Auteur Sujet: Fable et jeu de l'Oie  (Lu 35306 fois)

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Fable et jeu de l'Oie
« le: vendredi 06 juillet 2007, 23:58:54 »
Les Fictions de Yorick26

Bienvenue sur mon petit topic où je présente mes petits écrits. Je ne suis pas un écrivain digne de ce nom, mais j'espère que vous prendrez plaisir à lire ce que j'ai écrit. J'écris pour le plaisir ce qui veut donc dire que je ne serais pas très rigoureux sur l'orthographe (comme vous pourrez le remarquer et je m'en excuse). Bonne lecture !

  • Fiction-Concours
Chocolat chaud et Théière rose [Concours de Furiouze]
L'Innocence dans un flocon [Concours de Noël]
Larmes et chutes d'eau [Concours de Prince du Crépuscule]
Candeur [Concours de Prince du Crépuscule]
Escarmouches et facéties [Concours de Prince du Crépuscule]


  • Fiction
LES FLAMMES BLEUES [Genre héroic-fantasy]
Résumé : Le mal couve en Iolys. Une maladie se propage sans jamais être arrêtée. Les cellules meurent, le peuple meurt et Frederik, un simple garçon apprenti forgeron se retrouve avec un pouvoir inexpliqué. Des flammes bleues sortent de ses mains, et il doit partir. Mais pas seul, trois personnes l'accompagneront. Sans qu'ils se connaissent, Artémis, Jill et Célia vont tout faire pour l'aider lors de sa quête. Mais à quoi est-il destiné ? Quel est ce lien qui relie Frederik à la maladie, la Nécrose qui s'abbat sur le pays ?
Chapitre I : Que suis je ?
Chapitre II : Une famille formidable
Chapitre III : Et si on commençait l'intrigue ?
Chapitre IV : Une nuit tourmentée
Chapitre V : Culpabilité
Chapitre VI : Les Chandelles
Chapitre VII : Retour à Darter
Chapitre VIII : La femme de Trabeca
Chapitre IX : L'attente de la lune
Chapitre X : La bourse ou la vie
Chapitre XI : L'artéfact rouge et l'arbre de Judée
Chapitre XII : Salomon et Archibald
Cartes : Iolys

Le Passé
Introduction
Chapitre I

AU-DELÀ DE LA GRANDE MER [Genre Zelda]
Résumé : Plusieurs années après avoir vaincu le seigneur du malin, Link et Tetra ont pour mission de bâtir un nouvel Hyrule. Pour cela ils doivent se préparer, quitter les êtres qui leurs sont chers et partir en mer en quête d'inconnu.
Chapitre I : Initia
Chapitre II : Facetia
Chapitre III : Venera

LE JEU DE L'OIE [Genre Fan Fiction : Fable]
Chapitre I : Chers enfants !!!

  • Je vous conseille :
Un bien grand Destin de turluturu
Le Chant de l'Ombre de Prince du Crépuscule
Chute Céleste de Aurore Nights
Les livres interdits de Ganon d'Orphée
Les Crocs de Fenrir de Wolf
Marcherêve de Great Magician Samyël


  • Fictions Collectives auxquelles je participe :
The Final Quest [Fermée]
La Prophétie de Faielen [Fermée]
The Bloody Light [Fermée T^T]
PZ : les disparus (Saison 2) [Fini]
Projet Eden [Fermée]
Couronne rouge [!!]


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Direct Hyrule [Fermé]



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« Modifié: samedi 22 décembre 2018, 21:45:37 par Yorick26 »

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #1 le: samedi 14 juillet 2007, 12:18:42 »
Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Trop bien, yorick !

J'ai adoré le coup du chocolat chaud ! C'était excellent ! C'est quand même beaucoup mieux de faire ressortir Zelda sous son plus funeste jour (ah, vous trouvez que je ne l'aime pas ? sans blague ! ^^)

Tu as un style agréable à lire et pas trop loud dans l'ensemble, malgré que j'ai repéré quelques répétitions par ci, par là, mais rien de bien grave !

En bref, continue comme ça et tu ne pourras faire que comme le bon vin : te bonnifier ! ^^

Bonne journée,

turluturu

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #2 le: mercredi 18 juillet 2007, 00:29:39 »
Commentaire des commentaires

C'est vrai que je suis fier de l'avoir écrit mais je ne suis pas assez calé en orthographe pour aimé me relire. EN fait j'aime l'orthographe (en tout cas j'ai aimé) mais maintenant je n'ai plus le temps de faire vraiment attention et découvrir les énormités que je sors blesse mon égo. Et ça fait mal !!
En tout cas merci turluturu j'ai pris du retard pour ta fic mais je reviendrais^^ !



Passé
Introdution

Le vent lui fouettait le visage. Il adorait cette sensation. Il avait l'impression d'être libre et c'était même la vérité . Survolant la plaine d'Adonis de plusieurs centaines de mètres, il voyait au loin la capitale. Sous lui on pouvait apercevoir toute la prospérité de cet ancien royaume. Ce paysage était on ne peut plus calme. Seule la nature y était présente. Parfois quelques bosquets faisaient comme des tâches foncées au milieu de cette étendue verte. Une fine rivière se faisait un chemin entre les collines. Ahhh les célèbres collines d'Adonis. Chacune était bien différente et ne se ressemblait pas par rapport aux autres. Parfois c'était une particularité physique, pour d'autres c'étaient une légende. Il y avait en chacune d'elle un petit quelque chose qui faisait que les habitants de ce royaume, les Adoniens, leur avait donner à toutes un nom pour mieux pouvoir s'y référencer.
L'aigle battit une énième fois des ailes pour prendre de l'altitude. Traverser la plaine dans les airs était vraiment son activité favorite. Certes c'était long souvent mais s'il avait un petit creux, il n'avait plus qu'à foncer en piqué vers le sol pour capturer dans ses serres une proie qui lui servirait de dîner. D'ailleurs cela faisait longtemps qu'il n'avait pas manger quelque chose. Il prit donc de la vitesse, accéléra ses battements d'ailes et chercha une proie. Il y avait bien un lièvre qui se chauffer sur un monticule de pierre mais celui-ci était rachitique. Le volatile continua sa quête en laissant cette pauvre bête qui avait plus d'os que de viande.
Alors qu'il se rapprochait de la capitale, Flaid, il vit au loin un point noir. Serait-ce sa prochaine victime ? Il augmenta son allure pour voir de quoi il s'agissait. Quand il put voir distinctement chaque créneau et chaque meurtrière des remparts il comprit qu'il aller devoir chercher ailleurs son repas de la journée.
Il s'agissait en fait d'un simple cavalier. Cheval noir, cape dans les bordeaux ou rouges sombres... rien ne le distinguer des autres commerçants sédentaires ou des aventuriers en tout genre mis à part que celui-là avait particulièrement mal en point. L'aigle ne pouvait pas voir son visage (il était à moitié couché sur sa monture) mais il pouvait facilement deviner qu'il était fatiguer au mieux et au pire très malade. Son destrier était seulement au trot, l'homme ne tenait même pas les reines. Ils avançaient droit vers la capitale qui se trouvait à quelques centaines de mètres de là. Le volatile se détourna de ce mystérieux individu. La vie de cet homme ne l'intéressait pas vraiment. Il se demanda juste s'il allait pouvoir atteindre la ville avant de mourir de fatigue. Il repartit de là où il était partit. S'il ne trouvait rien avant, il allait devoir se contenter de ce lapin plus que maigrichon.


