bien, si entre temps Gregory et Gabriel n’étaient pas intervenus pour leur empêcher toute fuite. Alors que l’un saisit à pleines mains la tête d’un des deux vagabonds et lui retourna dans un craquement glauque, l’autre passa son écharpe autour du cou du deuxième. Pas de bruyant broyas, seulement le son hoquetant d’une respiration impossible et en quelques secondes, les assaillants s’étaient écroulés et prenaient le statut de victime. Une fois cela fini, Frederik regarda les deux corps immobiles et sans vie. Avaient-ils une famille ? Le jeune homme sortit de son immobilisme lorsqu'il reçut l’ordre de son oncle d’achever le travail. En clair, il fallait qu’il tue de ses propres mains le troisième bandit. Il n’était pas un homme de cette trempe. De plus, la seule chose avec laquelle il réussissait à combattre était ses flammes, sa magie. Hors il savait - comme tout le monde le savait - que la mort dans les flammes étaient la plus douloureuse qui soit. Personne n’était revenu pour le dire, mais les cris d’agonies que l’on entendait suffisait à transcrire l’horreur que cela devait être. Frederik ne voulait pas infliger une telle ignominie. En vérité, il ne le pouvait même pas, il en était clairement incapable. Une mort plus rapide était préférable. Enfin... c'était toujours préférable à ce que pourrait lui infliger Gabriel. Son oncle dirait qu’une mort plus discrète était la meilleure option à choisir. Dans les deux cas, cela revenait au même.
Le jeune homme avisa l’arme qui l’avait menacé plus tôt et qui traînait maintenant par terre. Sa future victime était restée assise, pataugeant dans la boue, effondrée, paralysée par le meurtre de ses compagnons et par la magie qu’il avait vue. Lorsque le jeune homme s’approcha de lui, arme en main, il ne bougea pas. Frederik s’attendait à plus de résistance. A la limite il aurait préféré plus de résistance. Qu'au moins il puisse se dire que c'était pour se défendre. Là le bandit restait immobile et tremblait, le regard vide, comme déjà absent. Frederik aurait décidément préféré qu’il se batte pour sa vie. Non, là, il devait l’abattre de sang froid, comme un vulgaire animal qui servirait dans une heure ou deux de gibier que l'on ferait rôtir dans un four de pierre. Serrant le poing autour de l’arme blanche et les jointures de sa main perdirent de leur couleur : il avait peur. Peur de devenir un autre, son oncle lui n’avait pris aucun remord pour briser le cou de sa victime. Gregory semblait en avoir aussi peu. La situation l’exigeait : ce bandit devait mourir. Pour son bien, si la nouvelle venait à s’ébruiter, il serait sûrement tué sur-le-champ. Il était déjà traqué, il n’avait pas besoin que sa situation empire. Or cet homme l’avait vu utiliser sa magie. Plus que les deux autres, il était apte à comprendre ce qui s’était passé. Frederik avait utilisé sa magie sur lui. Il ne fallait pas cela se sache.
Prenant son élan, le bras plié, il s’abaissa au niveau du vagabond. Il ferma les yeux, il ne pouvait pas voir l’homme en face. Il sentit les épaules de sa victime se raidir puis rapidement s’affaisser : il avait visé le cœur. Le bandit était mort et lourd. Le jeune homme n’osait plus bouger. Le cadavre s’appuyer sur lui comme lorsque l’un de vos amis vient dans vos bras pour chercher du réconfort et que vous le consolez en lui caressant le dos ou l’épaule. Peut-être que c’est cette situation bizarre ou encore la culpabilité, mais Frederik se pencha à l’oreille du vagabond et souffla : « Tout ira bien ». Ces quelques mots étaient pour rassurer, rassurer l'âme de ce brigand, rassurer le cœur blessé de Frederik.