Chapitre I
Enfin la capitale !! Ce n'était pas trop tôt... ce soleil... cette chaleur ... tout l'exténuer. Ca faisait maintenant trop longtemps qu'ils voyageaient. Ils avaient faim, soif et étaient fatigués. C'est donc avec soulagement qu'ils rentrèrent par la grande porte de Flaid. Au premier pas, le soleil disparut. une fois complètement à l'ombre il sentit que la température était descendu de quelques degrés. Une baisse qu'il accueillait bien volontiers. Sous les remparts, ils étaient encore à l'ombre mais une fois de l'autre côté ce serait différent. Le côté ombragé grâce aux édifices étaient remplie de passants agglutinés qui circulaient dans les deux sens. Les caravanes et les cavaliers devaient eux se contentaient du côté ensoleillé qui de toute évidence était beaucoup moins fréquenté. Ils continuèrent donc d'avancer.
Comme il avait envie de s'arrêter dans un coin à l'ombre ! Mais il n'avait pas le temps. Il fallait... oui, il fallait qu'il arrive au château de Flaid. Sinon... Tous les désirs de son cavalier échoueront. Et ça il ne lui permettrait pas. La rue était bondée. Etait-ce une heure de pointe ?  Oui... comme à toute heure.
C'était une ville commerçante. Elle était connue bien sûr parce qu'elle était la capitale mais aussi pour son accueil. Tout le monde pouvait se loger facilement. Pas de soucis là dessus. Sauf qu'on oubliait de vous précisez qu'il fallait bien chercher pour trouver une chambre convenable. La qualité n'était pas le fort des auberges. Mais le prix oui. C'est pourquoi il y avait trois sortes de commerçants. Les riches qui s'offraient de bonnes petites chambres confortables. Les pauvres qui préféraient couché dehors avec leur marchandise pour ne pas se faire voler (technique à revoir). Et les stupides qui payent pour moins bien dormir qu'à l'extérieur. Une ville en clair dynamique remplie de commerçants étrangers et d'hôteliers.
« Modifié: lundi 29 août 2011, 13:06:40 par Yorick26 »

Hors ligne turluturu

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #3 le: mercredi 18 juillet 2007, 09:36:45 »
Well done ! Un peu court, certes, mais bien joué quand même  ;)  !

J'aime beaucoup. Par contre, la seule faute absolument pas grave mais qui m'a quand même bien fait rire, c'était : "Il n'arrivait pas à tenir les reines". C'est vrai que c'est pas drôle, mais bon...Faut me connaître pour comprendre ^^ !

Bon...passons. J'aime beaucoup tes descriptions. Certes, elles ne contiennent pas un monticule de détails, mais c'est cette simplicité qui me plaît énormément.

En bref, ce sont des très bons écrits et je trouve dommage que si peu de personnes viennent les voir (ou les commenter, accessoirement ^^)...

Mais bon...tu as déjà un lecteur d'assuré : moi ! ^^

Allez, bonne continuation !

turluturu

P.S : tu peux prendre tout le retard que tu veux, tu sais ? Je ne mords pas. Enfin...je ne mords plus ^^' !

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #4 le: vendredi 02 novembre 2007, 15:27:55 »
Commentaire des commentaires
Turluturu
Merci Turlu, ça fait plaisir d'avoir un lecteur^^ ! Mais j'aime pas ce que j'écris. C'est pour ça que j'arrête cette fic. Je l'avais bien avancé il y a longtemps mais elle s'éloigne de mon style d'écriture actuel. Je n'ai pas la force d'écrire alors j'écris autre chose. Plus proche de moi et pas forcément meilleur. Et excuse moi pour les fautes, je n'ai pas non plus le courage de me relire, ça me ferait trop de mal. ^^



LES FLAMMES BLEUES

Chapitre I : Que suis je ?

Frederik avait pensé à fermer les volets ainsi que la porte. Il ne voulait pas qu’on le surprenne. Si cela devait arriver, il n’arriverait pas à imaginer les conséquences et il aurait encore moins une explication à fournir. Quand il fut entièrement plongé dans le noir, il se permit de soupirer de soulagement. Il n’avait pas peur de l’obscurité, loin de là. Il n’arrivait même pas à comprendre que des personnes soient effrayés à l’idée de ne pas voir ce qu’ils font, où ils vont ou encore où ils sont. Au contraire, pour lui, c’était ces moments qu’il préférait : quand il pouvait imaginer sans contraintes ce qui existait autour de lui. Quand on voit les choses, on ne peut que modifier, transformer alors que lorsque l’on ne voit pas, on crée, on invente notre environnement. C’est ce qui attirait Frederik dans le noir. Une impression grisante de liberté.
Une fois dans un milieu qui lui convenait, il se sentait enfin protégé. S‘enveloppant dans les draps de son lit, il se dissimula des quelques regards imaginaires. Cette précaution n’était pas vraiment très utile puisque la lumière émanant de ses mains passait quand même à travers le tissu fin, mais ça le rassurait, c’était le plus important. Protéger son secret à n'importe quel prix était un moyen de calmer ses nerfs qui depuis ces derniers jours étaient particulièrement à vif. Alors, si un bout de toile marron pouvait le cacher, alors il se devait de l’utiliser. Tout était bon pour dissimuler ce mystère. Un mystère que lui-même ne comprenait pas. Les flammes bleues qui léchaient les mains de Frederik avaient commencé à apparaître il y a quelques jours. Et maintenant il ne savait plus quoi faire. Il était à la fois fasciné par ce spectacle, mais aussi apeuré, terrorisé parce qu’il était devenu. Était-il un monstre ? Pouvait-il être dangereux ? Et de nombreuses autres questions le faisaient douter sur sa vie qu’elle soit passée ou à venir. De l’autre côté de son esprit, bien loin de ses inquiétudes qui l’empêchaient de réfléchir correctement, le jeune homme se posait des questions d‘un tout autre ordre. Comment des flammes pouvaient-elle être bleues ? Pourquoi ces flammes ne le brûlaient pas ? Pourquoi lui ? Pourquoi avait-il l‘impression d‘avoir toujours eu ce secret dissimulé en lui ?

Les quelques rayons du soleil qui passait à travers les volets lui frappait le visage. Pendant quelques secondes il gémit, mais se réveilla en sursaut peu de temps après. Les yeux grands ouverts, subitement assis sur son lit, il vérifia que rien n’avait brûlé. Il s’était rappelé que la veille il s’était endormi en regardant sa main émettre cette lueur glaciale. L’inquiétude l’avait donc pris au saut du lit : si la flamme ne s’était pas éteinte ? Une fois calmé, il se ressaisit Il n’en revenait néanmoins toujours pas : c’était contradictoire. Une flamme aurait dû être chaude. Mais cette couleur bleue laissait imaginer qu’elle était froide. Et pourtant, contre toutes attentes, elle était dépourvue de température. Dans les deux sens : ni chaude, ni glacée. Ces flammes n’auraient pas existé que cela n’aurait rien changé pour le monde qui entourait Frederik... mais elles existaient et il allait devoir vivre avec cela. Le jeune homme allait d’abord devoir se cacher de sa famille, de ses amis et ainsi que de tout le reste.
Retombant sur son matelas, il se sentait de plus en plus seul au monde. Seul contre tous, une situation vivable et enviable pour aucun. C’était pourtant ce qui lui arrivait. Enfin sa vie d’exclu ne serait pas trop difficile quand même. Pour l’instant les flammes arrivaient que lorsqu‘il le souhaitait. Le jeune homme se dit qu‘il valait mieux pour lui que ça dure comme ça. Si elles apparaissaient à l‘improviste, Frederik aurait du mal à se dissimuler des autres, mais pour l’heure il suffirait de faire attention quand il souhaiterait voir ces flammes danser sur sa main. Paume ouverte, il regarda encore une fois cette lumière bleutée vaciller. Il essaya de souffler dessus. La flamme s’aplatit sur le côté opposé du courant d’air, mais ne s’éteint pas. Alors, appartenait-elle vraiment à la réalité ? Était-ce seulement dans sa tête ? Rien n’était certain. Il ferma son poing et le feu disparu comme étouffé.
Sans avertissement, le corps de Frederik exprima sa fatigue par un grand bâillement. En effet ce réveil forcé et brutal l’avait déjà épuisé, mais il fallait qu’il se lève. Une longue journée de travail l‘attendait. Si seulement ce don faisait de lui un être hors du commun. Il n’aurait plus à faire toutes ces corvées pour gagner un peu d‘argent. Le jeune homme sourit. La veille au soir, il s’était imaginé comme  un monstre et voilà qu’il pense qu’il était peut-être quelqu’un d’extraordinaire. Ça n’avait pas de sens. Il était un homme. Un enfant du pays d’Iolys. Une personne comme les autres, mais un peu différente.
Torse et pieds nus, il sortit de son lit, poussa la porte et descendit l’escalier qui reliait sa chambre et la cuisine. Une femme était déjà debout devant l’évier. Ses cheveux noirs descendaient jusqu’à ses épaules. Vêtue d’une simple robe blanche à fleur, elle dégageait une impression de naturel. Elle était faite d’une de ces beautés qu’on imaginait pouvoir toucher du bout des doigts tellement elle paraissait pure, sans artifice qui pourrait fausser notre jugement. Le regard perdu dans le vide, elle avait l’air d’admirer le paysage que l’on pouvait voir à travers la fenêtre. Un soleil se levant, une longue et large plaine s’étendant jusqu’à l’horizon, parfois constellée de quelques maisons plus ou moins regroupées qui ensemble formaient le village dans lequel Frederik avait toujours vécu, un vol d’oiseaux qui devaient à la lueur du petit jour rejoindre leur nid. Un matin habituel, calme et tranquille. C’était là quelques avantages de la vie reculée de la ville.
Sans faire de bruit, les pieds glissant sur le carrelage froid, le jeune homme pas encore entièrement réveillé se rapprocha de sa mère sans qu’elle s’en aperçoive. Une fois qu’il fut assez près, il posa ses mains sur les yeux de sa mère. Cette dernière eut un léger mouvement de sursaut, puis posa la tasse qu’elle tenait pour avoir les mains libres. Elle libéra ses yeux et se retourna. Leur regard se croisèrent et échangèrent comme d'habitude une étincelle de complicité. Saisissant sa tasse, elle se dirigea vers la table de la cuisine. Frederik s’assit lui aussi. Il n‘allait pas déjeuner ce matin, la cueillette de quelques fruits qu‘il trouverait sur le chemin suffirait. Il devait se rendre à la forge qu’en milieu de matinée. Miriam finit de boire son thé et son fils demanda :

« Comment tu vas ce matin ? Tu as bien dormi ?
- Oui ça peut aller, se pressa-t-elle de répondre. Les migraines ne m’ont pas réveillée, mais elles ont l’air d’être plutôt fortes ce matin. Mais ne t’inquiète pas. Les plantes de l’herboriste que j’ai mis dans mon thé devraient faire l’affaire. A ce propos ?
- Oui ? dit-il en levant la tête qui reposait quelques temps avant sur ses mains.
- Il faudrait que tu retournes en racheter. Je n’en ai plus beaucoup. Et puis l’herboriste sera fermé demain. Si tu pouvais y aller ce soir en rentrant ça serait vraiment aimable de ta part. Je pense quand même que je pourrais tenir jusqu’à après demain, mais comme disais ma mère : « La prudence repousse le danger. Souviens-toi s’en ! ». singea sa mère.
- Pas de problème. Mais ça serait quand même bien que ça s’arrête un jour ces foutus mal de crâne. Je ne comprends pas que les docteurs ne puissent rien pour toi. Ça fait quand même depuis que je suis né que tu souffres. Tu crois que … commença Frederik.
- Que cela aurait un rapport avec ta naissance ? compléta Miriam. Je ne le pense pas. Et puis même si cela avait été le cas, si c’était le prix à payer pour avoir donné vie à un être aussi extraordinaire que toi, je les regrette pour rien au monde. Allez file te préparer tu vas être en retard. »

« Exceptionnel », aujourd’hui ce mot résonnait d’une tout autre manière. Frederik l’avait toujours pris dans le sens qu’il était une personne, voire encore un enfant pour elle, merveilleuse mais à ses yeux. Maintenant, tout avait été remis en question. Des flammes bleues sortant des mains de quelqu’un faisait de lui une personne exceptionnelle, non ?
Décidant de ne pas sombrer dans de telles pensées, il suivi le conseil de sa mère, se releva et alla se préparer. Il prit une douche rapide et s’habilla. Le jeune homme décida de prendre une chemise beige et un pantalon de couleur marron. Des couleurs que l’on pouvait retrouver dans la nature. Une fois prêt, il redescendit. Miriam était déjà partie. S’emparant de l’argent qu’elle lui avait laissé sur la table qu‘il fourra dans une poche de son pantalon, il sortit lui aussi de la maison.
Le chemin pour rejoindre le village était assez long, c’est pour cela qu’il partait si tôt. C’était aussi parce qu’il n’était pas désagréable. Comme la plupart du temps il était seul, il se permettait de prendre son temps, parfois de sortir des sentiers battus en laissant vagabonder son esprit. Les évènements récents fut évidemment le sujet auquel il pensa pendant qu’il marchait. Même en cherchant du mieux qu’il puisse, aucune raison, pas le moindre soupçons d’explication ne lui venait. Ces flammes bleues avaient l’air d’être arrivé par hasard. Frederik n’avait rien de spécial. Il n’était pas le plus intelligent. Bien que le travail d’assistant à la forge demande une certaine force, il n’était pas non plus dans cette discipline le meilleur. Rien ne le différenciait d’un individu quelconque. Il ne comprenait pas. Fallait-il qu’il vive sans jamais connaître le secret de son existence ? Devrait-il toujours être dans l’ignorance ?
Le temps passa vite et Frederik eut l’impression d’avoir parcouru le chemin plus rapidement. Mais ce n’était qu’une illusion : concentré dans ses pensées, tout paraissait comme raccourci. Il se dirigea vers la forge où Mr. Fiez l’attendait. Il allait travailler pendant plusieurs heures au milieu des flammes qui lécheraient des tonnes de métal. Mais ces flammes-là n’avaient aucun mystère à lui cacher.
« Modifié: lundi 29 août 2011, 13:09:43 par Yorick26 »

Hors ligne Ivy Bulge

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #5 le: jeudi 08 novembre 2007, 19:29:01 »
Bon, alors puisque personne ne veut commencer, je vais le faire!^^

Ta fic, je la trouve génial à cause de la description très réussi mais le seul défaut dans celle-ci c'est qu'on ne connaisse pas l'âge et la descriptions physique du personnage principal! (A moins que tu veux les mettre plus tard!^^)
J'espère que tu n'abonneras pas cette fic aussi! Je la trouve génial!  ^x^

Sur ce, bonne continuation!  ;)
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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #6 le: jeudi 08 novembre 2007, 20:08:58 »
Puisque Prince du Crépuscule ne donne pas parole sans l'honorer le plus tôt possible et de la meilleure des façons (j'espère ^^), je vais respecter ce que j'ai affirmé pour la Renaissance du Forum Littéraire et commenter ta nouvelle fictions, d'autant que j'en avais envie de toute façon. Mais bon je suis parti et ces derniers jours j'ai été plus qu'occupé, mieux vaut tard que jamais comme on dit. ;)

Avant toute chose je te remercie de m'avoir placé dans les têtes de liste concernant tes fictions préférées, je suis heureux que ce soit le cas. Mais comme tu n'as j'amais commenté je ne pouvais pas le savoir, mais moi je le fais vois-tu? *message subliminal* Je dois dire que j'avais bien aimé aussi ton premier écrit, que tu considères comme raté. Je le trouvais bien sympathique, tout comme ta fiction concours, uqe j'ai déjà lue depuis longtemps mais ça, tu le sais déjà. En revanche, ce que tu ne sais pas, c'est que peut-être que personne ne commente à cause de cette foutue taille d'écriture que tu nous a mise là... Mais c'est horrible, même en zoomant avec ta technique là, je t'abjure d'arrêter! En tout cas moi ça m'a vraiment pas donné envie, après tu fais ce que tu veux mon mage complice, je vais pas te forcer t'es assez grand pour entreprendre de suivre de maigres conseils ou pas hein? :p

Ceci étant dit, je vais arrêter mes vains palabres et me concentrer sur l'important: ta nouvelle fiction, "Les Flammes Bleues". Titre déjà intéressant, presque un oxymore comme on dirait dans un jargon littéraire que je ne connais pas, les flammes diffusant chaleur et lumière et le bleu étant bien souvent assimilé à une valeur plutôt froide et triste, et à l'élément aquatique. D'ailleurs je ne me suis pas trompé, il s'agit là de l'une des nombreuses interrogations de ton Frederik. ^^
Ensuite ensuite... J'apprécie ton style, même si j'aurais aimé que tu pousses un peu plus la description m'enfin moi et mes descritpions téléscopiques hein, je vais me taire.  C'est très bien comme ça je ne vais pas me plaindre, tu manies bien ton sujet et tes phrases, les tournures, le vocabulaires, les enchaînements tout ça, parfait. Néanmoins je ne suis pas trop friand de cette foule de questions et du fait qu'on jongle souvent selon le schéma description/interrogation/action, etc... Et surtout, les fautes. Je sais bien tu n'as pas le temps de te relire, que tu n'as pas envie ou que tu n'as pas de correcteur, mais parfois c'est assez désagréable, sans autant tomber dans la récurrence je te rassure. A vrai dire, elles sont plutôt rares mais les fautes d'accord et de participe passé me gênent le plus, comme ici par exemple...