La pluie, elle, ne s’était pas arrêtée. Le jeune homme la remercia. Il sentait ainsi que le Ciel voulait bien qu’il soit pardonné. Cette pluie était là comme pour le laver du terrible crime qu’il avait commis. Grâce à elle, il se sentait soulagé du poids moral qu’il portait. Il était toujours coupable, mais il pourrait vivre avec... tout du moins pendant un temps. Peut-être qu’un jour il aurait l’occasion de demander pardon à la famille de la victime, tout du moins de lui apporter l’explication de son geste. Il n’en aurait sûrement pas l’occasion, néanmoins il se promit de rajouter cette promesse à celles qu’il n’aurait sûrement pas la chance de réaliser, mais sans lesquelles il n’aurait pas le courage de continuer. Cette promesse était le gage de retrouver un jour son intégrité moral. Frederik remercia la pluie. Il la remercia pour lui permettre de continuer à vivre. Il la remercia pour cacher ses larmes que son oncle aurait sans doute critiquées.
Le jeune homme releva la tête. Son oncle et Gregory étaient en train de trainer un des deux corps jusqu'au bas-côté de la route. L’autre l’attendait déjà là-bas. « Relève-toi ! » C’était un ordre sans objection possible. Frederik recula et le corps sans vie privé de tout appui s’écroula sur le côté. Le jeune homme ne se releva pas malgré l’autorité de son oncle : il était comme frappé de paralysie. Qu’avait-il fait ? Son pouvoir venait de le sauver. Il avait sauvé son oncle, mais sans ce dernier, il ne serait pas parti à la recherche de ce temple inconnu. Il aurait été comme les autres, avec un pouvoir certes, mais luttant pour trouver un simple travail et pour gagner sa vie. Il avait déjà une vie, un travail auprès de Mr. Fiez. Tout lui avait été arraché. Frederik ne savait plus s’il devait haïr ou plutôt remercier ces flammes bleues. Il n’avait aucune ambition contrairement à Gabriel, il ne savait même pas comment il voulait s’en servir et à quelle fin. Il voulait vivre, mais pour cela devait-il devenir un meurtrier ? Assis dans l’herbe boueuse, ses pensées l’isolaient du monde. Il ne se rendit pas compte que Gregory le soulevait et qui l’installait dans la calèche alors que son oncle s’occupait du dernier corps. Il tremblait. Il était exactement comme ce bandit quelques minutes plus tôt avant que Frederik ne l’égorge : effrayé, terrorisé par l’avenir. L’avenir, même encore inconnu, ne lui laissait rien présager de bon. Pour l’instant il s’était laissé embarquer par Gabriel, mais il ne le connaissait pas tant que ça… et puis jusqu’à présent, cela ne lui avait valu que des ennuis. Au fond de lui, le jeune homme commençait à haïr son oncle. Il l’avait arraché à son ancienne famille, il ne lui avait pas permis d’être présent lorsque sa mère mourut. Et maintenant, il le forçait à s’endurcir et à devenir un meurtrier. Non, c’était nécessaire. Il le savait pourtant il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une rancœur contre ce Gabriel. Certes, il devait devenir fort, croire en lui et avoir du sang froid pour être digne de ce pouvoir, mais Frederik n’en avait nullement envie. Il avait envie de retourner chez lui, travailler à la forge et rester dans cet univers calme et posé. Pourtant, il ne pouvait pas et puis il y avait ce temple : il ne s’était pas encore demandé ce qu’il attendait de cette aventure. Des réponses peut-être… Oui, comprendre… comprendre le sens de sa vie et de son pouvoir lui paraissait une bonne raison de continuer. Il devait aller dans ce temple pour comprendre son pouvoir et ce, même s’il devait supporter son oncle. Après tout c’était plus sûr pour lui. Que ce serait-il passé si lui et Gregory n’avaient pas été là ? Il aurait pu se défendre contre un des trois brigands, mais après … un coup de couteau en aurait eu fini de lui. Il devait continuer avec eux, c’était le seul choix possible.
Gabriel remonta dans la calèche et il était seul avec Frederik. Gregory, lui, avait remplacé le cocher mort dans l’embuscade. Aussitôt que la porte fut refermée, la voiture recommença à avancer. Bientôt ils atteindraient Estold. En attendant, Frederik n’avait aucune envie de parler. Il était encore ailleurs.