Citation de: "Yorick"
Il s’était rappelait que la veille...
Elle était faite d’une de ces beautés qu’on imaginer pouvoir toucher du bout des doigts


Voilà voilà. Tes personnages sont d'ores et déjà très attachants, et tu plantes bien le décor et l'ambiance, on est tout de suite plongé dans ton histoire (mis à part cette écriture horrible v_v). Le héros m'a l'air d'être très intéressant, même si comme l'a déploré Saphira on ne sache pas encore son âge ni son apparence, je mise sur un jeune adolescent vu cette masse de questions qu'il se pose. Très réussi en tout cas, j'attends d'en savoir plus. Concernant l'histoire, je ne peux pas encore réellement me prononcer, mais il faut avouer que c'est original, mystérieux et assez obscur, j'aime ça! :)
Somme toute, il s'agit là d'une fiction prometteuse et que je suivrai de prêt! Tu peux déjà t'en assurer, mes pavés viendront se jeter dans la marre de ton topic fréquemment, j'espère que ça ne te déplaît pas trop. Sur ce, je te souhaite une excellente continuation mon cher mage complice, poursuis dans cette voie je suis certain qu'il en ressortira une création merveilleuse! Bonne soirée. ^^


Yuan du pays de l'amûr tûjûrs

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #7 le: vendredi 09 novembre 2007, 22:02:26 »
Commentaire des commentaires
Saphira
Je suis désolé, franchement désolé pour l'âge de Frederik. Ca me paraissait tellement évident que je ne l'avais pas marqué. Il a dix-sept ans. Il n'est pas tout à fait majeur ce qui explique toutes ces questions. En tout cas merci bien. Ca fait énormément plaisir.

Prince du Crépuscule
Alors comme je dois relire ton commentaire pour le commenter, je vais essayer de faire vite ^^ ! Alors pour ta place dans les fics préférées, à vrai dire je n'ai lu que le premier chapitre mais il m'a ... comment dire... assommer. Enfin pas comme l'Assommoir connu pour ces vertus ennuyeuses chez certains mais, tes descriptions longues demandent une concentration totale et la longueur du texte demande du temps et de la patience. A la fin j'étais à bout de force, je n'ai donc pas commenté ^^ ! Mais j'aime le style et j'ai hâte de voir quand l'intrigue sera bien posée.
Pour la taille d'écriture, je trouve ça plus jolie comme présentation, si ça vous gêne vraiment. Vous faites un copié/collé dans Word et c'est pareil surtout que tu aimes lire les textes sur des feuilles dans ton lit. Alors ... Je te fais plaisir là. Ce n'est rien que pour toi que je fais ça... nan ! Mais bon. Si je reçois trop de plaintes, je changerais.
Le titre, j'ai pris le premier qui me passait par la tête. J'avais envie de changer d'élément. Etant tourné vers l'eau, que j'adore et que je sanctifie, j'ai décidé de changer un petit peu. J'ai donc pris son opposé les flammes. Et pour crée une situation plus inattendue mais aussi plus unique et originale, j'ai pris des flammes bleues.
Quant aux questions, je ne suis pas sûr que tu t'en poses si peu s'il t'arrive le même phénomène. Je crois que toutes ces interrogations sont justifiées. C'est inexplicable, il ne lui reste que les Interrogations. Je n'ai pas le temps de me relire, j'ai une correctrice que je salue bas mais qui pour que je m'améliore ne me corrige pas les fautes d'orthographes. Donc je dois le faire manuellement ce qui est long et franchement mauvais pour mon égo. Car je suis très souvent impardonnable car ça traite plus de l'inattention que d'autre chose. L'apparence viendra après... Quant à l'histoire, je présente un autre personnage dans le chapitre suivant, et à la fin du chapitre 3 normalement en cours de rédaction, vous aurez ce qui lancera l'histoire.


LES FLAMMES BLEUES

Chapitre II : Une famille formidable
Le soleil brillait déjà intensément. Il n’était pas encore très haut dans le ciel pourtant, mais on sentait quand même la chaleur de la journée qui nous entourait. Mais il est vrai qu'en cette saison, il fait tout le temps chaud. C’est pour cela qu’Artémis s’était réfugiée sous l’arbre qui avait été planté sûrement il y a bien longtemps sur la place du village. Le monde qui circulait autour d’elle ne la gênait en aucune façon. Ni les regards parfois intrigués ou pour - ceux qui la connaissaient - désespéré. A l'ombre, elle était bien. C’était ce qui comptait. Après tout, ils n'avaient rien à lui apporter et ils ne comprenaient pas ces simples désirs. Assise contre le tronc du hêtre, elle s’amusait à lancer son couteau en l’air et de le rattraper en le laissant tomber naturellement dans sa paume. L’idée que ce soit la lame qui arrive en premier ne lui avait pas effleuré l’esprit. Sa vision de la vie était naïve disait les gens : mais il est vrai que ne pas profiter des choses si on court un risque est une entrave au bonheur. Tout avait un risque, pourtant cela n'empêchait pas certaines personnes de courir le danger. Le boulanger risquait de se brûler, une couturière de se piquer, mais ils exerçaient leur métier quand même. Alors, sans attendre un quelconque accord inutile, elle jouait avec son couteau.
C’était l’objet fétiche d’Artémis. Un couteau que lui avait offert son père avant que son père parte pour une de ses aventures. Cela faisait quatre ans qu’il était parti. Et cette entaille, la plaie causée par l'absence de son dernier membre de sa famille, était bien pire que celle qu’elle pourrait se faire dans la main en manquant de vigilance avec son arme blanche. La guérison fut longue et plus que difficile. Elle était peut-être refermée pour l’instant, mais elle menaçait se rouvrir à tout moment. Et la curiosité - ou la pitié de certains - lui faisait mal comme si un poison se répandant dans ses veines. Elle avait donc choisie une vie solitaire, une vie qui lui convenait parfaitement loin de tous les problèmes affectifs qu’une vie à plusieurs pouvait avoir pour conséquence. Et quand elle assistait à une dispute entre ses parents adoptifs, elle se disait qu'éprouver des sentiments pour quelqu'un ne valait pas le coup quand on se rend compte du prix réel à payer.
Son seul compagnon avait été donc son couteau pendant quatre années. Depuis le départ de son père, elle avait dû habiter dans une famille d’accueil. La greffe de ces nouveaux parents ne s’était pas bien passée. Ne s’étant jamais occupé d’enfants comme elle, ils n’avaient pas su comment s’y prendre avec cette fillette de douze ans. Ils n’avaient pas su s’occuper d’elle et compenser l’amour paternel qui lui manquait. Artémis vivait chez eux, mais son cœur était ailleurs. Elle ne travaillait pas. Une vie bien rangée ne l’intéressait pas, l'ennuyait même : seule l’aventure parvenait à occuper son esprit pleinement. C’est pourquoi, quand elle ne passait pas son temps à ne rien faire comme ce jour-là, elle partait dans les bois, cueillant, suivant à la trace certains animaux. Au fur et à mesure de ses expéditions elle essayait de se souvenir de ce que son père lui avait appris : les noms de certaines plantes, le danger que l'on courrait pour les plus nocives, leur propriété curative pour d’autres. Parfois tombant sur un spécimen inconnu, elle l’amenait à l’herboriste pour savoir ce que c’était. Quand elle avait de la chance, c’était une plante assez rare ou bien utile. Le marchand la lui achetait pour quelques pièces d’argent. Elle se faisait comme cela une cagnotte pas très conséquente, mais assez pour faire quelques achats. Cet argent pourrait toujours lui servir si elle voulait voyager. Suivre la trace de son père. Elle l’avait souvent imaginé mais n’osant pas prendre une telle décision elle était restée dans ce village.
Pour l’heure, elle se contentait de regarder les feuilles du hêtre frémir sous la pression du vent. Les branches se penchaient d’un côté puis de l’autre selon le bon vouloir de la brise. Le murmure de l’air se glissant sous les feuilles, les faisant siffler, avait tendance à bercer Artémis. Elle se laissa ainsi pendant quelques minutes entre le sommeil et l’éveil. Cette journée était vraiment parfaite pour rêvasser. Le soleil lui frappait le visage. Elle le laissa chauffé son corps. Pourquoi se protéger de ce qui était bon ? Elle préférait rester là à profiter de l’environnement qui l’entourait plutôt que, comme certains, se presser, ne pas prendre le temps de savourer les bonnes choses. Elle était calme, reposée. Contrairement à tous les autres qui se dépêchaient de courir après le temps. Simplement calme et reposée.
Elle resta dans cet état jusqu’à ce quelque chose s’interposa entre elle et le soleil ce qui eut pour conséquence de déposer un voile d’ombre sur ces paupières. Elle ouvrit les yeux. Celui qui la gênait pouvait apercevoir ses iris gris foncé aux éclats d’argent. Artémis le reconnu tout de suite. C’était son frère. Enfin son frère adoptif. Un enquiquineur qui n’arrivait pas à supporter que ses parents accordent à cette jeune fille, une intruse à ses yeux, un minimum d’attention. D’un ton impérial, il lui ordonna de lever. Ce qu’elle fit. Déjà autour d’eux des passants curieux s’étaient arrêtés pour voir ce qui se passait. La suite, Artémis la connaissant déjà. La rumeur allait circuler dans tout le village. Artémis, l’ours - la plus utilisée des moqueries à son égard à cause de son nom de famille originelle : Ourson -, la sauvage avait encore fait du grabuge. Si seulement ils savaient, ricana-t-elle intérieurement. Lorsque l'on a une réputation de fille violente, la violence venait parfois d’elle-même vous voir. La toisant du regard, il continua sur le même ton :

« Artémis ! Qu’est-ce que tu fais encore là à ne rien faire ? Tu ne sais donc que jouer les parasites ?
- A quoi ça sert de le demander puisque la réponse est déjà dans la question, frérot ? interrogea-t- elle d’un air narquois.
- Je ne suis pas ton père, espèce de b... d'insolente. dit-il avec colère. Je ne vois pas ce qui retient mes parents de te foutre à la porte. Avec moi ça ferait déjà bien longtemps que tu n’aurais plus ni gîte ni couvert. Mes parents n’ont rien en retour. Tu ne leur donnes rien ! Tu ne rends aucune affection alors qu’il t’en donne trop. Tu es une voleuse. Tu profites des gens. Tu leur prends leurs biens sans remords jouant de leur naïveté.
- Alors qu'est ce qui t'empêche de me déloger ? répliqua Artémis. Tu es plus âge que moi  et surtout tu me détestes. Hein ? Dis, qu'est-ce qui te retient ? Tu as peur de faire souffrir tes parents ? Nan, je ne crois pas. Tu sais ce que je pense, je pense que tu as peur de décevoir profondément tes parents. Tu as peur de perdre leur amour et de te retrouver dans la même situation que moi. Orphelin.
- Comment oses-tu dire ça ? Toi, mes parents t'aiment. Même si tu ne le mérites pas. rétorqua son frère adoptif.
- Justement, ce sont tes parents. Je ne veux pas de leur affection. C'est de la pitié à mes yeux. Jamais je les verrais comme ma famille. Tu ne seras jamais mon frère. Un frère qui n'arrive même pas à choisir ce qu'il souhaite vraiment, qui reste sous la domination de ses parents. Un faible. cracha Artémis.
- Non. Je ne suis pas comme ça, moi ! Je sais ce que je veux. Et je veux que tu disparaisses et que tu souffres, car je vois clair en toi ! Tu n'es qu'un monstre. Rien d’autre qu’un monstre. rugit-il. »

La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe comme on dit. Artémis se fichait complètement de ses remarques. Elle ne s’attendait pas à mieux venant de son frère adoptif. La jeune fille opta pour le silence, elle n’allait pas perdre son temps en dispute avec cet idiot surtout qu'elle savait qu'il avait tort, qu'il était dans sa propre illusion. Toujours sans bruit, elle s’assit tout en ne lâchant pas du regard le gêneur.
Ce dernier n’en pouvait plus. C'était presque comme si on pouvait le voir transpirer sa colère. Avant qu’elle ait pu toucher le sol il l’a saisi par le col et la plaqua contre l’arbre. Il tint son regard enfoncé dans le sien. Puis il baissa les yeux et aperçu le couteau qui était resté dans sa main. D’un geste vif, il s’en saisi. Le frère contemplait tout à tour l'arme et sa propriétaire.
Artémis était là, devant lui, la source de tous ses problèmes. Il l’aurait bien tuée sur-le-champ avec son objet fétiche. Il ne pouvait pas se le permettre. Quoi qu’il en pense, ces parents étaient attachés à cette fillette orpheline. Ce meurtre, même s'il serait pour lui une libération, leur briserait le cœur. Mais tout était là. Elle se tenait immobile avec son sourire qui l’énervait tant. Il avait son arme, son couteau qu’elle aimait tellement, dans la main. Il n’en pouvait plus. Cela faisait quatre années qu’il la supportait. Quatre ans. Quatre ! Il tendit le bras et leva la lame le plus haut possible. Artémis ne bougea pas. Cela lui semblait tellement facile. Le couteau plongea vers Artémis et se figea que lorsqu’il eut atteint sa cible. Le frère lâcha prise et dans un geste de colère cassa le couteau qui s’était fiché non pas dans le corps de la jeune fille mais dans le hêtre qui était derrière. La lame céda net séparant l’arme en deux morceaux : un tomba par terre et l’autre resta coincé dans l’arbre. Content du résultat il partit. Il avait détruis l'objet dans lequel elle enfermait sa fierté et l'avait ridiculisée devant les passants interloqués. Ce n’était pas la lame qu’il venait de briser mais Artémis et cette pensée le fit sourire.
Quand son frère adoptif fut assez loin, elle décrocha la partie tant bien que mal, mais avec haine qui était fichée dans le hêtre. Elle ramassa l’autre morceau et se dirigea vers un autre coin de la ville tout en jurant qu’il lui paierait.
« Modifié: lundi 29 août 2011, 13:11:06 par Yorick26 »

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« Réponse #8 le: vendredi 09 novembre 2007, 22:48:16 »
Bon, j'ai lu le premier chapitre, je ne commenterais donc dans un premier temps que celui-ci^^ Le suivant un peu plus tard, quand j'aurais le temps ^^

Alors, déjà je dégage une grande qualité dans ton texte et un gros défaut. Gardons le meilleur pour la fin, je commence par ce qui ne va pas à mon sens.

En fait c'est surtout du point de vue syntaxe, orthographe et tout ça, comme tu dois t'en douter ^^" Comme l'a déjà fait remarquer PdC, il y a effectivement un gros souci dans l'orthographe (et c'est moi qui dit ça, XD), avec des trucs vraiment énormes. Quelques grosses répétitions aussi, par exemple "Pendant quelques secondes il gémit mais se réveilla en sursaut quelques secondes après."
J'ai remarqué une faute de temps quelque part, je ne sais plus où. Parfois quelques mots mal employés, par exemple "- Oui ça peut aller, s’enquit-elle de répondre." Ici le verbe s'enquérir ne correspond pas.
Quelques tournures de phrases maladroites également.
Et un petit truc, m'enfin ça c'est plus d'ordre personnel, je trouve plus jolie d'utiliser "cela" au lieu de "ça" ^^"

Bon, voilà pour ce qui fâche. Mais il ne faut pas que cela te décourage, où que tu prennes ces critiques trop à coeur, surtout! Vraiment, essaie de relire, quitte à retarder un peu la parution, car il y a un gros fossé entre la narration et la syntaxe, c'est dommage! Ca ne reflète pas la qualité de tes textes, ce qui m'amène au point suivant, l'histoire en elle même.

Là, je ne peux qu'applaudire. Tu plantes très bien ton décors, lance doucement ton intrigue, fort originale d'ailleurs, qui soulève dès les premières lignes mystères et questions, que Frederik se posent beaucoup d'ailleurs. Et ça justement c'est aussi excellent, ça fait "vrai", d'autant plus qu'effectivement ton héros est en pleine adolescence, âge où on se pose énormement de questions, et si en plus on se découvre une "aptitude", ca va encore moins. Une très bonne chose donc! Comme l'a fait remarqué encore une fois PdC, on s'attache très vite aux personnages.
Bref, j'ai hâte d'en savoir plus. Surtout que des flammes bleues, s't'assez étrange :niak:
J'ai adoré la philosophie de Frédérick dans le tout début du texte, à savoir : "Quand on voit les choses, on ne peut que modifier, transformer alors que lorsque l’on ne voit pas, on crée, on invente notre environnement." C'est très bien trouvé, je suis fan :<3:
Petit bémol cependant, comme l'on déjà dit plus ou moins mes prédécésseurs, parfois le manque d'informations peut être assez gênant. On ne sait par exemple pas dans quel type d'époque Frederik vit. Il prend des douches donc technologiquement ils doivent être assez avancés, mais d'un autre côté il travail dans une forge, chose peu courante pour une époque moderne. A moins que ce ne soit une ère hybride? L'absence de descriptions de Frederik ne me dérange pas, cela permet de se l'imaginer comme l'on veut, si ce n'est quelques informations assez essentielles manquantes, mais ça c'est du détail :)

En résumé, une très bonne histoire, qui malheureusement pêche à cause des problèmes linguistiques et syntaxials. Ceci dit, cela peut être corrigé, ça ne serait que bénéfique! :niak:

Je vais donc suivre ça de très près, en espérant ne pas avoir été trop dur dans le commentaire, mais les critiques permettent l'amélioration =p Bonne continuation!

PS: je rejoins PdC, une nouvelle fois, quant à la taille de la police =D

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« Réponse #9 le: mardi 20 novembre 2007, 22:34:00 »
Félicitations pour ta fic, Yorick ! J'aime ! :D
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« Réponse #10 le: mercredi 21 novembre 2007, 22:15:29 »
Commentaires des commentaires
Great Magician Samyël
Alors oui, la syntaxe, l'orthographe et tout et tout et tout. J'écris malheureusement comme je parle. Enfin presque. C'est le cas pour mes défauts. Je fais un effort mais les lacunes restent quand même. Donc j'essaye de faire du mieux que je peux et c'est déjà beaucoup. Je ne connais rien à la syntaxe et je ne me souviens pas avoir eu des cours là dessus. Donc si tu pouvais à chaque petit commentaire ^^ (adorable) me dire ce qu'il ne va pas, ça m'aiderait beaucoup. En tout cas je suis flatté ^^! Merci beaucoup pour ta présence sur mon humble topic. Je te laisse avec la suite.

John Craft (alias Franccccck)
Moi aussi j'aime ma fic. Enfin j'aime bien savoir que ça plaît et j'aime bien écrire une histoire comme ça. Donc bon si tout le monde aime. Que demander de plus (à part un commentaire plus constructif que le tien ? Nan je ne vois pas ^^)?

En bonus : La carte de Iolys (disponible dans le menu du premier post) et la nouvelle taille normale longuement réclamée


LES FLAMMES BLEUES
Chapitre III : Et si on commençait l'intrigue ?

Un peu éloignée de la ville, la forge se trouvait au milieu de quelques maisons parfois inhabitées. La chaleur qui s'en dégageait était très appréciable l'hiver, mais en saison  estivale elle était sujette des critiques du voisinage se plaignant d'avoir assez chaud comme ça. Pendant les deux autres périodes de l'année, la forge restait considérée comme une simple entreprise au même titre qu'une épicerie. Monsieur Fiez la tenait depuis déjà plusieurs dizaines d'années et ne songeait pas encore prendre sa retraite. Si la vieillesse ne l'aidait pas à faire son travail, il avait pris un apprenti qui lui permettrait de ne pas à faire les corvées que tout imbécile venu serait apte à accomplir. Au fur et à mesure de l'apprentissage de Frederik, le propriétaire de la forge c'était attaché à ce jeune homme. Arrivé quelques jours après ses dix-sept ans, il avait impressionné Fiez par sa motivation de gagner de l'argent par tous les moyens possibles pour pouvoir aider sa mère alitée. Il avait été pris à l'essai et il n'avait pas déçu. Travaillant maintenant en tant qu'apprenti, il avait au fil des jours gagnait en force, en précision, en dextérité. Même s'il n'était pas encore forgeron, il maniait néanmoins plutôt bien le marteau et l'enclume pour son âge. Les tâches demandant une grande expérience étaient réservées à Monsieur Fiez, mais Frederik se chargeait presque de tout ce qui était à la portée d'un forgeron.
Assis sur un tabouret, le front en sueur, le jeune homme remplissait le rôle d'un maréchal ferrant. Il avait presque fini : il n'en lui restait plus qu'un à faire. D'un revers de manche il essuya ses tempes humides et soupira. Le bruit de la porte s'ouvrant lui fit lever la tête. Fiez lui demanda d'aller voir qui s'était. Il fallait absolument qu'il ait fini de confectionner ses épées avant le lendemain. C'était une commande de la garde royale et s'il n'y répondait pas comme il le devait, il serait sacrément puni. Frederik se leva et rejoignit l'entrée. Une jeune fille s'y tenait. Les cheveux châtains, les prunelles grises, à peine de son âge, elle regardait les armes de collection qu'avait créées son employeur. Un bouclier et une épée avaient été accrochés au mur. Le jeune homme s'essuya les mains sur son tablier et accosta la personne qui devait être une cliente :

« Puis-je vous aider ?
- Oui. répondit-elle tout simplement. »

Frederik attendit pendant quelques secondes la suite mais, il se résigna. Le sourire aux lèvres il continua :

« Et pouvez-vous me dire en quoi ? Si c'est une chaîne que vous voulez qu'on vous répare il n'y a ...
- Ce n'est pas une chaîne. coupa Artémis en sortant de sa poche les deux morceaux de son arme. En fait c'est un couteau. J'aimerais que vous me recolliez les deux morceaux. Je ne veux pas d'une nouvelle lame, seulement qu'on me répare mon couteau. J'y tiens et je ne veux pas en changer.
- Ça me parait un peu difficile. Vous êtes sûre que vous ne voulez pas qu'on vous en fasse un autre. Ça sera plus simple. On peut rassembler les deux parties, mais ça va la fragiliser et votre lame risque de se casser au même endroit plus facilement. Vous en êtes vraiment sûre. Vous y êtes attachée, mais ne vaut mieux-t-il pas avoir une meilleure lame que celle-ci ?
- Non, je ne veux pas qu'on m'en fasse une nouvelle. Je veux que ce soit la même arme. Il doit bien y avoir un moyen de garder ma lame sans qu'elle devienne plus fragile. rétorqua la jeune fille.
- Bien sûr, mais pour cela je ne peux pas garder vos deux morceaux tel quel. Je suis obligé de les faire fondre. Si ça ne vous gêne pas, il y a cette solution là. expliqua Frederik.
- Si vous faites comme vous dîtes, ma lame y sera toujours à l'intérieur ? demanda-t-elle.
- C'est cela. Et si vous le souhaitez, je peux vous rajouter un autre métal. C'est une technique qu'on appelle le Damas. Apparemment votre couteau est fait d'acier qui a pour caractéristique comme vous pouvez le remarquer d'être coupant, mais cassant. On parlera à ce moment d'Acier Damas. Pour éviter qu'il se casse à nouveau, on va le mélanger avec un métal souple : le fer. On obtiendra ainsi une lame à la fois souple, qui ne se coupera pas facilement et tranchante. C'est très répandu et je vous les conseille. Ça fait de joli motif. Et ce n'est pas plus coûteux que de reforger votre couteau. Il suffit de rajouter un peu d'acier fondu et quelques applications pour le traiter. Rien de bien l'onéreux. expliqua l'apprenti.
- Dans ce cas-là... puisque ce sera toujours le même fer... j'accepte. Mais ça va prendre du temps ? questionna-t-elle encore.
- J'ai bientôt fini ce que j'étais en train de faire. Pour arme de cette taille, je pense qu'une demi-journée devrait suffire. Revenait ce soir ! proposa le jeune homme.
- C'est d'accord. Merci bien. A ce soir donc. dit Artémis en partant. »

Elle lui avait laissé son couteau et avait quitté la pièce sans d'autre question. Elle s'en fichait. Tant qu'elle retrouvait sa lame, cela lui allait. La porte se ferma pendant que Frederik était reparti confectionner ses fers à cheval.


Les cloches placées derrière la porte tintèrent. Artémis ferma vite cette dernière avant que le vent s'engouffre à l'intérieur de la pièce.  C'était une petite salle assez haute de plafond mais courte en profondeur. Les dizaines de tiroirs remplis d'herbes tapissaient les trois quarts des murs. Sur chaque emplacement avait été posée une étiquette sur laquelle était écrit de manière manuscrite un nom. La jeune fille aurait été incapable de retenir toutes ces appellations alambiquées. Pourtant, l'herboriste y arrivait avec une aisance fascinante. Chaque plante, chaque feuille, chaque baie, chaque fruit était connu sous son nom qu'il appelait scientifique, mais qui n'était que pour Artémis baragouinement barbare imprononçable. Le gérant de l'établissement se tenait derrière le comptoir et était affairé à remplir sa sacoche assortie à sa veste marron clair qu'il remplissait sans hésitation de multiples remèdes. A l'évidence, il n'avait pas entendu le carillon sonné, car ce fut seulement quand il s'apprêta à sortir qu'il se rendit compte de la présence de la jeune fille. Reprenant une place statique, il ne perdit pas le temps pour lui annoncer :

« Tu tombes très bien Artémis. J'aurais besoin de tes services et plus particulièrement de certaines herbes que je vais devoir utiliser en grande dose. Un cas grave se prononce un peu à l'extérieur de la ville. Pourrais-tu aller me chercher le plus rapidement possible beaucoup d'épilobe à feuilles étroites ? Je risque d'avoir besoin de cet anti-inflammatoire et anti-septique, même si j'ai une assez bonne réserve d'alcool. Il me faudrait aussi du panax quinquefolius.
- Du quoi ? hoqueta Artémis.
- Écoutes-tu donc ce que je t'apprends lorsque tu m'apportes des plantes. Le ginseng à cinq folioles. C'est pour les maux de têtes et autre tracas de l'esprit. Tu m'en apportais il y a deux jours déjà ! Je t'ai dit qu'il aurait fallu que tu m'apportes aussi les racines avec le reste. critiqua l'herboriste.
-Ah, je vois de quoi vous parlez. C'est cette plante à cinq feuilles ressemblant un peu à de l'ortie. J'avais hésité à en prendre. Et... commença la jeune fille.
- Très bien tu t'en souviens. Donc il m'en faut le plus possible. Donc n'hésite pas à remplir ton sac à rabord. Chaque bout pourra m'être utile. Pars tout de suite, je te laisse l'adresse de la patiente. Et surtout ne traîne pas. coupa le vieil homme. »

Sans ménagement, il venait de la sommer de sortir. Une manière peut être peu délicate, mais au moins très clair sur les intentions. Il fallait qu'elle se dépêche. Apparemment le cas du patient était assez important. Sa participation pourrait même lui sauver la vie. Elle partit vite en direction de la forêt à l'extérieur de Mohan chercher ce que l'herboriste lui avait demandé. La sacoche lui tapait sur la cuisse droite. L'excitation montait. Ce que son père lui avait appris lui servirait au moins à sauver l'existence de quelqu'un. Il ne fallait pas qu'il le déçoive.


Dernier coup, cela y était. Il avait fini. La lame semblait comme neuve. Le manche usé contrastait un peu avec le tranchant maintenant brillant et luisant sous les lumières des flammes de la forge. L'arme était devenue plus longue, mais elle ne devenait que plus dangereuse. Les motifs de la partie métallique avait été particulièrement bien réalisé cette fois-ci. Il faut dire qu'il avait fait attention, qu'il s'était appliqué. La jeune fille qui lui avait demandé ce service était attaché à cet objet et n'avait pas eu l'air très réjoui à l'idée de modifier l'apparence d'origine. Frederik espérait vraiment que ça lui plairait. Il ne trouvait rien de pire qu'un client qui était mécontent de son travail et que tout était de sa faute, qu'il n'avait pas assez travaillé et fait attention. Il prit son œuvre et sortit à l'extérieur tout en regardant le couteau. Quand il fut dehors, il aspira une bonne dose d'air frais qui changeait du tout au tout à la chaleur qui régnait à l'intérieur de la forge. La sueur coulait entre autre sur son front. Du revers de son bras découvert, il l'essuya. Il n'avait plus qu'à ranger les outils maintenant. Il prit encore une respiration et rentra dans la forge. Il n'eut pas le temps de quitter l'entrée pour rejoindre l'atelier situé derrière que déjà un homme l'appelait de loin. Frederik fit demi tour, ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec celui qui criait son nom. Il avait couru : il haletait. L'homme ne prit pas le temps de reprendre son souffle. Ce qu'il devait lui dire était sûrement urgent. Une commande spéciale? Certainement pas. Sinon cela aurait été le nom de son maître qu'il aurait hurlé. C'était au jeune homme que cette personne voulait parler et rapidement. Entre deux respirations il lança :
 
« Frederik, il faut absolument que tu retournes chez toi »

Paf, comme ça ! De but en blanc ! L'angoisse et l'inquiétude arrivèrent d'un coup. Il n'avait pas encore dit ce qu'il se passait, mais son ton ne présageait rien de bon et il n'avait pas vraiment envie d'avoir la surprise. Frederik voulu demander de quoi il en retournait mais l'homme le devança :

« C'est ta mère ! Miriam. Elle est très malade. C'est ton père qui nous a prévenu. Il est revenu pour la journée. Une chance qu'il soit là. Sinon personne n'aurait été au courant. L'herboriste est déjà en route. »

Sans demander son reste, le fils de Miriam, la peur au ventre, remercia l'homme et lui demanda de prévenir Monsieur Fiez. Il sortit comme une flèche par la porte déjà ouverte. Il fallait qu'il se dépêche. Pendant qu'il courrait en direction de chez lui, les questions fusèrent et revinrent incessamment dans sa tête. Il était effrayé à l'idée qu'il arrive quelque chose à sa mère. Il ne se rendit même pas compte que les jointures de ses doigts devenaient blanches à force de serrer le couteau d'Artémis.
« Modifié: lundi 29 août 2011, 13:12:15 par Yorick26 »

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« Réponse #11 le: jeudi 29 novembre 2007, 18:17:44 »
Bon, voilà. Il m'a bien fallu lire les trois chapitres pour pleinement accrocher. Le premier se focalise sur Frédrik, le deuxième sur Artémis. Nous supposions bien sûr qu'ils allaient se rencontrer, mais il a fallu attendre le troisième chapitre pour se sentir propulsé dans l'intrigue, tel que le suggére le nom de ce troisième (bien que le titre soit plutôt moyen en passant :niak: ).
Donc voilà, à bien y réfléchir, c'était prévisible dès le deuxième chapitre avec les besoins réciproques des deux personnages et donc leurs facultés opposées mais complémentaires. Une maîtrise du récit avec narrateur interne, donc, bien joué de ce côté-là.
Ce qui est un peu dommage réside plutôt dans le fond. Autre que la police d'écriture relativement minuscule (mais apparemment tu sembles comprendre que les lecteurs n'apprécient pas ce genre de petit truc donc tu as modifié pour le chapitre 3 xD), il y a un problème du langage. Ce n'est certes pas catastrophique, mais j'ai l'impression que ça reste très faux... Enfin, c'est peut-être ta manière de raconter qui ne m'accroche pas, en quel cas tu n'y pourrais rien et en quel cas je ne pourrais pas en faire l'éloge ou le blâme. Ceci dit, attention aux fautes d'orthographe, elles restent légion et même la grammaire est parfois problématique. Il est interdit, par exemple de démarrer une phrase par une conjonction de coordination (mais, où, et, donc, or, ni, car)(logique puisque l'on ne peut pas coordoner ce qui n'existe pas).
Sinon, je ne crois pas avoir d'autres choses à dire. une petite hypothèse : il y a fort à parier qu'Artémis soit la première à découvrir ce secret des flammes bleues et que nos deux bras héros, rejetés l'un par sa famille d'adoption, l'autre par la mort de sa mère, partent à l'aventure. Ceci n'est, bien sûr, que pures hypothèses :niak:

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« Réponse #12 le: mardi 08 janvier 2008, 21:53:00 »
Espèce d'ingrat, Yorick ! XD qu'elle soit constructive ou pas, ma remarque est censé être sympathique !
Et sinon, à quand la suite ? ;p
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« Réponse #13 le: lundi 07 juillet 2008, 12:20:20 »
Yorick, j'ai une question, une seul. Pourquoi as tu arrêter d'écrire ta fiction elle est trop bien !
C'est prenant, c'est palpitant, c'est bien écrit(à part quelques fautes). Tu es cruel de nous laisser sans suite alors que ta fiction est grandiose et par-dessus tout on ne sais rien sur la maladie de la mère de Frederik. Si tu ne poursuis pas "Les Flammes Bleus", ce serait du gâchis.

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New Fic - Au delà de la Grande Mer (2) [court]
« Réponse #14 le: lundi 07 juillet 2008, 20:28:11 »
Neh : Merci. Je sais pas trop ce qui ne plaît pas. Pour ce qui est de la conjonction, j'essaye, mais j'ai des habitudes et il est probables que j'ai refais la faute. Sinon, essayeras tu d'apprécier ce chapitre ? Il n'est pas très important, enfin en apparence. Mais j'ai du mal à lancer les intrigues, j'ai toujours tendances à faire des débuts qui durent ... C'est pourquoi je participe à des fics collectives, tiens. L'intrigue est déjà en place...

Les autres : merci de votre soutient. Cela m'a redonné l'envie de faire une suite assez conséquente (après pourtant divers essais).


LES FLAMMES BLEUES
Chapitre IV : Une nuit tourmentée

      Il tourna encore une fois dans ses draps. Incapable de dormir, il tentait en vain de trouver le sommeil. Excédé d’attendre sans rien faire, il se leva. Il descendit au rez-de-chaussé pied nu. Alors qu’il atteignait les dernières marches, il s’arrêta. En face de lui, de l’autre côté de la pièce d’entrée, une femme se tenait à la porte d’entrée. Droite et impassible, seul son sourire indiquait à Frederik  qu’il s’agissait plus que d’une simple statue. Son apparence était comment dire … crispante. Sa longue robe bleu nuit lui donnait la chair de poule. Sa peau blanche qui ressortissait lui donnait un air mortuaire.  Ses mains, fines jusqu’à y voir clairement les veines bleutées, tenaient un sceptre d’un métal sombre. Simple et sans ornement, ce grand bout de ferraille aurait tout simplement pu passer pour une canne, mais l’attitude calme et mystérieuse de cette inconnue montrait visiblement qu’elle était magicienne. Frederik  n’en avait pas vu en vrai – et il n’aurait pas pu puisqu’il s’agissait seulement d’une légende  -, mais il en avait lu des descriptions dans les livres. Rien ne semblait le paraître, mais Frederik  le savait. Elle était une magicienne, peut être une simple sorcière de bas étage, mais il savait qu’elle manipulait la magie. Il le savait tout aussi bien qu’il était convaincu que cette personne mystérieuse n’était pas là pour son bien. Tout chez elle connotait la mort : ses cheveux ébènes, ses yeux gris, sa peau blanche. Seule sa robe bleu sombre amenait une touche de couleur.
      Frederik  tourna la tête vers sa gauche. Dans une autre pièce vivement éclairée se tenait sa mère allongeait sur son lit. A ses côtés, l’herboriste, son père et Artémis qui s’était révélée l’assistante du soigneur. Ils s’affairaient chacun à leur tâche sans jeter un regard au jeune homme qui venait de descendre. De même, la magicienne semblait passer inaperçue. Détail aussi surprenant qu’anormal, ils ne distinguaient pas ce que ses parents et les herboristes se disaient. Ils voyaient leurs lèvres bougées, mais aucun son ne lui parvenait. Pourtant la distance qui les séparés ne dépassait pas une dizaine de pas. Ce n’était pas normal.
      Il se retourna vers la sorcière pour essayer de comprendre. Celle-ci souriait de plus belle. Elle en était la cause, c’est sûr. Elle n’avait encore rien fait de réprimandable, mais déjà le fait qu’elle se serve de Frederik , de sa famille et des personnes en qui il avait confiance, lui suffit pour qu’il sert les poings. Une nouvelle vérité s’imposait à lui. Elle était magicienne, avait de mauvaises intentions et était détesté par le jeune homme à présent. Il ne fit rien. Frederik  resta tout simplement figé au bord de l’escalier, à fermer les poings et à attiser une haine qui devenait croissante. Cela devenait intenable. Il fallait qu’il agisse. Dans un coin de sa tête il se dit que sa réaction était exagérée. Pourtant, sans savoir pourquoi, il avait envie de sauter au cou de cette femme. C’était presque incompréhensible, mais il le fallait.
      Soudain, n’y tenant plus, il se jeta. Il eut à peine le temps de parcourir le quart de la pièce que déjà son corps s’engourdissait. A la moitié, il était ralentit. Enfin, il était presque arrivé à son but quand son corps s’immobilisa complètement. Seule sa tête était libre de mouvement et cela se voyait. Frederik  fulminait comme un enragé. Pestant et crachant une colère rouge, il criait à la sorcière. Celle-ci souriait de plus en plus. Elle était satisfaite. Elle le contrôlait comme elle le voulait. Attiser sa haine était un jeu d’enfant, l’immobiliser était encore plus simple. C’était à son tour de passer à l’action. D’un pas lent et mesuré, elle traversa le peu de distance qui la séparait du garçon. Il était pitoyable avec ses yeux enragés. D’une main confiante, elle tint le menton du jeune homme. Pour se défendre, celui-ci tenta de la mordre. En échange, il reçut une gifle qui dans l’état actuel des choses, il ne put éviter.
      Reprenant ses esprits, Frederik perdit de sa colère. Ce fut la peur qui la remplaça. Pourquoi s’était-il jeté sur elle ? Cela n’avait aucun sens. Il aurait mieux fait de se réfugier avec ces parents. Au lieu de cela, il avait pris une décision imprudente, mais surtout idiote. La sorcière le sentit. Il était brisé. Plus une seule révolte ne serait à attendre de lui. Il était prêt à l’écouter. D’un mouvement lent, elle rapprocha sa bouche de son oreille. Frederik, dans une dernière tentative de fuite, tira son cou pour éviter tout contact physique. La magicienne s’en amusa, mais elle lui susurra rapidement :
    « Frederik, cher Frederik. Est-ce des manières d’agir ? S’attaquer à une vieille dame… voyons. Tu n’aurais pas du. Certes je t’y ai poussé, mais tu aurais du résister. Que tu es faible ! Si faible … Aucun caractère. Aucune force morale, ni charisme. Tu sais ce qu’il arrivera si tu continues de t’emporter comme cela. Tu risques de perdre ta famille. Tes amis. Tout ce qui t’est cher. Pourquoi s’animer, s’agiter, tout ça pour être malheureux. Ne devrais-tu pas écouter ta mère ? Rester chez ton oncle en attendant qu’elle guérisse. Partir à l’aventure ne t’apportera rien. Rien d’autre que le malheur et la désolation. Regarde par là. »
      Du bout des doigts, elle tourna le visage de Frederik vers la gauche lui offrant la vue de la chambre sa mère éclairée. D’un claquement de doigt, la sorcière fit s’écrouler le vieil herboriste. Les autres protagonistes qui jouaient une scène muette continuèrent leurs occupations sans se soucier de leur camarade mort. D’un second claquement, ce fut le tour d’Artémis. Puis vint le troisième claquement de doigts. Son père tituba. Il serrait sa poitrine, il souffrait. Cela se voyait. Il fit quelques pas puis tomba.
      La magicienne ricana. Son hilarité n’était pas contagieuse. Au contraire, Frederik en eut froid dans le dos. Puis en prenant tout son temps, elle plaça ses doigts devant les yeux du jeune homme, puis les claqua. Le jeune homme ferma instinctivement les yeux. Il n’avait pas envie de voir cela, mais rien ne l’empêcha d’entendre les cris de souffrance de sa mère. Jamais il n’avait entendu ça. Il ne pouvait pas boucher ses oreilles. Il était figé, tant par le sort que par sa peur. Il ne pouvait pas… non il ne pouvait plus. C’était trop dur. Alors que sa mère se dirigeait vers une mort lente et tortueuse, la sorcière glissa à l’oreille de Frederik  :
    «  N’oublie pas. L’agitation n’apporte rien de bon. Rester calme a toujours été mère de sûreté. Fais-toi discret chez ton oncle et tout se passera bien. »
      Puis elle disparut, mais les cris eux continuaient. Ils ne cessèrent jamais. Même quand il se réveilla en sursaut, trempé par la sueur, il lui sembla que les hurlements étaient encore là. Peu à peu, reprenant conscience d’où il était, le cauchemar finit par disparaître complètement. Ne voulant plus sombrer dans le sommeil, il se redressa. Autour de lui, des caisses et des boîtes étaient entassées de manière désordonnée. A ses côtés, son père dormait à poing fermé et ce n’était pas les soubresauts de la carriole qui les transportait qui allaient faire taire ses ronflements. Il s’en était habitué. Voilà plusieurs jours qu’ils se côtoyaient. Seuls, ils avaient décidés de traverser rapidement la forêt et les montagnes pour atteindre la plaine. Les chemins étroits ou escarpés ne permettaient pas un chemin facile pour les chevaux et leurs marchandises. Maintenant qu’ils étaient au-delà des montagnes de Menh, la plaine leur avait permis de trouver un vieux transporteur qui leur avait autorisé à dormir pendant un bout du trajet. Ils arriveraient dans un jour ou deux à la capitale, Mnémé. Dans un jour ou deux, Frederik habiterait chez son oncle, et cette idée ne lui plaisait guère.

« Modifié: lundi 29 août 2011, 13:14:15 par Yorick26 »